jeudi 16 décembre 2021

Jacques Halbronn Sur '"Fin du peuple juif?" de Georges Friedmann. 1965

jacques Halbronn sur "Fin du peuple juif?" de Georges Friedmann, 1965 Nous retrouvons annoté dans notre bibliothèque un ouvrage que nous avions lu en première année de fac ( Assas Paris II) et qui avait inspiré un exposé que nous avions fait en sociologie politique. On se contentera d'en commenter la quatriéme de couverture."Sommes nous réduits au choix entre une conception mystique de la judaicité et une autre qui voit en elle un accident de l'Histoire? (...) Loin d'assister à sa résurrection, ne discernons-nous pas aujourd'hui la fin du "peuple juif" rongé par l'assimilation dans la Diaspora et par l'israelisation sur la Terre des Promesses?' Friedmann cite (p. 15)le nom de son assistante Doris Donath (future Bensimon) -1924-2009- que nous avons connue aux Langues O, au début des années 70 puis dans le cadre de l'association juive laïque -Liberté du Judaisme. (LDJ) 20 ans plus tard et lors des Congrès Mondiaux des Etudes Juives, à Jérusalem, au Mont Scopus, tous les 4 ans jusqu'en 2009. Faut-il poser le probléme en ces termes en 2021? Au moment de la première lecture de l'ouvrage (Idées, Gallimard), nous ne parlions pas hébreu et n'avions pas vécu en Israel. En 1978, nous avons fondé le Cercle d'Etude et de Recherche sur l'Identité Juive (CERIJ) qui rejoignit à partir de 1989 la mouvance juive laïque. Nous nous y interrogions sur le poids des "modéles dominants" que sont la religion et le tropisme vers Israel. Voici comment nous voyons les choses aujourd'hui. Paradoxalement, il nous semble que l'on ne se sent jamais autant juif qu'au milieu de non Juifs, ce qui justifierait le phénoméne de Diaspora. Encore peut-on se demander si les Juifs d'Israel sont...."juifs "", ce qui renvoie à la question de Georges Friedmann "Fin du peuple juif?". Il y a ceux qui se disent juifs et qui ne le sont pas et ceux qui ne se disent pas juifs et qui le seraient... Nous pensons que qui se ressemble s'assemble mais pour cela il faut qu'il y ait dispersion car quel sens, quelle signification y a t il à s'assembler si l'on est ensemble, dès le départ? Il faut qu'il y ait mouvement, processus de convergence et non statu quo, conditionnement social.. Pour nous, le "vrai" Juif a une forme de "génie" qui lui confère une place particulière au sein d'une société non point en tant que membre d'un peuple mais de par sa personnalité. Au fond, ce sont les antisémites qui font le rapprochement entre divers leaders juifs, chacun dans leur sphère. (cf Sartre, Réflexions sur la question juive que nous lisions à la même époque que Fin du peuple juif?) On a en tête ces "grands génies juifs" de la modernité: un Marx, un Freud un Einstein, un Spinoza, par delà même une éventuelle conversion qui ne change rien à l'affaire. Cela dit, la question se pose aussi en Israel dès lors que l'on admet que tous les Israéliens ne sont pas Juifs. Cela tiendrait au fait que le monde "juif" se serait en fait composé de deux populations -contrairement au récit de la Genése et des 12 fils de Jacob, ce qui aurait donne les 12 tribus. D'où deux royaumes, à la mort de Salomon, au sud la maison de Judah, autour de Jérusalem et au nord la maison d'Israël, constituée d'une population asservie. Le nom même conféré à l'Etat hébreu "Israel" peut tout à fait nous interpeller. Autrement dit, les descendants d e la maison d'Israel, seraient attirés par l'Etat d'Israel alors que ceux issus de la maison de Judah vivraient en diaspora. Ce qui ferait qu'ils se compléteraient en ce sens que les Juifs en Israel seraient minoritaires et formeraient l'élite tout comme en "Diaspora". En conclusion, la notion d'assimilation dont parle Friedman reposerait sur une vision dépassée de la question. On peut être juif sans souscrire à un savoir transmis par les livres, ce qui renvoie à la notion de Nouvelle Alliance, telle que décrite dans le Livre du Prophéte Jérémie (chapitre XXXI). JHB 16 12 21

Jacques Halbronn Aléas de la validation des modéles astrologiques. Pandémie et crises politiques.

jacques halbronn Aléas de la validation des modéles astrologiques. Pandémie et crises politiques Dans notre petit manuel "L'astrologue face à son client. Les ficelles du métier", que l'on trouve en français et en anglais (Ed La Grande Conjonction, 1995), illustré de façon assez sarcastique, nous mettions en scéne un astrologue cherchant ce qui pourrait bien correspondre à son modéle. Tel est le "job" de tout astrologue entre son client et le "thème" de celui-ci, au vu des données de naissance. Mais cela vaut aussi en astrologie mondiale et André Barbault illustre idéalement une telle recherche constante d'adéquation entre un schéma et une certaine réalité du terrain. Il faut à tout prix "caser" le "dessin" de départ et laisser de côté, négliger ce qui ne "colle" pas car cela ferait mauvais effet. On ne crache pas dans la soupe. Dans le cas d'André Barbault, on peut dire que la montagne aura accouché d'une souris puisqu'aux dernières nouvelles, l'indice cyclique a été recyclé dans le registre pandémique et donc cela signifie que l'on aura renoncé à utiliser le dit indice pour comprendre le cours de l'HIstoire à moins de nous démontrer que la seule chose qui compte, ce sont les pandémies. Chacun voit midi à sa porte. André Barbault écrivait il y a dix ans " Pour revenir aux pandémies et en remontant le siècle écoulé, les quatre crises de 1918, 1954, 1968 et 1982 sautent aux yeux, les deux considérables ayant été la première, la fameuse « grippe espagnole » qui a fait, dit-on, 25 millions de morts, et la dernière où s’est installé le Sida, lequel est encore plus dévastateur et continue d’être meurtrier. Depuis, il y eut aussi une faible poussée grippale en 2009, tout contre le dernier indice cyclique le plus bas (2010). Il se pourrait bien que nous soyons sérieusement menacés d’une nouvelle pandémie au cap de 2020-2021, à la pointe la plus basse de l’indice cyclique de tout ce XXIe siècle, avec le quintette des lentes rassemblées sur une centaine de degrés, une conjonction Jupiter-Saturne-Pluton pouvant plus particulièrement, et même spécifiquement, se prêter au « tissu » de ce déséquilibre. Il n’en demeure pas moins que cette configuration puisse aussi transférer son noyau de dissonances au terrain des catastrophes géophysiques, sans épargner en dernier lieu la scène des affaires internationales, Nature et Société étant indistinctement touchées. L’impression d’ensemble que l’on retient de l’examen de ces tableaux" Ce qui frappe, dans la liste proposée par Barbault, c'est une absence de taille.1918, 1954, 1968 et 1982 à savoir la période de la "Seconde" Guerre Mondiale qui pourtant semblait être la matrice de son indice cyclique repris de Gouchon. Barbault ne prend pas la peine de s'en expliquer tout comme il ne s'était pas expliqué en 1967 sur l'abandon du cycle Saturne-Neptune. Par ailleurs, ces quatre dates, pour le XXe siècle, ne se répartissent pas également. Autrement dit, pour sauver 1982, l'on se déleste de 1940, comme si de rien n'était. Barbault n'est plus du tout polarisé sur la Russie comme dans les années cinquanten; ni sur les guerres mondiales comme dans les années soixante-dix. Bienvenue aux pandémies qui seraient le nouvel horizon de l'astrologie mondiale. Or, l'on conçoit que dans le cas du thème natal/astral, l'astrologue doive se cantonner aux données de naissance telles qu'elles se présentent à lui mais il n'en saurait être de même, selon nous, en astrologie mondiale, où c'est au chercheur de constituer un modéle offrant une certaine régularité, respectant une certaine géométrie. Avec l'indice cyclique, rien de tel, le mélange de 5 planétes aboutit à une sorte d'usine à gaz des plus alambiquées. En l'occurence, Barbault n'est même pas parti de la série des pandémies mais d'une vision ternaire autour de trois guerres mondiales, dont deux déjà échue et la troisiéme à venir avant la fin du XX siècle et qui se fait attendre sauf qu'entre temps, le même modéle se sera vu affecté une autre "mission" et sauf que le pole central du triangle, la Seconde Guerre Mondiale, sera mis aux oubliettes! Pour suivre l'argumentation de Barbault, il faudrait établir un lien entre pandémie et politique. Or, en 1940 et seq, il y eut un événement politique majeur - le virus nazi- mais pas de pandémie et en 1982, de la pandémie mais pas d'événement politique mémorable. Nous voudrions en guise de conclusion faire un certain nombre de remarques visant à un certain Discours de la Méthode de l'approche anthropocosmologique en insistant sur le fait que Barbault n'aura pas respecté un certain nombre de principes dans sa façon de travailler, construisant ainsi sur du sable une sorte de château de cartes condamné à terme à s'effondrer. Il importe de rechercher une certaine cohérence structurelle et ce à deux niveaux autour d'une exigence numérique interface entre le monde d'en haut et celui d'en bas. Autrement dit, l'astrologie a impérativement besoin de repérer préalablement des constantes, des répétitions et des récurrences à intervalles réguliers dans notre monde sublunaire. Il lui faut aussi signaler un processus dialectique, duel, une alternance et donc mettre en évidence deux temps opposés et complémentaires. Jusque là, il ne saurait encore être question d'une corrélation avec le cosmos, sous quelque forme que ce soit. Dans notre cas, nous avions pointé l'alternance entre colonisation et décolonisation avec des périodes de 7 ans.(cf Clefs pour l'astrologie, Seghers, 1976). Une fois, cette étape franchie, il est enfin temps de rechercher des repéres au niveau céleste qui correspondent à une telle cyclicité.(cf L'astrologie selon Saturne, 1994). C'est ce qu'a fait ¨Pierre d'Ailly, à sa manière, en reliant des événements distants de 300 ans avec dix révolutions de Saturne, ce qui lui a permis d'avancer l'échéance de 1789 (cf l'ouvrage de Denis Labouré Astrologie et religion). L'erreur à ne pas commettre, c'est de ne pas s'en tenir à des notions simples comme nous en offre l'astronomie: d'une part il faut choisir une planéte dont le cycle numérique recoupe celui que l'on a pu observer préalablement dans le tissu socio-historique qui s'offre à nous, quitte à le découper en un certain nombre de phases correspondant à des phénoménes naturels, comme le cycle des saisons lequel structure tout cycle en 4, ce qui donne 7 ans pour Saturne. On aura compris qu'on est à cent lieues ici de l'indice cyclique assez barbare de Gouchon-Barbault!Chaque fois que Saturne passera sur l'axe équinoxial ou sur l'axe solsticial, cela déterminera une période de 7 ans. Reste alors, évidemment, à montrer qu'il y a adéquation entre ces temps de passage et le découpage préalable que nous avons pu relever au niveau politique, au sens large. Si une telle adéquation ne peut être obtenue,validée, cela signifie que quelque chose devra être revu, réformé quant à notre formulation. En ce qui concerne Barbault, deux défauts au départ: des phases inégales ne se prétant donc pas à un traitement astronomique basique, d'où son indice cyclique à 5 planétes. Pourtant, au départ, Henri Gouchon qui est à l'origine du modéle adopté par Barbault, visait les Deux Guerres Mondiales et l'identification de données astronomiques comparables mais il ne trouva rien au niveau basique du passage d'une quelconque planéte sur un écliptique subdivisé d'une façon ou d'une autre. Il dut donc recourir au stratagéme, à l'artifice d'un "indice" de synthèse. Par ailleurs, Gouchon et à sa suite Barbault, commirent l'erreur de ne pas distinguer les deux guerres mondiales en constatant que tout les opposait quant à leur esprit. Cela aurait du les aider car cela aurait pu servir de structure cyclique avec deux temps en alternance. Un temps pour une guerre de 14-18 marquée par de vives résistances, des tranchées et un temps pour une guerre de 39-45 qui vit très vite s'instaurer un empire européen sous la houlette allemande. On sait à quel point la France n'aura pas vécu ces deux guerres de la même façon et donc les mettre sur le même plan relevait d'une sorte de déni de la part de ceux qui venaient de vivre la débacle française de la Seconde Guerre Mondiale. bibliographie: : Les grands bouleversements expliqués par l'astrologie : prédictions et pandémies - Philippe Dorbaire - Lanore - Grand format - Place des Libraires/ et https://astrologie-moderne.eu/indice-cyclique-astrologie-mondiale/ JHB 16 12 21

Jacques Halbronn Les rapports contrastés d'André Barbault envers sa prévision pour 1989

PUBLICATIONS DE LA BURA (Bibliothèque Universitaire de Recherche Astrologique) Jacques Halbronn : Les rapports contrastés d’André Barbault envers sa prévision pour 1989. Notre étude se servira de trois ouvrages de Barbault parus entre 1973 et 1998, soit sur une vingtaine d’années, avant et après l’année 1989 liée au cycle Saturne-Neptune- et nous analyserons quelle place fut accordé à la prévision pour 1989 telle que cela ressort, par ailleurs, notament en 1955 de sa Défense et Illustration de l’Astrologie et de La Crise Mondiale de 1965 ou encore des Astres et l’Histoire de 1967 sans oublier le traitement qui en fut fait dans la revue l’Astrologue dirigée par le dit Barbault. Ce que nous entreprendrons de mettre en évidence est la question du traitement de prévisions anciennes quand on tend à les réactualiser, à les réactiver alors que l’on avait souhaité auparavant s’en démarquer. Document I 1973 Le pronostic expérimental en astrologie (Payot) Document II 1979 L’astrologie mondiale. Le grand déséquilibre planétaires de 1982-1983 (Fayard) La prévision historique pour la connaissance des rythmes du cosmos. Document III 1998 Prévisions astrologiques pour le nouveau millénaire. (Dangles) 1989 dans le Document I de 1973: « Les cycles Saturne-Neptune » (pp. 131 et seq) 1952-1953 Mort de Staline. Pas de mention de 1989. On nous précise simplement » Tous les 35 ans, quand le cycle Saturne-Neptune se renouvelle, nous assistons à une poussée collective, un mouvement de masse, un courant de révolte ou à une révolution ». On note que Barbault ne distingue pas deux phases, deux temps au sein du dit cycle. Toutefois, dans la Crise Mondiale de 1965, Barbault avait pointé 1971, à savoir l’opposition, à mi-parcours, entre Saturne et Neptune mais cela n’avait pas été bien concluant car il y avait vu le moment où l’URSS rejoindrait les USA en puissance économique et technologique. Entre temps, les Américain avaient débarqué sur le Lune en 1969. Barbault revient sur 1989 (p. 232): il semble qu’il s’efforce de faire la synthèse entre ses prévisions pour 1982 et la conjonction Saturne-Neptune: Etats Unis et URSS vont « se fondre en un unique courant. Cette destination commune et ultime de 1989, c’est l’échéance à laquelle le monde tend à se renouveler pour enfanter une nouvelle société. De sorte que le grand rendez vous de notre histoire tend à se présenter après le grand bouleversement de 1982-1983 à ce triple croisement astral » Pour la petite histoire, on trouve dans « Du même auteur » « Clefs pour l’Astrologie, Seghers, 1973, qui paraitra finalement au printemps 1976 sous la plume du jeune Jacques Halbronn, qui n’a pas encore 29 ans alors que Barbault avait du attendre d’avoir 35 ans pour publier sa Défense et Illustration chez Grasset. Barbault ne s’en consolera jamais d’autant qu ‘à la suite d’une critique de l’ouvrage dans l’Astrologue, il sera condamné en appel pour diffamation par voie de presse en 1978. 1989 dans le Document II de 1979 On se rapproche dramatiquement du début d’une décennie lourde astrologiquement. Page 282, Barbault expose le dispositif conjonctionnel ‘De 1946 à 1964, revient une période peu chargée avec 6 conjonctions non groupées durant ces 19 annéés ». Barbault, à l’évidence, n’a pas d’autre choix que de minimiser les événements de 1961 et 1962 qui ne collent pas avec son systéme: Berlin et Cuba. Rien qu’une telle présentation nous semble, avec le recul, comme une sorte de déni de réalité qui n’aura d’égal que le déni inverse pour les non -événements de 1981-83 auquel on ne tardera pas à assister une fois ce cap passé sans trop d’encombre, malheureusement pour Barbault. Face à l’indice cyclique et ses 5 planétes, la conjonction Saturne Neptune pour 1989 perd forcément de sa centralité , elle n’est plus qu’une pièce du puzzle. Barbault n’essaie même plus comme en 1973 de lui accorder un rôle de figuration. L’indice cyclique éclipse désormais toute focalisation sur un cycle en particulier, du fait de la déception de 1971. 1989 dans le Document III de 1998. On a passé à la fois le cap du début des années 1980 et la Troisiéme Guerre Mondiale n’a pas éclaté comme prévu et même pas une crise comme celles de 1961-62 à se mettre sous la dent. En revanche, divine surprise, il y a eu 1989! Surprise en effet puisque dans les numéros de la revue L’Astrologue pour les trimestres qui précédent, Barbault ne revient pas sur cette échéance dont on a vu à propos du Document II qu’elle avait plus ou moins disparu de ses radars. On a beau scruté tout ce qui parait dans ce périodique, pas la moindre attente en ce sens. On a affaire à un Barbault désabusé. Mais le cauchemar va se dissiper avec ce qui se passe à l’Est de l’Europe qui se rappelle à son souvenir: non seulement 1989 d’ailleurs mais, par dessus le marché, 1991 et la dissolution de l’URSS. On est à présent en 1998. Que nous dit Barbault à l’aube de l’An 2000? A la différence des deux autres documents parus chez des éditeurs généralistes (citons aussi l par le passé Grasset ou le Seuil), le document III est celui d’une maison d’édition « spécialisée », Dangles, proche de l’ésotériste Denis Labouré. Par la suite, il paraitra aux Ed. du Rocher. Barbault se trouve ainsi marginalisé. Seules les Editions du Seuil lui resteront ouvertes désormais, en raison du succés historique, depuis la fin des années Cinquante, de la collection Zodiaque. La période glorieuse Payot- Fayard est révolue. Barbault n’aura pas apprécié en 1993-94 de la réédition, totalement remaniée des Clefs pour l’Astrologie et encore moins l’article Astrologie d’Halbronn pour l’Encyclopaedia Universalis ou encore que le volume Astrologie du Que Sais je , aux PUF, soit dévolu à Suzel Fuzeau Braesch, en 1989 puis en 2005 à Philippe Zarka mais cela tient à une rhétorique, à un style qui ne passent pas comme nous l’écrivait Luc de Caunes, directeur de la collection « Clefs »,dès 1974. il est vrai que l’autodidacte Barbault n’avait pas fait ses classes à l’Université ni même au Collége. Mais revenons au traitement, au retour, de cette année inespérée 1989 dans notre document III.(pp. 44 et seq): ce que Barbault se gardera bien de souligner, c’est que si l’année en question marquera l’histoire de la Russie, cela ne se fit nullement dans le sens qu’il avait indiqué. Qu’est ce que Barbault avait à l’esprit en 1954-55 à propos de cette échéance alors encore lointaine de 1989? Barbault reproduit un article paru dans l’Yonne Républicaine, journal dont le caractère partisan est absolument évident puisqu’il se fait, de bout en bout, l’écho d’enjeux liés au Parti Communiste. (comme nous l’avons montré ailleurs): 1989 « c »est l’annonce d’une nouvelle ‘grande première pour le dest in de l’Union Soviétique ou du communisme mondial ». Une fois de plus, on voit Barbault dans le déni comme lorsqu’il évitait de traiter des années 1961-62 parce que correspondant (cf supra) à un vide de conjonctions. Que l’on nous comprenne bien, Barbault en 1953-55 n’aurait jamais envisagé l’ »effondrement de l’URSS », pour reprendra la formule complaisante d’Yves Lenoble. Tout indique le contraire, y compris la Crise Mondiale de 1965. 1989-91, c’est une période catastrophique pour le communisme russe que Barbault n’aura pas su annoncer puisqu’il annonçait le contraire. Mais le fait est que 1989 aura été une année marquante mais pas comme Barbault l’aurait voulu, à la fois comme astrologue et comme sympathisant de la cause communiste, ce dont il ne se cachait guère. Conclusion: on aura vu réapparaitre la prévision pour 1989 qui avait cessé de figurer aux premières loges à partir de 1967 et de l’échec prévisionnel autour de la « crise mondiale de 1965′, ouvrage rédigé en pleine euphorie avec le succés du spoutnik et de Gagarine. (vol du 12 avril 1961). ¨Pendant une vingtaine d’années de fin 60 à fin 80, la dite prévision n’est plus de mise. On pense à la disparition de certains personnages dans l’histoire du communisme tombés en disgrâce. Pendant ces 20 années Barbault a changé son fusil d’épaule et ne souhaite pas qu’on lui rappelle l’exaltation des années 1953-1965 dont il a fait le deuil. mais que l’on ne s’y trompe pas, pour Barbault, en son for intérieur, la prévision pour 1989 laisse un gout amer qui sait à quoi s’en tenir. Barbault n’apprécie pas non plus qu’on lui rappelle ses prévisions pour le début des années 80 (sur la base de son indice cyclique, sa martingale à 5 planétes), avec ce flop auquel 1989 apporte quelque baume pouvant faire illusion. Il est décidément tiraillé, tel un martyr de l’astrologie entre des choses qui arrivent et qui n’arrivent pas comme prévu et des choses qui n’arrivent pas du tout. Pour beaucoup d’astrologues, André Barbault est devenu, à sa mort en 2019, un personnage sacré, emblématique qui mérite une hagiographie, sinon un mausolée. En faire la critique, c’est commettre quelque crime de lése majesté comme il le déclarait lui meme dans sa revue.(cf notre dossier sur la légende dorée du prophétisme, de Nostradamus à Barbault, sur la plateforme SCRIBD) JHB 16 12 21 1

Jacques Halbronn Astrologie EXOLS Le sursaut solsticial et la seconde guerre du Golfe après 2001

Jacques Halbronn Astrologie EXOLS Le sursaut solsticial et la seconde guerre du Golfe après 2001 Quel contraste entre 2001 et 2003! En septembre 2001, des terroristes massacrent les Twin Towers en plein New York sans qu’on ait rien vu venir. En mars 2003, intrusion américaine en Irak au prétexte de possession de certaines armes, en réplique au choc de 2001. La France de Jacques Chirac ne suit pas. Que nous dit l’astrologie EXOLS: 2001, on est en phase équinoxiale, en gémeaux, et 2003, on entre en phase solsticiale, en cancer. Cette solsticialité explique ce démarquage de la France, son refus d’alignement, ce qui crée une bréche dans le camp occidental, 15 ans après 1989; qui avait vu une fissure au sein du bloc communiste, soit selon les mêmes configurations. Cet exemple nous semble une bonne illustration du passage d’une phase de l’EXOLS à l’autre. On croit en phase équinoxiale que l’autre est sans réaction, en quelque sorte subit les événements et au bout d’un certain temps, inévitablement, il y a comme un choc en retour. La vengeance est un plat qui se mange froid. On a signalé dans un précédent texte les lendemains de la Guerre des Six Jours au Proche Orient, entre 1967 et 1973 -(guerre du Kippour) avec le même passage de l’équinoxialité à la solsticialité ou encore le contraste entr 1940 et 1944 pendant la Seconde guerre Mondiale. Mais il y a aussi la situation inverse : au départ, résistance du fait d’une phase solsticiale suivie au bout d’un certain temps d’une phase équinoxiale où les facultés de rejet déclinent, ce qui permet une certaine pénétration. Cela s’observe à l’échelle des Etats mais également lors de conflits à des échelles bien plus modestes. JHB 16 12 21