lundi 20 février 2023

Jacquues Halbronn Sur son rapprochement "équinoxial" avec André Barbault

Jacques Halbronn sur son rapprochement « équinoxial » avec André Barbault Nous avions annoncé qu’une nouvelle phase équinoxiale (sur l’axe Poissons-vierge et non sur l’axe Bélier Balance qui n’en est que le prolongement) était vouée à favoriser des alliances assez surprenantes au premier abord. En fait, cela se conçoit assez bien dès lors que l’on évacue les faux clivages, les différences de surface, ce qui caractérise le travail de la phase équinoxiale par opposition (aspect de carré) à la phase solsticiale qui tend à subdiviser à l’envi tout ensemble.Que l’on compare le pacte germano soviétique à la fin du mur de Berlin, comme deux cas de figure antagonistes. En abordant la question de nos affinités avec André Barbault, nous nous situons dans cette même optique et inversement, l’on pourrait montrer que ceux qui se revendiquent de sa pensée tendent au contraire à la trahir comme en témoigne ce Colloque à venir autour de Pluton entrant en Verseau, ce qui ne correspond aucunement à la démarche de Barbault lequel avait pris ses distances avec toute référence zodiacale tant pour ce qui est du cycle Saturne Neptune que pour son indice cyclique. A noter que 14 ans séparent et rapprochent ( cet intervalle remenant des périodes analogues) ces deux entreprises: 1953 et la mort de Staline (cf le bulletin « Astrologie Moderne), 1967 et la parution des Astres et l’Histoire. Par ailleurs, en 1968, Barbault s’était lancé dans l’expérience ‘Astroflash » à savoir l’interprétation des thèmes à partir d’une programmation due à un tout petit nombre de collaborateurs (dont Jean Pierre Nicola) On peur considérer avec le recul Barbault comme notre devancier, notre précurseur dans son traitement des planétes qu’il réduit à un seul graphique montant et descendant d’une part et dans sa démonstration selon laquelle la communication de l’Astrologie en direction du public n’exige que fort peu d’intervenants, par le biais notamment de l’informatique. En ce sens, Barbault restera, pour la postérité, celui qui aura déconstruit le milieu des astrologues professionnels, praticiens et enseignants. Certes, les efforts de Barbault sont jusqu’à présent restés sans grand impact sur le dit milieu et l’on n’a pas cessé de décrire la spécificité de chaque signe, de chaque planéte (suivant d’ailleurs en cela l’exemple d’un Jean Pierre Nicola et de son modéle « RET assignant à chaque facteur un profil propre. Mais Barbault n’en annonçait pas moins une révolution à venir dont nous sommes le porteur, à la façon d’un Jean Baptiste, dans les Evangiles; celle de l’Astrologie EXOLS. Pour préciser notre démarche; nous avons pensé nous baser sur un texte de Roger Héquet qu’il nous a fait parvenir, ces derniers jours: Roger HEQUET « Il y a 10 planètes ou éléments planétaires dans le ciel au dessus de nous et vous ne voulez utiliser qu’une de celles ci … Je pense que c’est par paresse ou parce que vous n’êtes pas outillé intellectuellement pour travailler avec un système plus complexe. Je tente de vous trouver une raison. Enfin vous dites: « Par ailleurs, s’il est heureux, comme le note Roger Héquet, d’observer que certains événements comparables surviennent à 15 ans d’intervalle, encore faut-il leur attribuer un substrat astronomique pertinent »., je me fiche de l’astronomie, je ne travaille qu’en astrologie, avec une base, l’état du ciel, uniquement comme environnement à notre espace-temps natal, radical. Pour l’ACB et pour moi donc, le ciel ne nous aura concerné qu’une fraction de seconde. Le temps de nous constituer d’un patrimoine cosmo-génétique. vous faites partie de ces « astrologues » qui voudraient que l’astrologie soit moins compliquée même qu’un manuel de plomberie et c’est dommage. » Que faut-il comprendre de ce texte? On pense à un propos de Raymond Abellio que nous avons récemment signalé (numéro spécial d’Horizons Fantastiques, dirigé par Daniel Giraud, 1972) lequel était en faveur d’une astrologie ésotérique, dans toute sa complexité et Héquet y trouverait certainement une caution notamment dans sa présentation du thème natal. Abellio n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser une astrologie « marchande » et prévisionnelle (suivi en cela par Joelle de Gravelaine dans le même numéro)Or, pour nous, l’astrologie est au service de la Cité, elle se doit d’accéder à une certaine simplicité dans sa formulation, à une prévisibilité au sens où elle doit jouer cartes sur table alors que Héquel plaide pour un astrologue capable de maitriser toute sa complexité. Pour nous, l’astrologie est faite pour le public et non comme un outil asseyant, étayant le pouvoir de l’astrologue sur ses clients et éléves. La phase équinoxiale dans laquelle nous entrons risque fort d’être éprouvante pour le praticien/enseignant de base d’autant qu’il est à prévoir un rapprochement équinoxial entre notre astrologie et des communautés scientifiques ayant jusque là rejeté la doxa astrologique en vigueur. En conclusion; en dépit de certaines différences, Barbault aura bel et bien ouvert la voie à notre Astrologie, par sa quéte d’un schéma unitaire et duel et par la revalorisation de l’astrologue « dominant », directement en lien avec le public par dessus la tete de la corporation des praticiens. On a ici affaire à une lutte des classes au sein du milieu astrologique, dans le sens d’une verticalité, mettant fin à l’horizontalité d’une astrologie artisanale, dont chaque astrologue serait le représentant avec son savoir faire propre.

Jacques halbronn Autour du numéro des Horizons du Fantastique sur l'Astrologie, 1972.

jacques halbronn autour du numéro des Horizons du Fantastique sur l’Astrologie, 1972 On s’intéressera ici à un de ces collectifs sur l’astrologie, du même ordre que celui de la Tour Saint Jacques en 1956, paru lors de la parution des résultats Gauquelin (1955) et d’autres dont il a déjà été question dans les années 80 (Cahiers de l’Hermétisme etc). On y trouve les noms de Daniel Giraud, qui en était le rassembleur et l’intervieweur, d’Alexander Ruperti, d’Alexandre Volguine, d’Antoine Faivre, de Gilber Durand, d’Armand Barbault, de Jacques Berthon, de Serge Hutin, de Joelle de Gravelaine, de Jean Carteret, d’Arnold Waldstein, de Christian Jacq, de Dom Néroman (mort en 1954), de Jean Marie Lhote, de Max Lejbowicz, de Jean Paul Bourre,, de Raymond Abellio. etc On notera la très faible proportion de femmes dans cette liste. Ce numéro parut au lendemain du ‘Retour des astrologues, d’Astroflash, et de la parution de l’Astrologie « Relativiste »,laquelle témoigne d’un processus de recherche. Christian Jacq s’en explique » Notre étude « n’est pas une compilation additionnant les opinions des astrologue contemporains mais une tentative de redécouverte de l’astrologie à sa source et une approche nouvelle de la cosmologie » André Barbault contribua à un tel ensemble par « Une prévision » autour des effets des conjonctions annuelles Soleil Jupiter/Pour notre part, un tel phénoméne annuel n’est guère significatif dès lors qu’il ne prend pas en compte les phases saturniennes de sept ans, lesquelles impriment une même tonalité à toute une période. Le frère d’André, Armand, quant à lui, s’intéresse aux directions et notamment sur le rapport un jour pour un an.(Le secret des directions astrologiques) Arrêtons nous sur ce que dit Daniel Giraud sur l’astéroide Cérés (pp; 95 et seq): (De l’emploi de Cérés en astrologie): d’entrée de jeu, Giraud prend appui sur le nom même de cet objet céleste découvert et baptisé en 1801. On ne fait meme pas référence aux conditions ayant présisé à une telle appellation comme s’il s’agissait d’un fait accompli. « Ce n’est pas seulement le fait de n’employer que 10 planétes pour 12 signes du zodiaque qui pousseà innover en attribuant une valeur particulière au premier des astéroides qui (..) gravite entre Mars et Jupiter (…) Le célébre astrologue romain, Marcus Manilius faisait déjà correspondre Cérés au signe de la Vierge avec son épi » Giraud oppose Cérés à Vulcain. Carteret préférera la fille de Cérés, Proserpine.Giraud interroge Joelle de Gravelaine(éléve de Carteret) sur les nouveax facteurs : »(pp. 80-81): »"La Lune noire est une des valeur représentant symboliquement la qûete de la femme pour son autonomie. Dan Giraud déclare : » Hélas, la plupart des astrologues la refusent en invoquant le grand nombre déjà de valeurs planétaires leur occasionnant trop de travail. Réponse de Joelle de gravelaine: » Est ce qu’on peut dire parce qu’une table n’a que trois pieds qu’il ne faut pas s’embarrasser d’un quatrième parce que cela poserait des problémes supplémentaires? C’est un argument absurde (..) Il ne peut être question de les négliger si on veut progresser dans la connaissance de l’inconscient car elles ne se substituent pas à Neptune (…) ni à Pluton (…) ni à Saturne » En ce qui concerne Raymond Abellio, interrogé par Daniel Giraud (en 1979, nous ferons de même pour le collectif Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros) sur la « Structure absolue »: Abellio a le mérite d’insister sur la dialectique et la dualité (pp. 22 et seq): « dualité fondamentale, l’opposition du masculin et du féminin, de la connaissance et de la loi. Opposition qui doit être dialectisée comme toutes les dualités. Il faut donc dépasser cette opposition par une voie montante. Abellio aborde la question de l’intelligibilité de l’astrologie: « »comment voulez vous , s’il n’a pas de formation astrologique que le client comprenne ce que dit l’astrologue? (..) L’astrologue ne devrait pas avoir des clients mais des éléves et c’est le grand grief que je fais à l’astrologie marchande dans la mesure où elle est obligée pour se mettre à la portée des clients qui n’ont pas de culture astrologique d’accentuer le côté prédictionnel qui est tout à fait second. L’astrologie n’est pas par essence prévisionnelle mais gnostique (…)L’astrologie (…) n’était pas secrète mais « défendue » par sa propre difficulté (…) L’ordinateur actuellement n’est pas suffisamment programmé » Le collectif se termine par un texte de Jean Carteret simplement intitulé « Astrologie »(pp. 68 et seq). Carteret place au centre le thème de naissance. « étincelle d’éternité » « Il n »y aura jamais deux fois le même ciel ». Notre commentaire sur ce corpus, datant d’un demi-siècle et correspondant grosso modo à l’époque de notre entrée dans le monde des astrologues. Autant dire que nous sommes à peu près en total désaccord avec tout ce qui y est exprimé à commencer par l’importance accordée au thème natal dont dès 1976 nous demandions que l’astrologie s’en démarque en passant par l’idée selon laquelle la prévision serait étrangère à l’essence de l’astrologie, comme l’affirme ici Abellio. Certes, nous avions suivi alors Jean Carteret à propos des transplutonniennes dans notre travail sur les maitrises planétaires avant de basculer vers une astrologie « saturnienne ». Nous voudrions tout particulièrement prendre le contre pied d’Abellio à propos de ce qu’il appelle une astrologie « marchande » . Nous pensons que l’astrologie avait vocation à être accessible au public le plus large alors que d’aucuns veulent l’inscrire dans le cadre d’une initiation réservée à une élite. Pour nous, l’astrologie est faite pour la Cité, elle n’a pas à être instrumentalisée par quelque caste de prétres seuls capables de la déchiffrer et de l’interpréter. A l’nstar de nos constitutions, l’astrologie doit offrir une pleine lisibilité et baliser le temps au moyen de périodes de durées égales, comme le garantit notamment la constitution des Etats Unis où le vice-président termine le mandat (de 4 ans) du président, quand celui-ci est éliminé.(comme dans le cas de Kennedy en 1963) JHB 20 02 23

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