jeudi 18 mai 2023

Jacques halbronn Epistémologie. La mauvaise exploitation des échecs et des réussites prévisionnelles en milieu astrologique

Jacques halbronn Epistémologie. La mauvaise exploitation des échecs et des réussites prévisionnelles en milieu astrologique. La communauté astrologique souffre de deux maux inverses et complémentaires: elle n'aura su ni tirer les vraies,les bonnes (right) leçons des échecs d'André Barbault et pas plus de ses réussites, ce qui concerne notamment les années 80 du siècle dernier. En ce qui concerne le dossier 1989 où l'on voulut relier les événements qui virent le démantélement, la dislocation du bloc communiste depuis le mur de Berlin jusqu'à la dissolution de l'URSS, en quelques années, cela aurait du être une excellente opportunité de comprendre à quel point l'astrologie avait effectivement pour vocation de traiter de la composition et de la décomposition des empires, ce qui était d'ailleurs au coeur de notre vision en Astrologie mondiale telle qu'exposée en 1976 dans Clefs pour l'Astrologie (Ed Seghers) autour des sigles "M" pour Multiplicité et " U" pour Unicité. Il est tout de même étrange que les commentateurs ne se soient pas demandé quelle configuration exerçait les effets opposés à ceux observé en 1989-1991 en ne restant pas nécessairement scotchés à la conjonction Saturne-Neptune. Rappelons qu'en 1994 dans l'Astrologie selon Saturne (Ed la Grande Conjonction), nous avions consacré tout un dossier (depuis 1789 jusqu'à 1995) sur le passage de Saturne aux abords du point vernal, ce qui nous avait permis d'annoncer les mouvements sociaux qui marquèrent mémorablement la fin de l'année 1995 en France. Si l'on avait effectué les travaux qui devaient découler de cette période 1989-1994 dus à André Barbault et à nous mêmes, on aurait pu mettre en place un grille performante permettant de baliser le passé comme le futur, à commencer par l'annonce du Brexit en 2016, correspondant à une configuration analogue à celle de 1989, à un cycle de Saturne de distance. Et cela aurait permis, en sens inverse, de prévoir le Printemps Arabe de 2011, avec Saturne au carré des positions de 1989 et 2016, le carré indiquant ici le contre pied de la conjonction et de l'opposition. Ce qui nous permet d'aborder la question de l'échec de Barbault quant à une Troisiéme Guerre mondiale pour le début de la décennie 80. Là encore, il eut été bon d'en tirer des leçons et de comprendre les raisons d'un tel échec, fondé sur une polarisation sur les conjonctions se formant au sein d'un groupe de 5 planétes "lentes", de Jupiter à Pluton. Selon nous, il y avait d'entrée de jeu dans l'indice cyclique (de concentration planétaire) censé rendre compte des deux Guerres Mondiales. Car tout se passe comme si Barbault avait mis d'un côté les conjonctions et de l'autre les autres aspects, à commencer par l'opposition qui est ici un point aveugle. Quel est donc en effet le statut de l'aspect d'opposition lequel semble devoir faire remonter la courbe quand celui de conjonction la fait descendre. Selon nous, la conjonction et l'opposition sont analogues et devraient donc dans les deux cas faire descendre la courbe alors que le carré devrait la faire remonter, ce qui évidemment ne donnerait pas le même profil au graphique (initié par Gouchon) Autrement dit, on aura voulu à tout prix trouver une explication astronomique aux deux Guerres et pour ce faire, on aura faussé la doctrine astrologique, en se polarisant sur les seuls conjonctions tout comme un Léon Lasson dans son Astrologie Mondiale, en 1937, en se fondant sur les éclipses, annonçait" Quinze ans de paix sur l'Europe" (Ed de la revue Demain). Mais avec Barbault, il ne s'agit pas simplement d'une prévision ratée mais d'une explication astrologique défectueuse et biaisée a posteriori des dites Guerres Mondiales, ce qui ne pouvait guère assurer une réussite prévisionnelle. Là se situe le piége: on construit une théorie pour rendre compte de deux événements censés être analogues. Or, il est très discutable que l'on puisse trouver des similitudes entre les Deux Guerres, et notamment pour ce qui est de la France. Là encore, on construit sur des bases fausses. Deux occasions manquées, l'un de partir d'un bon pied avec 1989 et l'autre en se leurrant sur le binome artificiel des Deux Guerres Mondiales accouchant d'une troisiéme fantomatique alors même que l'on avait été sur le bord d'une telle éventualité dans les années 1961-62 que Barbault n'avait pas vu venir, même à la veille des événements! JHB 18 05 23