samedi 16 décembre 2023

jacques halbronn Linguistique. Impact du français écrit savant sur l'anglais par le biais de la traduction d'ouvrages.

jacques halbronn Linguistique Impact du français écrit savant sur l'anglais par le biais des traductions d'ouvrages En 1981, notre DEA en Linguistique anglaise (Université Lille III Villeneuve d'Ascq) porta sur la traduction d'un traité d'astrologie du médecin astrologue Auger Ferrier toulousain.(cf J. Halbronn, "La traduction anglaise des "Jugements astronomiques sur les nativitez" d'Auger Ferrier", Mémoire de DEA, Departement Anglais, Université Lille III, 1981), Nous montrions que le traducteur anglais du XVIIe siècle trouvait le plus souvent des termes empruntés au français.(cf notre étude en postface de l'Introduction au jugement des astres par son contemporain Claude Dariot, Ed Pardés) , autre ouvrage traduit en anglais, au milieu du XVIe siècle. Ce processus de traduction pourrait, selon nous, expliquer que dans bien des cas, les emprunts au français sont calqués sur l'écrit du français bien plutôt que sur son oralité, ce qui conduit l'anglais à adopter une pratique orale non conforme à l'orthophonie du français mais en revanche fidéle à son orthographe. Cela implique de ne pas sous estimer l'ampleur de la dépendance de la culture anglaise au XVIIe siècle par rapport à la production savante parue en français, un processus qui aura constitué une couche supplémentaire aux effets de la conquéte normande du XIe siècle dont on a peut être pas pris toute la mesure. Ce nouvel impact du français sur l'anglais ne passait donc pas tant par le contact des personnes que par celui des écrits. On donnera quelques exemples d'une prononciation anglaise non conforme du français, à commencer par le participe passé/prétérit se terminant en "ed", où le "d" se prononce alors qu'en français, le d n'était pas produit, ce qui donnera d'ailleurs en français par la suite, au niveau de l'écrit, la forme "é" à une époque plus tardive . L'anglais d'ailleurs adoptera des formes comme "touché". Un autre cas est la prononciation du marqueur de pluriel en "s", où l'anglais prononce cette lettre, alors que le français le plus souvent (sauf en cas de liaison) occulte sa sonorité. (sur les décalages de l'emprunt anglais au français voir notre mémoire sous la direction de Louis Jean Calvet de 1987 LINGUISTIQUE DE L'ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE ) JHB 16 12 23

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