jeudi 26 octobre 2023

Jacques halbronn La question juibe ,e se tésout pas par le biais de la langue et de la terre.

jacques halbronn La question juive ne se résout pas par le biais de la langue ou de la terre. On associe généralement les Juifs à une certaine langue et à une certaine terre, ce qui nous semble extrémement réducteur. Il conviendra donc de relativiser singulièrement ces deux critères. I La terre. L'habitude d'associer un peuple à une terre est bien connue et souvent un peuple portera le nom d'une certaine terre, les Bretons et la Btetagne, les Américains et l'Amérique et les Jiifs à la Palestine ou à Israel. Or, nous pensons que les peuples sont tout à fait susceptibles de migrer et donc de changer de terre. L'assimilation d'un peuple à une terre "donnée" pourrait induire en erreur d'autant que se pose la question de ses limites; de ses frontières dont on sait que celle-ci peuvent varier en plus ou en moins au hasard des conquétes. Le "retour" des Juifs géré, orchestré par l'empereur perse Cyrus vers leur "terre" d'origine, entérine une telle vision des choses et cela aura impacté selon nous la rédaction du Livre de l'Exode (dans le Pentateuque). On peut parler d'un syncrétisme historico-géographique avec le cas de peuples qui se disputent une même terre et s'en approprient chacun la dénomination. Autrement dit, nous n'excluons nullement qu'il faille éviter d'associer les Juifs au nom d'une certaine terre car théologiquement, une telle association ne fait guère sens. Pourquoi ce "peuple élu" serait-il cantonné à un lopin de terre assez dérisoire? D'ailleurs Herzl, dans son Etat Juif (1896) n'était nullement obsédé par un retour en Palestine et signalait comme autre option l'Argentine (cf Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle. Ed Ramkat 2002 . Préface H. Gabrion) sans parler de la solution "ougandaise" envisagée à la veille de sa mort ( 1904). En tout état de cause la polarisation sur une terre ne peut que banaliser la question juive, ce qui était d'ailleurs dans l'esprit de Herzl. Pensée syncrétique chez Herzl obnubilée par la solution nationale : une terre, une langue bien distinctes des autres. II la langue. En ce qui concerne le role de l'hébreu comme attribut privilégié des Juifs, la position ne nous semble guère plus convaincante au prisme de nos travaux en linguistique comparée lesquels font apparaitre une certain infériorité de l'hébreu par rapport à une langue comme le français et ce, à plus d'un titre. D'une part, la centralité du français sur le plan lexical fait que cette langue constitue un dénominateur commun pour un grand nombre de langues. D'autre part, la phonologie du français présente une sophistication sans rival. Le seul fait d'ailleurs que l'hébreu ne note que les consonnes et laisse les "voyelles" en dehors de son alphabet de 22 lettres est assez significatif tant il est vrai comme nous l'avons montré- que l'on ne saurait séparer consonnes et voyelles, avec notamment la fonction diacritique de la lettre "e" qui distribue les unes et les autres bien au delà du "sheva" hébraique. Le fait d'ailleurs de déclarer que le tétragramme est imprononçable est assez remarquable (Wikipedia "יהוה est le Tétragramme (grec ancien : Τετραγράμματον / Tetragrámmaton, « mot composé de quatre lettres »), le théonyme du Dieu d’Israël, composé des lettres yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו), hē (ה), et retranscrit YHWH en français") La comparaison entre l'hébreu et le français fait ressortir la "modernité" du français, constituant un progrès technique.. C'est ainsi que la lettre "e" en français joue un rôle de pivot, permettant à tour de rôle de produire des sonorités nouvelles. Le français - ou du moins ce qu'il véhicule- est la langue de l'Humanité nouvelle qui ringardise les langues anciennes. La lettre "e" est d'ailleurs doté de plusieurs accents (grave, aigu, circonflexe), ce qui dénote déjà une certaine spécificité; Mais ce ne sont pas les accents qui sont ici déterminants mais la position antérieure ou postérieure par rapport aux consonnes. On en rappellera ici les effets à savoir que la position postérieure du "e" défait ce qu'a causé le e en position antérieure et en ce sens, restaure un état premier purement consonantique alors que la position antérieure bouleverse complément le dit ordre établi. Ce qui nous raméne à notre idée de l'alternance des phases en astrologie EXOLS, la phase équinoxiale défaisant ce qu'a réalisé la phase solsticiale et vice versa. Avec le "e" on est donc en plein dynamique cyclique. Si l'on compare avec la condition actuelle de l'hébreu moderne, on note que le Vav peut alternativement jouer le role d'une consonne (le son V) et d'une voyelle (le son O/ OU), le Vav jouant par ailleurs un rôle en hébreu biblique de par sa fonction "renversive/conversive", changeant le passé en futur et le futur en passé.(cf Genése I). sur Internet En hébreu biblique, la lettre vav (sixième lettre de l'alphabet) possède une étrange propriété grammaticale : elle inverse le temps. C'est ce qu'on appelle un "vav conversif" ou "vav inversif". Quand cette lettre est placée devant un verbe au futur, elle le transforme en passé; et quand elle est placée devant un verbe au passé, c'est le futur qui est exprimé." On observe donc une certaine parenté entre le double usage de la lettre "e" en français et celui de la lettre "vav" en hébreu. Rappelons aussi l'existence de six lettres "doubles" (bagadkaphat) en hébreu, cette dualité étant déterminée par le "daguesh", le point qui est déterminant selon qu'il est présent ou absent. Notice wikipedia "Le daguech ou daguesh (hébreu : דָּגֵשׁ, [dāgēš], intensificateur) est un signe diacritique introduit dans le système de ponctuation massorétique du texte hébraïque afin de signaler un changement phonétique dans certaines consonnes de l'alphabet hébraïque". Il nous semble que le yiddish, langue judéo-allemande des Ashkénazes, étant plus proche de l'allemand - langue du Congrès de Bâle de 1897 correspond davantage à notre représentation d'une langue idéale, à l'instar du français et qu'il eut mieux valu l'adopter en Palestine que l'hébreu moderne, atteint par les épreuves du temps. Il existe en fait un lien très net entre le français et l'allemand si ce n'est que l'allemand est diphtongable mais non dispntonguée; Entendons par là qu'à l'écrit, elle apparait comme favorisant la diphtongaison mais que cela ne se réalise pas à l'oral, ce à quoi il conviendrait à l'avenit de remédier; On pense aux formes diphtongables de l'allemand : nein, ein, kein; mein, dein, sein qui permettraient logiquement la dialectique du masculin et du féminin, en marquant la diphtongaison du masculin/ Au lieu de cela, on a droit à une solution batarde avec la finale en "e" traitée comme une voyelle à part entière alors que cette lettre a une fonction essentiellement diacritique, c'est à dire de mettre fin à la diphtongaison de la forme masculine. Insistons sur le fait que le masculin est postérieure au fémin, en constituer un état plus sophistiqué, celui justement de la diphtongaison; Mais l'allemand est infiniment mieux loti que les langues qui ont pour marqueur de genre le o et le a comme l'espagnol et l'italien. Dans le cas de l'hébreu, on a affaire à une situation hybride avec le féminin comportant une finale en "a" sans un masculin en "o" : guedola/ gadol. mais sans diphtongabilité à la différence de l'allemand; Evitons enfin de sacraliser l'hébreu en tant que langue des Ecritures Saintes (Ancien Testament) -comme on le fait pour l'arabe et le Coran- tant le corpus biblique nous apparait comme dramatiquement syncrétique du fait notamment de sa prise de controle par les descendants du Royaume septentrional d'Israel. Pour notre part, si les Juifs doivent se relier à une langue matricielle, ce serait bien plutôt au français qu'à l'hébreu et quant à leur terre, leur intégration diasporique témoigne de l'inanité de perpétuer un certain esprit de ghetto. La langue ne vaut pas par ce qu'elle véhicule mais par ce qu'elle incarne intrinséquement. JHB 26 10 23 JHB 26 10 23

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