lundi 14 octobre 2024

jacques halbronn Epistémologie. La Méthode des Deux Temps.

jacques halbronn Epistémologie. La méthode des Deux Temps . Notre ambition est de proposer un nouveau "Discours de la Méthode" en réponse, réplique à celui de René Descartes (1637), à près de 400 ans d'intervalle. Nous nous référerons notamment à trois domaines: le passage de l'astronomie à l'astrologie Histoire de l'Astrologie, le passage de l'écrit l'oral (Histoire des langues), le passage de la Nature à la SurNature (Histoire de la théologie). Il s'agit pour nous de dénoncer une tendance générale au télescopage (expression liée à l'usage de la lunette astronomique qui se plie et se déplie. Quand elle se plie, ce qui est en haut passe au niveau de ce qui est en bas. On pense au phallus, à la verge, et à son érection. On pense au passage de la matière à la forme, du jour et de la nuit, mais aussi à la dualité entre conditions nécessaires et conditions suffisantes, ce qui implique la prise en compte de deux temps, de deux stades successifs. Encore faut-il parvenir à déterminer ce qui correspond au premier temps et au second temps. Se pose ainsi la problématique de l'alternance et de la cyclicité/cyclologie. I De l'astronomie à l'astrologie Un obstacle épistémologique majeur dans le cas de l'Astrologie concerne son rapport à l'astronomie. Selon nous, l'astrologie "sort" de l'astronomie, en constitue un aboutissement au prix d'une nécessaire décantation/réduction/abréviation, ce qui est le propre du Second Temps. Or, tout indique que ce principe de réduction aura été oublié depuis fort longtemps tant et si bien que l'astrologie contemporaine aura adopté un surcroit de planètes (Uranus, Neptune, Pluton etc) au lieu d'en limiter le nombre. Cependant, la pratique du "signe" de naissance, sur la base du seul facteur solaire est bien l'illustration d'un processus réducteur qui s'oppose aux tenants du "thème natal", de la "carte du ciel" avec son caractères exhaustif. D'où notre publication, en 1994, de L'Astrologie selon Saturne, où nous montrons la possibilité de ne retenir que les mouvements d'un seul astre à travers le Zodiaque, non pas le Soleil dont le cycle est annuel mais Saturne qui met 28 ans environ pour faire le tour du Zodiaque (cf nos Clefs pour l'astrologie Ed Seghers, nouvelle édition, 1993) II De l'écrit à l'oral Il nous aura fallu beaucoup de temps (cf nos mémoires de linguistique de 1987-89) pour prendre toute la mesure de la dialectique de l'écrit et de l'oral en français, l'écrit tendant à occulter l'oral : les paroles s'envolent, les écrits restent du fait même de l'absence d'enregistrement sur la longue durée. Notre apprentissage de l'hébreu (à partir de 1968) nous aura fait pencher en faveur du primat de l'oral sur l'écrit et l'enfant ne parle-t-il pas avant de savoir lire/écrire? Et pourtant, nous avons fini par conclure à l'inverse à savoir qu'il faut impérativement connaitre les codes de prononciation d'une langue, ce qui est particulièrement vrai pour le français, langue à deux niveaux par excellence, ce qui confère toute leur importance aux marqueurs de genre. Paradoxalement, la dépendance de l'oral par rapport à l'écrit permet une grande liberté de cisellement au locuteur. On dira que l'oral est un dépassement de l'écrit tout comme (cf supra) l'astrologie est un dépassement de l'astronomie, la forme un dépassement de la matière première. L'enfant, certes, passe par l'oralité avant d'accéder à la "lecture" mais il y a là comme une inversion de la dynamique et par la suite, il lui faudra maitriser les modes de passage de l'écrit vers l'oral, en une sorte de sevrage. On ne passe pas de petit à petite mais bien de petite à petit, du féminin vers le masculin, à l'opposé de l'enseignement en vigueur du français. On est bien là au coeur de notre "méthode des 2 temps". III de la Nature à la Surnature. Selon il importe de distinguer ce qui reléve de la Nature de ce qui reléve de la Surnature alors que l'on tend à confondre ces deux plans, attribuant à la Nature ce qui est de l'ordre de la SurNature, ce qui n'est pas sans poser question au niveau théologique. Selon nous, le premier chapitre du Livre de la Genése traite non pas de la Création mais de la Formation (cf un ouvrage majeur de la Kabbale, le "Sefer Yetsira", la "tsoura" צורה étant la forme en hébreu), la Formation est ce qui donne forme et donc cela ne peut correspondre qu'à un second temps, à un reformatage de ce qui préexiste, précéde, le terme 'création" étant problématique et l'on précise "ex nihilo". D'aucuns voudraient que leur " dieu" ait procédé "ex nihilo", se situant en premier lieu alors que ce qui est initial est "brut", "in-forme" et va devoir être (re)travaillé... JHB 14 10 24