mercredi 13 décembre 2023

jacques halbronn Linguistique. La question de l'imporotation de suffixes français dans la langue anglaise. Les erreurs

jacques halbronn Linguistique La question de l'importation de suffixes français dans la langue anglaise. Les erreurs. L'anglais ne s'est pas contenté d'emprunter tout un lexique au français, il a par dessus le marché toute une structure morphologique en matière de suffixation, ce qui pouvait impliquer le lexique local anglo-saxon. On connait le cas du participe passé et du prétérit, avec la finale "ed" laquelle aura le plus souvent disparu entre temps en français, laissant la place au "é" le français ayant ici aligné l'écrit sur l'oral, puisque le d, comme toutes les consonnes, précédé de "e" ne se prononce pas. Paradoxalement, les verbes "irréguliers" en anglais sont ceux qui ne viennent pas du français lequel fournit à l'anglais ses verbes "réguliers", c'est à dire relevant d'un seul et même traitement avec la finale "ed". Notons que l'anglais ne distingue le participe passé du prétérit que par l'emploi d'auxiliaires (be, have).De même, pour le futur, on se sert de l'infinitif précédé de shall, will, donc de préfixes là où le français use de suffixes, recourant au verbe avoir: ai/j'aimer-ai, as/tu aimer-as et ainsi de suite. Parmi les autres suffixes que l'on retrouve en anglais, il y a le "ant" et le "ble". Le participe présent du français en "ant" se retrouve dans constant, brilliant, dormant, vigilant etc. mais il n'est pas appliqué au lexique local qui préfére la forme progressive "ing" (going, meeting) laquelle a été adoptée en français dans de nombreux cas. Quant au suffixe en "ble" on le retrouve en anglais dans (im) possible, valuable, capable, un) able. Cette forme en "ble" appartient, a été négligée par Saussure lequel parle du signifiant et du signifié, soit les deux participes évoqués plus haut mais non du "signifiable". Or, pour que quelque chose soit signifiée, encore faut-il qu'elle soit signifiable et c'est alors qu'intervient le signifiant, c'est à dire le significateur.On aurait donc là non pas un binaire mais un ternaire, ce qui renvoie au passage de la puissance à l'acte. Un autre suffixe nous interpelle, celui du "ing" dont l'anglais est friand et l'on sait que ce suffixe a trouvé sa place en français. Or, cette forme apparait bien être d'origine française car elle trouve en français le binome gn/ng. comme sang et saigner même si le "g" final aura le plus souvent disparu en français comme dans le cas signalé plus haut du suffixe "ed", là encore l'écrit se sera aligné sur l'oral et aura renoncé à faire figurer une consonne "muette" comme bain alors qu'on a baigner, soin.soigner, besoin/.besigne(ux) gain.gagner etc Bretagne se retrouve en anglais dans Britain comme Espagne pour Spain, montagne (autrefois montaigne).mountain cette fois c'est le g précédant le n qui est évacué. La question qui se pase au linguiste, comment se fait-il que la forme "ing" ait pu servir pour la forme "progressive" de l'anglais? Certes, l'anglais comporte, par ailleurs tout un lexique avec "ing": King, thin, ring mais il ne s'agit pas là de suffixe et cela vaut aussi pour l'allemand: Ding correspondant à Thing Dans notre mémoure LINGUISTIQUE DE L'ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE EDITIONS DE LA GRANDE CONJONCTION PARIS 1987, nous mettions l'accent sur les erreurs commoses par l'emprunteur lors de son importation d'une langue étrangère. Le cas du suffiex 'ing" nous a lonhtemps interpellé jusqu'au moment où nous sommes parvenu à appréhender par quel processus on était passé de la forme "ng/gn" du français à la forme "ing". Eb effe, la forme "ng.gn" n'entre pas dans la catégorie suffixale à la différence de la finale ing. Il nous aura fallu travailler sur le participe présent du français pour remarquer que dans nombre de cas, le participe présent du français servait pour des verbes en "gn"n ce qui donne ka forme "gnant", le locuteur anglas n'aura pas su ditinguer oorrectement ce qyi relevait du radical et ce qui relevait de la suffixation. Ci dessous, une liste, non exhaustive, qui nous donne la mesure du phénoméne; saugnatt, atteignant, baignant,poignant, soignant, atteignabt, éteignant, craignant, gagnant, éloignant etc. Cela correspond bien à cette letion "de linguistique de l'erreur", que nous avions développée il y a une quarantaine d'années. JHB 23 12 23

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