jeudi 28 mars 2024

Jacques halbronn Réflexions critique autour des "Astrological Origins" de Cyril Fagan (1971)

jacques halbronn Réflexions critiques autour des "Astrological Origins" de Cyril Fagan (1971) Dans son ouvrage, Fagan ( précédemment auteur de "Zodiacs Old and New", Londres 1951) accorde une grande importance à l'étoile fixe Aldébaran, de la constellation zodiacale du Taureau,.(p. 23). Nous avons montré que l'on ne pouvait séparer l'astrologie des axes saisonniers du référentiel stellaire et Fagan ne semble pas avoir compris le rôle que les étoiles avaient à jouer dans le cadre d'une astrologie "tropicaliste", ce qui aura d'ailleurs conduit à la mise en évidence de la précession des équinoxes, formule qui connecte les équinoxes avec les étoiles fixes, précisément. Qu'à un certain moment, les astrologues aient désigné telle étoile comme repère s'explique d'un point de vue ergonomique du fait qu'il importait de visualiser l'axe équinoxial en vue du passage d'une planéte sur le dit axe. L'étoile fixe coincidant avec le dit axe ne restant pas indéfiniment la même, c'est alors que l'on prit conscience de la 'précession" et de la nécessité de changer périodiquement d'étoile fixe. L'on peut alors penser que certains astrologues se pliaient à cette obligation alors que d'autres en restaient à d'anciens repéres qui n'avaient plus de raison d'être, ne saisissant pas vraiment l'enjeu! Nous même, nous avons à une certaine époque commis une telle erreur en nous intéressant aux conjonctions planéte/étoiles fixes dites "royales" (Aldébaran, Régulus, Antarés, Fomalhaut) alors même que nous avions mis l'accent (cf Clefs pour l'Astrologie. Ed Seghers, 1976) sur le passage de Saturne, en particulier, sur les axes saisonniers à commencer par le "point vernal" (printemps) jusqu'à ce que nous réalisions que pour visualiser un tel passage dans le ciel, il fallait instrumentaliser les étoiles fixes! Il ne s'agissait pas pour autant de leur accorder une quelconque vertu mais de procéder ainsi par pure commodité, par méta-langage, par convention. D'où une configuration ternaire, une triangulation : axe saisonnier/planéte/étoile, l'étoile étant paradoxalement le facteur mutable.. Abordons à présent ce qu'écrivait Fagan au sujet du Zodiac "hindou" (pp. 96 et seq) et rappelons que nous avons travaillé sur la Brihat Jataka de Varahamihira (505-587), cité par l"auteur, de retour d'u voyage en Inde, en 1976. L'auteur s'interroge sur certaines perturbations dans le discours astrologique et notamment sur l'importance accordée à Aswini . Il y voit une influence héllénistique. Sur le web: "Ashwini est le premier nakshatra du zodiaque ayant un écart de 0°-0'-0" à 13°-20' et est gouverné par le nœud Ketu. Ashwini est gouverné par les Ashwins, les cavaliers jumeaux. Le soleil est exalté ici et le cheval est le moyen de transport préféré du dieu Soleil. L'exaltation du soleil à Ashwini est un rappel à l'âme de leur connexion éternelle." Autre texte: " Cela débute par le Nakshatra appelé "Ashwini" qui va de 0° Bélier jusqu'à 13°20' et qui est géré par. Kétu" Ajoutons que le dispositif des nakshatras (sur lesquels nous avions donné une conférence à Bangalore lors de notre séjour) semblent bien témoigner d'une dimension tropicaliste en astrologie indienne ."https://vicdicara.wordpress.com/2018/11/01/evidence-of-traditional-indian-use-of-tropical-zodiac-with-sidereal-nakshatras/) En conclusion, on aura compris que nous ne souscrivons pas aux thèses de Cyril Fagan lequel n'aura pas compris l'usage que l'astrologie des saisons faisait des étoiles fixes. Il est clair que Varahamihira fut marqué par l'astrologie grecque puisqu'il utilise une terminologie qui la recoupe, qui en dérive dans sa Brihat Jataka. En ce qui concerne la question des constellations et du Zodiaque, il s'agit là d'un dispositif qui aura occulté l'importance à accorder aux axes saisonniers en en relativisant l'importance. Or, c'est justement parce que nous avons fini par accorder à ces axes une importance "cruciale" que nous avons été en mesure de comprendre, paradoxalement, la nécessité de baliser l'écliptique avec des repéres parfaitement localisables, alors que le point vernal , sans ce support stellaire, n'aurait pu s'articuler sur le passage d'une planéte sur l'écliptique. Que l'on ait établi les constellations pour faciliter la connexion entre planétes et axes saisonniers devenait dès lors une évidence. JHB 28 03 24

Jacques halbronn Réflexions autour du numéro de la Tour Saint Jacques sur l'Astrologie. Mai juin 1956

jacques halbronn Réflexions autour du numéro de La Tour Saint Jacques sur l'Astrologie. Mai juin 1956 Cette revue dirigée par Robert Amadou, alors dans sa trentaine, parut au lendemain de publications importantes d'andré Barbault et de Michel Gauquelin: Défense et illustration de l'astrologie d'une part, L'Influence des astres, de l'autre. et au lendemain du Congrès international de Paris (fin 1953, Palais de la Mutualité) Le numéro s'ouvre sous le titre " L'astrologie contemporaine".avec un "Bilan de l'Astrologie" par André Barbault, également trentenaire, un texte sur "le mouvement astrologique en France" titre que nous reprendrons vingt ans plus tard lors de la création du MAU, un texte de François Secret sur l'Astrologie et les Kabbalistes Chrétiens à la Renaissance, un autre de Serge Hutin "Le fondement "platonicien" de l'astronomie keplerienne selon W. Pauli, une étude de Jean Porte "L'influence des astres et la statistique" concernant le travail de Gauquelin, dans sa vingtaine, lequel lui répond "La critique de M. Porte et la réalité expérimentale" Puis un texte de l'abbé André Blanchard "Le fidéle catholique devant l'astrologie",celui ci ayant participé au congrès international de Paris de 1937. Amadou lui même sur "Astrologie Perennis", cloture le dossier, le reste du numéro traitant d'autres matières. En 1979, le même Amadou contribuera à notre Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau (Ed Albatros. Autre Monde), un collectif assez comparable à celui de 1956. Dans son avant propos, Robert Amadou oppose les symbolistes et les physicistes en ce qui concerne le processus de corrélation entre les hommes et les astres, distinction que reprend Barbault, lequel a le sentiment que l'astrologie retrouve, en ce milieu du XXe siècle, une certaine présence dans la société. Cela dit, aucun congrès astrologique ne se tiendra plus en France pendant 20 ans jusqu'à ce que nous en relancions la dynamique.. Arrêtons nous sur le panorama du Mouvement Astrologique avec la création du Centre International d'Astrologie au lendemain de la guerre, la place des Cahiers Astrologiques de Volguine. On y note que les publications astrologiques sont le plus souvent cantonnées dans des éditions marginales, à compte d'auteur.. Venons en au débat consacré au jeune Gauquelin. Jean Porte note que l'auteur n'a trouvé (en 1955) que trois planétes donnant des résultats significatifs, Mars, Jupiter et Saturne. . Porte suggère, comme contre épreuve de changer les heures de naissance Qupour voir ce que cela changerait. Que répond Gauquelin? Que depuis la parution de son livre, il a travaillé sur d'autres corpus avec des résultats comparables. Ce serait, selon nous, un mauvais procés que de reprocher à Gauquelin qu'il n'aura retenu que les approches qui donnaient des résultats, par élimination. Au contraire, le fait qu'il y ait des résultats négatifs est un bon point, notamment en ne retenant pas les planétes au delà de Saturne. Amadou, dans sa conclusion objecte que l'on ne peut isoler une planéte (p. 142) "L'isolement d'une planéte est déjà arbitraire puisque, les formes, les aspects, les figures dessinés par les corps célestes importent plus que leurs masses et leurs dimensions. Mais il est aussi dangereux d'isoler une prétendue "science astrologique" (...) de la personne de l'astrologue qui, autant que le sujet d'un horoscope et autant que le tableau du ciel, appartiennent au complexe astrologique". Seul ce complexe est astrologique". Amadou évoque "ces éléments démembrés, tels les morceaux d'un miroir". Autrement dit, pour Robert Amdou, à l'époque, l'Astrologie serait un tout indivisible, à prendre ou à laisser. Or, si Gauquelin a obtenu des résultats à partir de facteurs "isolés", c'est bien qu'il était possible de procéder ainsi, ce qui remet en question, ipso facto, la thèse d'Amadou! JHB 28 03 24

jacques halbronn Linguistique du français Le traitement des séquence diacritiques AIE, EIE, OUI, OIA.

Jacques halbronn Linguistique du français. le traitement des séquences diacritiques AIE, EIE, OUI, OIA. Parallélement au procédé des diphtongues comportent l'usage de la lettre N (an, on, (a)in, en, un), nous disposons, en principe, en français d'un certain usage de la lettre I. comme dans les séquences de voyelles AIE (aille), EIE (veille), OUI (mouille), OIA.(royal) avec intervention du Y ou du double L. Il s'agit d'un duo AI, EI, OU, OI susceptible d'être perturbé par un troisiéme facteur de type voyelle (E, I, A) Pour guider le locuteur dans un certain dédale, on aura cru bien faire, à un certain stade, de lui faciliter la tâche par l'usage diacritique d'un accent, d'une apostrophe, d'un Y ou d'un double LL, sans d'ailleurs, dans bien des cas, obtenir les résultats escomptés. Si les "duos" sont bien connus et respectés, il n'en est pas de même quand un troisiéme facteur se présente qui vient dissoudre la combinaison, ce qui vaut aussi pour les diphtongues qui se défont par l'adjonction d'un e notamment (bon/bonne) En fait, d'ailleurs, c'est le contraire qui se produit et c'est la diphtongue qui vient abréger la forme longue: on passe de bonne à bon et non de bon à bonne. A notre connaissance, si le cas des diphtongues a été décrit, il n'en est pas de même pour l'autre cas dont il sera traité ici, la preuve en est au demeurant que la régle exposée plus haut n'est guère appliquée, à commencer par la prononciation du "oui" français (par opposition au "non" diphtongué). Il nous apparait assez évident que la forme "ouille" doit être analysée comme un "oui", le "i" mettant fin au son "ou", à deux lettres. On passe ainsi de "ou" à "ouye" ou "ouille", le i jouant ici le rôle d'une consonne comme pour le Iod hébraîque, tantôt I (voyelle), tantôt "Y".(consonne) On fait le même constat pour royal, qui est lié à "roial". Dans ce cas, le son "oi" doit disparaitre et se décomposer tout comme le son "ou". Là encore, l'on peut penser que que roial a évolué vers "roi" et non l'inverse, selon notre principe d'abréviation. De même, on sera passé de "oui" à "ou" par suppression du troisiéme facteur qui est en fait antérieur. Revenons sur le cas de la forme OUI. On note l'existence d'un tréma pour "ouïe", ce qui donne ou-i permettant de distinguer du "oui". Avec le tréma, le son "ou" se maintient suivi du "i" alors que sans le tréma, l'on a "ouille" sans le son "i" propre au troisiéme facteur. Le français est riche en formes en "ouille": trouille, grouille, débrouille, couille, mouille, rouille, souille, andouille, vadrouille,nouille etc Et notre "oui", affirmatif, doit être intégré au sein d'une telle série puisqu'il n'y a pas ici de tréma sur le "ï", ce qui le distingue du sens de l'ouïe.( ouï-dire - Larousse). Voyons ce qu'il en est en anglais, si riche en emprunts au français (normand), dans la pratique parlementaire.( https://www.parliament.uk/site-information/glossary/aye-and-no-lobbies). Les parlementaires se divisent entre ceux qui acceptent un texte par un "aye" et ceux qui le rejettent par un "no", ce qui est proche de "ouille" (selon notre restitution pour la lecture orale du "oui") et de "non". De même l'anglais aura-t-il perpetué la forme "ro-yal" perdue en français, ce qui supposerait le respect d'un tréma à l'écrit.. JHB 28 03 24