dimanche 1 octobre 2023

Jacques halbronn Linguistique. La fonction morphologique et phonologique des diphtongue. Les marqueurs

jacques halbronn Linguistique. La fonction morphologique des diphtongues. Les marqueurs. genése I כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ. 26 Dieu dit: "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s'y meuvent." כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle (Zakhar) et femelle (neqéva) furent créés à la fois. Nous avons insisté sur l'importance des diphtongues en tant que marqueurs. Cela signifie qu'il s'agit d'étudier leur rôle avant tout dans la conjugaison des verbes alors qu'en ce qui concerne les noms, cela reste un point assez secondaire. C'est ainsi que si l'allemand a su préserver la prononciation du "ai", du "eu", ces formes ne semblent jouer grammaticalement aucun rôle à la différence du français où leur présence des marqueurs de temps est déterminante. Prenons le cas du verbe avoir. En français, la première personne du singulier se dit "ai", ce qui impacte le futur j'aurai, le conditionnel , j'aurais, je ferai, je serai mais aussi le passe composé: j'ai mangé. Un cas extréme est la forme "j'ai eu". En outre à l'imparfait, on trouve, je mangeais, ils mangeaient. Rien de comparable en allemand comme si le "ai" allemand était déconnecté de toute fonction grammaticale. Ajoutons le rôle également incontournable de la diphtongue "on" comme marqueur de pluriel: ils ont, ils font, ils seront mais aussi nous avons, nous faisons, nous serons. La question qui se pose alors est d'ordre phonologique. Comment prononcer le 'ai" alors que pour le "on' nous avons déjà la réponse. En effet, la prononciation "é" du "ai" est irrecevable car on ne saurait obtenir le même son pour le participe passé "mangé" et pour le passé simple 'mangeai (s)". On a noté que l'allemand proposait pour "ai" le son 'aille" que l'on trouve en français quand 'ai" est suivi de la lettre "l" dans "où que j'aille", 'qu'il faille, vaille que vaille pour s'en tenir au seul domaine du verbe. Cette régle n'est pas connue en allemand et il est possible que l'allemand ait perdu le recours au "l" pour rendre le 'ai". on fera la même observation pour la diphtongue "eu" si l'on a joute le "l", qu'il veuille (voir au niveau des noms, qu'il veuille, seuil, deuil, écureuil etc); On pourrait en dire autant pour la diphtongue ou" suivi de "il" , mouille, souille; C'est dire que le français aura bel et bien préservé ces sonorités en aille, ouille,euil.(que l'on trouve également dans oeil) Mais force est de constater que dans bien des cas, le français n'aura pas maintenu la lettre "l" pour produire la diphtongue comme dans les cas cités plus haut, j'ai, j'aurai, je ferai etc, cette consonne "l" jouant un rôle comparable à la consonne "n" pour les nasales. Faudrait-il alors prononcer "je ferai" comme un "je feraille" vis à vis d'un 'nous ferons", je pourrai, "je pourraille" etc? Ainsi, on ne pourrait confondre "j'ai chanté et je chantaille". Si l'on considéré le cas de l'imparfait, quelle en serait l'oralité pour je chantais, tu chantais, il chantait? Cela donnerait "je chantaille, tu chantailles, il chantaille comme au futur on prononcerait l'écrit je chanteraille. On conclura que le français aura appauvri son capitale de marqueurs pour sa conjugaison et dispose d'un écrit en jachère. Venons en au cas de l'anglais avec sa forme en 'ay" prononcé sans diphtongaison à la française: day, say, may etc alors qu'il rend de façon "mouillée' la forme "oy' comme dans 'royal" restituant ainsi dans cet emprunt au française le son original de cette diphtongue comme dans boy., oysters mais on trouve même 'avoid avec le "oi" prononcé comme un "oy". Le français distinhgue le "oi" et le "oy" et passe de l'un à l'autre dans sa morphologie: j'ai/ayez, voie/dévoyer, emploi/employer, essuie, essuyer, crois, croyez, joie/joyeux etc alors que l'anglais dans ses emprunts au français remplace joie par joy à partir de joyeux, comme il le fait, comme nous l'avons déjà signalé, alilleurs avec real au lieu de réel à partir de realité, active au lieu d'actif à partir d'activement, evacuate au lieu d'évacue à partir d'évacuation et ainsi de suite.(cf notre mémoire Epistémologie de l'erreur, linguistique populaire). Plus largement, noius observons que la présence de diphtongues en anglais comme en allemand ne sous tend aucune fonctionnalité morphologique et passe à côté de leur mode d'emploi approprié. Dans le Livre de la Genése; au premier chapitre, il est traité du masculin et du féminin Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle (Zakhar) et femelle (neqéva) furent créés à la fois. Nous pensons que la langue refléte et doit marquer une telle dualité de façon aussi explicite que l'anatomie, d'où l'importance que nous accordons à la diphtongaison et notre audit à ce sujet. Une société qui n'enseigne pas ou plus à ses locuteurs le respect d'une telle dualité est en faute. Dans le cas de l'anglais, l'emprunt massif au français aurait pu instaurer une telle conscience mais il apparait que c'est bien plus par le biais de l'écrit que de l'oral que le transfert linguistique s'effectua, d'où le contraste entre une très grande fidélité au mot écrit français et une méconnaissance chronique de ses modalités de passage de l'écrit à l'oral. Abordons à présent le question des marqueurs négatifs, ceux qui indiquent un refus et l'utilisation des diphtongues à ce propos. Un cas emblématique est le "non" du français à la différence du "no" de l'italien, de l'espagnol ou de l'anglais, ce qui tient à une méconnaissance des codes de passage de l'écrit à l'oral; C'est ainsi que le préfixe "in" ou 'im" sont des diphtongues comme dans incroyable, impossible, infect, incapable etc. Le locuteur est immédiatement averti par la sonorité de la diphtongue qu'il a affaire à un obstacle. C'est un élément essentiel de la phonologie qui aura été négligé à savoir la dialectique entre signaux diphtongués et non diphtongués. L'on peut parler d'une invention de la diphtongue et de langues qui ont pris la mesure ou non de ce progrès phonologique. Le français semble être de nos jours la langue qui aura le mieux su exploiter une telle avancée des marqueurs, notamment quant à la question du genre et du nombre, ce qui la met en décalage avec les langues qui ont raté un tel tournant ou qui n'ont pas su en profiter comme dans le cas de l'anglais, en dépit de ses emprunts massifs au français. JHB 01 10 23

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