dimanche 14 avril 2024

wikipedia Lettre d'Aristée, Bible des septante, et traduction vers le grec

Cet article est une ébauche concernant la culture juive ou le judaïsme et la Bible. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants. Début de la Lettre d'Aristée à Philocrate. Bibliothèque apostolique vaticane, xie siècle. Traduction latine, avec un portrait de Ptolémée II à droite. Bibliothèque d'État de Bavière, circa 1480. Lettre d'Aristée Édition bilingue gréco-latine d'Oxford de 1692. La lettre d'Aristée à Philocrate est un pseudépigraphe difficilement datable d'avant - 100, relatant de manière légendaire la traduction en grec du Pentateuque1. Il constitue sans doute le premier document rapportant les origines de la Bible grecque des Septante et est un excellent reflet de l'état d'esprit du judaïsme alexandrin (ou judaïsme synagogal) de cette époque. Contenu Aux termes de la lettre, Démétrios de Phalère, fondateur et responsable de la bibliothèque d'Alexandrie, propose au roi macédonien d'Égypte Ptolémée II Philadelphe de faire traduire les textes religieux juifs, afin de les inclure dans ses collections. Il suggère de s'adresser au grand prêtre juif, Éléazar II (en), et de lui demander six hommes par tribu, afin de réaliser la traduction. Ptolémée accepte et le projet est mis en œuvre. Dans sa lancée, il fait libérer tous les esclaves juifs d'Égypte. L'ambassade d'Aristée lui-même et d'André, commandant des gardes du corps, est envoyée à Éléazar, grand prêtre de Jérusalem, avec de magnifiques présents2. Ptolémée fait préparer des cadeaux destinés au Temple3 ; une lettre les accompagne3. La réponse d'Éléazar est affirmative3 ; elle contient la liste des 72 traducteurs qu'il enverra avec la Loi3. S'ensuit la description des présents envoyés à Jérusalem3. La scène se déplace en Judée3. Aristée décrit le Temple, le culte, la cité de Jérusalem, la Palestine et ses ressources3,2. Le grand prêtre, Éléazar II (en), choisit les 72 traducteurs, « maîtres dans les lettres judaïques, mais aussi adonnés à la culture hellénique »3. Il prononce l'apologie de la Loi2, à l'aide de la méthode allégorique, pour démontrer les raisons profondes des lois alimentaires et leur rationalité3. Le récit revient à Alexandrie avec l'accueil des traducteurs3. Le roi est présent3. Il se prosterne sept fois devant les rouleaux écrits en lettre d'or3 : « Merci d'abord à vous mes amis, plus encore à celui qui vous a envoyés et par-dessus tout au Dieu dont voilà les oracles. »4. S'ensuit un banquet en sept sessions : pendant sept nuits successives, les traducteurs répondent à 72 questions que le roi leur pose, une à chacun5 ; le roi admire chaque réponse5. La Lettre s'achève par le récit de la traduction5. Celle-ci est présentée comme une œuvre collective5 réalisée en 72 jours5 — nombre correspondant à celui des traducteurs5 — dans une île5 qui — bien que son nom ne soit pas donné5 — est identifiée à celle de Pharos5. On donne lecture de la traduction5. Les traducteurs et les délégués du políteuma déclarent : « Il est bon que cette œuvre reste comme elle est, sans la moindre retouche. »5. S'ensuivent admiration et exclamation générales5. Le roi se joint à la liesse5. Démétrios déclare que la Loi « vient de Dieu »5. On annonce le départ des traducteurs avec des cadeaux du roi pour eux et Éléazar5. Dans l'épilogue, Aristée annonce d'autres écrits5. L'auteur La lettre est adressée par un dénommé Aristée (nom donné par Flavius Josèphe, Antiquités juives, XII, 12–118) à son frère Philocrate. L'auteur se présente comme un Grec, adepte de la religion olympique. C'est une élucubration d'un juif anonyme qui se met dans la peau d'un Hellène pour paraître impartial dans l'expression de son admiration à l'endroit des choses juives. La lettre serait antérieure aux persécutions d'Antiochos IV Épiphane, roi séléucide, quand la paix régnait encore en Israël sous son père, Antiochos III dit le Grand. En 1522, Luis Vives (In XXII libros de Civitate Dei Commentaria), suivi par Humphrey Body en 1685 (Contra historiam Aristeæ de LXX. interpretibus dissertatio) montrent qu'il s'agit en fait d'un pseudonyme. L'auteur est un Juif alexandrin, d'où le nom conventionnel de « pseudo-Aristée » qui lui est donné. Il ne faut pas le confondre avec Aristée, historien, auteur d'un Sur les Juifs dont Eusèbe de Césarée a préservé des extraits, ni avec Aristée d'Argos, un partisan du roi Pyrrhus. Flavius Josèphe adapte et développe le récit conté par la lettre d'Aristée dans le livre XII des Antiquités juives6.

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