lundi 25 juillet 2022

Jacques Halbronn Une anthropologie du Temps (voir le document complet sur SCRIBD)

“L’astrologie est,à monégard, une tr ès grande dame,fort belle et venue de si loin qu’elle ne peut manquerde me tenir sous le charme. Dans le monde purementphysique, je n’en vois pas dont les atours puissentrivaliser avec les siens. Elle me para î t, en outre,détenir un des plus hauts secrets du monde.Dommage qu’aujourd’hui - au moins pour le vulgaire -tr ôneà sa place une prostituée“ (Andr é Breton)“La superstition està la religion ce que l'astrologie està l'astronomie, lafille tr èsfolle d'unemère tr èssage.Ces deuxfilles ont longtemps subjugué toute la terre.”(Voltaire)« On ne perd passon temps en recherchantà quoicertains ont perdu le leur ”(A. Bouché Leclercq, Astrologie Grecque, 1899)«LeZodiaque est le test deRorschach de l'humanit é enfant .» ( GastonBachelard)'Sur l'Astrologie dans le magazine«Elle »:«Onconnait bien au moins une autre de ces tentativesnominalistes : la littérature qui dans ses formesdégradées ne peut aller plus loin que nommer le vécu. Astrologie et Littérature, ont la même tâched'institution retardée du r éel : l'astrologie est lalittérature du monde petit-bourgeois » (Roland Barthes, Mythologies, 195, p. 1687)« Car enfn qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Unnéant à l'égard de l'infni, un tout à l'égard du néant, unmilieu entre rien et tout. Infniment éloigné de comprendreles extrêmes, la fn des choses et leur principe sont pour luiinvinciblement cachés dans un secret impénétrable,également incapable de voir le néant d'où il est ré, etl'infni où il est englou. Que era-t-il donc, sinond'apercevoir quelque apparence du milieu des choses,dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe nileur fn ? Toutes choses sont sores du néant et portées jusqu'à l'infni. Qui suivra ces étonnantes démarches?L'auteur de ces merveilles les comprend. Tout autre nepeut le aire. » Blaise PascalGenèse07 Dieu ft le frmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du frmament et les eaux qui sont au-dessus.14 Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au frmamentdu ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent designes pour marquer les êtes, les jours et les années'«Un des grandsévénements de l’Ère du Verseau doitêtre logiquement la r éconciliation des juifs et des chr étiens. Les premiers chr étiens et Jésus lui-mêmeétaient juifs. [...] il ya identité entre la r évélation juda ï que et celle du Christ»(Paul Le Cour, Hellénisme et Christianisme, OmniumLittéraire, 1943, Dervy, 1951)Le premier tome s'inscrivait dans une approche des textestradionnels alors que le tome second relève d'unedémarche à caractère anthropologique. C'est à dire quenous serons en prise avec des observaons qui nous sontcontemporaines , notre terrain n'est plus essenellementle texte qui nous est parvenu mais le monde tel qu'ilexiste. Cela dit, cela n'exclue nullement pour autant quenous ayons à nous réérer à une liérature astrologiqueremontant loin dans le temps. Nous venons de traiter dequesons d'ordre linguisque, du passage de l'oral à l'écritmais plus encore de l'écrit à l'oral. Or, une des piècesmaitresses du savoir astrologique n'est-elle pas, aux yeuxdes astrophiles les plus convaincus, le thème de naissance,c'est à dire un document, un texte qu'il s'agit de « lire »,de déchirer ? Ne parle-t-on pas de la lecture des lignes de la main ? Est-ce que l'astrologue ou plutôt l'astromancienace à une carte du ciel – désormais dessinée par unordinateur-ne projee pas sur un thème ce qu'il sait/sent,projee de la personne concernée tout comme danscertaines langues du Moyen Orient – où serait- justementnée une certaine astrologie- comme l'hébreu, on ne peutaire parler un écrit que si l'on en connaît,- condionnécessaire( en possède déjà l'oralité ? En revanche, dansles langues européennes, l'écrit se sut quasiment à lui-même, du ait qu'il comporte des voyelles, permeant deaire semblant au moins de savoir le lire- sinon lecomprendre - sans dépendre de l'oralité . Et c'est peut etrepour cee raison qu'il y a débat autour de l'astrologie,selon que l'on prend pour support d'inormaon ou decommunicaon. (c l'astrothérapie in Cles pourl'astrologie, deuxième édion, 1993) Il est clair,évidemment, que lire son propre thème erainévitablement appel à ce que nous savons au sujet denous-mêmes.On se demandera si l'astrologie est malade ou si c'est unmal. Soit deux approches bien diérentes.Dans un cas, ilimporte de la soigner, de déterminer les maux dont elle estaeinte – pathologie d'une épistémé et dans l'autre, ilaudrait l'évacuer, l'éviter, l'enermer comme on le aisaitdes incurables. Or, les astrologues ne semblent pas êtreparvenus à opérer cee astrologie du mal dont elle est aeinte.On pourrait recourir au terme de « cyclologie » pourenglober tout une liérature consacrée à la déterminaon,à la structuraon du temps, ce qui recouvre à la ois lestradions relaves aux astres, à commencer par le corpusastrologico-astronomique et à leur rapport avec notreHumanité et à la ois le balisage du temps social,notamment au prisme du droit constuonnel, deuxdomaines auxquels nous nous sommes iniés,parallèlement dès les années soixante.Dans le domaine juridique que nous aborderons dans le cours du présentvolume, la queson du droit constuonnel reendranotre aenon lorsqu’il s’agit de fxer la durée desmandats. L’on sait, en eet, à quel point la déterminaonde telles échéances- œuvre des hommes- peut entraînerde perturbaons, de tensions. L’astrologie, elle aussi, elled’abord, n’a –t-elle pas vocaon à baliser et l’espace et letemps de la Cité ? Selon nous, le monde devant nous nousest plus immédiatement accessible et signifant que nepeut l'être le ciel. Le quel des deux plans doit nous servirde socle ? Or, pour bien des astrophiles, la liératureastrologique leur apparaît comme plus amilière que lemonde ''réel » et même carrément en mesure desubstuer à celui ci. La recherche astrologique doit parrdes structures sociales repérables et non de l’entrelacsentremêlé du cosmos, c'est ainsi qu'aura procédé Gauquelin en se demandant quels pouvaient être lesacteurs célestes parmi tous ceux existants – car touterecherche a une vertu de décantaon - pouvantcorrespondre, être en corrélaon avec le mondeobservable sociologiquement, historiquement, ce qui l'auraconduit stasquement à ne conserver qu'une petepare, ule, viable du corpus astrologique De la mêmeaçon, comme nous avons pu le noter dans le domaine dela rancologie, connaître, préciser les codes du rançaisdoit parr non de l'écrit mais de l'oral en vigueur. SI lesrègles mises en avant par les enseignants en astrologie ouen rançais ne recoupent pas ce que nous pouvonsobserver directement ; c'est que ces règles ne sont pasvalables et ne permeent pas d'obtenir les résultatsaendus. Mais les travaux de Gauquelin ne relévent qued'une astronomie primive qui n'a même pas besoin deconnaître les révoluons planétaires puisque c'est uneastrologie géocentrique qui voit les planètes se lever et secoucher quodiennement, du ait de la rotaon terrestreet non une astrologie zodiacale. Autrement dit, ceeastrologie a ort bien pu se mere en place bien avantl'astrologie cyclique. (c notre ouvrage L'étrange Histoire del'Astrologie, 1986 et notre posace à ses Personnalitésplanétaires, 1992). Selon nous, cela correspondrait à unesociété qui elle aurait été cyclique et qui aurait répar lesacvités selon des périodes de la journée en tenant compte du passage des planètes instrumentaliséescomme marqueurs de temps. C'est ainsi que telle acvitéaurait fni par être associée au posionnement de telleplanète et ainsi de suite, ce qui est aesté pour toutessortes de végétaux et d'animaux (chronobiologie) ainsiarculés sur les minéraux.hp://www.astrology-and-science.com/g-ar2.htmIl importe de souligner que ni la Bible ni le corpuscyclologique ne nous permeent de procéder à unequelconque dataon en rapport avec leurs datesrespecves de « paruon » connue. Nous sommesconvaincus qu'il ne s'agit là que de résurgences depériodes bien plus éloignées de nous. C'est ainsi que laprophée sur la Nouvelle Alliance, fgurant dans le Livre duProphète Jérémie (ch XXXI) est très probablement à placerà une époque bien antérieure tout comme d'ailleurs l'ordredans lequel l'on nous présente la succession des troisreligions du Livre ne devrait aucunement être retenus carpour nous le judaïsme n'est pas le premier mais le dernierdiscours et donc le plus actuel, comme le montrent de nos jours les alertes écologiques.. La relave ancienneté desdits corpus ne doit pas aire illusion – la carte n'est pas leterritoire - car il s'agit tout au contraire d'une relavemodernité. Il revient à l'historien de veiller à ne pas selaisser leurrer par la présence de certains documents quirisquent de nous ourvoyer. Cela vaut d'ailleurs dans les deux sens celui de l'andataon aisant de l'a posterioriun a priori, comme celui de la réminiscence, aisantirruponQuant à l’astrologie, elle est constamment en quête de sa« vérifcaon » au prisme de sa « praque ». Or, il importede comprendre que l’idée même de vérifcaoncorrespond à une tentave du monde d’en bas des’imposer au monde d’en haut, à savoir remplacerl’exigence de cohérence structurelle par celle de l’ulité.Celui qui n’y connaît rien en mécanique se contente de voirsi le « machin » « marche » en appuyant ou en tournantquelque bouton, et s’en contente et si ça marche, celarègle tout ipso acto. Force est de constater qu’un telglissement s’observe à tous les niveaux, comme dans lechamp du linguisque (c notre Volet III). En ait l’on traitel’astrologie voire la théologie comme s’il s’agissait demachines dont on vérife le bon onconnement. Plus lesrecrues ont un niveau médiocre et plus ces disciplines sontrées vers le bas ! Dans le cas de l’astrologie, au cours desdernières décennies, le milieu astrologique se seraconsidérablement appauvri à l’instar de certains quarersd’une ville, dont la populaon d’origine aura ui. On seraainsi passé des ingénieurs aux techniciens. Du temps deNostradamus, bien des astrologues étaient passés par desétudes de médecine. Cela dit, les gens ne commencent pasdirectement par la praque, laquelle est précédée par une collecte d'inormaon et c'est à parr d'une telle collecteque le passage à la praque s'eectuera à la suite d'unesélecon parmi les données ainsi recueillies. La premièreimpression sera donc « intuive » : on se era une premièreidée laquelle movera un certain intérêt, une préérencepour tel objet d'étude que pour tel autre sans que l'on ensoit arrivé au stade de l'expérimentaon. Il en est d'ailleursainsi au regard de la ormaon d'un couple, ce qui passepar un certain nombre de stades pouvant éventuellementdéboucher sur un rapprochement plus inme. Autrementdit, l'on se fera inévitablement aux apparences, à laprésentaon et si celle-ci laisse à désirer, on risque de nepas aller plus avant, renonçant à passer du parcipe uturau parcipe passé, selon un schéma déjà esquissé. Par lasuite, certains choix seront narrés comme ondés surl'expérience de terrain alors que l'esprit humain estmarqué par des repères d'ordre esthéque, structurel.. Ils'agira là en réalité d'un expédient auquel l'on recourtquand les raisons premières du choix n'auront pas tenu laroute mais n'en auront pas moins su à fnaliser ladémarche engagée. Dans le cas de l'astrologie, on auraprobablement été séduit au départ par un disposi quinous aura accroché du moins dans un premier tempscomme l'agencement zodiacal, le recours à la date denaissance, complétée par le lieu et l'heure, le lien àl'astronomie et.ou à la mythologie etc . Autant d'éléments suscepbles de donner envie de poursuivre l'exploraonou pas.Quid de la « praque » ? Dans la oulée de notre étude desquatrains prophéques constuant le corpus appelé« Centuries », ce qui en soi ne ait que désigner des sériesde 100 quatrains dont la dimension astrologique est assezsporadique – tant l’astrologie disparaît ici derrière unepoésie adoptant une posture prophéque en recourant àla orme du utur - il nous audra commencer par traiterde la divinaon et tout spécialement de l’astromancieavant d’aborder ce que nous désignons sous le nomd’horoscopie, c'est à dire l'étoile fxe se trouvant dans laperspecve du soleil natal.. Nous disnguerons une astrologie éminine et uneastrologie masculine, l'une marquée par un certain goût dela complexité, de la mulplicité alors que l'autre iraitplutôt dans le sens de la "'parcimonie" occamienne,préérant le monoplanétarisme au polyplanétarisme. Lepolyplanétarisme conduit au temps en miees, infnimentmorcelé, ténu, niant la possibilité de disposer d'un tempslong, abondant permeant de mener à bien les projets.Tout se passe comme si ses tenants souhaitaient inigeraux humains, par le biais de leur astrologie étriquée du aitdu nombre de acteurs en lice, des condions de vie d'unegrande précarité – un temps chichement compté- onpense au lit de Procuste - comme s'ils voulaient se venger de ceux qui ont une « bonne vie ». Autrement dit, lesconits sociaux se répercutent sur le discoursastrologique. Or, qui ne voit, s'il est de bonne oi, que dèsque l'on s'aelle à un certain travail, l'on a besoin detemps, tout comme c'est le cas pour la procréaon,l'agriculture ? Selon nous, la cyclicité sociale exige lerecours à peu de acteurs et peu de phases pour êtreviable, vivable et même peu d'acteurs de premier plan, cequi signife que l'astrologie n'aurait besoin que d'unnombre ort limité minimal, de acteurs.Les noons de masculin et de éminin sont au cœur dumodèle astrologique tel que nous l’exposerons, plus loin.En eet, toute cyclicité passe par un moment éminin,nocturne - aspect de conjoncon) et un moment masculin,diurne (aspect de carré). Dans Genèse I, l’on voit que lanuit précède le jour, les ténèbres, soit la Nouvelle Lune lalumière, le chaos l’ordre, le premier quarer/demi-Lune.Genèse I א ,םיִהלֱא אָָב , יִשא ְב.ץֶָה אְו ,םִיַמָַה1 Au commencement, Dieucréa le ciel et la terre. ,ךֶשֹחְו ,הֹָ הֹ הָ ְיָה ,ץֶָהְו ,םיִהלֱא ַחרְו ;םֹוהְ ינְפ-ַע.םִיָַה ינְפ-ַע ֶֶחַְמ2 Or la terre n'était que Tohu-bohu et ténèbres couvraientla face de l'abîme, et lesouffle de Dieu planait à lasurface des eaux.ג;רֹוא יִהְי ,םיִהלֱא רֶמאֹַ3 Dieu dit: "Que la lumière .רֹוא-יִהְיַsoit!" Et la lumière fut.ד,רֹואָה- ֶא םיִהלֱא אְרַַ רֹואָה ןיב ,םיִהלֱא דְַַ ;ֹוט-יִכ.ךֶשֹחַה ןי4 Dieu considéra que la lu-mière était bonne, et il établitune distinction entre la lu-mière et les ténèbres.Comprenons que comme pour le rapport de l'oral à l'écrit,il s'agit d'un processus cyclique, du serpent qui se mord laqueue (ouroboros). Entendons que la complexité précèdeet à la ois succédé à la simplicité du modèle. L'on peutainsi s'imaginer que le masculin est prolongé par le émininalors qu'il s'agit d'une dialecque évoluon/involuon. Leéminin, quant à lui , est matriciel, il est maère premièreavec tout ce que cela peut comporter de chaoque, dediorme (c Genèse I), c'est le retour de l'individuel aucollec . De ait l'astrologie au éminin ne craint pas ledésordre et la conusion des genres et à parr d'un schémasimple, elle cherchera toujours à le déborder car pourquoiaire simple quand on peut aire compliqué (c ArnaudEsquerre, Prédire. L'astrologie au XXIe siècle en France,Paris, Fayard, , 2013, ? Cee dualité est au cœur mêmedes relaons humaines et il est bon que l'astrologiepuisse être analysée au moyen de catégories aussiondamentales tant dans le temps que dans l'espace socialL’ approche sociologique/ethnologique de l'astrologie nous semble aussi superfcielle que lorsque cela s'applique auxpraques religieuses ou encore aux praques langagières,soit nos trois grands axes d'invesgaon. Entendons par làque ce que pensent les ulisateurs n'a que ort peu derapport avec ce qu'est l'objet en soi (c notre DESSL'astrologie, ses structures et ses membres, Paris VIII,1995, sous la direcon d'Yves Lecer)En ait, nous dironsqu'il existe une astrologie privée et une astrologiepublique, comme on parle d'un droit privé et d'un droitpublic, dont les méthodes dièrent radicalement :l'astrologie privée travaille sur des personnes peu connuesdont l'astrologue ne peut rien savoir au départ alors quel'astrologie publique s'occupe de personnes jouissantd'une certaine célébrité et dont les aits et gestes ont puêtre répertoriés.Le mauvais génieSelon nous, l'astronomie aura exercé une influence néfaste,intrusive sur le développement de l'astrologie tout commece sera le cas du français par rapport à l'anglaisParadoxalement, en eet, l « astrologie savante » seracelle qui sous tendra une praque divinatoire bien plusque les généralités de l'astrologie populaire ! Cee cartedu ciel sera la grille permeant de orger arfciellementdes individualités alors que l’heure de naissance ne vaut,selon nous, que pour un pet nombre, une élite, ne serait-ce que parce que tout le monde – loin de là - autreois ne disposait d’une telle inormaon. Autrement dit, lapraque de noter, de relever l’étoile fxe correspondant ausoleil de naissance était probablement réservée à unecertaine populaon, ne serait-ce que par la compétencerequise pour ce aire. . En tout état de cause, l’astrologieaura évolué jusqu’à nos jours en meant sur la touchedeux acteurs majeurs, à savoir les étoiles fxes et l’heurede naissance au proft des seules planètes du systèmesolaire et des luminaires. Elle a cru ainsi pouvoir serecentrer sur sa pare jugée la plus solide alors qu’en aitelle en est devenue bancale et vidée en grande pare de sasubstance. On ne peut s’empêcher de relier ce point à l’épisode del’étoile des Mages (ÉvangileMathieu 2, 1-15) lors de lanavité de Jésus même si le récit qui en est ait prêtequelque peu à conusion. Les commentateurs citent lechapitre XXIV du Livre des Nombres du ait que Balaamparle d’un astre qui sorra de Jacob, ce qui vient associerJésus au desn du Royaume du Nord ? En ait, il nousapparaît que le récit de l’Étoile de Bethléem doive êtrerepensé : ce qui compte c’est de se demander sous quelleétoile an tel personnage et non de déterminer quelpersonnage est désigné par telle étoile. Autrement dit,c’est l’homme qui, ici, conère à l’étoile toute sonimportance et non l’inverse.Si le che, est un acteur privilégié, matriciel, de l’Histoire, il n’est pas doté de la connaissance de sa carrière, ce quiest réservé au prophète, au « nabi », lequel aura accèsaux cles de la Subconscience et du plan réservé à unehumanité adamique. Cela dit, avec le temps, l’on passe dela déducon à l’inducon : l’enant ne peut qu’extrapolerà parr de ce qu’on lui a enseigné alors que l’homme d’uncertain âge peut passer au stade de l’inducon, encapitalisant des années d’expérience et d’observaon,notamment en ce qui concerne la percepon desprocessus cycliques mais aussi des phénomènes se prêtantà une orme de probabilité stasque, chez certainescatégories de populaons, comme les emmes. Selon nous,le processus divinatoire est lié à la lue des classes car ledominé sera bien plus enclin à se projeter dans le utur quele dominant, en espérant que le dit utur permera detourner la page. Quant au dominant, il consenra à l’idéede lâcher périodiquement du lest mais toujours à treprovisoire, ce qui est la base même de la cyclicité.C'est ainsi que la numérologie ore l’avantage sur uneastrologie en vigueur de la clarté , de la sobriété, ceedernièreétant vicme d’une tendanceà l’embonpoint. Lepassage de la numérologieà l’astrologie n’en est pasmoins une arculaon essenelle : quand nous observonsla récurrence de certains nombres, il convient de sedemander si cela ne doit pasêtre mis en corrélaon avectel ou tel cycle planétaire. On pense à cee durée de 3 ansqui semble concerner la vie d'un grand nombre de couples. Autrement dit, quand nous observons des nombres, ici-bas, cela peutéventuellement se traduire, en haut, par telou tel processus astronomique.(c. la Table d’Émeraude).L’approche numérologique devrait ainsi préparer la voieà l’astrologie dès lors qu’elle accumulerait les exemples liésàquelque cyclicité, ce qui nous semble plus marquant que lesobservations d'ordre caractérologique liées à la symboliquezodiacale. Or, il semble bien que l’astrologie en secomplexifant se seraéloignée de la numérologie, perdantainsi de acto un certain soubassement.On pourrait, peu ou prou, abour au même constatà propos du prophésme lequel s’ancre bien plus proond ment dans le monde d’en bas que ne le ait l’astrologie,d’où notre travail en parallèle sur ces deux plans.(c. Jacques Halbronn De l’agencement des recueilsprophétiques. De laPronosticatio de Lichtenberger auMirabilis Liber parisien, Revue Française d’Histoiredu Livre, 2013,Pierre Brind’amour, Nostradamusastrophile : les astres et l'astrologie dans la vie etl' œuvre de Nostradamus, Ottawa, Presses de l'Universitéd'Ottawa et Éditions Klincksieck, 1993) En vérité, Il ne faudrait pas tomber, en effet,dans l’erreur stratégique commise par lacommunauté des astrologues lesquels croientbien faire et bien dire en soutenant quel’astrologieémanerait de l’astronomie. A la fin du XIXe siècle, l’on a mis en exergue l’idéed’astrologie«scientifique» En 1902, le polytechnicien PaulChoisnard, se servant du pseudonyme de Paul Flambart, faisait paraî tre sonouvrage«Langage astral «sous -titr é«Traité sommaire d'astrologie scientifique ».Il s’agissait d’une sorte de manifeste pr ônant unalignement de l’astrologie traditionnelle sur lesdonnées astronomiques. D’aucuns diront quec’était là un projet qui aurait dû aller de soi carcomment l’astrologie pourrait-elle se passer del’astronomie ? Or, une chose est de se servir del’astronomie, une autre de la servir. Pour notrepart, nous dénonçons la tentation de l’alignementde l’astrologie sur l’astronomie moderne toutcomme celle de l’alignement de la théologie sur lapaléontologie et la cosmologie actuelles commeclef du Livre de la Genèse.Certes, l’astrologie‘sort -elle de l’astronomiecomme la statue du bloc de marbre mais elle latranscende. L’astronomie n’est pas r éductibleà l’astrologie pas plus que l’inverse. Entrel’astronomie et l’astrologie, il y a l’interface del’Homme et cela change tout. A partir de laCr éation (Briah) par Elohim, se met en place uneseconde cr éation ou«formation» (Yetsira)qui part d’Adam (cf. Genèse chapitre II avec la«formation», l’extraction de la femme). Elohim,c’est la Nature, Yahvé, c’est l’usage qui en est fait, ce qu’on choisit d’en garder et en ce sens, onserait dans le refus de l’universalité. Quelque part,ceux qui pr ônent une humanité, un cosmos prisdans leur ensemble tenteraient de r établir le r ègnedu Père (Elohim) par rapportà celui du Fils (Yahvé)alors même que le progr ès de l’Humanité, ce quitémoigne de son génie adamique, c’est laconstitution d’outils avec ce que cela implique dechoix«arbitraire» des matériaux,étant entenduque l’on ne prend pas tout, que c’est sousbénéfice d’inventaire, au prisme des besoins r éels,ce qui permet d’éviter l’aliénation et la saturation.Chapitre premier L’astromancie L’astromancie est une instrum

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