samedi 29 juillet 2023

jacques Halbronn Métholdologie. Qui est le préteur, qui est l'emprunteur.? La fabrique des Centuries

Jacques Halbronn méthodologie ; qui est le préteur, qui est l'emprunteur? La fabrique des Centuries Il arrive que l'on soit confronté au questionnement suivant: qui a pris à qui? Est- ce la français qui a emprunté à l'anglais ou bien l'inverse, est- ce tel auteir qui aura pillé tel autre ou le contraire? probléme d'import-export et de plagiat. La méthodologie que nous suggérons ici est la suivante. Il est clair que celui qui manifestement ne s'est pas donné les moyens d'obtenir tel résultat est celui qui aura "emprunté", "importé, plagié. Un pays qui n'a pas d'industrie ne saurait prétendre avoir produit telle ou telle machine. Un chercheur qui ne s'est pas constitué une bibliothèque importante et ne dispose que des quelques éléments dont il se sert est certainement en dette envers un autre chercheur. Nous dirons que l'emprunteur commet inévitablement des erreurs de copie et que l'original se révélera plus cohérent, plus complet, plus articulé. Il en est ainsi pour l'emprunt linguistique où le plus souvent, l'emprunt n'est que ponctuel, partiel à la différence du corpus dont il aura été extrait sans parler des contre-sens encore que parfois l'erreur pourra se révéler créative et donner l'impression d'une certaine originalité. (cf notre Eloge de L'erreur (in Collectif Eloge, Ed Le lierre et le coudrier, 1990). L'historien doit avoir été formé par ses maitres à détecter les contrefaçons, les documents antidatés, les supercheries, faute de quoi il hypothéquera ses diverses productions dès lors qu'un chercheur plus avisé et plus consciencieux dévoilera tôt ou tard le pot aux roses. C'est ainsi que la première victime (collatérale) des emprunts non reconnus sera celui qui les aura pris pour argent comptant Nous aborderons le cas de Crespin, réputé imitateur de Nostradamus. et dont Pierre Brind'amour se servit pour établir son édition critique du premier volet des Centuries (353 quatrains. ed Macé Bonhomme, 1555. Ed Droz 1996) en revenant sur notre étude parue en 2002 (Ed Ramkat). qui lui fut consacrée. La confrontation entre la prose de Crespin et les quatrains centuriques pose la question suivante: la prose précédé-t-elle les vers ou est-ce l'inverse,? Pour le chercheur québécois (cf notre étude par ailleurs), la prose de Crespin dériverait de la poésie de Michel de Nostredame . Or, il nous apparait qu'une telle thèse est difficilement défendable d'une façon générale, d'où l'expression "versifier", "versification" qui n'a pas son corrollaire. Examinons donc les correspondances prose-quatrains que nous avions signalées, il y a 20 ans, en collaboration avec Robert Benazra quo s'était prêté au jeu.(in Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus) cf nos 'Enseignements sur la compilaton crespinienne" (pp. 55 et seq) et un paragraphe s'intitulé "Du vers à la prose" en nous référant au récent travail de Brind'amour. Nous notions alors que certaines centuries n'ont pas été traités par Crespin (p; 58) On s'arrêtera sur le fameux quatrain I, 35 censé avoir annoncé la mort du Roi en 1559 (p 66) A props d'unbe variante, nous notions :" "comment Crespin aurait il pu placer un pluriel ave "le lion jeune les vieux surmontera" au lieu du singulier dans les Centuries. "le vieux". Il semble que l'on aura voulu modifier le texte de Crespin pour le faire coller avec l'annonce de la mort du Roi. De même ,pat rapport au quatrain "Chartres" annonçant le couronnement d'Henri IV, on aura changé l'original "Chastres" en Chartres pour que cela "colle".(cf la Guide des Chemins de France de Charles Estienne qui servit à la composition de plusieurs quatrains.-(cf article de Ch. Liaroutzos RHR 1986). En 2002, la thèse que nous avions adoptée était la suivante, Crespin se serait inspiré d'une version manuscrite antérieure à l'imprimée ou bien carrément d'une précédente édition disparue.(cf p. 74). Depuis, nous pensons (cf notre post doctorat 2007) que c'est Crespin qui a servi à composer toute une série de quatrains, son texte pouvant avoir été remanié pour conférer une dimension prophétique plus assurée aux Centuries, JHB 28 07 23

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