lundi 12 avril 2021

Jacques Halbronn Observations autour de ses deux thèses de 1999 et 2007 sur le prophétisme.

Observations autour de ses deux thèses de 1999 et 2007 sur le prophétisme par Jacques Halbronn Les deux thèses couvrent respectivement 1200 pages et 950 pages environ. Ce sont des « pavés » chacun en trois tomes. Le travail que nous nous proposons de produire ici en quelques pages vise à constituer notamment une introduction à leur lecture mais aussi à nous réapproprier une somme dont nous avons parfois tendance à vouloir nous délester, ce qui permet de se vider pour d’autres entreprises. Mais il vient un temps où, par une phase d’hypermnésie dont nous avons traité ailleurs, le besoin se fait sentir de faire le « tour du propriétaire ». En route, donc, pour la visite de ces deux « monuments ». qui font pendant à nos publications proprement astrologiques et à d’autres d’ordre linguistique (cf sur SCRIBD), constituant ainsi comme un triptyque sans parler du projet en cours qui dépasse nettement les 1000 pages I la thèse d’Etat de 1999 Le texte prophétique en France . Formation et fortune (paru aux Presses Universitaires du Septentrion). Il recouvre une période de plusieurs siècles, soit de la fin du Xve siècle jusqu’au début du Xxe. On est donc dans la longue durée.. En quelque sorte, il atteste de la permanence et l’entretien d’une certaine fièvre prophétique tout au long en mettant notamment l’accent sur les modes de recyclage des textes de notre corpus. De cette thèse sortirent plusieurs publications papier dont six en particulier : Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus Le sionisme et ses avatars au tournant du Xxe siècle qui forment le diptyque intitulé : Prophetica judaica (ed Ramkat 2002) respectivement autour de Michel de Nostredame et de Theodor Herzl. et Papes et prophéties. Décodages et Influence (ed Axiome 2005) sur la prophétie de saint Malachie (ou des papes) plus trois études parues dans la Revue Française d’Histoire du Livre entre 2011 et 2015 « De la Pronosticatio de Lichtenberger au Mirabilis Liber parisien », Revue Française d’Histoire du Livre, n° 134 (2012) « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique », in Revue Française d’Histoire du Livre, 2011). « Histoire des Livres d’Heures. La fortune du Kalendrier et Compost des Bergers en Angleterre et en Italie autour de 1500; » Revue française d’histoire du livre, numéro 136 (2015) L’accent était mis sur les contrefaçons antidatées qui sont un des traits les plus notables de la littérature prophétique.Quelque part, nous rejoignions ainsi notre thèse de troisième cycle de 1979 -soutenue 20 ans plus tôt parue en 1985 sous le titre « Le monde juif et l’astrologie. Histoire d’un vieux couple ». Au prophétisme biblique faisait ainsi pendant un néo-prophétisme. II Le post doctorat de 2007 Le dominicain Giffré de Rechac (1604-1660) et la naissance de la critique nostradamique au xVIIe siècle. Ce travail se voulait en principe bien plus circonscrit, borné dans le temps et centré sur Nostradamus et non sur un corpus prophétique bien plus foisonnant même si le dossier Nostradamus figurait déjà dans la thèse d’Etat, notamment en son tome III.. A la différence de la Thèse d’Etat, les publications dérivant du post doctorat et le complétant sont sur Internet cf le site propheties.it. Le titre même de l’ouvrage paru anonymement de ce Dominicain était tout un programme : « Eclaircissement des véritables quatrains ». En pratique, on glissait du XVIe siècle vers le XVIIe et d’ailleurs, notre approche de Nostradamus était axée sur la fin du XVIe siècle -temps de la Ligue – bien plus que sur son milieu pour ceux qui s’en tiendraient aux dates indiquées sur les éditions (1555, 1557, 1568), un XVIIe siècle que nous avions déjà abordé autour de Jean-Baptiste Morin et de Nicolas de Bourdin à propos de la décennie 1650. (cf nos éditions de 1975 et 1993, à 18 ans d’intervalle), étant venu en quelque sorte du XVIIe vers le XVIe, étant au fond plus dix – septiémiste que seiziémiste. Nous avions évidemment pour tâche de préciser l’identité de l’auteur de cet Eclaircissement de 1656. Il nous fallut retrouver la trace du manuscrit conservé aux Archives Nationales. En vérité, notre approche était marquée par un travail critique que nous avions nous mêmes engagé sur le sujet et le dominicain nous apparaissait comme une sorte de précurseur de la « critique nostradamique », comme l’indiquait l’intitulé même du post-doctorat ; Or, le XVIIe siècle était aussi celui de la naissance de la « critique biblique « . Au bout du compte, ce post doctorat entendait exposer toute la problématique de la critique « nostradamique » telle qu’elle nous apparaissait au début du XXIe siècle en remontant jusqu’au XVIIe. Autant dire que quelque part, nous rejoignions ainsi l’esprit de notre thèse d’Etat sur la longue durée. Au demeurant, le titre de la thèse « naissance de la critique nostradamique » s’avèrait assez ambigu en ce qu’il entendait « remonter » jusqu’au dominicain pour y déceler des prémisses d’une critique qui se déploierait jusqu’à nos jours et non pas se cantonner à l’oeuvre de Giffré de Réchac.. L’ambiguité de notre post doctorat tenait, on l’ a dit, au fait que nous nous en étions pas tenus à l’oeuvre du seul dominicain. Dans d’autres domaines, notre démarche aurait pu sembler tout à fait banale dans la mesure où l’on était en mesure de signaler divers ouvrages s’étant succédé appartenant au courant étudié. Mais, ici, le cas de figure était différent dans la mesure où une grande partie du dit courant correspondait à nos propres recherches ! JHB 12.04 21