vendredi 11 août 2023

Bibliothèque d'Hendaye numérique: extrait d'un dossier Nostradamus

Bibliothèque d'Hendaye numérique: extrait d'un dossier Nostradamus "Comme dit précédemment, la première édition des Prophéties est publiée le 4 mai 1555 par l’imprimeur lyonnais Macé (Matthieu) Bonhomme[49]. Plusieurs éditions sont considérées comme piratées ou antidatées, mais on admet en général que l'édition (augmentée) qui porte la date de septembre 1557 fut réellement publiée du vivant de Nostradamus. L'existence d'une édition de 1558 est moins sûre, aucun exemplaire n'ayant survécu. Le livre est partagé en Centuries, une centurie étant, théoriquement, un ensemble de cent quatrains. La septième centurie resta toujours incomplète. La première édition, pleine de références savantes, contient 353 quatrains prophétiques, la dernière, publiée deux ans après la mort de Nostradamus, 942 – soit 58 quatrains de moins que les 1000 qu'il avait annoncés (« parachevant la milliade »). Les Prophéties ont donné lieu à la publication de près de dix mille ouvrages. Parmi les exégètes les plus célèbres, on peut mentionner Anatole Le Pelletier, Vlaicu Ionescu, Jean-Charles de Fontbrune et son père, Serge Hutin et Erika Cheetham, qui croient à la prescience de Nostradamus, et Eugene F. Parker, Edgar Leoni, Louis Schlosser et surtout Pierre Brind'Amour, qui n'y croient pas. D'autres comme Robert Benazra, Michel Chomarat et Daniel Ruzo, se sont appliqués à recenser les éditions de ses œuvres et les ouvrages qui le concernent. Une première cause de divergence entre interprètes est qu'en raison des méthodes de composition des imprimeurs du XVIe siècle, les éditions et même les exemplaires particuliers de ces éditions diffèrent tous ou presque, et ne garantissent aucune conformité parfaite avec le texte manuscrit original (perdu depuis lors). Pour ajouter à la difficulté, certains quatrains (comme 10,72, qui indique une date précise) font l'objet de désaccords entre les exégètes, notamment quant au sens des mots. La seconde cause de divergences entre les interprètes tient à Nostradamus lui-même. Son style obscur et son vocabulaire, mélange de moyen français, de latin, de grec (très peu ; voir par exemple le quatrain IV, 32) et de provençal, donnent aux exégètes une grande liberté d'interprétation. Nostradamus, peut-être pour ajouter du mystère à ses quatrains, a employé toutes sortes de figures littéraires. Mais la raison principale de ce style nébuleux serait, si on l'en croit, le désir d'assurer la pérennité de l'œuvre[50]. Nostradamus assure cependant qu'un jour le monde verra que la plupart des quatrains se sont accomplis, ce qui laisse entendre qu'ils seront compris clairement par l'humanité[51]. En attendant, tout événement cadrant, a posteriori, avec l'une des multiples interprétations possibles d'un quatrain est présenté comme l'interprétation juste — plusieurs interprétations d'une même prophétie cohabitant parfois chez le même exégète[52]. Un bon nombre des interprètes (surtout les sensationnalistes et les amateurs) qui croient à la prescience de Nostradamus semblent persuadés qu'il a surtout parlé de leur époque. Enfin, ces mêmes personnes réinterprètent les prophéties après les faits, par un processus appelé « clairvoyance rétroactive » (postdiction (en)) et sont victimes d'une erreur de jugement cognitif, le biais rétrospectif[53]. Les « méthodes » divinatoires de Nostradamus Nostradamus affirmait volontiers avoir appliqué toute une série de procédés divinatoires, parmi lesquels la « fureur poëtique »[54], ou le « subtil esprit du feu »[55] de l'oracle de Delphes ; l'« eau de l'oracle de Didymes »[56] ; l'« astrologie judiciaire »[57] (l'art de juger de l'avenir d'après le mouvement des planètes, mais Nostradamus se disait « astrophile » plutôt qu'astrologue) ; les « sacrées Écritures », ou les « sacrées lettres[58] » (bien qu'il n'ait probablement pas possédé une Bible telle quelle, interdite à l'époque aux laïques : il en aurait utilisé des extraits trouvés dans Eusèbe, Savonarole, Roussat et le Mirabilis liber) ; « la calculation Astronomique »[59], ou la « supputation des âges »[60], selon de prétendus cycles datant d'Abraham ibn Ezra et de bien avant (Nostradamus prétend arrêter ses prédictions à l'an 3797) ; et le « songe prophétique »[61] ou l'« incubation rituelle »[62]. Il est cependant douteux qu'il ait vraiment utilisé ces procédés, car il semble se contredire là-dessus (par exemple en rattachant une même prophétie à plusieurs procédés), et il est plus probable que sa méthode principale était la projection dans le futur de prophéties préexistantes et de récits historiques, méthode dont il ne dit presque rien, mais dont l'existence est rendue quasi certaine par un nombre considérable de rapprochements faits depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours[63]. Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques Centurie I, quatrain 35 Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques de Nostradamus (avec, peut-être le « quatrain de Varennes » IX, 20) est le trente-cinquième de la première centurie (Centurie I, quatrain 35) Le lyon ieune le vieux ſurmontera En champ bellique par ſingulier delle Dans Cage d'or les yeux luy creuera Deux playes vne, puis mourir, mors cruelle. Selon les adeptes d'une lecture prophétique, ce quatrain annoncerait la mort d'Henri II. En juin 1559, le roi Henri II affronta le comte de Montgommery, lors d'un tournoi de chevalerie. Ils auraient porté (selon ces adeptes) tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut un tronçon de la lance de son adversaire à travers son heaume et eut l'œil transpercé. Il mourut dix jours plus tard. L'historien québécois Pierre Brind'Amour (qui, pour sa part, pense que Nostradamus interprète un prodige céleste tel que celui qu'on aperçut en Suisse en 1547, montrant un combat entre deux lions) a été sceptique de l'interprétation courante de ce quatrain : « Ce quatrain, le plus célèbre des Centuries, fait les délices des amateurs d'occultisme, qui veulent y voir l'annonce du tournoi qui opposa Henri II et le sieur Gabriel de Lorge, comte de Montgommery, le 1er juillet[note 6] 1559. On sait qu'Henri II, blessé à l'œil par son adversaire, mourut de sa blessure le 10 juillet suivant. Les sceptiques, dont je suis, s'émerveillent de la coïncidence ; les adeptes y voient la preuve de ce qu'ils ont toujours su, à savoir que Nostradamus avait un don de clairvoyance. Pourtant personne à l'époque ne fit le rapprochement[64]. » Le professeur de linguistique Bernard Chevignard[65] note lui aussi, que « ni Blaise de Monluc, ni François de Vieilleville, ni Claude de l'Aubespine, ni Brantôme ne mentionnent une quelconque prophétie de l'oracle de Salon à ce propos [la mort d'Henri II], mais font état de leurs propres rêves prémonitoires ou d'une prédiction de l'astrologue napolitain Luca Gaurico ». (Brantôme a bien fait allusion à l'incident, mais ne parle que d'un 'devin' qui n'était pas nécessairement Nostradamus.) B. Chevignard[66] relève de plus que, dans ses Présages en prose, à la fin de ce qui concerne le mois de juin 1559 (Henri II fut blessé en juin et mourut en juillet), Nostradamus, après avoir écrit « Quelque grand Prince, Seigneur & dominateur souverain mourir, autres defaillir, & autres grandement pericliter », ce qui fait s'écrier à son dévoué exégète Chavigny : « Icy infailliblement est presagée la mort du Roy Henry II », avait ajouté immédiatement après : « La France grandement augmenter, triompher, magnifier, & beaucoup plus le sien Monarque », d'où ce second commentaire de Chavigny : « Ceci est dit pour deguiser le fait. » Chavigny, d'ailleurs, n'a pas interprété le quatrain I, 35 comme annonçant la mort d'Henri II, non plus que Nostradamus lui-même, qui privilégiait le quatrain III, 55 (après l'avoir rétro-édité, d'ailleurs !). Cette interprétation n'est pas attestée avant 1614[67]. Inspirations de Nostradamus Selon plusieurs études des Centuries, l'une des inspirations de Nostradamus pourrait être le manuscrit de Yves de Lessines, un Moine de l'Abbaye de Cambron L'existence d'inspirations antérieures à Nostradamus a reçu plusieurs confirmations à travers les travaux de Pierre Brind'Amour, qui datent des dernières années du XXe siècle, le livre de Rudy Cambier L'oeuvre du Vieux Moine, celui du Professeur Jean Philippe Lahouste Les Centuries. Nostradamus la fin d'un mythe ainsi que Les Sources Historiques des Centuries de Nostradamus de Philippe Duquesnois. Selon ces trois derniers ouvrages, des quatrains se retrouvant dans les Prophéties auraient fait partie d'un ensemble de mille vers rédigés par Yvain Desprez, devenu Yves de Lessines, le quinzième abbé de l'Abbaye de Cambron, un monastère de moines cisterciens à Cambron-Casteau en Belgique, dans le Hainaut, entre 1323 et 1328. Selon Rudy Cambier[68], l'identité de l'auteur du manuscrit original apparaitrait à la fin du deuxième quatrain des Centuries : Splendeur diuine. Le diuin prés s'assied.(Divin Prés, Yvain Desprez) Dans l'Épître à Henri Second qui précède les trois dernières Centuries de ses Prophéties, Nostradamus semble dire que ses dons de voyant lui révélaient parfois non l'avenir mais le passé : « supputant presque autant des aventures du temps à venir, comme des âges passés »[69]. Son admiratif interprète Chavigny intitula Le Janus françois un livre où il expliquait certains quatrains par des évènements antérieurs à leur publication. Dans des lettres publiées en 1724 par le Mercure de France, un anonyme relevait lui aussi des « prophéties » de Nostradamus qui semblaient tournées vers le passé et, à la différence de Chavigny, il en concluait que Nostradamus se moquait de son lecteur. Des emprunts très nets à l'astrologue Richard Roussat, à l'érudit florentin Petrus Crinitus et à des auteurs antiques comme Tite-Live, Julius Obsequens, etc. ont été découverts. Voici quelques exemples : Centurie 1, quatrains 1 et 2 : Estant assis de nuit secret estude, Seul repousé sur la selle d'ærain, Flambe exigue sortant de solitude Fait proferer qui n'est à croire vain. La verge en main mise au milieu de Branches, De l'onde il moulle & le limbe & le pied. Vn peur (conjecture : Vapeur) & voix fremissent par les manches, Splendeur diuine. Le diuin prés s'assied. Petrus Crinitus, De honesta Disciplina (réédité à Lyon en 1543, livre 20) rapporte, d'après Jamblique (traduit en latin par Marsile Ficin), comment les Sibylles pratiquaient la divination « à Branches » (in Branchis). En quelques lignes, il est question d'un « souffle ou feu ténu » (tenuem spiritum et ignem) ; d'une pythie assise « sur un siège d'airain » (super aeream sellam), d'une autre qui tient « une verge dans sa main » (virgam manu gestat), baigne dans l'eau ses pieds et la bordure de ses vêtements (pedes limbumque undis proluit) ou encore aspire la « vapeur » (vaporem) et est emplie de « splendeur divine » (divino splendore)[70]. Centurie 1, quatrain 42 : Le dix Kalendes d'Apuril de faict Gotique (conjecture : Gnostique) Resuscité encor par gens malins : Le feu estainct, assemblée diabolique Cherchant les or du d'Amant & Pselyn. Dans le même livre de Petrus Crinitus (l. 7, ch. 4) il est question de Gnostiques (Gnostici) qui, cherchant à profiter des enseignements de Psellus et d'Origène Adamantius (Psellus, Origenes Adamantius), s'assemblent (convenire) le dix des Calendes d'avril (X. Cal. Apri.) et, toutes lumières éteintes (luminibus extinctis), commettent des abominations[71]. Centurie 2, quatrain 41 : La grand'estoile par sept iours bruslera, Nuée fera deux soleils apparoir : Le gros mastin toute nuit hurlera Quand grand pontife changera de terroir. Julius Obsequens, dans son Livre des Prodiges (réédité en 1552 par Conrad Lycosthenes), raconte qu'après l'assassinat de Jules César, « une étoile brûla pendant sept jours. Trois soleils brillèrent […]. Des hurlements de chiens furent entendus de nuit devant la maison du grand pontife »[72]. Centurie 5, quatrains 6 et 75 : Au roy l'Augur sur le chef la main mettre, Viendra prier pour la paix Italique : A la main gauche viendra changer le sceptre De Roy viendra Empereur pacifique. Montera haut sur le bien [conjecture : lieu] plus à dextre, Demourra assis sur la pierre quarrée : Vers le midy posé à la senestre, Baston tortu en main, bouche serrée. Tite-Live raconte ainsi l'inauguration du roi Numa Pompilius : « Alors, sous la conduite de l'augure […], Numa se rendit à la citadelle et s'assit sur une pierre face au midi. L'augure prit place à sa gauche, la tête voilée et tenant de la main droite un bâton recourbé et sans nœud appelé lituus. De là, embrassant du regard la ville et la campagne, il […] marqua dans le ciel les régions par une ligne tracée de l'est à l'ouest et spécifia que les régions de droite étaient celles du midi, les régions de gauche celles du nord […]. Puis, faisant passer le lituus dans sa main gauche, et plaçant la droite sur la tête de Numa, [il demanda un signe de la part des dieux]»[73]. Immédiatement après, Tite-Live[74] dit que Numa fut un roi pacifique qui éleva le temple de Janus pour symboliser la paix, et il loue l'empereur régnant, Auguste, d'être lui aussi pacifique[75]. Centurie 6, quatrain 100 : Quos legent hosce versus, maturè censunto : Profanum vulgus, & inscium ne attrestato : Omnesque Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto : Qui aliter facit, is ritè, sacer esto. Traduction : Que ceux qui lisent ces vers y réfléchissent longuement ! Que le vulgaire profane et ignorant ne s'en approche ! Que tous les astrologues les sots, les barbares s'en écartent ! Qui passe outre, qu'il soit maudit selon le rite ! Petrus Crinitus, à la fin de son De honesta disciplina, déjà cité, avait mis cette strophe latine[76] : Legis cautio contra ineptos criticos Quoi legent hosce libros, maturè censunto : Profanum uolgus & inscium, ne attrectato : Omnesque legulei, blenni, barbari procul sunto : Qui aliter faxit, is ritè sacer esto.'' Centurie 7, quatrain 41 : Les os des pieds et des mains enserrés, Par bruit maison longtemps inhabitée ; Seront par songes concavant déterrés, Maison salubre et sans bruit habitée.'' Pline le Jeune, Lettres, VII, 27 (trad. De Sacy et Pierrot) : « Il y avait à Athènes une maison vaste et spacieuse, mais décriée et funeste. Dans le silence de la nuit, on entendait un bruit de fer […] et un froissement de chaînes […]. Bientôt apparaissait le spectre : […] ses pieds étaient chargés d'entraves et ses mains de fers qu'il secouait. […] Aussi, dans la solitude et l'abandon auquel elle était condamnée, cette maison resta livrée tout entière à son hôte mystérieux. […] [Le philosophe Athénodore loue la maison et y veille la nuit. Le spectre survient et l'invite à le suivre dans la cour, où il disparaît. Athénodore marque le lieu.] Le lendemain, il va trouver les magistrats et leur conseille de fouiller en cet endroit. On y trouva des ossements enlacés dans des chaînes. […] On les rassembla, on les ensevelit publiquement et, après ces derniers devoirs, le mort ne troubla plus le repos de la maison. » (Noté par E. Gruber[77]) Centurie 9, quatrain 20 : De nuit viendra par la forest de Reines Deux pars vaultorte Herne la pierre blanche, Le moine noir en gris dedans Varennes Esleu cap. cause tempeste feu, sang tranche. Dans La Guide des chemins de France, éditée chez Charles Estienne en 1553, les pages 137 à 140 concernent les confins du Maine et de la Bretagne, à raison de quelques brèves lignes par page. On y trouve mentionnés les toponymes Vaultorte, Heruee (probablement coquille pour l'actuelle Ernée), un ruisseau « faisant le depart (cfr. les deux pars de Nostradamus) de la comté du Maine et de la duché de Bretaigne » (tous p. 137), la « Forest de Renes » (p. 138), Varennes (p. 139) et la « pierre blanche » (p. 140)[78]. Certaines découvertes dans ce sens ont été présentées directement sur Internet, sans publication antérieure en livre ou en revue. C'est ainsi que L. de Luca[79] a découvert que la strophe latine mise par Nostradamus dans le prologue de sa Paraphrase de Galien est tirée des Inscriptiones sacrosanctae vetustatis, ouvrage de Petrus Apianus et Bartholomeus Amantius, édité à Ingolstadt en 1534[80]. De même, P. Guinard[81] a découvert qu'Ulrich von Hutten est cité très souvent dans les Présages de Nostradamus et qu'il a fourni de la matière à un au moins des quatrains des Prophéties : Ulric von Hutten, Poemata[82]: Bis petit obscurum et condit se Luna tenebris Ipse quoque obducta pallet ferrugine frater. Traduction du texte : « Deux fois la Lune cherche l'obscurité et se cache dans les ténèbres, Et son frère lui-même pâlit, couvert d'une couleur ferrugineuse » Nostradamus, Prophéties, I, 84 : Lune obscurcie aux profondes tenebres, Son frere pasle de couleur ferrugine Peter Lemesurier[83] et Gary Somai[84] ont également fait des rapprochements intéressants sur leurs sites d'internet. Prophéties apocryphes Les Sixains, qui furent publiés pour la première fois au XVIIe siècle, sont considérés comme faux même par les partisans de la prescience de Nostradamus, car ils ne sont pas dans son style et son vocabulaire et sont beaucoup plus explicites que les quatrains centuriques. Par exemple, le sixain 52 évoquerait le Massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 : La grand'Cité qui n'a pain à demy Encor un coup la sainct Barthelemy Engravera au profond de son ame : Nisme, Rochelle, Geneve & Montpellier, Castres Lyon, Mars entrant au Bélier, S'entrebatteront : le tout pour une Dame D'après cette interprétation, la grand'Cité serait Paris. Nisme, Rochelle, Geneve & Montpellier sont les quatre principales villes protestantes. une Dame indiquerait Catherine de Médicis. Juste après les attentats du 11 septembre 2001, le texte suivant a circulé sur Internet : In the City of God there will be a great thunder, Two brothers torn apart by Chaos, while the fortress endures, the great leader will succumb, The third big war will begin when the big city is burning « Dans la cité de Dieu il y aura un grand tonnerre Deux frères seront séparés par le chaos Pendant que la forteresse endure Le grand meneur succombera La troisième grande guerre commencera quand la grande cité brûlera » Ce texte n'est pas de Nostradamus (ce n'est même pas un quatrain). Il fut écrit en 1997 et publié sur une page web par Neil Marshall, étudiant canadien de Brock University, qui voulait montrer qu'on pouvait fabriquer à la manière de Nostradamus des prophéties assez ambiguës pour supporter de nombreuses interprétations. Ce qui concerne la troisième grande guerre n'est pas de Neil Marshall et fut ajouté après les attentats du 11 septembre[85]. Il existe aussi la traduction française d'un mélange de canulars, volontairement troublant, répandu en anglais après les attentats du 11 septembre 2001, et qui, il est bien évident, manquent de la rime et la scansion métrique qui caractérisent le « vers commun » qu'utilisait Nostradamus : Dans l'année du nouveau siècle et neuf mois, Du ciel viendra un grand roi de terreur… Le ciel brûlera à quarante-cinq degrés. Le feu approche la grande nouvelle ville… Dans la ville d'York, il y aura un grand effondrement, Deux frères jumeaux déchirés par le chaos Tandis que la forteresse tombe le grand chef succombera La troisième grande guerre commencera quand la grande ville brûlera. Ouvrages Première page de l'exemplaire dit « Rigaud », livre imprimé à Lyon en 1555, date de la première édition des Prophéties. Interprétation des hiéroglyphes de Horapollo (1543-1547) ; édité par Pierre Rollet, éd. Ramoun Berenguié, Aix-en-Provence (1967) Pronostications et Almanachs[86] (1550-1567) Traité des Fardements et Confitures (1555) ; titre complet : Excellent et moult utile opuscule à tous nécessaire qui désirent avoir connoissance de plusieurs exquises receptes divisé en deux parties. La première traicte de diverses façons de fardemens et senteurs pour illustrer et embelir la face. La seconde nous montre la façon et manière de faire confitures de plusieurs sortes Traité des confitures, éditions Être et connaître, 156 p. (2006) Des confitures (sélection de 11 textes), édition de bibliophilie, illustrée de gravures à la manière noire par Mario Avati, préface de Michel Chomarat, éd. Les Bibliophiles de France (2010) Traité des confitures, adapté en français moderne et présenté par Jean-François Kosta-Théfaine, éditions Imago, 180 p. (2010) Les Prophéties de M. Michel Nostradamus, à Lyon, chés Macé Bonhomme, MDLV [4 mai 1555][87] réimpr. par Les Amis de Michel Nostradamus (1984) texte en ligne, selon les premières éditions Épître à César (son fils, César de Nostredame), in Prophéties[88] (1555) ; édité par Eugène Bareste, Paris, Maillet (1840) Paraphrase de Galien ; titre complet : Paraphrase de C. Galen, sus l'exortation de Ménodote, aux estudes des bonnes artz, mesmement Médicine : Traduict de latin en francoys, par Michel Nostradamus, Lyon, Antoine du Rosne (1557) Épître à Henri second[89] (27 juin 1558) in Le Pelletier, Les Oracles de Michel de Nostredame, astrologue, médecin et conseiller ordinaire des rois Henri II, François II et Charles IX, Paris, A. Aubry (1867) rééd. en 2 vol. par Serge Hutin, Les Prophéties de Nostradamus, J'ai lu, p. 101-115 (1976) Traité de la Peste (vers 1558-1559) ; on n'a conservé que la traduction anglaise : An excellent treatise, shewing such perillous and contagious infirmities, as shall issue 1559 and 1560, with the signes, causes, accidents and curation for the healthe of such as inhabit the 7, 8 and 9 climate, compiled by Maister Michael Nostrodamus, Doctor in Phisicke, and translated into English..., Londres, John Daye (1559) Jean Dupèbe, Nostradamus : Lettres inédites, édition scientifique, Genève, Droz (1983) Voir aussi Jacques Chomarat, « Nostradamus : Lettres inédites, introduction et notes par Jean Dupèbe » (recension), Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, 1984, vol. 19, p. 89-93, consultable sur le site Persée. (Apporte des compléments au travail de J. Dupèbe.) Testament ou Troisième Épître (15 juin 1566) ; édité par Daniel Ruzo[90], Le Testament de Nostradamus, Barcelone (1975), trad. française, Monaco, Le Rocher, p. 21-28 (1982) Éditions et traductions Jean-Aimé de Chavigny, Recueil des présages prosaïques de M. Michel de Nostradame lors qu'il vivoit, conseillier du Roy treschr(est)ien Charles IX du nom, et Médecin ordinaire de sa Magte (1589) Théophile de Garencières, The True Prophecies or Prognostications of Michel Nostradamus, Londres, 1672. Traduction anglaise des Prophéties de Nostradamus. A repéré dans les deux premiers vers du quatrain VI, 89 une citation d'un passage de Plutarque (Vies parallèles, « Artaxerxès », ch. 16) sur le supplice du « scaphisme ». Pierre Brind'Amour, Nostradamus, les premières Centuries ou Prophéties, 1996. Édition savante de l'Épître à César et des 353 premiers quatrains. Repère de façon très convaincante de nombreux emprunts de Nostradamus à des livres édités à son époque. Jean-Paul Clébert, Prophéties de Nostradamus. Les Centuries. Texte intégral (1555-1568). Transcription et commentaires mot à mot, 2003. Éclaire (philologiquement) de nombreux passages des Prophéties par des passages analogues des Présages. Selon Jean Dupèbe, ce livre « peut offrir au lecteur patient et curieux d’utiles renseignements, à condition qu’il se tienne toujours sur ses gardes[91]. » Dans un livre antérieur, Nostradamus, mode d'emploi, Paris, 1981, qui n'est qu'une esquisse de celui-ci, J.-P. Clébert avait envisagé que les indications toponymiques du fameux quatrain de Varennes se rapportent en fait à la province du Maine, conjecture dont Chantal Liaroutzos allait faire une certitude. Nostradamus, Prophéties. Présentation par Bruno Petey-Girard. Paris, Flammarion, 2003. Édition des Centuries I à VII, considérées comme d'authenticité certaine parce que non posthumes. Nostradamus, Les Prophéties, éditions AlterPublishing. 2015 (version française), 2020 (version avec traduction en anglais)[92]. Facsimilé de l’édition de 1557, avec transcription de ce facsimilé et transcription modernisée de l'édition de 1557

Jean Baptiste sur l'ouvrage Papes et prophéties de Jacques Halbronn (2005)

Jean Baptiste "Petrus Romanus et la prophéties des papes" sur l'ouvrage Papes et prophties de Jacques halbronn (2005) En France, dans les milieux universitaires, on a surtout l’étude de Jacques Halbronn, mais elle ne vaut pas grand-chose, car ce dernier même s’il apporte des données intéressantes, a commis la faute grossière de ne pas aller consulter la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle sur l’avenir de la papauté, s’en tient à ce qui se disait à ce sujet à la Renaissance ou aux prophéties qui ont été rédigées au XVI ème et XVII ème siècle, conscient d’ailleurs de cette lacune. En faisant cela, c’est comme s’il s’interdisait de rentrer dans le corpus « malachique », ne faisant que le survoler, aussi cet auteur se perd dans toutes sortes de conjectures qui vont dans tous les sens, posant plus de questions, qu’il n’en résout. L’ouvrage d’Halbronn n’est pas stupide, il mène seulement son enquête du côté du XVI ème et XVII ème siècle, alors qu’il aurait fallu la mener en priorité du côté du XII ème et XIII ème siècle, comme le recommande l’auteur du Corpus Malachique, qui nous fait partir du XII ème siècle. C’est aussi l’œuvre d’un impie qui n’a pas la Foi catholique, qui part du principe a priori, que les hommes ne peuvent pas prophétiser (P. 12 dans Décodage et influence, papes et prophéties) et qui fait partie de ces ignorants, qui ne savent pas trop ce qu’est une apocalypse, qui s’imaginent pouvoir rentrer dans une apocalypse ( une apocalypse par définition est fermée aux incroyants et pas seulement aux profanes : elle ne s’adresse qu’aux forces les plus vives de la Sainte Eglise, et fait tout pour ne pas être comprise des impies ou des mauvais catholiques ). Ci-joint Jacques Halbronn qui « a notamment soutenu plusieurs travaux universitaires relatifs à l’astrologie et au prophétisme », sous la direction de Georges Vajda, de Jean Céard, de Louis Chatelier, d’Yves Lecerf, tant en tant qu’historien qu’ethnologue. Il est notamment intéressé par la question des contrefaçons et des documents antidatés. » Il est l’auteur de l’ouvrage ci-dessous sur le corpus « malachique », qui a pour titre « Décodages et influence, papes et prophéties » publié en 2005, qui vaut bien mieux que tout ce qu’on trouve dans les milieux dit « traditionnalistes », car même si Halbronn nous fait penser à un borgne qui ne voit pas bien clair dans le corpus « malachique », dans le royaume des aveugles, un borgne est toujours roi. Il n’est pas du tout catholique, du moins, c’est pour nous un apostat, comme il y en a tant, mais paradoxalement, il voit beaucoup plus clair sur le corpus malachique, que tous nos frères dans la Foi réunis, à croire que les enfants des ténèbres voient plus clair que ceux de la lumière. Je pense qu’il se montrerait très intéressé par nos propos. On est le premier en France à expliquer le corpus malachique, en le situant dans l’histoire des idées et en connaissant mieux que personne, tout ce qui se disait dans l’Eglise à la fin du Moyen Age sur l’avenir de la papauté. Toute la documentation qui lui manquait, on la possède et toute la documentation que l’on ne possède pas, on est à même de savoir dans quelle direction, il faut la chercher. Lui-même, n’ignore pas que le savoir pour décoder le corpus malachique, est réservé à des spécialistes du Moyen Age et de la Renaissance, et plus précisément à petit cercle d’initiés à ce genre de littérature. On partage avec lui, que cette prétention à vouloir expliquer le corpus « malachique » sans rien connaitre de la littérature apocalyptique de la fin du Moyen Age, et sans rien connaitre de ce qui s’est dit à la Renaissance, dans ce domaine particulier, comme si le corpus « malachique » partait de rien, sans chercher ce qui a servi de référence au corpus malachique, est suicidaire, conduit aux interprétations les plus fantaisistes et relèvent de la manipulation. Cela dit, on trouve paradoxalement plus de vérités et de problèmes résolus chez Halbronn que dans tous les milieux dit « traditionnalistes » réunis (excepté chez nous qui en savons bien plus qu’Halbronn sur l’histoire des idées relatives aux derniers temps de la papauté et qui sommes capables de déterminer avec précision à quel courant « prophétique » ou école appartient l’auteur du dit corpus « malachique », mais on est l’exception qui confirme la règle : Halbronn contrairement à nous, est cependant un expert en astrologie et sur le phénomène Nostradamus : on ne peut pas lui enlever ça), à croire que les enfants des ténèbres voient plus clair que les enfants de la lumière. Il est le premier à avoir compris dans le monde « universitaire » que le Siracide a servi à l’élaboration des dernières devises. Certes, on le savait déjà dans l’Eglise, mais cette vérité était autrefois gardée secrète, comme une perle précieuse qui ne doit pas être distribuée aux porcs et aux chiens, mais seulement à une élite. En se penchant sur une partie du Lignum Vitae qui livre sans en avoir l’air, le passage des Saintes Ecritures qui a servi à l’élaboration des dernières devises, Halbronn s’en est rendu compte, mais il n’est pas parvenu à résoudre cette énigme, les apocalypses fonctionnant par des énigmes et fournissant également les clés pour les résoudre. Il en conclut précipitamment à une supercherie, en estimant que l’auteur a voulu simplement donner aux dernières devises une coloration biblique, car il se moquerait éperdument de la question du pape dans les derniers temps, ce qui l’intéressait, aurait été d’influencer un conclave dans l’élection d’un pape à un moment précis de son époque, ces dernières devises faisant simplement diversion, faisant croire, que son auteur est préoccupé par ce qu’il va advenir à la véritable papauté dans les temps de la Fin. Halbronn fait cette déduction, par dépit pour faire bonne figure, parce que cette clé ou la solution de cette énigme, il ne l’a pas trouvée dans le corpus malachique, mais nous, nous savons pourquoi, le Siracide a servi à l’élaboration des dernières devises. La réponse à cette énigme se trouve dans le corpus malachique, et nous expliquerons également tout cela dans un autre article (voir pour le moment notre ouvrage de 2015 sur les devises malachiques, qui résout cette énigme dans les grandes lignes) , car à l’inverse d’Halbronn, on a été initié à ce genre de littérature, et il est certain que la réponse à cette énigme que nous livrons progressivement, serait également partout reçue dans les milieux universitaires, si elle y parvenait. Le seul ouvrage en langue française qui après le nôtre mérite d’être lu : toutes les autres publications consacrées au corpus malachique ne valent pas grand-chose, se servent du corpus malachique en fait, pour exprimer la conception de la situation actuelle de la papauté d’auteurs qui dans l’ensemble (sauf rares exceptions) n’ont pas la véritable Foi catholique. Elles n’apportent strictement rien à la compréhension du dit « corpus ». Elles sont pleines d’idées subversives et expriment l’état déplorable dans lequel se trouve actuellement plongé le monde dit « catholique ». Donnons un autre exemple parmi d’autres de la sagacité d’Halbronn. Il a par exemple tout de suite saisi l’importance qu’il y a à étudier la notion de « pastor angelicus » dans le haut Moyen Age, mais dans ce domaine, on estime en savoir bien plus que lui, pour avoir lu un grand nombre d’ouvrages spécialisés émanant de médiévistes de profession du monde entier et passé des années à travailler comme un forcené rien que sur ce thème au prix d’énormes sacrifices. Ce que l’on appelle « le pape angélique » ou « pastor angelicus » n’est rien d’autre à l’origine que le pape nu de Principium Malorum, mais affublé désormais d’un grand Monarque guerrier, c’est-à-dire un pape qui passera pour mort mais qui toujours en vie, sortira de son exil caché par un miracle extraordinaire de Jésus-Christ mettant fin à l’éclipse de l’Eglise. Halbronn n’évoque même pas ces données élémentaires, parce qu’il n’a pas assez étudié et ne maitrise pas son sujet. Dans le corpus malachique, l’expression « pastor angelicus » ( qui tombe sur Pie XII ) ne conserve qu’un sens dérivé, également en usage à la fin du Moyen Age pour désigner le premier d’une série, appelée « papes angéliques » au pluriel, qui était une expression courante chez les commentateurs médiévaux de prédictions, pour désigner les derniers vrais papes de l’Eglise, avant la destruction de Rome, qui sont des justes, en ce sens qu’ils obtiendront tous la vie éternelle, finiront après un dur combat à obtenir de Jésus-Christ, le salut. Cette notion provient également de Principium Malorum, qui décrit le pape nu - à quatre reprises, dans des périodes et des angles différents mais l’auteur du Liber de Flore s’imagine à tort y voir la description de quatre derniers papes au lieu d’un seul, d’où la notion de « papes angéliques » au pluriel qui relève d’une interprétation subversive de Principium Malorum. Le pape nu est un pape propre aux derniers temps, appelé à suivre les pas du Christ dans la passion, qui sera dépouillé de tous ses biens, comme le Christ a été dépouillé de ses vêtements en subissant son supplice : le pape nu est l’Ange de l’Eglise de Laodicée dans l’Apocalypse de Jésus-Christ, on le retrouve dans l’Ancien Testament, le pontife sortant de son exil caché dans les temps de la fin dans l’Apocalypse troisième de Zacharie. Halbronn a compris la nécessité d’étudier cette notion de « papes angéliques » au pluriel, mais ne semble la connaitre qu’à travers « le livre merveilleux de Télesphore de Cosenza ». Il est passé à côté du Liber de Flore ou du Tempore colubri ( manuscrit sans titre à l’origine qu’on a appelé par son incipit « Tempore colubri », les premiers mots du recueil, puis que Télesphore a appelé le Liber de Flore, mais qui n’est pas de Joachim de Flore, comme Télesphore le croyait ), qui a fortement influencé Télesphore, mais ce qui constitue chez Halbronn, une grave lacune, c’est qu’il méconnait Principium Malorum, n’a de cette apocalypse, qu’une vue superficielle, assez vague, à travers ce qu’il appelle les « Vaticinia » ( recueil de prophéties tardif contenant Principium Malorum, mais sans son titre d’origine, avec d’autres prédictions sur les papes ) ce qu’il convient de déplorer. C’est cette médiocrité dans le monde « savant », et surtout tous ces livres stupides sur le corpus « malachique » complètement déconnectés de la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, ignorant tout de cette littérature, qui inondent les librairies, régulièrement au cours des années dans la rubrique « ésotérisme » ou « prophéties », qui permet de comprendre pourquoi également les frères Dimond peuvent dire n’importe quoi sur le corpus malachique, sans trop craindre une véritable opposition, qui viendrait les humilier. On n’est d’ailleurs pas là pour les humilier, mais pour élever à la vérité tous les élus et combattre la subversion dans le domaine « prophétique » partout où elle se cache. Voici ce texte qui annonce un « Petrus Romanus » à la fin de la liste des devises malachiques : « Dans la dernière persécution de la sainte Eglise siègera Pierre le Romain (Petrus Romanus) qui fera paitre ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la citée au sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. »

jacques halbronn Anthropologie.On est conduit à traiter différemment cx ...

jacques halbronn La Shoah n'a pas respecté les régles visuelles de...

Ehyeh Ascher Ehyeh par Cédric de Villers.

Ehyeh Ascher Ehyeh AccueilEtudes KabbalistiquesEtudes GénéralesEhyeh Ascher Ehyeh Article Modifié Le 22 Mars 2020 Ehyeh Ascher Ehyeh par Cédric de Villers. Le Nom divin en mouvement Ex : 3, 13-14-15 13 Et Moshé dit à l’Élohim : « voici, moi je viens vers les fils d’Israël » et je leur dirai : « Elohé de vos pères m’envoie vers vous », et s’ils disent à moi : « Quoi son Nom ? », « que leur dirai-je ? »: EHYEH ASCHER EHYEH. 14 Et Élohim dit à Moshé : « Je Suis qui Je Suis » (je serai qui je serai), et Il dit : « ainsi tu parleras aux fils d’Israël : Je Suis (je serai), m’envoie vers vous. » 15 Il dit : « Tu parleras aux fils d’Israël : YHWH Adonaï, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous ; C’est mon Nom à jamais, c’est le souvenir que vous aurez de Moi, de génération en génération. » Une question, deux réponses ? À sa question concernant Le Nom, Moshé reçoit la réponse : ‘Ehyeh Ascher Ehyeh’ . On entend fréquemment la traduction : « Je suis celui qui suis », avec la signification fréquente qu’on lui donne également, que YHWH Adonaï se désigne sous la forme de EHYEH comme étant « l’existant » ou même « l’éternellement existant », celui qui persiste immuablement dans son être. Cela semble être tout le contraire. ‘Ehyeh’, c’est réellement un devenir possible, un inaccompli, comme la forme verbale hébraïque semble l’indiquer. Il serait plus juste de traduire par un futur : « Je serai qui je serai » afin de s’approcher au plus près de la forme inaccomplie. La réponse divine, est-elle un refus de renseignement, une façon de conserver ses distances, un refus d’accorder et garantir sa proximité ? Alors pourquoi en Ex : 3,12 « Je serai avec toi… » et Ex : 4,12 « et Moi-même, Je serai avec ta bouche… », Élohim dit-il qu’il sera présent ? YHWH Adonaï dit en fait qu’il sera toujours là, mais chaque fois comme Celui qui sera là de telle ou telle façon, à ce moment-là. Lui qui promet sa présence constante, son assistance, se refuse à se confiner dans des formes de manifestations déterminées. C’est pourquoi, à la question ‘que leur dire ? ’ Moshé reçoit deux réponses : – la première : « Je Suis qui Je Suis » ou plus exactement « Je serai qui je serai » – la seconde : « YHWH Adonaï, c’est mon Nom à jamais, c’est mon appellation de génération en génération. » Les hommes seraient-ils assez audacieux pour L’évoquer et Lui assigner des limites ! Si la première partie de la déclaration « Je serai qui je serai » dit : « Je n’ai pas besoin d’être évoqué, puisque je suis à chaque instant près de vous », la seconde partie « YHWH Adonaï, c’est mon Nom à jamais, c’est mon appellation de génération en génération » dit aussi : « en revanche, il n’est pas possible de m’évoquer. » Le Tétragramme ne se prononçant pas, il y a donc une certaine distance entre YHWH et son peuple. Au contraire, en se faisant connaître sous le Nom (prononçable celui-ci) de EHYEH, Il nous fait savoir que « Je serai là » se rend accessible à son peuple. Posons-nous quelques questions ! Cela veut-il dire que D. EHYEH est différent du D. Adonaï YHWH ? L’exclamation Yod, Hé, Waw, Hé saluait le D. caché, le verbe EHYEH c’est sa manifestation. Et pour spécifier sans aucune méprise que le Nom direct : EHYEH, explique le Nom indirect YHWH, Moshé reçoit mission de dire au peuple : « EHYEH, le Je-Serai-là m’envoie vers vous. » Cet ‘EHYEH’ n’est pas un nom. On ne peut pas nommer ainsi le D.. Seulement, à cette occasion unique, et à ce moment unique de la transmission de sa parole, le D. accorde à Moshé la permission et lui impose de faire sortir de sa bouche comme un nom, la conception que le D. se fait de lui-même. YHWH Adonaï qui est son Nom ( Il est à jamais), dévoile EHYEH qui est son Nom ( Je serai ) pour cette unique occasion où Il va transmettre sa parole. Posons-nous la même question que Moshé : ‘Quoi son Nom’, ‘Ma Chemo’ ? Cela signifierait-il que le Nom YHWH doit se comprendre comme une conjugaison du verbe être ? YHWH Il est (l’Etre à jamais, condensant les trois temps, passé présent, futur) (Sander et Trenel p.232) AHYH Je suis ou Je serai (inaccompli) HYH Il est, Il était, Il sera (accompli) Est-ce que D., en dévoilant le concept qu’Il se fait de lui-même, ne nous donne pas l’occasion d’entrevoir comment nous pouvons Le concevoir, Le recevoir, Le garder présent ? Ne pourrions-nous pas imaginer que c’est D. qui se présente sous un autre nom, pour se rendre plus accessible à son peuple ? Ne leur fait-Il pas savoir que le « Je-serai-là, Je-suis-là », issu de « Il-est », n’est et ne sera présent, que si son peuple le rend présent par la justesse, la rectitude de ses actes, le respect de la Torah ? YHWH Adonaï : « Il est », ne se présente-t-il pas au conditionnel sous forme de : « Je suis, si vous me faites être » ? Pourquoi YHWH Adonaï marque-t-il tant de volonté à se faire connaître sous cet aspect EHYEH ? Que veut-il nous faire connaître ? Cela ne nous fait-il pas penser que la Schekinah, la présence divine, ne peut s’accomplir que par la qualité de nos actions susceptibles de faire descendre la Sainteté ici-bas ? En livrant son Nom dévoilé Ehyeh, YHWH Adonaï n’ouvre-t-Il pas le voile sur le fait qu’Il lui est nécessaire d’être parmi les hommes ? Est-ce que : ‘ Ehyeh Ascher Ehyeh ’ ne pourrait pas se conjuguer encore différemment par : ‘ Je deviendrai qui vous me ferez devenir ’ ? Dans son livre Job sur le chemin de la Lumière, Annick de Souzenelle nous dit dans son introduction : « … Cette présence, Je suis –YHWH – Adonaï en hébreu- qui se révèle à nous comme à Moïse au ‘Buisson ardent’, sous la forme inaccomplie de son Nom : ‘Je serai’ ou encore ‘Je suis en devenir d’être’, mais avec l’exigence de le réaliser et d’atteindre à ‘Je suis’ » Elle précise dans la note concernant ce passage: « Le Nom divin se révèle à Moïse, non sous la forme du tétragramme, mais sous la forme grammaticale dite de l’ « inaccompli », qui implique la notion de devenir ». Je-suis-celui-qui-est-réellement-là, Ehyeh qui se tient et agit au milieu du domaine des hommes, peut-il vraiment ‘être’ sans que l’homme ne le rende présent ? Vous connaîtrez que Je-suis-celui-qui-est-là-près-de-vous, qui-marche-avec-vous et oriente vos actions, ne sous-entend-il pas, que Sa présence ne se manifeste qu’à la condition que son peuple L’accepte, Le souhaite, c’est à dire qu’Il souhaite que son peuple mène une vie compatible avec Sa présence ? En lisant le prophète Osée 1, 9 nous constatons que Ehyeh, peut ne plus exister pour son peuple, non pas qu’Il décide de disparaître, mais plutôt que par leurs actes, les hommes décident que Ehyeh n’existe plus pour eux. Voyons le texte dans le prophète Osée où D. dit à propos de son peuple : Et Il ( YHWH Adonaï ) dit : « appelle-le du nom de ‘Lô-Ammi ’ ( pas-mon-peuple ) ; Vous n’êtes pas mon peuple, et Moi, Je ne suis plus Ehyeh avec vous. » C’est tout le contraire de « Je serai leur D., et ils seront mon peuple. »Ez. 36, 28 ; il n’y a plus d’alliance entre YHWH et Israël, ni d’appartenance réciproque. L’homme est donc capable de gommer Ehyeh le ‘Je-suis-là’ et d’en faire un ‘ Je ne suis plus là ’ avec vous. Ce n’est pas D. qui se retire mais bien l’homme qui L’exclut. Cependant, le dessein de D., n’est-il pas d’affirmer son droit à maintenir Sa Royauté sur son peuple tout entier ? C’est ainsi que les rabbins interprètent Ezéchiel, 20, 33 : « Moi, le vivant, harangue d’Adonaï Élohim, je le jure, Moi, je règnerai sur vous à main forte, à bras tendu, à fièvre répandue ». Le paradoxe entre Ehyeh et Adonaï s’explique peut-être de cette façon : Ehyeh dit : « Quand vous le décidez, je ne suis plus avec vous et vous ne devez plus vous considérer comme mon peuple… » Osée 1, 9 ; Cependant YHWH Adonaï, la transcendance, elle, ne disparaît évidemment pas et c’est elle qui dit ; « Je régnerai sur vous » Ez. 20, 33 L’homme peut accepter ou refuser la présence de ‘Je suis’ et D. se conforme à la décision de l’homme. Ne l’a-t-il pas voulu libre ? Par contre, la transcendance divine par nature « Adonaï YHWH Il est », est absolument hors de portée de l’homme. La promesse d’alliance de la part de D. n’est-elle pas une réalité depuis Noah ? Cependant, les hommes de la génération du déluge affirmaient chaque jour que le monde était abandonné de D. D. nous demande d’avoir du répondant, afin que nous ne soyons plus ceux de la génération du déluge, affirmant chaque jour que le monde était abandonné de D. : « Éloigne-Toi de nous, car nous ne désirons pas connaître Tes voies » Job 21, 14. On pourrait croire que cette alliance est renouvelée à de nombreuses reprises par Dieu. En fait, sa remise en question n’est-elle pas toujours due à l’homme ? Mais D. n’est-il pas toujours attentif à l’Alliance, jusqu’à aller à l’encontre de l’oubli et même à l’encontre de la révolte de son peuple ? N’est-ce pas à l’endroit même où le Royaume a été proclamé, qu’Israël se révolte à nouveau et érige le veau d’or ? La royauté de D. n’est pas certaine, tant qu’elle n’est pas admise par le peuple tout entier. Dieu dit à ses anges : « si mon peuple refuse de me proclamer Roi sur la terre, mon Royaume cesse également dans le ciel ». Ce royaume est établi sur la terre, par la conscience que possède l’homme, de la proximité de D.‘ Ehyeh Ascher Ehyeh ’ nous confirme cette proximité. Chaque fois que D. se manifeste dans Son infinie patience et dans Son insistance à Se manifester par Ses multiples Alliances, ne tente-t-Il pas de faire comprendre à son peuple, qu’Il a besoin de lui pour réaliser la reconnaissance de Sa Royauté ? N’est-ce pas une manière de nous faire comprendre, que Celui qui nous a dévoilé le concept qu’Il se fait de Lui-même, « Ehyeh » ( Je-suis-là, Je serai-là près de vous ) souhaite ardemment que nous Lui fassions confiance, en parachevant Son œuvre de création dans la réciprocité ? D. nous appelle à être participant à la reconnaissance de sa Présence : « Ehyeh » ( Je-suis-là, Je serai-là près de vous ) Tout ceci nous enseigne que le Royaume de D. est en ce monde. Dans l’expression « Royaume des cieux », le terme ‘cieux’ devrait être pris dans un sens équivalent à Dieu, et non pas comme un endroit où le Royaume serait situé, tel un lieu inaccessible. Le Royaume de D. est en ce monde. Cette proximité signifie pour l’homme, le moyen de connaître les voies du Seigneur, c’est ce qui permet à l’homme d’agir avec justice, droiture et discernement. « Je deviendrai qui vous me ferez devenir » Cette interprétation quelque peu audacieuse, me donne plus d’ouverture, parce je sens que l’homme y est plus impliqué mais D. également. La relation D.- homme, homme-D., s’illustre de façon plus marquante, nous ressentons plus que nous avons un rôle important à jouer dans le devenir de notre créateur et sa création, ainsi que dans notre propre devenir dans cette relation. Ehyeh, qui affirme sa présence, nous fait de cette manière comprendre qu’Il a besoin de nous pour être présent parmi nous. La présence divine (la ScheKiNah) dépend donc de notre attitude, de ce que nous ferons de notre vie pour garder Sa présence. Relisons dans Osée et dans Job, les deux passages qui nous permettront de mieux cerner comment l’homme peut aussi décider que Ehyeh ne soit plus avec son peuple : – Et Il ( YHWH Adonaï ) dit : « appelle- le du nom de ‘Lô-Ammi’ ( pas-mon-peuple) ; vous n’êtes pas mon peuple, et Moi, Je ne suis plus Ehyeh pour vous » Osée 1, 9 – « Éloigne-Toi de nous, car nous ne désirons pas connaître Tes voies » Job 21, 14 Il faut savoir que le contexte dans lequel Osée parle, rappelle celui qui précède le Déluge, prostitution, dépravation … Gn 6 et suivants Dieu avait éliminé cette dépravation en détruisant les hommes avec la terre Gn 6, 13 en effaçant toute existence Gn 7,4 ne sauvant que Noah et sa famille dans l’Arche ; Adonaï s’était promis ensuite de ne plus jamais maudire la terre Gn .8,21 Et Il avait conclu un pacte avec Noah dont le symbole était l’arc-en-ciel Gn 9,13-17 Ayant fait le serment de ne plus jamais détruire la terre, Adonaï doit trouver une « parade. » La situation est bien celle du Déluge. En effet, au verset 5, Osée dit qu’Adonaï veut briser « l’arc », QuèShèT, d’Israël, Adonaï va donc en quelque sorte se plier à la volonté d’Israël : « tout votre comportement indique que vous ne voulez plus être mon peuple. Et bien, qu’on vous appelle « mon non-peuple » Ce n’est pas que Je vous rejette, J’entérine votre volonté et par conséquent Je ne suis plus pour vous, Ehyeh n’est plus pour vous ». Il va en quelque sorte se plier à la volonté des hommes qui Le rejettent en leur disant « vous n’êtes plus mon peuple », ce n’est pas un rejet du peuple mais c’est entériner la volonté du peuple. Nous constatons que ce n’est pas Ehyeh qui fait Tsimtsum (retrait en Soi-même) mais bien son peuple qui estime que Ehyeh n’a pas à décider qui est Son peuple. Quand D. se présente à Moshé , au buisson ardent, qu’Il se nomme et que le premier Nom qu’Il donne ‘Ehyeh Ascher Ehyeh’ , indique sa volonté d’être proche de l’homme, Il se rend vulnérable. Cette vulnérabilité tient à sa volonté paradoxale d’être proche tout en respectant totalement la liberté humaine à laquelle il n’est pas question de renoncer. Car seule une présence non-imposée, librement accueillie peut avoir de la valeur, du sens… Rejeté par l’homme, Ehyeh n’en perd pas pour autant son intégrité et D. le souligne aussitôt en donnant son deuxième Nom, le Tétragramme YHWH , Adonaï à jamais, Transcendance échappant totalement à l’homme . Ehyeh se rend donc vulnérable mais immédiatement après s’être dévoilé, Il rappelle qu’Il est YHWH Adonaï et que c’est son Nom à jamais : Yod, Hé, Waw, Hé. Je le comprends comme s’il s’agissait d’un ami ou d’une amie qui en ouvrant son cœur, me dévoilerait sa vulnérabilité en toute confiance, dans la certitude que je n’en abuserai pas. Je comprends aussi que Adonaï rappelle que, quoiqu’il advienne, son intégrité ne sera pas atteinte. Il reste YHWH Adonaï à jamais. L’homme peut donc à sa guise, désirer ou refuser Ehyeh selon qu’il souhaite ou non sa présence de guide parmi son peuple. L’homme est donc totalement libre dans ses choix mais Adonaï lui rappelle qu’Il a besoin de la reconnaissance de l’homme pour être Ehyeh avec lui, que son Royaume dans les cieux ne peut l’être sur la terre, qu’à cette condition. Ne pourrait-on pas dire : « que Ehyeh soit sur la terre comme Adonaï YHWH est au cieux » ? Ehyeh Ascher Ehyeh, Cirdec Le 2 décembre 2002

jacques halbronn Syncrétisme. L'astrologie actuelle est décalée tant par rapport à l'esprit de la "première astrologie" qu'à celui de l'astrobimie

jacques halbronn Syncrétisme. L’astrologie actuelle est décalée tant par rapport à l’esprit de la première astrologie qu’à celui de l’astronomie Par « première astrologie », nous souhaitons ne pas utiliser l’expression « astrologie antique » qui préte à confusion en ce que la Tétrabible de Ptolémée est une interface entre deux « ère » de l’Astrologie puisqu’elle restitue un savoir très ancien, celui de la lecture du systéme solaire du Septénaire en même temps qu’elle se focalise sur le moment de la naissance, qui est le fait de l’ère suivante dans laquelle nous nous trouvons encore en ce début de XXIe siècle avant de revenir, prochainement, à la « première astrologie » En effet, la notion d’antiquité est relative et d’aucuns croient pouvoir accéder à cette première astrologie (cf le Project Hindsight de Robert Hand) en lisant des textes grecs finalement assez récents. Il est vrai que cette astrologie première n’est pas facile d’accés et qu’il est nécessaire de pratiquer une « archéologie textuelle » et surtout de réfléchir à ce qu’a pu être l’Intelligent Design, en se mettant à la place de « Dieu », en tant qu’architecte ou « constituant » (au sens du droit constitutionnel), c’est à dire en adoptant une démarche planifiante (au sens théologique de plan divin) Dans le cadre de nos travaux sur le syncrétisme, l’astrologie actuelle nous apparait comme un cas d’école, une sorte de « monstre » tant au regard de la première astrologie qu’à celui de l’astronomie moderne. Ce qui la caractérise c’est d’abord une tendance à fixer, à figer à l’encontre du mouvement, astronomique du flux, avec au centre, le thème natal, l’heure de naissance avec toute la précision de notation des données que cela suppose- ce qui est déjà en soi quelque peu anachronique tout comme d’ailleurs la prise en compte de planétes et autres astéroides invisibles à l’oeil nu. Quant au rapport de cette « nouvelle astrologie » ou ‘astrologie seconde », il conduit à renoncer à une structure mathématique, comprenant des secteurs égaux en faveur d’une combinatoire planétaire chaotique, du fait de la pluralités des planétes prises en compte. Cette astrologie seconde est décalée par rapport à un projet théologique d’organisation de notre monde, impliquant la participation de tous en termes de perception, ce qui exclue des méthodologie trop sophistiquées (de type Harmonics ou ACB) L’astrologie première implique un engagement collectif progressif, sujet à des flux et des reflux, loin du compartimentage voulu par le thème natal individuel. On aura compris à quel point, selon nous, l’astrologie actuelle est en porte à faux tant au regard de l’astronomie avec sa façon de hacher menu le cours des astres que de l’astrologie première, laquelle exige un découpage en parts et durées égales du cycle, ce qui n’est possible qu’en s’en tenant au couplage de deux paramétres et pas au-delà. En ce sens, la numérologie avec ses structures de meme dimension correspond mieux à cette première astrologie si ce n’est qu’elle ne s’appuie pas sur des données astronomiques, ce qui est également rédhibitoire. JHB 11. 08 23

jacques Halbronn Théologie. Exode III 12-13 Dieu à Moise "Je serai avec toi".אֶהְיֶה ה עִמָּךְ et אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה, "Je suis celui qui est."

jacques Halbronn Théologie. Exode III 12-13 Dieu à Moise "Je serai avec toi".אֶהְיֶה ה עִמָּךְ et אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה, "Je suis celui qui est." Les traductions sont parfois étranges. C'est le cas de celle des versets 12-13 du célébre chapitre III du Livre de l'Exode où l'on trouve deux fois la même expression אֶהְיֶה mais traduite différemment à quelques mots d'intervalle. C'est ainsi qu'au verset 12, on trouve "Je serai" (avec toi) et au verset 13."Je suis l'Être invariable!" (sic) Une traduction: "Je suis avec toi Réponses de Dieu à Moise verset 12 : Je suis avec toi et verset 13 Je suis qui je suis. 11 Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller trouver Pharaon, et pour faire sortir d’Égypte les fils d’Israël ? » 12 Dieu lui répondit : « Je suis avec toi. Et tel est le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir d’Égypte mon peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne. » 13 Moïse répondit à Dieu : « J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : “Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous.” Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? » 14 Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS”. » Une autre traduction ( judaique) verset 12 "Je serai avec toi" au futur, ce qui est plus correct grammaticalement. et verset 13, au présent avec une traduction fantaisiste. יב וַיֹּאמֶר, כִּי-אֶהְיֶה עִמָּךְ, וְזֶה-לְּךָ הָאוֹת, כִּי אָנֹכִי שְׁלַחְתִּיךָ: בְּהוֹצִיאֲךָ אֶת-הָעָם, מִמִּצְרַיִם, תַּעַבְדוּן אֶת-הָאֱלֹהִים, עַל הָהָר הַזֶּה. 12 Il répondit: "C'est que je serai avec toi (Ehié imkha) et ceci te servira à prouver que c'est moi qui t'envoie: quand tu auras fait sortir ce peuple de l'Égypte, vous adorerez le Seigneur sur cette montagne même." יג וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אֶל-הָאֱלֹהִים, הִנֵּה אָנֹכִי בָא אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתִּי לָהֶם, אֱלֹהֵי אֲבוֹתֵיכֶם שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; וְאָמְרוּ-לִי מַה-שְּׁמוֹ, מָה אֹמַר אֲלֵהֶם. 13 Moïse dit à Dieu: "Or, je vais trouver les enfants d'Israël et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous... S'ils me disent: Quel est son nom? que leur dirai-je?" יד וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם. 14 Dieu répondit à Moïse: "Je suis l'Être invariable! (Ehié)" Et il ajouta: "Ainsi parleras-tu aux enfants d'Israël: C'est l'Être invariable (Ehié) qui m'a délégué auprès de vous." On notera qu'au verset 13 de la version bilingue on emploie le futur : je serai" alors qu'au verset 14, on est au présent "je suis" 'sur le futur, voir notre précédente et récente étude " Théologie et linguistique. Recherches autour du tétragramme, Elohim = tétragramme." où nous montrons que la forme tétragrammique traditionnelle Youd Hé Vav Hé correspond à la troisiéme personne du pluriel au futur : Yahou du même verbe être. Mais Dieu ne se présente jamais sous cette forme plurielle (Yehou) mais bien au futur singulier de la première personne (Eyé) Il y a là comme un subterfuge visant à occulter quelque difficulte. Et la formule finale du verset 14 est assez surréalisate, puisque Eyé passe de verbe à sujet, le verbe étant désormais Shalahnu, il m'a envoyé. avec cette traduction judaique: lEtre invariable censé rendre cette fois Eyé et ce à deux reprises Au verset 14, dans la première occurence de la la formule "Etr invariable" l'hébreu donne: Je serai Eyé ce que (Asher) je serai Eyé qui est assez obscur, il est vrai. /. En tout état de cause, à aucun moment Dieu ne se présente comme le tétragramme Youd He Vav Hé et ce n'est le récit qui en fait mention, laquelle mention figurait déjà au chapitre II de la Genése. Quelle conclusion tirons-nous? Nous pensons que la forme "je serai avec toi " du verset III 13 doit l'emporter et éclairer le verset 14 qui se sert de la forme "je serai" mais sans le Imkha, avec toi. La forme "avec toi" évoque irrésistiblement la notion d'alliance. Si l'on examine le Livre de Jérémie XXXI C'est la forme Et et non Im que l'on trouve י, אֶ Ce sont des équivalents encore de nos jours en hébreu moderne Iti: avec moi. Im mi? Avec qui? ל הִנֵּה יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְכָרַתִּי, אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה--בְּרִית חֲדָשָׁה. 30 Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec (Et) la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, לא לֹא כַבְּרִית, אֲשֶׁר כָּרַתִּי אֶת-אֲבוֹתָם, בְּיוֹם הֶחֱזִיקִי בְיָדָם, לְהוֹצִיאָם מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם: אֲשֶׁר-הֵמָּה הֵפֵרוּ אֶת-בְּרִיתִי, וְאָנֹכִי בָּעַלְתִּי בָם--נְאֻם-יְהוָה. 31 qui ne sera pas comme l'alliance que j'ai conclue avec (Et) leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d'Egypte, alliance qu'ils ont rompue, eux, alors que je les avais étroitement unis à moi, dit le Seigneur. לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec (Et) la maison d'Israël, au terme de cette époque, dit l'Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai (Vahayiti) leur Dieu et ils seront (Yiyou) mon peuple La forme possessive au verset 32 (leur Dieu , mon peuple) correspond tout à fait à l'idée d'alliance וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי et l'on retrouve ici le futur du verbe être comme dans le tétragramme. avec l'usage du vav conversif (Vehayiti) Mais on passe ensuite au futur sans conversion יִהְיוּ, ils seront. Autrement dit le verbe être renverrait selon nous, sous entendrait l'idée d'alliance. Je serai avec toi Exode III, 12 et Jérémie XXXI, 32 "l'alliance que j'ai conclue avec (Et) leurs pères" En hébreu, les formes "Im" (Ayin Mem) et "Et (Aleph Thav)" ont le même sens: avec (le cum latin) Conjugaison ; Tu viens avec moi . אתה בא איתי Genèse 18 : 23 Abraham s'approcha, et dit : Feras-tu aussi périr le juste avec ('Im) le méchant ? (au sujet de Sodome) On dira donc que le verbe être n'est que le début d'une déclaration d'alliance entre Elohim et les Juifs. כִּי-אֶהְיֶה עִמָּךְ et cela devrait être la devise juive par excellence laquelle englobe le tétragramme et lui donne tout son sens. JHB 10 08 23 wikipedia הוה est le Tétragramme (grec ancien : Τετραγράμματον / Tetragrámmaton, « mot composé de quatre lettres »), le théonyme du Dieu d’Israël, composé des lettres yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו), hē (ה), et retranscrit YHWH en français. Le Tétragramme est présenté dans la Bible hébraïque comme le « nom propre » de Dieu dans le judaïsme. Il semble dériver de la racine trilittère en hébreu : היה (HYH, « être »). Considéré d’une sainteté suprême, il est déclaré ineffable par certains exégètes en raison d'une interprétation du troisième commandement (« ne pas prononcer le nom divin en vain ») ; vers le iiie siècle, il est remplacé dans les prières ou la lecture de la Torah par Adonaï (hébreu : אדני « mon Seigneur ») par HaElohim (hébreu : אלוהים « le Dieu ») et par HaShem (hébreu : השם « le Nom ») dans un contexte profane. Certaines traductions chrétiennes de la Bible l’ont parfois transcrit par « Yahvé », « Yahweh », « Jéhovah » ou « Jéhova ». Depuis la Bible d'Olivétan, parue en 1535, la plupart des traductions protestantes retiennent le terme « l'Éternel ». Certaines traductions catholiques de la Bible utilisent des vocalisations telles que « Yawheh » ou « Yahvé » ; depuis 2001, l’Église catholique préconise de ne plus utiliser de vocalisation mais d’employer dans les langues vernaculaires un mot équivalent à Dominus, soit en français « le Seigneur ».