mercredi 5 avril 2023

jacques halbronn Linguistique. Sur le statut matriciel de la langue française.

Jacques Halbronn Linguistique. Sur le statut matriciel de la langue française. En tant qu’observateur de longue date de l’impact du français sur d’autres langues (cf notre DEA à l’Université Lille III en 1981), nous sommes de plus en plus convaincus quant à l’importance de cette langue dans le concert des nations tant au niveau écrit qu’au niveau oral car une langue se déploie dans ces deux registres. Or, force est de constater que cette supériorité du français est pour le moins contestée, y compris chez les locuteurs francophones. Son enseignement laisse considérablement à désirer. tant à l’étranger qu’en France, ce qui pose un probléme d’ordre épistémologique quand on insiste abusivement sur des différences marginales tant d’un point de vue sémantique que phonologique, pour nier l’impact du français dans le monde. Tout se passe comme si l’on voulait isoler les langues les unes par rapport aux autres en minimisant délibérément le poids des influences , lequel ne se réduit certainement pas au nombre de personnes parlant, apprenant telle ou telle langue. On pose là des frontières totalement fictives dans l’espace et dans le temps qui n’ont pas lieu d’être dans le champ linguistique.. C’est ainsi qu’une influence linguistique ne se résout pas de la même façon que le retrait d’une armée d’occupation et que la décolonisation linguistique est autrement plus compliquée que celle relevant du politique stricto sensu. Cette influence est vouée, en effet, à perdurer bien au delà des traités. On est ainsi en droit de se demander si l’on ne se moque pas du monde quand un citoyen américian débarque à Paris en déclarante ne pas connaitre un mot de français.Que lui a-t-on donc enseigné à l’école, comment est on parvenu à occulter à ce point la réalité? Que penser le touriste américain quand il déambule dans Paris et découvre à tout instant que le français écrit lui est tout à fait accessible même s’il n’a suivi aucun cours dans ce domaine? Va-t-il sérieusement s’imaginer qu’il s’agit là de quelque « soft power » américain affectant la langue française? On n’est pas loin en effet d’entendre comme réplique : mais qu’est ce qui nous prouve que ce n’est pas l’anglais qui aura si fortement et durablement impacté le français et d’ailleurs, les Français ne sont ils pas les premiers à protester contre l’invasion de la langue anglaise? La sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne aura-t-elle rétabli les choses? Apparemment, en aucune façon et l’on doit assister à la pérennisation de l’emploi de l’anglais sur le « continent » alors que l’anglais est une langue hybride, batarde, un sous produit du français, comme le savent pertinemment les spécialistes. Onnous parle d’une crise de l’identité française alors que l’on ne fait rien pour mettre en évidence le rôle central et durable du français. Certes, il est flatteur de pouvoir souligner la quantité industrielle d’emprunts de l’anglais au français et il est vrai que l’apprentissage de l’anglais est une façon comme une autre de s’initier au français;. Mais allons plus loin, nous avons des raisons de penser que le destin du français de très longue date est de devenir la langue par excellence de notre Humanité, sur la base d’arguments développés par ailleurs et sur lesquels nous ne reviendrons pas ici. Cette langue n’aura pas subi les dégradations qu’auront connu tant d’autres langues, comme si elle avait été protégée au cours des siècles.Selon nous, le français aurait une antiquité bien plus grande qu’on veut bien le dire et serait porteur d’un message de grande teneur anthropoligique : dialectique masculin.féminin, singulier /Pluriel etc bien mieux préservée qu’ailleurs sur le plan phonologique. JHB 05 04 23

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