jeudi 28 janvier 2021

jacques halbronn De certains abus dans l'appropriation des recherches d'autrui dans le champ astro-prophétique en milieu universitaire

Jacques Halbronn Les prétendues « découvertes » bibliographiques dans le domaine astrologique et nostradamologique Nous avons souhaité mettre l’accent sur certains manquements à la déontologie en matière de référence bibliographique dont nous avons été victime depuis une trentaine d’années. Le cas le plus grave est évidemment le cas de certaines thèses de doctorat non encore soutenues à l’époque et qui auront fait l’objet de « fuites », du fait du directeur de thèse et notamment lorsque la soutenance est indéfiniment repoussée . A propos de soutenance de thèse, il serait également souhaitable que le jury vérifie si l’auteur de la thèse n’a pas utilisé certains documents sans citer de façon suffisamment explicite ses sources. Un troisième cas est celui du chercheur qui imprudemment révèle oralement certains aspects d’un travail encore inédit et qui s’aperçoit que l’on a utilisé de telles informations sans le mentionner. Dans les cas 1 et 3, il est clair que le retard dans la soutenance génère ce type de problème, le chercheur ne voulant pas déflorer son travail en en publiant des éléments qu’il juge particulièrement précieux mais par ailleurs désireux de faire état de son avancement. Nous illustrerons ces trois cas de figure brièvement ci-après. Premier cas les fuites dues au directeur des travaux Nous prendrons pour exemple la parution en 1996 d’une édition critique de Pierre Brind’amour ;Nostradamus. Les premières Centuries des Prophéties Ed Droz Ce chercheur canadien y fait état des Prophéties dédiées à la puissance de Dieu d’Antoine Crespin dont il n’avait pas évoqué l’eoistence dans un précédent ouvrage Nostradamus astrophile Ed Klincksieck 1993. Nous connnaissions Brind’amour depuis le début des années 90 mais nous nous étions gardés de lui signaler cet ouvrage auquel nous avions consacré beaucoup de temps, en ce que certains passages reprenaient, à l’occasion de dédicaces, divers quatrains des centuries mais sans en citer l’origine. Quelle ne fut donc notre surprise de voir l’usage qu’en ferait le chercheur québécois, sans en tout état de cause, nous citer.! Ce ne sera que fin 1998 que nous obtiendrons in extremis le feu vert de notre directeur auprès duquel nous étions inscrits depuis 1985! Nous nous retrouvions dan la situation paradoxale de devoir mentionner l’édition de Brind’amour à propos de Crespin! Deuxième cas : les thèses créditées de recherches non mentionnées correctement Notre second exemple concerne le travail de thèse d’Hervé Drévillon, sur l’astrologie au XVIIe siècle soutenu à Paris X en 1995 et qui allait être publié chez Champvallon l’année suivante, avec dans son jury notre directeur de thèse lequel ne nous avait pas informe de la soutenance. Drévillon avait certes signalé notre ouvrage paru chez Trédaniel en 1993 sur Nicolas Bourdin et le XVIIe siècle, venant compléter notre travail sur Morin de Villefranche, mais dans le corps de son texte il emprunte à cet ouvrage sans mentionner sa source en notes de bas de page. Procédé assez ambigu! Il s’agissait notamment du rôle de Colbert dans le déclin de l’astrologie Troisième cas : les indiscrétions imputables au candidat. Notre troisième cas concerne Bertrand Chevignard faisant paraitre en 1999, quelques mois après notre soutenance des Présages de Nostradamus aux ed. du Seuil (qui ne publieront que le premier tome) le Recueil de présages prosaiques de Chavigny (1589) Nous avions rencontre à Lyon Chevignard à la Bibliothèque La Part Dieu et lui avions imprudemment expliqué ce que nous en pensions, à savoir que contrairement à ce qu’avait avancé Brind’amour qui en avait signalé l’existence, il ne s’agissait pas d’extraits des almanachs et pronostications de Nostradamus mais bien du manuscrit fourni à l’éditeur, le dit Nostradamus ayant regroupé en un recueil ses contribution successives sur plusieurs années. II est vrai que Chevignard, à l’époque ne disposait pas des reproductions des publications d’origine pour effectuer un tel constat. Pour la petite histoire lorsqu’en 2007, lors de la soutenance de notre post-doctorat,, à l’EPHE, Ve section, consacré à Nostradamus au XVIIe siècle nous eûmes dans notre jury MM. Drévillon et Chevinard, Pierre Brind’amour étant décédé depuis la fin du siècle dernier. Nous pourrions signaler d’autres abus à propos de conseils délivrés dans le cadre de la Bibliotheca Astrologica concernant Claude Dariot, auteur, dans les années 1550, d’un traité d’astrologie horaire qui aura marqué l’astrologie d’Outre Manche du siècle suivant (lequel traité sera repris en 1990 aux Ed. Pardès avec notre postface) ou Eustache Lenoble, un astrologue de la toute fin du XVIIe siècle, chez des chercheurs qui n’avaient pas passé beaucoup de temps dans les bibliothèques et se parant des plumes du paon On pense notamment à Patrice Guinard qui soutiendra une thèse en 1993 sur l’astrologie, à Paris I et qui aura largement profité de la fréquentation de notre structure sans le signaler. Il est vrai que Guinard en 1999 mettra en ligne sur le site du CURA (Centre Universitaire de Recherche Astrologique) notre CATAF (Catalogue Alphabétique des Textes Astrologiques Français), outil de travail largement utilisé. JHB 28 01 21

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