lundi 25 septembre 2023

jacques halbronn Epistémologie de l'Histoire : l'avant et l'après.

jacques Halbronn Epistémologie de l'Histoire : l'avant et l'après Le métier d'historien est nécessairement confronté, en termes de recherche, à la question diachronique de ce qui précéde et de ce qui succéde. Cela vaut pour la linguistique, quand on aborde la question des marqueurs de genre et de nombre tout comme pour la théologie, quand on traite du sujet de la Création. Il arrive qu'il ne soit pas si simple de débrouiller l'écheveau du temps. I Linguistique Nous avons butté, dans nos recherches sur la dualité des marqueurs ; est-ce le marqueur du féminin qui prolonge celui du masculin ou bien est-ce l'inverse? Passe-t-on d'un signifiant bref à un signifiant long et d'abord, d'ailleurs qu'est-ce à dire? Nous sommes parvenus à la conclusion que l'on passait du simple au complexe et non pas l'inverse, ce qui implique une certaine sophistication et non une dégradation, dans le cas contraire. Mais cette réélaboration serait liée, selon nous, au processus de la diphtongue, à savoir la production de nouveaux phonémes, ce qui exige un certain apprentissage, une initiation. La langue française est particulièrement marquée par la diphtongaison et ce à plusieurs titres. On connait les diphtongues dites nasales,comportant à l'écrit la lettre "n" en second: en, in, on, an, un. Mais il existe des diphtongues se servant de la lettre "u" (lequel remplace éventuellement la lettre "l") en eu, au, ou. Le masculin du français se distingue par son emploi systématique de la diphtongue alors que le féminin est censé ne pas y recourir. Quelques exemples: bonne donne "bon" et non bon donne bonne, comme cela est souvent présenté, décrit. Le pluriel du français use également de la diphtongue par opposition au singulier dans le cadre de la conjugaison des verbes. II chante, nous chantons. On observe donc une dualité avec d'un côté le féminin et le singulier non diphtonguant et de l'autre le masculin et le pluriel diphtonguant. Selon nous, la diphtongaison se sera perdue dans de nombreuses langues, il n'en reste souvent que des bribes, comme en italien. Cela tient à une mauvaise transmission des codes de lecture, car les signes diacritiques ne sont pas toujours compris. II Théologie L'on a tendance à présenter le judaisme comme un état premier par rapport au christianisme et à l'Islam. C'est selon nous, littéralement, un contre- sens induit par des formules comme Ancien et Nouveau Testaments. Nous considérons que les Chrétiens correspondent à une humanité antérieure à l'apparition des Juifs et que le christianisme est à décrire comme une révolte contre une telle émergence. Le débat sur l'avant et l'après est en l'occurrence remarquable. Théologiquement, le dieu des juifs est bien postérieur au dieu des Chrétiens et son champ bien plus limité. Il apparait comme une Création au sein de la Création, de l'Univers, comme une SurNature n'englobant qu'une toute petite partie du Cosmos. Adam ne serait pas le premier homme mais le prototype de l'homme nouveau qu'est le Juif. Il aura à faire face aux "pré-adamites" dont les Chrétiens sont l'émanation. JHB 25 09 23

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