mercredi 8 novembre 2023

Jacques Halbronn sur le Catalogue Prophéties pour temps de crise. Introduction Michel Chomarat, 2003

jacques halbronn sur le catalogue Prophéties pour temps de crise. Interprétations de Nostradamus au fil des siècles( Lyon, 1997, Salon de Provence, 2003) par J. P. Laroche Intr. Michel Chomarat Ce catalogue parut en 2003, dans la foulée de la célabration du cinq centième anniversaire de la naissance de Michel de Nostredame, il se référe au Fonds Michel Chomarat de la Bibliothèque municipale de Lyon. Il est rédigé par Jean-Paul Laroche. Que dire de ce catalogue 20 ans plus tard? Rappelons qu'en 1994, nous avions mis en place une exposition à la Bibliothèque Nationale de Paris sur le thème "Astrologie et prophétie" et qu'en 1997, nous avions montré, lors du Colloque tenu dans le cadre des Journées Verdun Saulnier, que certains quatrains des premières centuries étaient liés au contexte de la Ligue. En 1999, nous soutenions notre thèse d'Etat sur Le texte prophétique en France" (Université Paris X Nanterre) . Or, force est de constater qu'aucune des publications de 2003 n'aura tenu compte de nos mises en garde, de nos avertissements et seront parues comme si de rien n'était; On a donc affaire à un "disque rayé". Suivons le rédacteur du dit Catalogue autour de la succession des éditions en invitant le lecteur à prendre connaissance du narratif de Patrice Guinard, qui vaut le détour. (site CURA. free.fr) Parcourons donc le discours introductif de Michel Chomarat, auteur en 1989 d'une Bibliographie Nostradaùus, soucieux de ramener au seul Michel de Nostredame tout ce qui touche aux "Prophéties" "En 1557, Nostradamus se décide (sic) à donner au public (..) une édition plus compléte (...) C'est seulement en 1568, deux ans après la mort de Michel Nostradamus (..) que sont (sic) publiées à Lyon chez Benoist Rigaud les Centuries VIII à X complètes (..) précédées d'une d'une lettre à Henri II (..) Aujourd'hui encore on se perd en conjectures sur le délai de 10 ans qui s''est écoulé entre 1558 et 1568. (...) De ses trois fils, (..) C'est l'ainé (César) qui hérita de la précieuse bibliothèque"/ Pourtant, Daniel Ruzo n'avait-il pas signalé dans son Testament de Nostradamus, dont la traduction depuis l'espagnol, parut en 1982 aux Ed du Rocher, l'existence d'une première Epitre à Henri II avec en fac simile, en paralléle, le début des deux documents), ce qui créait un doute sur l'authenticité de celle de 1568?. En 2002, nous avions publié cette première Epitre (Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat (dir. R. Benazra) Chomarat -reprenant une piste que nous avions ouverte- explique que Nostradamus aurait choisi le libraire Macé Bonhomme pour sa première édition, car ce dernier avait publié un peu plus tôt les Centuries de Guillaume de La Perrière. (p.15) au lieu d'y voir là le mobile des faussaires pour un tel choix. Chomarat ne s'arrête pas sur le fait que les vignettes des éditions de 1555 et 1557 sont prises des éditions pirates des almanachs de Nostradamus parues au début des années 1560, alors même qu'il en signale l'existence, au lieu -par inadevertance- de reprendre les vignettes des pronostications annuelles de Nostradamus. Au demeurant, comment croire que la première édition -erreur commise par Pierre Brind'amour dans son éditions critique de 1996 (chez Droz)- ait pu comporte 353 quatrains? Il est évident qu'a du paraitre une édition à 3 centuries complétes et que la IVe Centurie avec ses 53 quatrains aura été rajoutée par la suite, avec notamment le quatrain inspiré des événements de 1588, que nous avions signalé en 1997, lors d'un Colloque où Chomarat était intervenu à notre suite. En lisant les bibliographies de Chomarat et de Benazra (RCN 1990), on trouve des formule du genre "quatrains manquants" sans comprendre que les éditions 1555 et 1557 furent calquées sur des éditions parues sous la Ligue. D'ailleurs, il eut convenu que Chomarat se demandât pourquoi les Centuries VIII-X ne figurent pas dans la production centurique des années 1588-89, les dites Centuries du second volet se présentant d'emblée d'un seul bloc sans les "hésitations" (selon Chomarat) propres au premier volet. Chomarat ne s'interesse pas à l'origine des quatrains tant des almanachs, parus du vivant de Nostradamus, que des Centuries et notamment aux liens entre les textes en prose des Epitres et certains quatrains pas plus qu'il n'est impressionné par les observations de Chantal Liaroutzos (1986 RHR) concernant l'usage de la Guide des Chemins de France de Charles Estienne pour la fabrication de quatrains, Au fond, il préfére - quel dilemme - mettre un tel procédé au compte de Nostradamus plutôt que sur celui de faussaires. Mais qui sait, peut être qu'avec le temps, 20 ans après, Chomarat a-t-il désavoué certaines de ses productions... Il serait notamment souhaitable qu'il reconnut que l'Epitre au Pape Pie IV de 156I aura servi à la rédaction de quatrains de la Centurie VIII, elle qui devait figurer initialement en tête du second volet. ". JHB 08 11 23

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