mardi 28 février 2023

jacques halbronn Exposé de sa méthodologie en linguitstique systémiue

jacques halbronn Exposé de sa méthodologie en Linguistique systémique,. On reviendra sur notre mémoire de 1989, préparé sous la direction de Louis-Jean Calvet -Université Paris V "Essai de description critique du systémé du français à la lumière des relations interlinguistiques (près de 500 pages) et l'état de nos recherches plus de 30 ans plus tard, en 2023, lequel mémoire avait eu le malheur de ne pas plaire à Haïm Vidal Sephiha, professeur de linguistique hispanique, spécialiste du judéo-espagnol et professeur émérite de l'Inalco, décédé le 17 décembre 2019 dans sa 97e année, après une vie de recherche entièrement consacrée au judéo-espagnol et au ladino. qui le "blackboula". On en donnera quelques extraits: "Nous observons que de nos jours, dans l'esprit de nombre de linguistes la langue est un phénoméne qui, non seulement, paradoxalement, échapperait à l'emprise des hommes en ce sens qu'il serait exclus que l'on pût décréter ou légiférer à son endroit mais encore il semblerait qu'il ne serait point utile d'y rechercher un plan général qui aurait pu être élaboré à un certain moment de la formation de la langue. Nous restons, pour notre part, sceptique face à cette représentation du linguiste présenté comme simple observateur situé dans l'a posteriori. (..) La difficulté consiste à distinguer , tel un archéologue, quels sont les traits inituayx du projet et quels facteurs ont pu interférer, tels les emprunts (...) La grammaire, demanderons -nous, n'est elle point, en réalité, rendue possible du fait que la langue a été élaborée selon un certain schéma? (... La grammaire ne viserait alors qu'à retrouver les normes d'une proto-grammaire plutôt qu'à mettre en évidence un ordre inconscient voire involontaire (...) Si les recherches des linguistes privilégient la phonologie sur la syntaxe, c'est néanmoins la morphologie qui nous apparait comme devant être prioritairement au centre de notre réflexion en ce qu'elle constitue la partie la plus structurée et structurable de la langue (..) Le systéme morphologique du français, seule langue source européenne contemporaine, c'est à dire à avoir exercé une influence puissante sur la structure et le "capital" d'autres langue servira de référence à notre recherche (p 7 et seq) On signalera les grandes lignes du plan de ce mémoire: Premier volet: Le champs des systémes Première partie phénoménologie de l'étranger, ChI L'arbitraire social, Ch II LE rôle de l'Etat, Ch III Signe et symbole, Ch I Le miroir Section II Les conditions de l'adaptation, Ch I Pour une neuro-sémiologie, Ch II Les sociolectes, Deuxiéme Partie Esquisse d'une sémiologie différentielle Section II Méthodologie de reconstruction Ch I L'emprunt, Ch II Morphologie et sémiologie, Ch II La notion sémiologique d'ensemble diférrentiels Troisiéme partie Le concept d'erreur, Section I Emprunt et erreur Section II Réhabililitation de l'erreur, Section III Les emprunts "aberrants", Section I V La logique de l'erreur, Ch I Erreur et ressemblance, Ch II La notion d'influence, Second volet Fortune de la morphologie du français Première partie le modéle linguistique; Section II Une approche distributionnelle, Deuxiéme partie Le systéme du français, Section I Une morphologie "intégrée", Ch I Morphologie du verbe français, Ch II LE "e" et le "a" à la française; Ch III La neutralisation des syllabes finales, Ch IV Linguistique de l'écrit, Ch V L'étude des combinatoires, Section II Les trois articulations du systéme français. Ch I Les combinaisons phonémiques Ch II Morpho-lexique Troisiéme partie les langues "francisées" et le néo-français, Section I Ke double régime verbal du françaiis, Ch II LEs suffixes Section II La phonologie du néo-français dans les langues germaniques. Ch I Le non respect des interdits, Ch II Le non respect des combinaisons préférentiellesn Ch III Recherche étymologique, Section III La traduction Quatriéme partie. Didactique des langues, Section II Didactique des langues non liées, Ch I Morpho didactique, Ch II Le stadde phonologique, Section II Le cas des langues "liées", Ch I L'utilisation des passerelles, Ch II Processus transformationnels, Section III La franco-didactique Ch I L'apprentissage du français, Troisiéme volet Pour une philosophie de la langue Première Partie Problématiques épistémologiques, Deuxiéme partie Linguistique et société." On s'arrêtera sur le troisiéme volet aux ambitions épistémologiques. Extraits "L'on se demandera si tôt ou tard des exigences plus fortes ne se manifesteront pas, dans l'opinion, sur ce qu'une langue doit être (...) A l'issue de ce travail, il nous apparait que la linguistique descriptive se trouve en situation quelque peu inconfortable; du moins selon les termes que nous posons en linguistique critique.Soit ,elle suit le courant et se contente de rendre compte (/..) de l'évolution des usages admis par les locuteurs (..) soir, en vue de crédibiliser son patrimoine, à l'approche d'un XXIe siècle, hautement technologique,, au moyen d'une véritable approche archéologique, elle s'efforce de reconstituer un certain "urbanisme" linguistique tant pour la modélisation phonique que sémantique (..) Le rôle e l'historien critique des langues consisterait dès lors à cerner dans un sens néo-normativiste les facteurs même anciens venus perturber, "polluer" la dynamique des projets d'organisation de la langue" Passons à présent à l'état de notre démarche actuelle en plein XXIe siècle. Nous insistons sur la dialectique de l'oral et de l'écrit en montrant que l'oral précéde l"écrit lequel est censé le "transcrire". Le fait est que l'apprentissage de la langue passe à un certain stade par l'écrit notamment dans les langues non sémitiques. On pourrait ainsi lire un texte à haute voix dans une langue que l'on ne pratique pas, un peu à la façon dont on déchiffre une partition musicale. Or la musique et la langue ne relévent pas d'une même démarche, on parle une langue au sein d'une société donnée, alors qu'une musique n'offre pas le même substrat social, si ce n'est en ce qui concerne la chanson populaire. Celui qui accéde à une langue par le biais de l'écrit sera en décalage par rapport à ceux qui connaissent cette langue par l'immersion orale, En effet, les codes de lecture de l'écrit censés permettre de passer à l'oral tendent à se perdre (cf L'ivrogne et le réverbère Daniel Bougnoux Les cahiers de médiologie 2000/2 (N° 10), "Chacun connaît la blague de l’ivrogne qui cherche ses clés au pied du réverbère, non parce qu’il les a perdues à cet endroit, mais « parce qu’ici du moins, on a de la lumière pour chercher... » Il est permis de rêver autour de cette histoire drôle, et néammoins profonde puisqu’elle rend hommage aux conditions de toute recherche, les moyens d’éclairage. On peut concevoir à partir d’elle deux niveaux de la recherche, et distinguer par exemple de la recherche des clés une méta-recherche, celle qui inventerait d’autres sources lumineuses, ou qui déplacerait le réverbère.". Notre propos, ces derniers temps, aura été de traiter de l'oralité du français et des codes nécessaire pour passer de l'écrit à l'oral et non l'inverse. On a tendance à croire que l'écrit serait un support plus fiable que l'oral mais ce n'est pas le cas, pour le français qui aura su en grande partie, préserver l'intégrité de la forme orale, à travers les siècles, sans subir le sort de tant de langues comme l'hébreu - dont l'oralité est totalement dépendante de l'écrit, du fait de l'histoire perturbée et discontinue de ses locuteurs ou l'anglais, en raison de sa dépendance chronique et continue, notamment, par rapport au français. Nous pensons avoir établi une didactique du français en reconstituant ses codes de lecture de l'écrit. Dans certains cas, nous avons d'ailleurs montré que l'anglais avait préservé des formes orales qui avaient été perdues en français, ce qui est le mérite insigne des emprunts car force est de constater que l'oralité du français aura été affectée par la perte de certains de ses codes de lecture comme en ce qui concerne les marqueurs de genre. Nous avons rétabli ce qui distingue phoniquement/phonologiquement le masculin du féminin, notamment en insistant sur le rôle de la diphtongation réservée au masculin et qui doit se dissoudre au féminin. Dans le cas de l'anglais, c'est la forme du féminin qui aura été le plus souvent reprise, ce qui aura permis de retrouver la prononciation originelle du féminin français. (ex: la prononciation d'intelligente par opposition à intelligent, avec la dé-diphtongation qui s'impose. Mais inversement, l'anglais n'aura aucunement respecté les diphtongues du français si ce n'est dans quelques rares occurrences, comme I don't, I can't) . Tout se passe en effet comme si le phénoméne de la diphtongue constituait un marqueur morphologique de toute première importance dont on ne saurait, en français, faire l'économie, tant par sa présence que par son absence. Il en est notamment ainsi pour le passage de question à questionner, question étant diphtongué, alors que questionner ne l'est pas. L'emprunt anglais au français n'aura pas adopté ce principe et se sera focalisé sur une forme unique, non diphtonguée, celle du féminin. Parmi les obstacles épistémologiques à la restauration d'une description plus scientifique du français, le refus des marqueurs de genre mais aussi de nombre en ce que la langue "restituée" véhiculerait une vision, une représentation sociale obsoléte. JHB 27 02 23

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lundi 27 février 2023

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jacques halbronn Exposé de sa méthodologie en lingustique systémique

jacques halbronn Exposé de sa méthodologie en Linguistique systémique, On reviendra sur notre mémoire de 1989, préparé sous la direction de Louis-Jean Calvet -Université Paris V « Essai de description critique du systémé du français à la lumière des relations interlinguistiques (près de 500 pages) et l’état de nos recherches plus de 30 ans plus tard, en 2023, lequel mémoire avait eu le malheur de ne pas plaire à Haïm Vidal Sephiha, professeur de linguistique hispanique, spécialiste du judéo-espagnol et professeur émérite de l’Inalco, décédé le 17 décembre 2019 dans sa 97e année, après une vie de recherche entièrement consacrée au judéo-espagnol et au ladino. qui le « blackboula ». On en donnera quelques extraits: « Nous observons que de nos jours, dans l’esprit de nombre de linguistes la langue est un phénoméne qui, non seulement, paradoxalement, échapperait à l’emprise des hommes en ce sens qu’il serait exclus que l’on pût décréter ou légiférer à son endroit mais encore il semblerait qu’il ne serait point utile d’y rechercher un plan général qui aurait pu être élaboré à un certain moment de la formation de la langue. Nous restons, pour notre part, sceptique face à cette représentation du linguiste présenté comme simple observateur situé dans l’a posteriori. (..) La difficulté consiste à distinguer , tel un archéologue, quels sont les traits inituayx du projet et quels facteurs ont pu interférer, tels les emprunts (…) La grammaire, demanderons -nous, n’est elle point, en réalité, rendue possible du fait que la langue a été élaborée selon un certain schéma? (… La grammaire ne viserait alors qu’à retrouver les normes d’une proto-grammaire plutôt qu’à mettre en évidence un ordre inconscient voire involontaire (…) Si les recherches des linguistes privilégient la phonologie sur la syntaxe, c’est néanmoins la morphologie qui nous apparait comme devant être prioritairement au centre de notre réflexion en ce qu’elle constitue la partie la plus structurée et structurable de la langue (..) Le systéme morphologique du français, seule langue source européenne contemporaine, c’est à dire à avoir exercé une influence puissante sur la structure et le « capital » d’autres langue servira de référence à notre recherche (p 7 et seq) On signalera les grandes lignes du plan de ce mémoire: Premier volet: Le champs des systémes Première partie phénoménologie de l’étranger, ChI L’arbitraire social, Ch II LE rôle de l’Etat, Ch III Signe et symbole, Ch I Le miroir Section II Les conditions de l’adaptation, Ch I Pour une neuro-sémiologie, Ch II Les sociolectes, Deuxiéme Partie Esquisse d’une sémiologie différentielle Section II Méthodologie de reconstruction Ch I L’emprunt, Ch II Morphologie et sémiologie, Ch II La notion sémiologique d’ensemble diférrentiels Troisiéme partie Le concept d’erreur, Section I Emprunt et erreur Section II Réhabililitation de l’erreur, Section III Les emprunts « aberrants », Section I V La logique de l’erreur, Ch I Erreur et ressemblance, Ch II La notion d’influence, Second volet Fortune de la morphologie du français Première partie le modéle linguistique; Section II Une approche distributionnelle, Deuxiéme partie Le systéme du français, Section I Une morphologie « intégrée », Ch I Morphologie du verbe français, Ch II LE « e » et le « a » à la française; Ch III La neutralisation des syllabes finales, Ch IV Linguistique de l’écrit, Ch V L’étude des combinatoires, Section II Les trois articulations du systéme français. Ch I Les combinaisons phonémiques Ch II Morpho-lexique Troisiéme partie les langues « francisées » et le néo-français, Section I Ke double régime verbal du françaiis, Ch II LEs suffixes Section II La phonologie du néo-français dans les langues germaniques. Ch I Le non respect des interdits, Ch II Le non respect des combinaisons préférentiellesn Ch III Recherche étymologique, Section III La traduction Quatriéme partie. Didactique des langues, Section II Didactique des langues non liées, Ch I Morpho didactique, Ch II Le stadde phonologique, Section II Le cas des langues « liées », Ch I L’utilisation des passerelles, Ch II Processus transformationnels, Section III La franco-didactique Ch I L’apprentissage du français, Troisiéme volet Pour une philosophie de la langue Première Partie Problématiques épistémologiques, Deuxiéme partie Linguistique et société. » On s’arrêtera sur le troisiéme volet aux ambitions épistémologiques. Extraits « L’on se demandera si tôt ou tard des exigences plus fortes ne se manifesteront pas, dans l’opinion, sur ce qu’une langue doit être (…) A l’issue de ce travail, il nous apparait que la linguistique descriptive se trouve en situation quelque peu inconfortable; du moins selon les termes que nous posons en linguistique critique.Soit ,elle suit le courant et se contente de rendre compte (/..) de l’évolution des usages admis par les locuteurs (..) soir, en vue de crédibiliser son patrimoine, à l’approche d’un XXIe siècle, hautement technologique,, au moyen d’une véritable approche archéologique, elle s’efforce de reconstituer un certain « urbanisme » linguistique tant pour la modélisation phonique que sémantique (..) Le rôle e l’historien critique des langues consisterait dès lors à cerner dans un sens néo-normativiste les facteurs même anciens venus perturber, « polluer » la dynamique des projets d’organisation de la langue » Passons à présent à l’état de notre démarche actuelle en plein XXIe siècle. Nous insistons sur la dialectique de l’oral et de l’écrit en montrant que l’oral précéde l »écrit lequel est censé le « transcrire ». Le fait est que l’apprentissage de la langue passe à un certain stade par l’écrit notamment dans les langues non sémitiques. On pourrait ainsi lire un texte à haute voix dans une langue que l’on ne pratique pas, un peu à la façon dont on déchiffre une partition musicale. Or la musique et la langue ne relévent pas d’une même démarche, on parle une langue au sein d’une société donnée, alors qu’une musique n’offre pas le même substrat social, si ce n’est en ce qui concerne la chanson populaire. Celui qui accéde à une langue par le biais de l’écrit sera en décalage par rapport à ceux qui connaissent cette langue par l’immersion orale, En effet, les codes de lecture de l’écrit censés permettre de passer à l’oral tendent à se perdre (cf L’ivrogne et le réverbère Daniel Bougnoux Les cahiers de médiologie 2000/2 (N° 10), »Chacun connaît la blague de l’ivrogne qui cherche ses clés au pied du réverbère, non parce qu’il les a perdues à cet endroit, mais « parce qu’ici du moins, on a de la lumière pour chercher… » Il est permis de rêver autour de cette histoire drôle, et néammoins profonde puisqu’elle rend hommage aux conditions de toute recherche, les moyens d’éclairage. On peut concevoir à partir d’elle deux niveaux de la recherche, et distinguer par exemple de la recherche des clés une méta-recherche, celle qui inventerait d’autres sources lumineuses, ou qui déplacerait le réverbère. ». Notre propos, ces derniers temps, aura été de traiter de l’oralité du français et des codes nécessaire pour passer de l’écrit à l’oral et non l’inverse. On a tendance à croire que l’écrit serait un support plus fiable que l’oral mais ce n’est pas le cas, pour le français qui aura su en grande partie, préserver l’intégrité de la forme orale, à travers les siècles, sans subir le sort de tant de langues comme l’hébreu – dont l’oralité est totalement dépendante de l’écrit, du fait de l’histoire perturbée et discontinue de ses locuteurs ou l’anglais, en raison de sa dépendance chronique et continue, notamment, par rapport au français. Nous pensons avoir établi une didactique du français en reconstituant ses codes de lecture de l’écrit. Dans certains cas, nous avons d’ailleurs montré que l’anglais avait préservé des formes orales qui avaient été perdues en français, ce qui est le mérite insigne des emprunts car force est de constater que l’oralité du français aura été affectée par la perte de certains de ses codes de lecture comme en ce qui concerne les marqueurs de genre. Nous avons rétabli ce qui distingue phoniquement/phonologiquement le masculin du féminin, notamment en insistant sur le rôle de la diphtongation réservée au masculin et qui doit se dissoudre au féminin. Dans le cas de l’anglais, c’est la forme du féminin qui aura été le plus souvent reprise, ce qui aura permis de retrouver la prononciation originelle du féminin français. (ex: la prononciation d’intelligente par opposition à intelligent, avec la dé-diphtongation qui s’impose. Mais inversement, l’anglais n’aura aucunement respecté les diphtongues du français si ce n’est dans quelques rares occutrences, comme I don’t, I can’t) . Parmi les obstacles épistémologiques à la restauration d’une description plus scientifique du français, le refus des marqueurs de genre mais aussi de nombre en ce que la langue « restituée » véhiculerait une vision, une représentation sociale obsoléte. JHB 27 02 23

Jacques Halbronn Leadership. Prise de pouvoir au sein d'un mouvement,...

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dimanche 26 février 2023

Jacques Halbronn et ses coéditions avec Guy Trédaniel

EBOOKS EDITEUR G. TRÉDANIEL Mode d'affichage LISTE MOSAIQUE Trier les résultats par Pertinence Afficher 24 résultats par page Filtrer AUTEUR Halbronn, Jacques (4) Benazra, Robert (1) Changeux, Robert (1) Céard, Jean (1) Etteilla (1) Gauquelin, Michel (1) Le Clercq, Guy (1) Schneider-Gauquelin, Françoise (1) SUPPORT livre (7) SÉRIE DISPONIBILITÉ epuise (6) disponible (1) 1 Anthologie de la revue Révolution intérieure Anthologie de la revue Révolution intérieure Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Révolution intérieure est une revue qui tente de témoigner de la réalisation spirituelle au point de rencontre entre tradition ésotérique et expérience poétique. Le premier numéro est paru en 1977 et le cinquième, et dernier, en 1987. ©Electre 2023 7,62 € Indisponible Répertoire chronologique nostradamique : 1545-1989 Répertoire chronologique nostradamique : 1545-1989 Auteur : Robert Benazra Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Maître Michel Nostradamus (1503-1566), médecin et astrologue français, a composé des almanachs, des prophéties, mais l'oeuvre qui lui est attribuée comprend aussi celles de ses imitateurs et commentateurs. Cette bibliographie en est la preuve. ©Electre 2023 58,72 € Indisponible Problèmes de l'heure résolus pour le monde entier Problèmes de l'heure résolus pour le monde entier Auteur : Françoise Schneider-Gauquelin Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Résume à travers des tableaux faciles à consulter un sujet qui concerne tout astrologue praticien, à savoir l'heure en temps universel (heure de Greenwich : méridien 0), lors d'un évènement dont l'astrologue veut dresser la carte du ciel. ©Electre 2023 23,23 € Indisponible Le Guide de la vie astrologique Le Guide de la vie astrologique Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Plus de 400 notices d'astrologues et une foule de renseignements. ©Electre 2023 13,18 € Indisponible La vie astrologique : années trente-cinquante : de Maurice Privat à Dom Néroman La vie astrologique : années trente-cinquante : de Maurice Privat à Dom Néroman Auteur : Jacques Halbronn Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Un volet de l'histoire de l'astrologie française à travers leurs principaux acteurs, revues et institutions. ©Electre 2023 18,56 € Expédié sous 10 à 15 j. AJOUTER AU PANIER L'Astrologie du Livre de Thot. Recherches sur l'histoire de l'astrologie et du tarot L'Astrologie du Livre de Thot. Recherches sur l'histoire de l'astrologie et du tarot Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Etteilla, disciple de Court de Gébelin, était surtout un maître du tarot, dont il a conçu une nouvelle mouture. L'étude de J. Halbronn constitue une contribution déterminante à la mise en évidence des rapports avec l'astrologie, par le biais de l'iconographie. ©Elect... 23,23 € Indisponible Les Personnalités planétaires Les Personnalités planétaires Auteur : Michel Gauquelin Éditeur(s): G. Trédaniel La Grande conjonction Expose une typologie planétaire (jupitérien, saturnien, vénusien, martien, et lunaire) avec fondement statistique. M. Gauquelin propose une série de questionnaires qui viennent compléter le calcul de thème. ©Electre 2023 20,08 € Indisponible

jacques halbronn Remontrances à un ami nostradamologue à ses heures (2004)

Remontrances à un ami nostradamologue à ses heures par Jacques Halbronn "Le fait que la Bible soit inspirée et exempte d’erreurs ne signifie pas que le texte lui-même ait été transmis sans faute. La première tâche est de reconstruire l’original du mieux possible en comparant les textes hébreux et grecs avec les traductions autorisées, ainsi que d’autres traductions anciennes" J. Graes-Gayer, Un théologien gallican et l’Ecriture Sainte ; Le “Projet biblique” de Louis Ellies Du Pin (1657 -1719) ; Le Grand Siècle et la Bible, dir. J. R. Armogathe, Paris, Beauchesne, 1989, p. 264 "Il ne peut donc y avoir une démonstration réellement scientifique quand la foi impose une conclusion anticipée, si bien même que si la démonstration correctement conduite aboutissait à une conclusion incompatible avec le dogme, le croyant est obligé de la désavouer" J. Lhermet, Pascal et la Bible, Paris, Vrin, 1931, p. 448 – Je ne vous trouve vraiment pas, cher ami Traïan, très raisonnable face à la querelle qui agite en ce moment le milieu des nostradamologues. Résumons vos positions - en tout cas celles que vous paraissez avoir adoptées pour l’heure - pour y voir un peu clair ou du moins telles qu’elles ressortent et sont impliquées par vos propos ou plutôt voyons comment se comporterait quelqu’un d’un peu plus raisonnable que vous ne semblez l’être. – D’accord, allons-y ! Je vous corrigerais si nécessaire. – Vous avez entendu dire qu’il y avait des quatrains qui pouvaient difficilement avoir été composés avant certains événements postérieurs à certaines éditions; eh bien vous pourriez parler d’interpolations intervenues dans le texte, des rajouts réalisés par des disciples un peu trop zélés... L’ennui – on le sait bien – c’est qu’en admettant qu’interpolation il y a eu, cela laisserait entendre que les éditions qui ont été conservées ne sont pas les premières puisque précisément elles auraient été interpolées et cela vous gène beaucoup parce que vous avez, si l’on veut, peur du vide. – Du vide ou de l’inconnu. – On vous a fait remarquer que les deux premières éditions supposées parues en 1555 et 1557 ont quelques particularités qui laissent entendre que ce ne sont pas les premières. Comment se fait-il en effet qu’une toute première édition puisse comporter 353 quatrains ou plutôt 3 centuries suivies de 53 quatrains? – On aurait quand même préféré une première édition à 3 centuries qui aurait précédé la dite édition “augmentée” et ce d’autant qu’il traîne dans les catalogues un titre qui nous parle d’une addition de 35 “articles” à la “dernière centurie”, et qui plus est en date de 1560. – Et puis, comble de malchance, on a le même souci avec une édition Antoine du Rosne 1557 de la Bibliothèque de l’Université d’Utrecht (Pays Bas) et qui comporte un avertissement latin à la fin de la Vie Centurie, suivie, cette fois, de 42 quatrains à la VIIe Centurie. Encore une édition qui se termine par une centurie incomplète, c’est une maladie! Et là encore, l’on aurait préféré avoir une édition à six centuries se terminant par un avertissement “final” en latin et qui aurait précédé une autre édition avec le dit avertissement suivi d’un supplément comme c’est justement le cas de la dite édition conservée à Utrecht. – Je vois où vous voulez venir : ces deux éditions semblent exiger d’avoir été précédées de deux autres éditions non encore augmentées. – Et d’ailleurs, on ne voit pas ce qui vous dérange: il peut très bien manquer des éditions, cela arrive chez les meilleurs auteurs. Ah oui, nous savons, nous comprenons, le vide, la peur du vide, toujours la même histoire! – Mais, il y a le problème des variantes qui a intéressé quelques chercheurs et encore assez récemment un Pierre Brind’amour ( Les premières Centuries ou Prophéties, Genève, Droz, 1996). Pour moi l’étude des variantes est capitale. – Et le pire, c’est que ces variantes ne concernent pas uniquement les quatrains, à propos desquels on peut discuter sans fin étant donné leur obscurité, mais aussi le contenu même des Epîtres, dont il semble bien que nous ne possédions plus que des moutures abâtardies et d’ailleurs terriblement semblables. On s’attendrait en effet à ce que les éditions supposées les plus anciennes comportent des archaïsmes qui auraient disparu par la suite ou qu’elles aient pu par la suite être suivies d’éditions corrompues par des coquilles ou des erreurs de copistes mais souvent les dites éditions apparaissent, bien au contraire, comme singulièrement modernes. – En fait, quand on essaie de rétablir un texte et que ce texte ne correspond à aucune édition connue, on suppose qu’il s’agit d’une édition disparue ! Je n’ai plus peur du vide ! – Les spécialistes de la critique biblique, eux, n’ont pas vos scrupules: ils sont tout disposés à accepter des interpolations, des versions reconstituées, ils ne prétendent pas que ce qui est conservé suffit et que rien ne l’a précédé. – Ah oui! Mais Nostradamus, c’est autre chose. Certes, c’est plus proche, cela ne date que du XVIe siècle, c’est l’époque où l’imprimerie bat son plein et où les bibliothèques conservent ce qu’il y a à conserver. – Mais de toute façon, la thèse d’une parution du vivant de Nostradamus semble bien difficile à tenir, les témoignages manquant terriblement; vous pourriez alors vous rabattre, sans perdre la face, sur de premières éditions posthumes, parues au lendemain même de la mort de Michel de Nostredame. On aurait retrouvé les Centuries parmi ses papiers manuscrits, dans sa bibliothèque, avec sa correspondance, avec les brouillons de ses almanachs, comme c’est précisément le cas. On peut se demander pourquoi vous rechignez à adopter la thèse posthume ? – Ah oui, c’est vrai, que faire de ces éditions datées de 1555 et de 1557, sans parler de l’Epître au Roi datée de 1558 alors que Nostradamus n’est mort qu’en 1566? – L’idée de contrefaçon vous répugne, il n’y a pas de fumée sans feu. Et puis il y a ces deux épîtres, à César et à Henri II., bel et bien datées du vivant de Michel de Nostredame. Le problème, c’est qu’on a plusieurs versions de ces Epîtres et que, notamment, celle qui est adressée à Henri II et datée de 1558 fait double emploi avec une précédente Epître au roi, que Nostradamus avait placée en tête de ses Présages Merveilleux pour 1557 et donc nécessairement rédigée à une date antérieure (cf nos Documents Inexploités sur le phénomène Nostradamus, op. cit.). – Alors, cette fois, ce n’est pas le vide, c’est le trop-plein! – Et si l’on vous dit que ces fameuses épîtres - mais une épître contrefaite augure mal de l’authenticité des textes qu’elle introduit - étaient supposées avoir été écrites mais non publiées : une sorte de testament en quelque sorte, ce qui permettait évidemment d’annoncer des événements survenus d’ici la parution posthume, vous nous direz que l’on a bien félicité Nostradamus pour la justesse de ses prophéties et ce de son vivant. – Mais il ne faudrait quand même pas oublier ce qu’on trouve dans les almanachs - avec leurs quatrains - et autres pronostications annuelles. – Par ailleurs, vous n’êtes pas obligé d’admettre que toutes les Centuries étaient parue de son vivant ou juste après sa mort, il ne semble pas cependant que cela vous excite beaucoup d’accepter un train supplémentaire de centuries une ou deux décennies plus tard. Il faudrait pour vous satisfaire qu’au moins dix centuries aient été achevées et publiées dès les années 1550. Et pourtant là, vous n’avez pas d’édition conservée à dix centuries parues du vivant de Nostradamus, les éditions Antoine du Rosne 1557 ne comportant que sept centuries... – Je reconnais qu’il y a là un trou dans le système. Ou bien a-t-il fallu attendre 1568, soit deux ans après la mort de « l’astrophile » ? – Le problème, comme vous savez, c’est qu’encore en 1572, Antoine Crespin s’amusant, discrètement, dans ses Prophéties dédiées à la Puissance Divine, à combiner des versets semble tout ignorer des Centuries V, VI et VII, celles supposées parues en 1557. Comme s’il n’avait connu que l’édition Macé Bonhomme à 4 centuries (I à IV) et le second volet de l’édition de 1568 avec les Centuries VIII à X, comme semble le supposer Robert Benazra. Allez savoir, n’est-ce pas? – Moi, j’ai ma propre théorie concernant l’utilisation des versets de Nostradamus par Antoine Crespin, dans ce cas il aurait très bien pu s’en passer de certaines Centuries inutilisables dans son jeu cryptographique. – En 1588, on trouve des éditions parisiennes qui indiquent que l’on a réalisé une addition après le 53e quatrain mais cette indication ne figure pas dans les éditions de 1557, supposées parues 30 ans plus tôt. Cela ne plaide-t-il pas pour le moins en faveur d’une édition intermédiaire manquante entre l’édition Macé Bonhomme 1555 et les éditions Antoine du Rosne 1557? – Je reconnais que l’on comprendrait mieux mais cela fait trois éditions manquantes sur cinq, c’est beaucoup : celle à 3 centuries, celle avec mention de l'addition de 53 quatrains, celle de l’addition aux 53 quatrains (Macé Bonhomme), celle à six centuries, celle de l’addition à la Vie centurie (Antoine du Rosne). – Ça fait quand même beaucoup, en effet! Et puis cela n’explique toujours pas cette addition de 39 articles qui aurait été effectuée en 1560 : à quoi correspondent donc ces articles? A la IV, à la VII? – Peut-être qu’il vaut mieux oublier cette édition de 1560 qui a l’avantage de ne pas avoir été conservée, bien que signalée en détail dans les éditions parisiennes de 1588, lesquelles comportent la marque d’une addition au milieu de la iVe Centurie. – Vous admettrez bien, cher ami, que le cas des éditions supposées parues du vivant de Nostradamus n’est pas vraiment simple! Et pour cause car, voyez vous, à notre avis, il s’agit là de diverses éditions antidatées et n’offrant guère entre elles de cohérence chronologique. C’est souvent ce qui se passe dans ces cas là, quand on s’amuse, à différentes époques, à fabriquer du faux ancien, l’ensemble résultant d’entreprises non concertées n’est guère satisfaisant et c’est même là un indice significatif d’une tradition de contrefaçon. – Ceci a du nourrir les racines de la tradition du droit d’auteur ! – Mais passons au contenu des quatrains centuriques, est-ce que vous admettez que l’on puisse y trouver un écho à des événements survenus après 1555 ou en tout cas après 1558, pour prendre la date des deux Epîtres à César et à Henri II ? – Je ressens quelque gène, sur ce point également. Décidément, rien n’est simple! – Essayons tout de même de formuler votre point de vue et vous me direz si je trahis votre pensée. Vous considérez que les quatrains centuriques parlent d’événements antérieurs aux années 1550 ou alors beaucoup plus tardifs, disons correspondant au XVIIe siècle, en gros à partir du règne de Louis XIII et au delà. La période délicate, si je vous suis bien, pour vous, c’est la seconde moitié du XVIe siècle. Est-ce que je me trompe? – Si je vous suis bien, Nostradamus n’aurait donc rien annoncé de frappant pour les années 1560 à 1590. Et pourtant tel n’est pas l’avis du commentaire du Janus Gallicus, datant de 1594 et qui propose tout un ensemble de recoupements. – Mais essayons de comprendre les raisons d’une si extrême prudence mais encore faudrait-il que vous m’expliquiez pourquoi Nostradamus aurait pris la peine de traduire en quatrains des événements déjà connus lors de la parution des centuries ; en quoi cela aurait-il pu le rendre célèbre, à si peu de frais? – Ce qui a eu lieu dans le passé pourra à nouveau avoir lieu dans l’avenir, c’était là le pari de Nostradamus comme on parlera, un siècle plus tard, du pari de Pascal. – Vous êtes en train de nous expliquer que les mêmes quatrains peuvent valoir à plusieurs reprises. C’est en tout cas la doctrine de Brind’amour (op. Cit.) : Nostradamus ne se fait jamais l’écho direct d’un événement datant d’après 1554 et si un quatrain vaut pour après 1554, ce n’est là que la répétition d’un événement déjà accompli à cette date. – Bonne précaution en effet, car autrement, on pourrait parler comme on disait au début de notre entretien, d’interpolation. – Pour le XVIIe siècle, on ne risque plus grand chose car le nombre d’éditions conservées est tel que l’idée d’interpolation ne fait plus guère sens; en revanche, pour la seconde partie du XVIe siècle, il y a si peu d’éditions conservées, que la thèse de l’interpolation est un peu plus difficile à évacuer et ce d’autant que toutes les éditions conservées se ressemblent ou se recopient étrangement. A part les éditions datées de 1555 et 1557, on a les éditions datées de 1568, celles datées de 1588 à 1590 puis encore quelques éditions non datées pouvant appartenir aux dernières années du siècle et le début du XVIIe siècle n’est pas non plus très riche en matière d’éditions des Centuries. Bref, rien de très solide avant les années 1630... – C’est bien pourquoi les recoupements proposés pour après 1630 -1640 n’exigent pas de prendre les mêmes précautions. – Et il y a certes la fâcheuse affaire des sixains, figurant dans un grand nombre d’éditions du XVIIe siècle, lesquels sixains ne sont pas vraiment en odeur de sainteté, toujours à cause de ce problème des strophes qui auraient été composées après les événements qu’elles sont supposées devoir avoir annoncé. Il y a des textes vraiment trop datés et qui ne correspondent pas bien au principe d’un possible recyclage, comme ce Robin anagramme de Biron, dans les sixains, c’est le cas de cet anagramme Nirazam pour Mazarin, à la VIIe Centurie de certaines éditions et qui ne pourrait guère trouver un précédent dans l’Histoire d’avant 1550. – Tout cela fait vraiment trop XVIIe siècle ! – Mais, cher ami, croyez-vous qu’il n’y a pas, dans les éditions conservées du XVIe siècle ou du moins qui se prétendent telles, des quatrains aussi suspects du fait d’un excès de précision? Ne nous parle-t-on pas d’une victoire de Mendosus sur Norlaris dans les Centuries VIII-X? Est-ce que la rivalité entre les maisons de Vendôme et de Lorraine était d’actualité avant la mort d’Henri II, en 1559 et le règne de François II ? Ne nous fournit-on pas le nom de Saint Quentin, à plusieurs reprises, ville synonyme de grave défaite pour la France et survenue en 1559, Saint Quentin qui figure déjà au début de la centurie IV, au huitième quatrain, donc dans l’édition Macé Bonhomme 1555 ? Voilà donc un beau succès prévisionnel pour Nostradamus, ne trouvez-vous point, cher ami? Mais vous faites grise mine : la mariée serait-elle trop belle ? – Allons donc, admettez que Nostradamus a frappé dans le mille! A moins que vous ne préfériez y voir le fait du hasard comme pour Varennes? – Après tout, Nostradamus énumère tellement de villes, recopiant carrément des pages entières d’itinéraires de voyage. Voilà Nostradamus géographe! – Oui, il semble bien que vous tenez vraiment à Saint Quentin parce que le reproche d’interpolation est un peu trop tentant de la part d’esprits mal intentionnés. – D’ailleurs, si on lit Brind’amour, le regretté maître à penser de ceux dont vous épousez les thèses, à propos de IV, 8, il n’est question nullement de cette bataille en particulier. Pourtant sa “paraphrase” aurait pu le laisser croire : La grand cité sera surprise de nuit par un assaut rapide et soudain mais cela aurait lieu non pas à Saint Quentin mais....à la Saint Quentin; il fallait y penser : à l’heure de l’office nocturne et de la vigile (veille) de la Saint Quentin (Les Premières Centuries ou Prophéties, op. Cit., pp. 474-475). – Cela laisse rêveur! Avouons qu’avec Brind’amour, nous avons un parti pris exégétique, qui se défend certes d’un certain point de vue - celui de légitimer - ou en tout cas de ne pas délégitimer - les éditions datées de 1555 et 1557 - de ne pas faire annoncer par les quatrains centuriques des événements postérieurs à 1554... – Mais, sans vouloir vous importuner, que pensez vous d’un autre quatrain un peu trop transparent, ne croyez-vous pas, il s’agit d’un quatrain de la Centurie VII, le 29e ? Le grand duc d’Albe se viendra rebeller A ses grands pères sera le tradiment Le grand de Guise le viendra debeller Captif mené & dressé monument Ces deux personnages, les ducs d’Albe et de Guise, eurent plusieurs fois l’occasion de s’affronter. En 1552, c’est le siège de Metz. La ville est défendue par François de Guise. Le duc d’Albe dirige l’assaut espagnol mais finalement, cela tarde un peu trop et Charles Quint va devoir se retirer (cf l’explication de E. Leoni, Nostradamus and His Prophecies, New York, 1982, p. 677) puis en 1557, comme le rappelle Jean Charles de Fontbrune (Nostradamus, historien et prophète, les prophéties de 1555 à l’an 2000, Monaco 1980, pp. 56-57), c’est en Italie que cela se passe : mais cette fois le duc de Guise, venant à la rescousse du pape Paul IV, va échouer face au duc d’Albe, devant Civitella le 15 mai 1557 et devra rentrer déconfit en France et ce d’autant que la trêve est désormais rompue avec Charles Quint, ce qui entraînera dans la foulée un échec encore plus grave, devant Saint Quentin, quelques mois plus tard, le 27 août. Dix jours plus tard, le 6 septembre de cette même année 1557 serait alors parue à Lyon, chez Antoine du Rosne, pour la première fois, une édition des Centuries comportant le dit quatrain. Cependant, le quatrain en question - dont la veine poétique est bien médiocre avec la répétition de “viendra”, au premier et au troisième versets, n’est commenté dans le Janus Gallicus ni pour 1552, ni pour 1557; en fait, il est tout simplement laissé de côté, en dépit - ou à cause - de son extrême précision. Vous êtes troublé, peut-être, cher ami, par cette proximité des événements avec les éditions Antoine du Rosne mais ne pourrait-on dire que c’est ce succès prévisionnel privé qui aurait persuadé Nostradamus de publier enfin ses quatrains qu’il gardait sous le coude? Il est vrai que dès 1555, le quatrain concernant Saint Quentin, en IV, 8, était paru. – Oui, à nous de voir, puisque c’est le parti que nous semblons avoir pris. – Nous voudrions attirer votre attention vers ce que nous tendrions à considérer comme une anomalie; nous vous faisions remarquer que, curieusement, dans le Janus Gallicus, un tel quatrain n’est pas commenté et d’ailleurs on y passe directement - on ne sait trop pourquoi - à la page 40 - de 1547 à ... 1553, soit un saut de six années. On ne nous ôtera pas de l’idée que le commentaire est ici tronqué, qu’il y manque carrément des pages car comment un tel quatrain à la signification aussi flagrante n’aurait-il pas été initialement mis à l’honneur dans le bilan prédictionnel des Centuries que constitue la Première Face du Janus François? C’est dire l’état de délabrement de cette édition réalisée par Jean Aimé de Chavigny et qui, selon nous, reprend un commentaire datant d’une autre époque et bien mal conservé, en sa partie la plus ancienne, et dont le dit sieur de Chavigny ne semble pas avoir été en mesure de restaurer à nouveaux frais, en s’appuyant tant sur les Présages que sur les quatrains centuriques ! – En tout état de cause, le Janus Gallicus reconnaît, en son titre complet, que Nostradamus a prophétisé pour une période débutant en 1534 - il aurait eu une trentaine d’années - et ce jusqu’à la fin de la dynastie des Valois, en 1589, soit sur 55 ans, et bien entendu pour une période à venir. – Or, qu’on en juge, on ne trouve que sept quatrains commentés pour la période couvrant la période 1534 -1553, soit près de vingt ans! Reconnaissez, cher ami, que le Janus Gallicus est ici défectueux! En vérité, le commentaire ne débute sérieusement et de façon continue qu’en 1555, car l’année 1554 n’est pas non plus couverte tant et si bien que l’on n’a commenté avant d’aborder 1555, année de la Préface à César et de l’édition Macé Bonhomme, que 8 quatrains dont 7 quatrains centuriques et le quatrain introductif et sans vocation prédictive qui figure dans le “Brief Discours de la Vie de Michel de Nostredame” (cf notre étude sur ce texte à vocation biographique : Genèse et fortune du “Brief Discours sur la vie de Michel Nostradamus”*2) – Au vrai, le deuxième quatrain commenté dans le JG, à savoir I, 15 n’est pas davantage associé à une année précise si bien qu’en définitive, six quatrains centuriques sont supposés couvrir la période 1534 à 1555 exclus, en négligeant notamment notre quatrain VII, 29, lequel pourtant - n’y voyez pas d’ allusion à la mort d’Henri II - crève les yeux - du moins pour les gens de cette époque, beaucoup moins, paradoxalement, de nos jours, on en conviendra - ce qui enferme quelque peu ce texte dans une époque décidément devenue largement étrangère et qui l’était peut-être déjà vers 1589-1594 et s’imposait alors, à la fin des années 1560, (un peu trop) totalement! – Tout se passe comme si l’on n’avait pas souhaité s’arrêter sur des prophéties antérieures à l’année 1555. – Attitude qui sera aussi celle de l’Eclaircissement des véritables quatrains de Michel Nostradamus, 1656 ; comme si l’on avait considéré définitivement, par la suite, comme contreproductif pour l’image d’un Nostradamus prophète, de commenter des quatrains qui auraient été prétendument vérifiés pour des périodes antérieures à la date de parution de la Préface à César, dès lors que l’on abandonnait la thèse d’un Epître posthume pour basculer sur celle d’une publication “officielle” dès 1555, au lendemain de la naissance de César de Nostredame. Nous irions même plus loin : est-ce que l’on n’aurait pas supprimé un certain nombre de quatrains de l’acabit de IV, 8, un peu trop précis pour être honnêtes, ce qui expliquerait d’autant mieux le succès accordé aux Centuries lors de leur parution? – A quelle date? – Eh bien, cela se serait passé au début des années 1570, mais passons! Ce quatrain IV, 8 aurait été épargné en dépit de ses ficelles un peu grosses. P. Brind’amour attire cependant notre attention sur quelques quatrains concernant la période 1534-1554, si peu traitée dans le J. G. ! En 1548, c’est ainsi qu’il y eut, à Bordeaux, en Aquitaine, une révolte de la gabelle et Brind’amour (pp. 193-196) en trouve l’écho au deuxième quatrain de la Centurie II. : Vers Aquitaine par insults Britanniques Et par eux-mesmes grandes incursions Pluies, gelées seront terroirs iniques Port Selyn fortes sera invasions On a parfois l’impression que les quatrains ont été composés à partir de chroniques relatant des faits divers, souvent des prodiges, ayant peu de chances d’être restés dans la mémoire du public. P. Brind’amour (p. 244) précise, suivant en cela le Janus Gallicus (n°5, p. 40), que Guillaume Paradin relate dans ses Mémoires de l’Histoire de Lyon, (Lyon, A. Gryphius, 1573) un incendie survenu en 1500, à Lyon, cité entre deux fleuves, le Rhône et la Saône, dont on trouverait l’écho au quatrain II, 35 : Dans deux logis de nuit le feu prendra Plusieurs dedans estoufés & rostis Pres des deux fleuves pour seur il aviendra Sol l’Arq. & Capr. tous seront amortis – Mais reconnaissons que si c’est Paradin qui fut utilisé pour composer ce quatrain, cela nous amène à...1573! – Quant au J. G., qui interprète dans ce sens le dit quatrain, on observera qu’il l’associe, on ne sait trop pourquoi, à l’an 1534, sans s’en expliquer et que ce quatrain fait partie des très rares quatrains qu’il rattache à des événements pour la période antérieure à 1555, ce qui fait un peu inventaire à la Prévert. En fait, un seul quatrain - et encore seulement ses deux premiers versets - semble avoir une certaine importance historique dans la recension du JG : II, 91 pour 1545 . ‘Meysnier, Manthi & le tiers qui viendra Peste & nouveau insult, enclos troubler” Commentaire du JG, s’appuyant sur “Sleidan, li. 16. de ses Commentaires: "Jean Meysnier baron d’Oppede, premier président au parlement d’Aix en Provence, fait grand massacre des Vaudois (...) en avril 1545” On voit que le commentaire ne craint pas d’attribuer à Nostradamus la mention d’un nom de personnage, Meysnier, dont le nom devait figurer dans la chronique de Sleidan (cf sur les sources communes aux commentateurs et aux quatrains centuriques, ”Genèse et fortune du Brief Discours sur la vie de Michel Nostradamus”1) Quant au quatrain rattaché à l’an 1547 - VI, 70 - il s’agit simplement de saluer l’année de l'avènement d’Henri II alias Chiren, à la mort de François Ier, et à un affrontement en date de 1552, année du siège de Metz! Ne pouvons-nous conclure, sur ce point, qu’un commentaire plus satisfaisant que celui figurant dans le J. G. - ce qui n’est vraiment pas difficile - a du paraître lors de la publication des Centuries et que ce commentaire, perdu, devait s’arrêter, entre autres, sur VII, 29 à moins de laisser le lecteur faire son pointage, par lui-même, ce qui nous semble douteux puisque les traces d’un tel commentaire se trouvent bel et bien, par défaut, en creux, dans le Janus Gallicus ? C’est l’occasion, cher ami, pour conclure ces “Remontrances”, qu’il nous semble bien peu probable que les premières éditions des Centuries ne soient pas parues dotées d’un commentaire concernant les succès prédictionnels déjà accumulés par Nostradamus par le passé, avant qu’il ne se décide à publier ses quatrains tout comme, d’ailleurs, nous avons quelque difficulté à croire qu’une édition posthume comme celle de 1568 aurait pu paraître sans se référer en son titre, à la mort de Michel de Nostredame, pratique attestée par d’autres textes parus au lendemain de sa mort survenue en 1566 et sans une brève biographie - peut-être en latin - dans le genre de celle qui figure dans le Janus Gallicus dont on rappellera qu’il est bilingue. Vous nous permettrez donc, cher ami, d’être très sceptique sur l’édition Benoist Rigaud datée de 1568. Vous nous concéderez, cher ami, combien il est difficile de ne s’appuyer que sur les documents conservés tout comme il l’est d’ailleurs de recourir sans précaution à ceux qui nous sont parvenus avec des dates qu’il ne faut pas nécessairement prendre comme argent comptant. Le problème des études nostradamiques, et ce qui génère un certain blocage, c’est de poser comme postulat que l’on connaît les toutes premières éditions et que celles-ci font ipso facto référence. A la différence des études bibliques, nées comme la critique nostradamologique au XVIIe siècle, lesquelles peuvent tout à fait admettre qu’il existe des pièces manquantes du puzzle, tout se passe, dans le milieu des nostradamologues, à de très rares exceptions près, comme si tout était verrouillé. Or, la vérité, cher ami, est toute autre - bonne ou mauvaise nouvelle?- on ne connaît pas d’édition conservée des dix centuries qui forment le canon classique, avant la dernière décennie du XVIe siècle et encore cela n’est pas certain en raison du décalage existant entre deux volets qui ne sont pas publiés conjointement et si l’on ne considère que le premier volet à sept centuries, on n’a rien de solide avant 1588. – C’est dire qu’il y a de la marge, disons une bonne vingtaine voire une trentaine d’années pendant lesquelles il faut tout reconstituer avec les moyens du bord, c’est dire avec des bribes permettant de bien modestes recoupements : les versets repris par Crespin en 1572, et qui ne concernent que certaines centuries, les quelques quatrains centuriques éparpillés dans le Janus Gallicus, en 1594 et c’est à peu près tout. Et empressons-nous d’ajouter que rien ne prouve que les éditions conservées soient la réplique exacte de celles qui ont disparu et cela quel qu’en soi(en)t l’auteur ou plutôt les auteurs et dans bien des cas, on a pu s’appuyer sur des récits sensiblement postérieurs aux événements, fabriquant ainsi de l’ancien avec du neuf. Car c’est bien là, cher ami, que le bât blesse: il semble que vous n’ayez pas compris à quel point un texte peut être vieilli artificiellement, tant sur le fond que sur la forme et la chance que nous avons de ne pas être bernés, ce sont les bévues commises par les faussaires, ce sont les traces de versions plus anciennes et que l’on aura évacuées maladroitement. Or, tout indique, cher ami, que le corpus de textes dont on dispose actuellement, tant pour les quatrains centuriques que pour leur “explication”, ne correspond pas à un état premier ni des Centuries ni des commentaires. En tout état de cause, il semble bien que le canon centurique n’ait trouvé sa forme définitive que dans le cours du XVIIe siècle tant et si bien que le personnage de Michel de Nostredame et son oeuvre authentique ne constituent qu’une de ses composantes et tenter de dégager ce qui relève de ce seul auteur au sein d’un tel ensemble n’est qu’un des enjeux de la recherche nostradamologique et d’ailleurs, comme vous vous en doutez, il n’est pas le seul, dans l’histoire du prophétisme et des religions, à se trouver dans ce cas : croit-on que l’unique objet de la critique biblique soit de déterminer ce que Moïse a véritablement écrit ou bien plutôt de dégager un certain nombre de strates conduisant à l’élaboration du canon biblique? – Que doit véritablement la fortune des Centuries à Michel de Nostredame? – Certes, vous pensez probablement que le seul moyen de “valider” les Centuries est de montrer qu’elles émanent bien de cet auteur - ce qui laisse entendre que la validation par la vérification des pronostics n’est pas pour vous décisive et reste bien aléatoire, ce en quoi vous avez probablement raison; ce qui est surprenant dans le cas Nostradamus, c’est qu’il ne s’agit pas au départ, d’après ce que l’on nous en dit, d’un personnage légendaire et lointain appartenant aux siècles passés et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous pensons que la gloire de Nostradamus n’a pu qu’être posthume et que plus le temps passait entre l’époque où il vécut et le temps où l’on interprétait les quatrains centuriques et plus ceux-ci se trouvaient auréolés d’un certain archaïsme, ce qui explique aussi que les nostradamologues anglais ont peut-être un rapport encore plus sacralisé avec un texte écrit dans une langue qui n’est pas la leur, ce qui fait du français une langue culte à l’instar de l’hébreu. D’ailleurs, à ce propos, le fait que les nostradamologues francophones n’aient même pas à traduire le dit texte renforce un certain conservatisme qui conduit à considérer qu’il ne faut pas toucher à la lettre du texte, en changer un seul iota mais, rien ne prouve que nous disposions du “bon” texte car quand bien même Nostradamus serait-il - ce que nous ne pensons pas, pour notre part - l’auteur, en tout ou en partie, des Centuries, encore faudrait-il s’assurer de leur contenu et de leur nombre, sachant qu’il faudrait de toute façon séparer le bon grain de l’ivraie; c’est dire que l’on ne peut pas faire l’économie d’un inventaire. – Un Blaise Pascal, à l’époque où Giffré de Rechac s’interrogeait sur ce qu’il fallait garder ou non du canon nostradamique (Eclaircissement des véritables quatrains, 1656) s’interrogeait quant à lui sur Moïse et la Bible : ‘Pascal croit pouvoir conclure à la véracité de Moïse mais il reste à savoir si nous possédons le texte authentique. S’est-il conservé intact dans la suite des siècles ou bien s’il a été perdu, n’y a-t-il pas eu quelqu’un pour substituer sa rédaction au texte primitif?” (J. Lhermet, Pascal et la Bible, op. Cit. p. 436) – Entre l’auteur et l’oeuvre qui lui est attribuée, il y a parfois un énorme fossé et quand bien même un texte serait authentique, encore faudrait-il déterminer de quand date l’édition qui en a été conservée. Nous avions sous-titré en 1999 notre thèse d’Etat, Le texte prophétique en France “formation et fortune”; la formation d’un texte est une histoire complexe et longue, étant donné qu’un texte est nécessairement constitué de divers textes, c’est littéralement une composition sinon une juxtaposition; le texte centurique a vécu de sa vie propre et n’appartient pas à un seul auteur ni à une seule époque, c’est une oeuvre collective comme le sont tous les canons (Les deux Testaments, Homère, Aristote etc) On ne peut, ainsi, que constater le retard pris par les études nostradamiques par rapport à la critique biblique souvent qualifiée d’incrédule. La hierarchie catholique a été conduite, avec le temps, à faire un certain nombre de concessions et ne mène plus des combats d’arrière-garde, renonçant à défendre l’invraisemblable pour préserver l’essentiel. On n’en est pas encore là dans le cas de l’establishment nostradamique, qui fait barrage sur toute la ligne. Le problème, mon cher ami, c’est qu’on a quelque mal à saisir l’enjeu d’un tel entêtement pour un tel culte : est-ce pour préserver une certaine foi dans l’acte de prophétie, permettant ainsi à chaque génération, par le truchement de quelques interprètes privilégiés, d’appliquer sélectivement les Centuries à son époque ou bien est-ce la revendication d’un droit de rêver, en inventant le passé à sa guise, sans toujours tomber sur des trouble-fêtes inquisiteurs? J. H 18. 03. 04 Bibliographie L’enquête initiatique : Genèse et fortune du “Brief Discours sur la vie de Michel Nostradamus” Extraits de l’enquête : Quelles étaient les pièces en prose figurant lors de la parution de la première édition des Centuries ? Nous avons dit, lors de précédentes études, que figurait certainement une Epître à Henri II - probablement très proche de la version que reproduira à la fin du XVIIe siècle un Antoine Besson - que Crespin signale- alors qu’il ne dit mot de la Préface à César. Mais nous pensons probable qu’un autre texte devait également être présent et qui comportait d’une part une dimension biographique et posthume, de l’autre une dimension exégétique, de façon à situer le personnage Nostradamus et de souligner l’intérêt de ses quatrains par quelques exemples d’interprétation. On sait qu’un tel texte est absent des éditions antidatées 1555, 1557 et même - bien qu’il s’agisse d’une date se prêtant à une édition posthume - 1568, tout comme il ne figure pas davantage dans les éditions datées de 1588, 1589 et 1590. En revanche, il a été conservé dans le Janus Gallicus de 1594 et dans la réédition parue sous le titre de Commentaires du Sr de Chavigny, Paris, 1596, sous le titre de “Brief Discours sur la Vie de Michel de Nostradamus”… …………………………………………………………………. 1. Les sources du commentaire du Janus Gallicus Le commentaire des quatrains, toutes origines confondues, fait largement appel et cela de manière parfaitement explicite à de nombreux travaux historiques de l’époque comme si l’auteur du dit commentaire voulait s’appuyer sur des autorités indiscutables. Le problème - et cela est également vrai, pour la prophétie de Saint Malachie - c’est que ces ouvrages ont pu également servir à composer certains quatrains, encore est-il possible qu’au départ la versification sous forme de quatrains et éventuellement de centuries n’ait pas eu vocation à s’inscrire dans un cadre prophétique.(sur les sources historiques de certains quatrains centuriques, tel Froissard et ses Chroniques (Iere impression, 1504). Il nous semble que la seule explication de la présence de quatrains concernant des périodes antérieures à la publication de l’ouvrage qui les comporte est d’avoir voulu faire croire que leur auteur les aurait rédigés avant les périodes en question ; on peut supposer que les quatrains en question aient pu être attribués initialement non pas à un Nostradamus, né en 1503, mais à un prophète des siècles précédents, à la façon d’un Télesphore de Cosenze (fin XIVe siècle), dont le propos est rapporté, en français, dans le Livre Merveilleux, tout comme les devises des papes de la fin du XVIe siècle étaient supposées avoir été données dès le milieu du XIIe siècle, en s’aidant pour composer les dites devises d’Histoires de la Papauté, lesquelles Histoires serviraient également à les valider, faisant ainsi double usage; un tel procédé vaut aussi, peu ou prou, pour les Prophéties Perpétuelles de Thomas Joseph Moult (1740), supposées dater du règne de Saint Louis et qui seront associées aux Centuries en 1866, à l’occasion du troisième centenaire de la mort de Nostradamus, au sein d’un triptyque comportant également la traduction française de la Prognosticatio de Johannes Lichtenberger (parue dans les années 1480), sous le titre de Recueil des Prophéties et Révélations tant anciennes que modernes, que les éditions troyennes (Ruau et Chevillot) associèrent aux Centuries. Il serait souhaitable que l’on découvrît dans quel traité d’Histoire paru dans la seconde partie du XVIe siècle, la composition de toute une série de quatrains prend son origine ; l’ironie du sort serait que le dit traité figurât parmi les ouvrages cités dans le commentaire des quatrains (pour les ans 1534-1589) constituant la plus grande part du Janus Gallicus ; une quarantaine de quatrains y comporte des renvois à l’oeuvre des uns et des autres ; on discernera trois groupes : - les publications des années 1550 Guillaume Paradin, Histoire de notre temps, Lyon, Jean de Tournes, 1550, Reed 1552, Ibidem, BNF, La20 2 (A). Johann Sleidan, Histoire touchant l’Estat de la Religion & Républiques sous l’Empereur Charles V (Quint), Impr. Benoist Richard, 1557, BNF Resaq M 14326. - les publications des années 1570 Lorentz Suhr dit Surius, Histoire ou Commentaire de toutes choses mémorables advenues depuis 70 ans, trad. J. Estourneau, Paris, Guillaume Chaudière, 1571, BNF, G 4161 Resaq). N. B. Cet ouvrage est remarquable en ce qu’il progresse dans sa recension année par année - de 1501 à 1570 - et c’est d’ailleurs selon ce même principe que fonctionne le Janus Gallicus. Jean Le Frère (de Laval), La vraie et entière Histoire des Troubles et guerres civiles avenues (sic) de nostre temps par le faict de religion, tant en France, Allemagne et Pays Bas, Paris M. Locqueneulx, 1574, BNF 8° La21 16A. En outre, pour chaque année, il accumule des notations fort éclectiques, passant successivement de faits politiques à des faits miraculeux en passant par des propos polémiques contre les Protestants, éclectisme qui n’est pas sans évoquer le caractère apparemment discontinu de la suite des quatrains centuriques. - les publications des années 1580 Milles Piguerre, L’Histoire de France, Paris, J. Poupy, 1581, BNF La21 17. Richard Dinoth, De Bello civili gallico, 1586, BNF 4° La21 19 Resaq. Estienne Pasquier, Lettres, Paris, Abel L’Angelier, 1586. Si l’on considère que les Lettres d’Estienne Pasquier (1529 - 1615), lesquelles partent de 1556, ne parurent point avant 1586, pour la première édition, pour finir, lors des éditions suivantes, par couvrir la période allant jusqu’en 1594, on voit que la dernière main du commentaire fut relativement tardive et surtout qu’elle fut le fait de quelqu’un qui n’était peut-être pas très familier avec les événements propres aux années 1550-1560. Nous aurions tendance à penser que la Vie de Nostradamus doit dater des années 1570 et qu’elle fut complétée dans les années 1580. A propos de ces Lettres Historiques, signalons que la Lettre VI, A Monsieur Airault, Lieutenant criminal d’Angers comporte des références à Nostradamus, en rappport avec l’assassinat du Duc de Guise en 1588 à la demande d’Henri III, à Blois, au sujet du quatrain “En l’an qu’un oeil en France régnera etc” (III, 55). Or, c’est ce même quatrain qui aurait annoncé la mort de son père Henri II, grièvement blessé à l’œil. ……………………………………………………………… 2. Pour notre part, nous pensons probable que le Brief Discours, sous sa forme d’origine, devait servir à introduire un commentaire, dans une édition aujourd’hui perdue mais qui devait être connue puisque la mouture d’origine du Discours semble avoir été récupérée dans l’Eclaircissement (cf. supra). Le dit commentaire pourrait fort bien, à quelques retouches près, correspondre au début de celui du Janus Gallicus, c’est-à-dire jusqu’au début des années 1570 et aurait été complété pour les années suivantes par un Jean Aimé de Chavigny. Notons que sur les 347 commentaires figurant dans le JG, 265 couvre une période allant de 1534 à 1572, ce qui en laisse en gros 80 pour la période s’étendant de 1573 à 1589, que si l’on s’arrête à 1571, on arrive encore à 242 commentaires et à 240 commentaires jusqu’en 1570 inclus, soit encore près des deux tiers. Ajoutons que si l’on prend comme base 1571 et que l’on remonte jusqu’à 1534, soit sur 37 ans, on trouve entremêlés Présages et quatrains centuriques, ces derniers selon nous ayant été interpolés dans un commentaire qui initialement ne devait pas s’y consacrer. A notre avis, le commentaire initial ne devait concerner que les seuls Présages à l’exclusion des quatrains centuriques selon la formule conclusive du Brief Discours : “ceux-cy comprennent notre histoire d’environ cent ans etc” et la suppression du second membre de la onçait que les quatrains centuriques sont traités à part et ne sauraient se mélanger avec les Présages. On observera que le commentaire du JG accorphrase est significative : “Ceux là savoir les Centuries s’estendent en beaucoup plus longs siècles dont nous avons parlé plus amplement en un autre discours sur la vie de ce mesme Auteur etc.” Suppression fort maladroite, qui ne semble cependant pas avoir été signalée, mais nécessaire puisqu’elle ann de une place considérable aux Présages qui occupent plus de la moitié des quatrains abordés et en fait ne correspond même pas au programme présenté par le Brief Discours. On notera que le Commentaire ne devait en réalité commencer que pour l’an 1555, les Présages n’intervenant pas avant cette date, les commentaires 2 à 8 ne recourent en effet qu’aux quatrains centuriques et la prise en compte des vingt années précédentes est certainement le résultat d’une addition tardive peu familière avec les Présages. On aura simplement maintenu, avant d’aborder au n° 3, l’an 1534, le quatrain introductif pour donner le change avec un commentaire intemporel mais le titre même indique bien qu’il devait initialement ouvrir l’année 1555.

Publications savantes de Jacques Halbronn

RI OPAC: Die Literaturdatenbank zum Mittelalter - Über 2,7 Millionen verzeichnete Werke Startseite Suchmaske Thesaurus Titelstichwörter Personennamen Personennamen Suche im Register Halbronn, Jacques E. Suchen Publikationen »Halbronn, Jacques E.« Weiterleitung der Anfrage zur Suchmaschine des Karlsruher Virtuellen Katalogs: Halbronn, Jacques E. RI opac: 7 Einträge 1 Artikel Le diptyque astrologique d'Abraham Ibn Ezra et les cycles planétaires du Liber rationum Halbronn, Jacques E.. (1996) - In: Revue des études juives Bd. 155 (1996) S. 171-184 2 Artikel Le manuscrit latin 7321 A (2-3) de la Bibliothèque nationale de France (Paris) et les traductions françaises ptolémaïques et hippocratiques Halbronn, Jacques E.. (1996) - In: Bulletin de philosophie médiévale Bd. 38 (1996) S. 23-39 3 Buchbeitrag "Réshit Hokhmah" d'Abraham Ibn Ezra. Problèmes de traduction au Moyen âge Halbronn, Jacques E.. (1994) - In: Proceedings of the Eleventh World Congress of Jewish Studies Tl. C2 S. 25-32 4 Artikel Une attaque réforme oublie contre Nostradamus Halbronn, Jacques E.. (1991) - In: Réforme, humanisme, renaissance Bd. 33 (1991) S. 43-72 5 Buchbeitrag L'itinéraire astrologique de trois italiens du XIIe siècle: Pietro d'Abano, Guido Bonatti, Thomas d'Aquin Halbronn, Jacques E.. (1986) - In: L'homme et son univers au Moyen Âge Tl. 2 S. 668-674 6 Buchbeitrag Le recours au langage astrologique dans la formulation de la pensée juive au Moyen Âge Halbronn, Jacques E.. (1981) - In: Sprache und Erkenntnis im Mittelalter S. 693-699 7 Artikel Abraham ibn 'Ezra astrologue Halbronn, Jacques E.. (1977) - In: Revue des études juives Bd. 136 (1977) S. 527-528

Jacques Halbronn Son impact sur la vie astrologique anglaise 1978 1992

En 1987 paraissaient les Actes d'un Colloque qui s'était tenu en 1984 à Londres, au Warburg Institute. Nous étions alors un habitué de la bibliothèque de cet Institut et nous avions suggéré au Canadien Patrick Curry de nous accompagner en 1983 pour présenter à la direction l'idée d'un Congrès dans le champ de l'Histoire de l'Astrologie, ce qui fut accepté. Ce colloque complétait en quelque sorte un précédent congrès tenu également à Londres en 1981 à notre initiative. Un compte rendu en fut publié en anglais. C'était donc une période où nous intervenions de manière assez marquée dans la vie astrologique britannique. En 1991, nous ferions appel à Curry et à Nicholas Campion pour traiter de l'astrologie d'Outre Manche : ce fut La Vie Astrologique, il y a cent ans (Ed Trédaniel, 1992) En 1990, nous avions publié une étude sur l'influence de Claude Dariot sur la question de l'Astrologie Horaire, notamment chez William Lilly (Ed Pardés avec une introduction de Denis Labouré) On peut même remonter à 1978 avec le Colloque que nous organisames à Paris sur l'Enseignement de l'astrologie et dont les résolutions en anglais furent diffusées lors du Colloque qui se tint, peu après, dans la province anglaise.(texte paru en 1985 dans le guide de la Vie Astrologique, Ed Trédaniel) Il convient de signaler que dans bien des cas les colloques que nous organisions et ceux d'Angleterre se suivaient à une semaine près ce qui permettait notamment à certains intervenants notamment américains d'assister aux deux, comme ce fut le cas pour notre colloque de Bruxelles en 1980. En fait, depuis le début des années 70, nous suivions régulièrement les colloques outre Manche avant de les acclimater sur le continent à partir de 1974,(congrès de l'Hotel Méridien, Porte Maillot, Paris) en prenant langue avec l'ISAR (International Society for Astrological Research)grâce notamment à Alex Ruperti. En 1989, dans la foulée du congrès de 1984 paraitront les actes d'un autre Colloque londonien en Histoire de l'Astrologie , sous la direction d'Annabella Kitson (ed.)." History and Astrology: Clio and Urania Confer". London: Unwin Paperbacks, Les Actes du Colloque de 1984 parurent sous le titre Astrology, Science and Society. Historical Essays, Edited by Patrick Curry , Boydell Press. On y trouve notre contribution. Dans les 'Acknowledemts, on peut lire (p. VIII):"I would like to record my thanks (..) to Jacques Halbronn who originally suggested holding the Conference to the Warburg Institute for permitting their conference facilities to be used and assisting with the arrangement" Nous voudrions insister ici sur l'importance de notre travail publié dans Astrology Science and Society, lequel ne circula qu'en langue anglaise .(pp 197- 216) paru sous le titre "The revealing process of translation and criticisme in the History of Astrology" dont nous rendrons éléments Ce texte est en quelque sorte l'aboutissement de notre recherche bibliographique depuis le début des années 80, ce qui servira en 1999 à la publication de notre Catalogue Alphabétique des Textes astrologique français (CATAF), publié sur le site du CURA (Centre Universitaire de Recherche en Astrologie) animé par Patrice Guinard. En 1981, nous avions soutenu un DEA (Master, à l'Université de Lille III)J. Halbronn, « La traduction anglaise des « Jugements astronomiques (...) d’Auger Ferrier », Mémoire de DEA, Departement Anglais, qui annonçait notre recherche sur la fortune d'un autre traité paru à Lyon, dans les années 1550, celui de Claude Dariot; deux traités qui connaitront une fortune certaine au XVIIe siècle, outre Manche Dans la contribution parue dans les Actes du Colloque de 1984, on relévera les sous titres suivants: The French origins of English Learned Introductory Literature", "the problem of the translation of French textes; où nous souloignions à quel point par delà la traduction, la lecture des textes français était relativement aisée pour un lectorat anglophone, en raison de l'impact du français sur l'anglais. French Astrology in Seventeenth Century England, Le titre de notre articie résume bien notre thèse à savoir le rôle des traductions pour la circulation du savoir astrologique et . l'écho des polémiques autour de l'astrologie qui élargissait son rayonnement, ce qui n'est plus guère le cas de nos jours. cf notre section intitulée "The Polemic from 1649 to 1654 and the Later effects". On retiendra notre étude sur "Jean Bodin and the Relation of Astrology to Politics" auteur dont le discours sur l'astrologie influença probablement Kepler, thèse reprise par N. Campion ( -https://www.astrologicalassociation.com › ... Jean Bodin: the father of planetary cycles. Nicholas Campion re-examines the work of Kepler's less known brilliant contemporary") En 1984 nous avions à l'occasion du Colloque de Lonfres publié un Essai de répertoire des historiens de l'astrologie (A Directory of Historians of Astrology) Enfin signalons le succés des Grandes Ephémérides de Gabriel,(1500-1899) en deux volumes, publié dans le cadre de nos coéditions avec Trédaniel. (1990) et largement diffusé en Angleterre avec une présentation bilingue. JHB 26 02 23

vendredi 24 février 2023

jacques halbronn Astropsychologie. Pour une typologie des équinoxiaux et des solsticiaux

Jacques halbronn Astropsychologie. Pour une typologie des équinoxiaux et des solsticiaux Pour nous, la première tâche de l’astrologue de demain consistera à déterminer le type de la personne qui vient consulter et non à dresser son thème natal, dont nous pensons qu’il a fini son temps. Pour ce faire, l’astrologie prévisionnelle s’avère incontournable, ce n’est pas un plus, c’est bel et bien la base. La formation des praticiens comportera donc l’acquisition d’une méthodologie, fondée sur la succession septennale, de 7 ans en 7 ans avec une alternance de phases favorables et défavorables, ce qui, selon nous, est assez facile à fixer On étudiera donc toute une série de biographies à l’aune d’un tel dispositif et là encore sans la moindre référence au thème natal, dispositif que nous avions annoncé rejeter dès 1976 dans Clefs pour l’Astrologie (réédition 1993, Ed Seghers). Prenons le cas de Charles De Gaulle. Est-il solsticial ou équinoxial?Son retour en 1958, en pleine phase solsticiale nous donne la réponse tout comme son départ en 1969 en phase équinoxiale, faisant suite à son ballottage en 1965, pour l’élection présidentielle, au début de la dite phase. Mais remontons dans le temps. En 1944, en phase solsticiale, De Gaulle arrive au pouvoir mais il connaitra ensuite une « traversée du désert » jusqu’en 1956. Le président René Coty fera barrage à Pierre Mendés France et sacrera De Gaulle. Wikipedia; De Gaulle n’est pas suivi par son propre parti: on est en phase équinoxiale. Saturne est passé sur l’axe vierge-poissons, porte d’entrée d’une phase équinoxiale. « En mars 1952, les dissensions au sein du mouvement finissent par aboutir à une scission. Vingt-sept députés RPF votent l’investiture du gouvernement d’Antoine Pinay, malgré la consigne contraire donnée par le général de Gaulle. Ces parlementaires sont alors exclus du parti. En juillet suivant, quarante-cinq autres députés RPF rompent avec la formation gaulliste ». Le nom même de SOLSTICE (littéralement arrêt du Soleil) est parlant, c’est le déclin du jour, stoppé net dans sa montée. Autrement dit, de Gaulle serait favorisé par l’éclipse du soleil, ce qui correspond selon nous, à la situation de la France à partir de la Seconde Guerre Mondiale. En 1940, en période équinoxiale, c’est la défaite de l’armée française et la supériorité allemande qui est portée par cette phase car on peut aussi associer un pays avec une phase. De Gaulle, en phase solsticiale parviendra à sauvegarder un certain statut pour la France, notamment au Conseil de Sécurité de l’ONU mais il s’agit là, quelque part, d’une forme d’imposture caractéristique du tempérament solsticial. Les relations franco-allemandes seront marquées par une telle dualité et la création d’un marché commun englobant, en phase équinoxiale, en 1954 (CECA) les vaincus que sont l’Allemagne et l’Italie, sera un retournement, un renversement assez surprenant, si peu de temps après la capitulation nazie de 1945 et qui devrait être assez palpable lors de la phase équinoxiale qui s’annonce/ Le personnage solsticial profite de l’éclipse des personnages solaires lesquels en phase solsticiale ont tendance à se tenir en retrait, ne parvenant pas à se mettre en valeur et laissant la place à des personnages de moindre importance. Autrement dit, le solsticial va profiter d’un refus d’exposition de la part du type équinoxial. Autrement dit, c’est le type équinoxial ou solsticial qui sera le facteur déterminant et non le thème de naissance. L es deux phases sont ce qu’elles sont mais n’exerceront pas les mêmes effets, du fait de la différence et de l’alternance des récepteurs. On donnera quelques exemples montrant dans quelle mesure l’arrivée d’une phase équinoxiale peut se révéler éprouvante pour un tempérament solsticial. C’est ainsi qu’en 1967, le rais égyptien Nasser, à la suite de la défaite lors de la Guerre des Six Jours, proposera sa démission.On est en phase équinoxiale. Nasser et De Gaulle incarnent l’un et l’autre la solsticialité et d’ailleurs au cours de la même période. On rappellera d’ailleurs les propos malheureux du général au sujet du « peuple juif », lors d’une conférence de presse. De fait, la phase équinoxiale est favorable aux juifs et la phase solsticiale les met en péril. En 1944, quand l’étoile de de Gaulle monte, en phase solsticiale, c’est l’aboutissement de la « Solution finale ». Comme on dit, le malheur des uns…. JHB 24 02 23

jacques halbronn Astro. Hiatus entre surinformation céleste et cult...

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jacques halbronn revient sur sa première thèse de doctorat EPHE1979 Le ...

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jacques halbronn. Létude d'une oeuvre, bonne formarion à la science ch...

jacques halbronn Linhuistique. Rétablir les bons marqueurs phonologiqu...

mercredi 22 février 2023

Jacques Halbronn La dialectique Astrologie et théologie. Renverser la dynamique. Selon nous, le théologien est celui qui s’efforce de penser comme « dieu », de se mettre à la place du ‘créateur » et il serait bon que les penseurs de l’astrologie adoptent cette même démarche, au prisme de l’a théologie politique. Wikipedia » La théologie politique se situe au point de rencontre entre philosophie politique et théologie chrétienne, et se penche en particulier sur la manière dont des concepts et des modes de pensée théologiques peuvent impliquer, justifier ou éclairer des analyses ou des engagements politiques, sociaux, économiques ou leur être sous-jacents. Ce même terme a été utilisé en des sens et au sein de questionnements assez divers suivant les époques et les auteurs » En d’autres termes, nous dirons que pour nous l’astrologie est une théologie qui se sert des astres et non une astronomie qui se présente comme une théologie, ce que la plupart des historiens de l’astrologie semblent pourtant valider. Quelles sont les implications d’un tel changement d’optique? Cela signifie que la théologie n’a pas à se soumettre au diktat de l’astronomie et ne doit utiliser l’astronomie qu’en proportion de ses besoins. Si elle n’a besoin que d’une seule planéte pour fonctionner, elle n’aura pas à adopter le systéme solaire dans son intégralité. En revanche, si comme le croient encore la très grande majorité des astrologues, c’est l’astronomie qui serait le point de départ, la matrice – on pense à l’école conditionnaliste, de Nicola, Max Lejbowicz jusqu’à Patrice Guinard, alors, l’astrologie n’a pas d’autre choix que de se mettre au service de l’astronomie en en interprétant l’ensemble des facteurs -(planétes, constellations/signes) On aura compris que l’astrologie EXOLS que nous préconisons se veut une théologie instrumentalisant l’astronomie à sa guise et non une astronomie aux vélléités théologico-mythologiques, ce qui change radicalement la donne. Notre formation en science politique, de peu antérieure à notre initiation à l’astrologie, ( Paris II Assas, Sciences Po, Université Hébraique de Jérusalem, dans les années 1965-1969) nous aura axé sur une problématique d’organisation de la Société qui correspond au modéle démocratique, comme l’américain, en vigueur depuis la fin du XVIIIe siècle avec l’élection d’un président pour un mandat d’une certaine durée, si ce n’est qu’astrologiquement, l’on ne saurait entériner une chronologie ne reposant sur aucun support astronomique comme c’est le cas dans les diverses démocraties de par le monde, tant à l’Occident (Union Européenne, Amérique du Nord) qu’à l’Orient (Japon, Taiwan, Corée du Sud etc). Ainsi, il convient de trouver un juste milieu entre théologie politique qui ne recourt pas à l’astronomie et une astrologique qui a perdu le sens du politique et ne voit la Société qu’au travers d’une mythologie astronomisée. On retrouve ici au fond l’opposition entre monothéisme et polythéisme et nous pensons que l’astrologie sera en porte à faux tant qu »elle n’aura pas opté pour une théologie politique digne de ce nom qui ne recourt que très parcimonieusement à l’astronomie et évite d’en être saturée. Il s’agit donc pour l’astrologie d’échapper au joug de l’astronomie, de n’en extraire que le strict minimum, tant en termes de planétes que de signes, ce qui fragmente et plombe fatalement son discours tant dans l’espace que dans le temps. JHB 22 02 23

Jacques Halbronn Astrologie et Religion. Polythéisme solsticial, Mon...

Jacques halbronn L'astrologie met l'astronomie au service du théologiqu...

Jacques Halbronn Théologie.Le polythéisme mythologique solsticialise ...

Jacques Halbronn L'URSS et l'astrologie 1968 Prague , 1989 Berlin. Le cas Barbault

Jacques Halbronn L'URSS et l'astrologie. 1968 Prague, 1989 Berlin. Le cas Barbault Il est temps, nous semble-t-il de signaler de fausses validations en astrologie et c'est rendre service à la communauté des chercheurs de signaler les voies de garage car souvent les réussites sont plus problématiques que les échecs en ce qu'elles semblent devoir faire référence. Le rapprochement entre la chute du mur de Berlin et la conjonction Saturne-Neptune, telle que l'avait établie André Barbault au lendemain des événements en question aurait du passer par la comparaison avec des événements allant en sens contraire car l'astrologie ne saurait ignorer le test de l'antithèse. On pense notamment au printemps de Prague. Pourquoi les choses ne se passèrent pas de la même façon à Prague en 1968 et à Berlin en 1989,Berlin point symbolique s'il en est et qui avait en 1961 fait l'objet d'un blocus. Apparemment, Barbault était trop heureux de pouvoir enfin s'accrocher à un succés prévisionnel, après le fiasco de la troisiéme guerre mondiale pour le début des années 80(indice cyclique) et celui de 1971 quant au grand rattrapage des USA par l'URSS (opposition Saturne-Neptune) pour aller y regarder de trop près, en se faisant l'avocat du diable. Or entre 1968 et 1989 il y a 21 ans, soit trois périodes de 7 ans et le multiple impair (3) indique des situations inverses, en"carré" en quelque sorte. Saturne en 68 était en phase équinoxiale et en 89 en phase solsticiale, soit deux tendances diamétralement opposées. Comme on dit, les temps changent, ce qui pouvait se faire dans un cas n'était pas envisageable dans l'autre. Wikipedia: 1968 "Le printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations, envoie chars de combat et soldats pour imposer une « normalisation ». L’occupation soviétique entraîne des manifestations non violentes et une vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque. Au printemps suivant Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées." 1989.Wikipedia " L'ouverture du Mur est le symbole par excellence de la chute des régimes communistes en Europe de l'Est en 1989 et de la fin de la guerre froide entre les blocs de l'Est et de l'Ouest." On pourrait croire que c'est le cycle Saturne Neptune qui serait la cause de 1989 puisqu'il y a à cette date sa conjonction. En réalité, c'est la présence de Saturne en phase solsticiale qui en est selon nous la vraie cause et la preuve en est justement qu'en 1968, Saturne était à l'opposé, en phase équinoxiale alors que cette date ne s'inscrit pas dans le cycle Saturne Neptune, du moins tel que l'interprétait Barbault qui avait pointé 1971 avec Saturne et Neptune s'opposant sur l'axe Gémeaux Sagittaire lequel correspond d'ailleurs - coincidence- au passage de Saturne en phase solsticiale. On aura compris que Barbault avait fini par ne pas accorder de signification aux aspects de carré et d'opposition entre Saturne et Neptune, ne pariant plus que tous les 36 ans, ce qui limitait d'autant le nombre d'échéances risquant de faire faux bond, ce qui ne permet guère de statistiques. JHB 22 02 23

Jacques Halbronn Astrologie L'équinoxialité de Napoléon Bonaparte.

mardi 21 février 2023

jacques halbronn Réflexions sur l'article de René Alleau "Histoire de l'astroloie" in Encyclopaedia Universalis

)Jacques Halbronn Réflexions sur l’article de René Alleau « Histoire de l’astrologie » in Encyclopaedia Universalis, Le texte de Alleau fut remplacé par le notre en 1993 lequel est toujours en place au sein de la dite Encyclopaedia/ Il ne s’agit pas ici de nous situer par rapport à ce que nous écrivions alors mais bien au vu de nos positions présentes. Rappelons que nous avions, dans les années 70, contribué à deux reprises à la Bibliotheca Hermetica dirigée par Alleau (sur Morin de Villefranche et sur Abraham Ibn Ezra) Selon nous, il s’agit d’avoir une approche critiques de textes comme ceux inclus dans le Tetrabiblos de Ptolémée à commencer par ce dispositif central que constitue le rapport des planétes et des signes, exposé dans le premier Livre. Selon nous, contrairement à la lecture habituelle, ce dispositif n’affirme nullement que tous les astres du systéme solaire sont à suivre dans leurs mouvements respectifs mais distingue 4 divinités (Mercure, Vénus, Mars et Jupiter) censées baliser la course de deux astres, la Lune et Saturne et en pratique, la Lune de par la briévété de son cycle ne saurait être opérationnelle, d’où la dialectique un jour pour un an qui se calque sur le seul cycle de Saturne. Il convient donc de distinguer très nettement l’activité des astrologues de celle des astronomes. L’Histoire de l’astrologie n’est certainement pas réductible à un tel binome, si ce n’est que les astronomes ont pu être tentés d’élaborer leur propre astrologie, ce qui semble bien avoir été le cas d’un Ptolémée, compilateur de la Tétrabible au IIe siècle. En ce qui concerne le Zodiaque, l’astrologie, selon nous, n’avait aucune raison de baliser la course de Saturne par le moyen d’une division en 12 et là encore, épistémologiquement, le rôle de l’ Historien est de relever les déviances des systémes. Cette division en 12 peut certes être de quelque utilité pour situer les planétes dans le ciel, sur l’écliptique, mais le « logos » de l’astrologie n’a aucune raison de s’embarrasser d’une telle superstructure et doit en rester à une approche duelle, dialectique. Notons que le Zodiaque a pour matrice un « tétramorphe », lié à une division en 4 (taureau, lion, aigle, homme), ce que ne signale pas Alleau qui nous submerge avec son discours sur le Septénaire et les 12 signes qui se concentre sur une période de dérive de la pensée astrologique.. On aura compris que la question de la « réception » de l’astrologie à telle ou telle époque, au sein de telle ou telle culture, nous apparait épistémologiquement tout à fait annexe, d’autant qu’elle n’ouvre pas de perspective pour une « renaissance »de l’astrologie. Nous avons d’ailleurs « donné » dans cette pratique de la réception dans notre ouvrage « Le monde juif et l’astrologie » (Ed Arché 1985), dont nous ne sommes plus spécialement fier car cette façon de traiter de l’Histoire de l’Astrologie nous semble assez toxique et dépassée. Il nous semble essentiel de ne pas se perdre dans les méandres d’une astrologie « savante », liée à l’astronomie d’hier et d’aujou D’ard’hui, et d’accorder de l’importance à une astrologie dite « populaire » que l’on a souvent perçue comme une forme appauvrie d’astrologie, du fait même de sa simplicité. L’historien de l’astrologie n’a pas à défendre de facto la cause des astrologues de cabinet, tributaires du « thème natal.Du point de vue de la pensée politique, du droit constitutionnel, il est clair que cette astrologie des médias se révéle bien plus compatible avec les enjeux de société que l’astrologie sophistiquée, articulée sur les éphémérides au jour le jour. D’ailleurs, comme le rappelle Alleau, la théorie des grandes conjonctions (Jupiter/Saturne) illustre à merveille cette vocation première de l’astrologie à fournir des repéres accessibles à tous, ne relevant aucunement des données de naissance et ne retenant que deux planétes, les plus lentes connues avant la fin du xVIIIe siècle,lorsque les astronomes s’amuseront à baptiser leurs découvertes en recourant à la mythologie, ce qui allait égarer encore plus les astrologues. On reprochera à Alleau de ne pas avoir saisi la dialectique planétes/signes, celle des émetteurs et des récepteurs, ces derniers pouvant être plus nombreux que les émetteurs. Ce n’est pas aux planétes de signifier mais, comme leur nom l’indique, aux signes de jouer le rôle de « significateurs » et c’est pour cette raison que les divinités concernent nons pas les planétes mais bien plutot les signes, comme il ressort de la lecture de l’Astronomicon de Manilius (Ier siècle) dont pourtant Alleau avait donné une édition en 1970 dans sa Collection. JHB 21 02 23 Cet article a été publié le Mardi 21 février 2023 à 17 h 32 min et est catégorisé sous ASTROLOGIE, HISTOIRE. Vous pouvez suivre les réponses à cet article par le fil Flux des commentaires. Vous pouvez laisser un commentaire. Les trackbacks sont fermés. Éditer cet article. Laisser un commentaire Connecté en tant que nofim. Se déconnecter ? Commentaire

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lundi 20 février 2023

Jacquues Halbronn Sur son rapprochement "équinoxial" avec André Barbault

Jacques Halbronn sur son rapprochement « équinoxial » avec André Barbault Nous avions annoncé qu’une nouvelle phase équinoxiale (sur l’axe Poissons-vierge et non sur l’axe Bélier Balance qui n’en est que le prolongement) était vouée à favoriser des alliances assez surprenantes au premier abord. En fait, cela se conçoit assez bien dès lors que l’on évacue les faux clivages, les différences de surface, ce qui caractérise le travail de la phase équinoxiale par opposition (aspect de carré) à la phase solsticiale qui tend à subdiviser à l’envi tout ensemble.Que l’on compare le pacte germano soviétique à la fin du mur de Berlin, comme deux cas de figure antagonistes. En abordant la question de nos affinités avec André Barbault, nous nous situons dans cette même optique et inversement, l’on pourrait montrer que ceux qui se revendiquent de sa pensée tendent au contraire à la trahir comme en témoigne ce Colloque à venir autour de Pluton entrant en Verseau, ce qui ne correspond aucunement à la démarche de Barbault lequel avait pris ses distances avec toute référence zodiacale tant pour ce qui est du cycle Saturne Neptune que pour son indice cyclique. A noter que 14 ans séparent et rapprochent ( cet intervalle remenant des périodes analogues) ces deux entreprises: 1953 et la mort de Staline (cf le bulletin « Astrologie Moderne), 1967 et la parution des Astres et l’Histoire. Par ailleurs, en 1968, Barbault s’était lancé dans l’expérience ‘Astroflash » à savoir l’interprétation des thèmes à partir d’une programmation due à un tout petit nombre de collaborateurs (dont Jean Pierre Nicola) On peur considérer avec le recul Barbault comme notre devancier, notre précurseur dans son traitement des planétes qu’il réduit à un seul graphique montant et descendant d’une part et dans sa démonstration selon laquelle la communication de l’Astrologie en direction du public n’exige que fort peu d’intervenants, par le biais notamment de l’informatique. En ce sens, Barbault restera, pour la postérité, celui qui aura déconstruit le milieu des astrologues professionnels, praticiens et enseignants. Certes, les efforts de Barbault sont jusqu’à présent restés sans grand impact sur le dit milieu et l’on n’a pas cessé de décrire la spécificité de chaque signe, de chaque planéte (suivant d’ailleurs en cela l’exemple d’un Jean Pierre Nicola et de son modéle « RET assignant à chaque facteur un profil propre. Mais Barbault n’en annonçait pas moins une révolution à venir dont nous sommes le porteur, à la façon d’un Jean Baptiste, dans les Evangiles; celle de l’Astrologie EXOLS. Pour préciser notre démarche; nous avons pensé nous baser sur un texte de Roger Héquet qu’il nous a fait parvenir, ces derniers jours: Roger HEQUET « Il y a 10 planètes ou éléments planétaires dans le ciel au dessus de nous et vous ne voulez utiliser qu’une de celles ci … Je pense que c’est par paresse ou parce que vous n’êtes pas outillé intellectuellement pour travailler avec un système plus complexe. Je tente de vous trouver une raison. Enfin vous dites: « Par ailleurs, s’il est heureux, comme le note Roger Héquet, d’observer que certains événements comparables surviennent à 15 ans d’intervalle, encore faut-il leur attribuer un substrat astronomique pertinent »., je me fiche de l’astronomie, je ne travaille qu’en astrologie, avec une base, l’état du ciel, uniquement comme environnement à notre espace-temps natal, radical. Pour l’ACB et pour moi donc, le ciel ne nous aura concerné qu’une fraction de seconde. Le temps de nous constituer d’un patrimoine cosmo-génétique. vous faites partie de ces « astrologues » qui voudraient que l’astrologie soit moins compliquée même qu’un manuel de plomberie et c’est dommage. » Que faut-il comprendre de ce texte? On pense à un propos de Raymond Abellio que nous avons récemment signalé (numéro spécial d’Horizons Fantastiques, dirigé par Daniel Giraud, 1972) lequel était en faveur d’une astrologie ésotérique, dans toute sa complexité et Héquet y trouverait certainement une caution notamment dans sa présentation du thème natal. Abellio n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser une astrologie « marchande » et prévisionnelle (suivi en cela par Joelle de Gravelaine dans le même numéro)Or, pour nous, l’astrologie est au service de la Cité, elle se doit d’accéder à une certaine simplicité dans sa formulation, à une prévisibilité au sens où elle doit jouer cartes sur table alors que Héquel plaide pour un astrologue capable de maitriser toute sa complexité. Pour nous, l’astrologie est faite pour le public et non comme un outil asseyant, étayant le pouvoir de l’astrologue sur ses clients et éléves. La phase équinoxiale dans laquelle nous entrons risque fort d’être éprouvante pour le praticien/enseignant de base d’autant qu’il est à prévoir un rapprochement équinoxial entre notre astrologie et des communautés scientifiques ayant jusque là rejeté la doxa astrologique en vigueur. En conclusion; en dépit de certaines différences, Barbault aura bel et bien ouvert la voie à notre Astrologie, par sa quéte d’un schéma unitaire et duel et par la revalorisation de l’astrologue « dominant », directement en lien avec le public par dessus la tete de la corporation des praticiens. On a ici affaire à une lutte des classes au sein du milieu astrologique, dans le sens d’une verticalité, mettant fin à l’horizontalité d’une astrologie artisanale, dont chaque astrologue serait le représentant avec son savoir faire propre.

Jacques halbronn Autour du numéro des Horizons du Fantastique sur l'Astrologie, 1972.

jacques halbronn autour du numéro des Horizons du Fantastique sur l’Astrologie, 1972 On s’intéressera ici à un de ces collectifs sur l’astrologie, du même ordre que celui de la Tour Saint Jacques en 1956, paru lors de la parution des résultats Gauquelin (1955) et d’autres dont il a déjà été question dans les années 80 (Cahiers de l’Hermétisme etc). On y trouve les noms de Daniel Giraud, qui en était le rassembleur et l’intervieweur, d’Alexander Ruperti, d’Alexandre Volguine, d’Antoine Faivre, de Gilber Durand, d’Armand Barbault, de Jacques Berthon, de Serge Hutin, de Joelle de Gravelaine, de Jean Carteret, d’Arnold Waldstein, de Christian Jacq, de Dom Néroman (mort en 1954), de Jean Marie Lhote, de Max Lejbowicz, de Jean Paul Bourre,, de Raymond Abellio. etc On notera la très faible proportion de femmes dans cette liste. Ce numéro parut au lendemain du ‘Retour des astrologues, d’Astroflash, et de la parution de l’Astrologie « Relativiste »,laquelle témoigne d’un processus de recherche. Christian Jacq s’en explique » Notre étude « n’est pas une compilation additionnant les opinions des astrologue contemporains mais une tentative de redécouverte de l’astrologie à sa source et une approche nouvelle de la cosmologie » André Barbault contribua à un tel ensemble par « Une prévision » autour des effets des conjonctions annuelles Soleil Jupiter/Pour notre part, un tel phénoméne annuel n’est guère significatif dès lors qu’il ne prend pas en compte les phases saturniennes de sept ans, lesquelles impriment une même tonalité à toute une période. Le frère d’André, Armand, quant à lui, s’intéresse aux directions et notamment sur le rapport un jour pour un an.(Le secret des directions astrologiques) Arrêtons nous sur ce que dit Daniel Giraud sur l’astéroide Cérés (pp; 95 et seq): (De l’emploi de Cérés en astrologie): d’entrée de jeu, Giraud prend appui sur le nom même de cet objet céleste découvert et baptisé en 1801. On ne fait meme pas référence aux conditions ayant présisé à une telle appellation comme s’il s’agissait d’un fait accompli. « Ce n’est pas seulement le fait de n’employer que 10 planétes pour 12 signes du zodiaque qui pousseà innover en attribuant une valeur particulière au premier des astéroides qui (..) gravite entre Mars et Jupiter (…) Le célébre astrologue romain, Marcus Manilius faisait déjà correspondre Cérés au signe de la Vierge avec son épi » Giraud oppose Cérés à Vulcain. Carteret préférera la fille de Cérés, Proserpine.Giraud interroge Joelle de Gravelaine(éléve de Carteret) sur les nouveax facteurs : »(pp. 80-81): »"La Lune noire est une des valeur représentant symboliquement la qûete de la femme pour son autonomie. Dan Giraud déclare : » Hélas, la plupart des astrologues la refusent en invoquant le grand nombre déjà de valeurs planétaires leur occasionnant trop de travail. Réponse de Joelle de gravelaine: » Est ce qu’on peut dire parce qu’une table n’a que trois pieds qu’il ne faut pas s’embarrasser d’un quatrième parce que cela poserait des problémes supplémentaires? C’est un argument absurde (..) Il ne peut être question de les négliger si on veut progresser dans la connaissance de l’inconscient car elles ne se substituent pas à Neptune (…) ni à Pluton (…) ni à Saturne » En ce qui concerne Raymond Abellio, interrogé par Daniel Giraud (en 1979, nous ferons de même pour le collectif Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros) sur la « Structure absolue »: Abellio a le mérite d’insister sur la dialectique et la dualité (pp. 22 et seq): « dualité fondamentale, l’opposition du masculin et du féminin, de la connaissance et de la loi. Opposition qui doit être dialectisée comme toutes les dualités. Il faut donc dépasser cette opposition par une voie montante. Abellio aborde la question de l’intelligibilité de l’astrologie: « »comment voulez vous , s’il n’a pas de formation astrologique que le client comprenne ce que dit l’astrologue? (..) L’astrologue ne devrait pas avoir des clients mais des éléves et c’est le grand grief que je fais à l’astrologie marchande dans la mesure où elle est obligée pour se mettre à la portée des clients qui n’ont pas de culture astrologique d’accentuer le côté prédictionnel qui est tout à fait second. L’astrologie n’est pas par essence prévisionnelle mais gnostique (…)L’astrologie (…) n’était pas secrète mais « défendue » par sa propre difficulté (…) L’ordinateur actuellement n’est pas suffisamment programmé » Le collectif se termine par un texte de Jean Carteret simplement intitulé « Astrologie »(pp. 68 et seq). Carteret place au centre le thème de naissance. « étincelle d’éternité » « Il n »y aura jamais deux fois le même ciel ». Notre commentaire sur ce corpus, datant d’un demi-siècle et correspondant grosso modo à l’époque de notre entrée dans le monde des astrologues. Autant dire que nous sommes à peu près en total désaccord avec tout ce qui y est exprimé à commencer par l’importance accordée au thème natal dont dès 1976 nous demandions que l’astrologie s’en démarque en passant par l’idée selon laquelle la prévision serait étrangère à l’essence de l’astrologie, comme l’affirme ici Abellio. Certes, nous avions suivi alors Jean Carteret à propos des transplutonniennes dans notre travail sur les maitrises planétaires avant de basculer vers une astrologie « saturnienne ». Nous voudrions tout particulièrement prendre le contre pied d’Abellio à propos de ce qu’il appelle une astrologie « marchande » . Nous pensons que l’astrologie avait vocation à être accessible au public le plus large alors que d’aucuns veulent l’inscrire dans le cadre d’une initiation réservée à une élite. Pour nous, l’astrologie est faite pour la Cité, elle n’a pas à être instrumentalisée par quelque caste de prétres seuls capables de la déchiffrer et de l’interpréter. A l’nstar de nos constitutions, l’astrologie doit offrir une pleine lisibilité et baliser le temps au moyen de périodes de durées égales, comme le garantit notamment la constitution des Etats Unis où le vice-président termine le mandat (de 4 ans) du président, quand celui-ci est éliminé.(comme dans le cas de Kennedy en 1963) JHB 20 02 23