samedi 16 décembre 2023

jacques halbronn théologie Comment sortir du syncrétisme biblique . Relations judéo-chrétiennes

jacques halbronn Théologie. Comment sortir du syncrétisme biblique? Relations judéo-chrétiennes En ce qui concerne le dialogue interreligieux, dans le cadre de la référence biblique notamment, il importe que chaque protagoniste effectue un travail de décantation. En d'autres termes, il serait nécessaire de réviser les postures respectives. Dans le cas des relations judéo-chrétiennes, le facteur clef nous apparait comme la prise en compte de l'israélisme, lequel est source de bien des malentendus. Par là nous nous référons à la création d'un Royaume d'Israel au Xe siècle avant JC, en sécesson avec l'état monarchique judéen. Le choix du nom d'Israel par ses fondateurs est déjà en soi problématique en ce qu'il récupère ainsi une ancienne dénomination géographique ("Terre d'Israel"). Bien pis, une partie importante du Pentateuque serait, selon nous l'oeuvre de scribes à la solde du dit Royaume, y compris après sa destruction au VIIIe siècle avant JC (-722). Mais cela vaut aussi pour le deutéro Isaie, dans la partie de l'Ancien Testament, comportant notammment les livres "prophétiques".(cf notamment le chapitre 45 à propos de Cyrus) Or, le Pentateque aura été sacralisé: il est lu, par péricopes (parashioth), tout au long de l'année, selon le calendrier hébraique, d'un équinoxe d'automne à l'autre.. D'un autre côté, le christianisme ne parvient pas à cerner , à assumer sa filiation par rapport au Royaume d'Israel, et tend à syncrétiser en un seul bloc des entités foncièrement différentes sur le plan politico-religieux. Or, pour nous, il faut parler plutôt d'un israélo christianisme que d'un judéo-christianisme et l'on sait que Jésus évoquera les "brebis perdues de la maison d'Israel". JHB 16 12 23

jacques halbronn Epistémologie. L'erreur n'est mise en évidence que par la détermination d'une norme

jacques halbronn Epistémologie. L'erreur n'est mise en évidence que par la détermination d'une norme/ Il convient d'insister sur la nécessité de faire apparaitre une cohérence interne au sein d'un systéme, d'un dispositif. Faute de quoi, comment serait-on en mesure de signaler de la corruption, de l'altération. C'est bien là une condition nécessaire qu'il n'est nullement aisé de remplir si bien qu'une qualité du chercheur, du décrypteur, est bien son aptitude à découvrir des normes. Or, précisément, la dégradation affectant de tels ensembles risque fort de rendre ardu la réalisation d'un tel objectif. Il s'agit de reconstituer, diachroniquement un état premier, originel dont, avec le temps, on se serait écarté. Mais d'aucuns s'efforceront de faire capoter une telle méthodologie au prétexte précisément du grand nombre d'exceptions qui ferait douter jusqu'à l'existence même d'une norme quelconque, d'autant que l'on aime souvent souligner à quel point les langues "évoluent" et donc qu'il serait vain de tenter de revenir en arrière, en quéte de quelque plan, de quelque programme initiaux. Ce qui pose notamment le probléme du syncrétisme qui affirme une unité là où il y a en réalité de l'hétérogénéité; Il devient alors vain, en effet, de partir en quéte d'un projet de départ, et l'on se doit alors préalablement de séparer les données ainsi rapprochées artificiellement et conjoncturellement. L'aptitude à déceler les normes. sous jacentes nous apparait donc comme singulièrement précieuse à épanouir, à développer et reste une denrée rare, guère partagée, à l'instar du bon sens (Descartes). JHB 16 12 23

jacques halbronn Linguistique. Impact du français écrit savant sur l'anglais par le biais de la traduction d'ouvrages.

jacques halbronn Linguistique Impact du français écrit savant sur l'anglais par le biais des traductions d'ouvrages En 1981, notre DEA en Linguistique anglaise (Université Lille III Villeneuve d'Ascq) porta sur la traduction d'un traité d'astrologie du médecin astrologue Auger Ferrier toulousain.(cf J. Halbronn, "La traduction anglaise des "Jugements astronomiques sur les nativitez" d'Auger Ferrier", Mémoire de DEA, Departement Anglais, Université Lille III, 1981), Nous montrions que le traducteur anglais du XVIIe siècle trouvait le plus souvent des termes empruntés au français.(cf notre étude en postface de l'Introduction au jugement des astres par son contemporain Claude Dariot, Ed Pardés) , autre ouvrage traduit en anglais, au milieu du XVIe siècle. Ce processus de traduction pourrait, selon nous, expliquer que dans bien des cas, les emprunts au français sont calqués sur l'écrit du français bien plutôt que sur son oralité, ce qui conduit l'anglais à adopter une pratique orale non conforme à l'orthophonie du français mais en revanche fidéle à son orthographe. Cela implique de ne pas sous estimer l'ampleur de la dépendance de la culture anglaise au XVIIe siècle par rapport à la production savante parue en français, un processus qui aura constitué une couche supplémentaire aux effets de la conquéte normande du XIe siècle dont on a peut être pas pris toute la mesure. Ce nouvel impact du français sur l'anglais ne passait donc pas tant par le contact des personnes que par celui des écrits. On donnera quelques exemples d'une prononciation anglaise non conforme du français, à commencer par le participe passé/prétérit se terminant en "ed", où le "d" se prononce alors qu'en français, le d n'était pas produit, ce qui donnera d'ailleurs en français par la suite, au niveau de l'écrit, la forme "é" à une époque plus tardive . L'anglais d'ailleurs adoptera des formes comme "touché". Un autre cas est la prononciation du marqueur de pluriel en "s", où l'anglais prononce cette lettre, alors que le français le plus souvent (sauf en cas de liaison) occulte sa sonorité. (sur les décalages de l'emprunt anglais au français voir notre mémoire sous la direction de Louis Jean Calvet de 1987 LINGUISTIQUE DE L'ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE ) JHB 16 12 23