jeudi 17 octobre 2024

jacques halbronn Epistémomlogie La méthode des deux Temps. Progrès ou dégradation?

jacques halbronn Epistémologie. La méthode des Deux Temps Progrès ou dégradation? . Notre ambition est de proposer un nouveau "Discours de la Méthode" en réponse, réplique à celui de René Descartes (1637), à près de 400 ans d'intervalle. Nous nous référerons notamment à trois domaines: le passage de l'astronomie à l'astrologie Histoire de l'Astrologie, le passage de l'écrit l'oral (Histoire des langues), le passage de la Nature à la SurNature (Histoire de la théologie). Il s'agit pour nous de dénoncer une tendance générale au télescopage (expression liée à l'usage de la lunette astronomique qui se plie et se déplie. Quand elle se plie, ce qui est en haut passe au niveau de ce qui est en bas. On pense au phallus, à la verge, et à son érection. On pense au passage de la matière à la forme, du jour et de la nuit, mais aussi à la dualité entre conditions nécessaires et conditions suffisantes, ce qui implique la prise en compte de deux temps, de deux stades successifs. Encore faut-il parvenir à déterminer ce qui correspond au premier temps et au second temps. Se pose ainsi la problématique de l'alternance et de la cyclicité/cyclologie. I De l'astronomie à l'astrologie Un obstacle épistémologique majeur dans le cas de l'Astrologie concerne son rapport à l'astronomie. Selon nous, l'astrologie "sort" de l'astronomie, en constitue un aboutissement au prix d'une nécessaire décantation/réduction/abréviation, ce qui est le propre du Second Temps. Or, tout indique que ce principe de réduction aura été oublié depuis fort longtemps tant et si bien que l'astrologie contemporaine aura adopté un surcroit de planètes (Uranus, Neptune, Pluton etc) au lieu d'en limiter le nombre. Cependant, la pratique du "signe" de naissance, sur la base du seul facteur solaire est bien l'illustration d'un processus réducteur qui s'oppose aux tenants du "thème natal", de la "carte du ciel" avec son caractères exhaustif. D'où notre publication, en 1994, de L'Astrologie selon Saturne, où nous montrons la possibilité de ne retenir que les mouvements d'un seul astre à travers le Zodiaque, non pas le Soleil dont le cycle est annuel mais Saturne qui met 28 ans environ pour faire le tour du Zodiaque (cf nos Clefs pour l'astrologie Ed Seghers, nouvelle édition, 1993) II De l'écrit à l'oral Il nous aura fallu beaucoup de temps (cf nos mémoires de linguistique de 1987-89) pour prendre toute la mesure de la dialectique de l'écrit et de l'oral en français, l'écrit tendant à occulter l'oral : les paroles s'envolent, les écrits restent du fait même de l'absence d'enregistrement sur la longue durée. Notre apprentissage de l'hébreu (à partir de 1968) nous aura fait pencher en faveur du primat de l'oral sur l'écrit et l'enfant ne parle-t-il pas avant de savoir lire/écrire? Et pourtant, nous avons fini par conclure à l'inverse à savoir qu'il faut impérativement connaitre les codes de prononciation d'une langue, ce qui est particulièrement vrai pour le français, langue à deux niveaux par excellence, ce qui confère toute leur importance aux marqueurs de genre. Paradoxalement, la dépendance de l'oral par rapport à l'écrit permet une grande liberté de cisellement au locuteur. On dira que l'oral est un dépassement de l'écrit tout comme (cf supra) l'astrologie est un dépassement de l'astronomie, la forme un dépassement de la matière première. L'enfant, certes, passe par l'oralité avant d'accéder à la "lecture" mais il y a là comme une inversion de la dynamique et par la suite, il lui faudra maitriser les modes de passage de l'écrit vers l'oral, en une sorte de sevrage. On ne passe pas de petit à petite mais bien de petite à petit, du féminin vers le masculin, à l'opposé de l'enseignement en vigueur du français. On est bien là au coeur de notre "méthode des 2 temps". III de la Nature à la Surnature. Selon il importe de distinguer ce qui reléve de la Nature de ce qui reléve de la Surnature alors que l'on tend à confondre ces deux plans, attribuant à la Nature ce qui est de l'ordre de la SurNature, ce qui n'est pas sans poser question au niveau théologique. Selon nous, le premier chapitre du Livre de la Genése traite non pas de la Création mais de la Formation (cf un ouvrage majeur de la Kabbale, le "Sefer Yetsira", la "tsoura" צורה étant la forme en hébreu), la Formation est ce qui donne forme et donc cela ne peut correspondre qu'à un second temps, à un reformatage de ce qui préexiste, précéde, le terme 'création" étant problématique et l'on précise "ex nihilo". D'aucuns voudraient que leur " dieu" ait procédé "ex nihilo", se situant en premier lieu alors que ce qui est initial est "brut", "in-forme" et va devoir être (re)travaillé... Cela dit, ce qui vient ensuite peut être dégradé, corrompu par rapport au stade originel. On ne peut donc qualifier le second stade comme "supérieur" à moins de ne prendre ce terme qu'au niveau formel : ce qui se trouve au dessus ou par dessus le marché. En tout état de cause, dans une perspective cyclique, on devra toujours en revenir, pendant un certain temps, au premier stade/ JHB 17 10 24

Jacques halbronn Plagiat scientifique à distinguer de plagiat artistique; Découvrir et trouver.

jacques halbronn Plagiat scientifique à distinguer du plagiat artistique . Découvrir et trouver "Le plagiat se définit comme étant le fait de présenter comme vôtre, le travail d’une autre personne. Le plagiat, n’est pas une notion juridique. En droit, le plagiat existe sous le terme de contrefaçon, ce qui constitue un délit. Ainsi, dans vos travaux de recherche documentaire et de rédaction, reprendre les idées d'un auteur n'est pas interdit, à condition de ne pas dissimuler au lecteur l'origine d'une idée, d'un propos ou d'une œuvre". On distinguera ici l'acte de chercher et celui de trouver. Le chercheur aura nécessairement une approche plus systématique que le "trouveur" qui sera à la merci du pur hasard; Le plagiat scientifique, lié à la recherche, reléve du domaine de la découverte de quelque chose qui préexistait alors que le plagiat artistique concerne ce qui n'était pas encore présent. Le plagiaire dans le premier cas n'aura pas trop de scrupules car de toute façon celui qui a exposé ses recherches ne les aura pas "inventées" , ce qui signifie que cela ne lui appartient pas pleinement à la différence de l'artiste qui aura "créé" quelque chose qui n'existait pas. JHB 12 10 24

jacques halbronn Histoire de l'idée de Foyer Juif, de la Roumanie (1879) à l'Algérie (1962 Consentement et ressentiment.K

jacques halbronn Histoire du Foyer Juif, de la Roumanie (1879) à l'Algérie (1962) Consentement et ressentiment ) L'installation d'un Asile pour les Juifs à l'occasion de l'indépendance de nouveaux Etats, émergeant en raison du démantélement de l'empire ottoman, fut l'occasion d'une certaine pression exercée sur les populations locales et ce à 40 ans d'intervalle, en 1879 et en 2019. Citons en 1879, l'intervention de William Wadington lors du "Congrès des Nations" de Berlin et en 1919 l'accord Fayçal Weizman, dans le contexte de la "Société des Nations".. I L'installation en Roumanie/ Carol Iancu Les Juifs en Roumanie: "Au lendemain de la guerre russo-roumano-turque de 1877, le ministre français Waddington propose au congrès de Berlin (1878) de subordonner la reconnaissance de l’indépendance de la Roumanie à l’octroi de l’égalité des droits civils et politiques aux Juifs. Au lieu d’une émancipation collective réclamée par l’article 44 du traité de Berlin, le parlement de Bucarest vote une loi qui permet seulement la naturalisation individuelle Dans sa "France Juive" Drumont (1886) s'en prendra à William Wadington (pp.462 et seq) Il cite notamment Gambetta: « J’engage votre gouvernement à s’exécuter, la France ne reconnaîtra pas l’indépendance de votre pays sans que vous ayez reconnu les droits civils à tous les Juifs sans distinction. M. Crémieux y tient. M. Waddington a pris au congrès de Berlin l’initiative de cette question, il y va de l’honneur de la France de ne pas la laisser éluder. Moi-même j’ai donné ma parole à Crémieux de l’appuyer, ainsi je ne peux encore une fois que vous engager à remplir sans délais vos engagements. » Rappelons qu'en 1870, le décret Crémieux avait conféré la nationalité française aux Juifs d'Algérie, en les alignant sur le statut des Juifs de la métropole.Il s'agissait pour les Juifs français ayant quelque influence politique donc d'obtenir du nouvel Etat Roumain, en 1879, l'"émancipation" de ses Juifs. II L'instellation en Palestine L’accord Fayçal-Weizmann de 1919 fut signé le 3 janvier 1919 entre l'émir Fayçal ibn Hussein, fils du roi du Hedjaz et futur roi de Syrie (1920), d'Irak (1921 à 1933) et du Hedjaz (1924 à 1925), et Chaim Weizmann, futur président de l'Organisation sioniste mondiale (1920 à 1931, 1935 à 1946) et de l'État d'Israël (1948 à 1952), à l'occasion de la conférence de paix de Paris de 1919, organisée pour négocier des traités de paix après la Première Guerre mondiale. Cet accord devait entamer une coopération judéo-arabe pour le développement d'un foyer national juif dans l'État de Palestine (alors occupée par le Royaume-Uni) et d'une nation arabe sur la plus grande partie du Moyen-Orient. Fayçal ben Hussein accepte, par cet accord, les termes de la déclaration Balfour à condition que les Britanniques tiennent les promesses d'indépendance faites aux Arabes pendant la guerre. Elles ne furent pas respectées et l'accord resta donc lettre morte."ce qui n'empêcha sa mise en pratique sur le terrain. Société des Nations Article 6. Tout en veillant à ce qu'il ne soit pas porté atteinte aux droits et à la situation des autres parties de la population, l'administration de la Palestine facilitera l'immigration juive dans des conditions convenables et de concert avec l'organisme juif mentionné à l'article 4 ; elle encouragera l'établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l'État et les terres incultes inutilisées pour les services publics. Article 7. L'administration de la Palestine assumera la responsabilité d'édicter une loi sur la nationalité. Cette loi comportera des clauses destinées faciliter aux Juifs qui s'établiront en Palestine d'une façon permanente l'acquisition de la nationalité palestinienne. Article 8. Les privilèges et immunités des étrangers, y compris la juridiction et la protection consulaires, tels qu'ils étaient autrefois pratiqués dans l'Empire ottoman, en vertu des Capitulations et des usages, seront sans application en Palestine.'" Dans notre ouvrage, "le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle" (Ed Ramkat 2002), nous avons montré que les Protocoles des Sages de Sion avaient été inspirés par la tenu des Congrès sionistes. Dans la France Juive, Drumont se référait déjà en 1886 au Congrès de Berlin (1878) comme ayant tenté de forcer l'Etat Roumain à procéder à l'émancipation des Juifs, tant présents qu'à venir, condition à l'indépendance du dit Etat. Donnant-donnant. Dialectique Décolonisation/colonisation. On peut d'ailleurs se demander si l'Emancipation des Juifs de France, en 1791, n'aurait pas fait, quelque part, l'objet d'un certain marché en contre-partie du maintien de Louis XVI sur son trône, ce qui englobait la tenue d'Etats Généraux, à la veille de la Prise de la Bastille.. Michel Winniock note qu'en 1787, "Mirabeau publie un ouvrage Sur Moses Mendelssohn ou De la réforme politique des Juifs. La même année, Malesherbes, chargé par Louis XVI de s'occuper des Juifs, après avoir fait promulguer l'édit de tolérance pour les protestants, commence une vaste enquête." Quant à l' Abbé Grégoire, il produit un Essai sur la régénération physique, morale et politique des juifs 1788) A propos de la répétition de certaines "solutions", signalons que la partition de la Palestine (ONU, novembre 1947) aura pour pendant celle de l'Inde et la création du Pakistan. Dans les deux cas, la Grande Bretagne était à la manoeuvre: Wikipedia "Le Pakistan est créé dans la nuit du 14 au 15 août 1947 au cours de la partition des Indes. Il est alors constitué de deux parties, communément appelées Pakistan occidental et Pakistan oriental, séparées entre elles par quelque 1 700 kilomètres de territoire indien." Mais ne peut-on comparer de telles situations à celle qu présida à la création par l’ONU d’un plan de partage de la Palestine en novembre 1947 ? Tout se passe comme si l’indépendance d’une Palestine arabo-musulmane avait été conditionnée par l’acceptatiion de la constitution d’un Etat hébreu, conjointtement, 40 ans à peu près après 1919 (cf supra). Quid également de l’indépendance de l’Algérie ? Ne fut elle pas conditionnée par le sort des Juifs qui s’y trouvaient ? Dans son ouvrage La judéopphibie musulmane en Algérue, avant, penant et après la période française (Presses Universiitaires de Provence ) de J. P. Liédo, on oeut lire ! « Ne devrait-on pas reconnaître que les dirigeants du FLN ont tenu un double langage ? Puisqu’au même moment où le FLN pratiquait sur le terrain, le terrorisme le plus abject à l’encontre de civils ciblés uniquement en fonction de leurs origines ethniques il s’adressait aux Juifs « fils de notre patrie », ou aux Pied-noirs en leur reconnaissant la qualité d’« Algériens quelles que soient leurs origines », dans un certain nombre de Lettres dont les véritables destinataires ne pouvaient être que l’Organisation des Nations unies (ONU) et la gauche laïque européenne, et ce à des fins de séduction et de propagande. » pour donner le change. L’on observe comme pour la Roumanie, au lendemain du Congrès de Berlin, des mesures très restrictives d’accés à la nationalité algérienne » : Sur le web « ’indépendance conduit à un exode : près de 130000 personnes gagnent la France, dans l’urgence, à compter de la signature des accords d’Evian. Les conditions d’accès à la nationalité définies par l’Etat algérien en mars 1963 sont très restrictives. Les images montrent des familles, emmitouflées dans des habits d’hiver (chaque personne ayant droit à une valise, la plupart font le choix de porter autant de vêtements que possible à même le corps). Ce mouvement massif se prolonge durant l’année 1963 (environ 21000 juifs parmi les 100000 français qui quittent l’Algérie), particulièrement après que l’annonce de la nationalisation des terres par Ahmed Ben Bella ait suscité un second exode d’européens. En 1966, la population juive d’Algérie est évaluée à 1300 âmes, d’une moyenne d’âge élevée, restant surtout structurée à Oran, où se situent deux des trois synagogues encore actives d’Algérie » Sur le web Les Accords d’Evian signés le 18 mars 1962 étaient supposés mettre fin à une guerre dont plus personne ne voulait et à la cessation des violences dès le 19 mars à midi. Ils interdisaient tout recours aux actes de violence individuelle et collective, toute action clandestine et contraire à l’ordre public, établissaient un partage des compétences entre un haut-commissaire de France et un exécutif provisoire algérien et prévoyaient une coopération économique, financière et culturelle entre les deux Etats. Ces accords étaient à peine signés qu’ils étaient contestés par l’OAS, par l’état-major général de l’ALN et par le FLN lui-même après les avoir approuvés et signés. Par les formes prises par ces rejets, l’Algérie se fige dans une peur qui confine à l’inconscience. Il s’agit ici de l’Algérie des villes du littoral car la campagne, le bled d’où se retire progressivement l’armée française et d’où les colons s’enfuient, sont tenus fortement par l'ALN qui impose sa loi. Désormais, la violence trouve son expression la plus radicale dans les villes, Oran, Bône et bien entendu Alger ». Le drame de l'idée de Foyer Juif, ce qui le rend toxique, tient à son lien récurrent à la guerre, à la fois comme occasion et comme conséquence.. A la problématque du consentement arraché -abus de faiblesse de l'autrte- fait pendant celui du ressentiment. LEs accords de concession d'une émancipation ou d'un accueil des juifs générent des tensions violentes mais ausisi des messures répressives ou restructives à l'encontre des juifs (cf les lois antijuives sous Vichy)./ Plus hypocritement, ces lois ne visent pas expressément les juifs mais certaines populations incliuant ces derniers, en premier lieu! JHB 1710 24

jacques halbronn Réflexions à propos de David Loeden, auteur du "Réjouis- toi fille de Silon"

Jacques halbronn à propos de David Loden, auteur du " Réjouis toi, fille de Sion". L'auteur mélange allégrement et typiquement les réferences à Israel, à Sion, à Jérusalem alors que les Israélites ont renoncé à se rendre au temple de Jérusalem et ont fait construire un temple ailleurs sur le mont Garizin, Selon nous INRI formule qui apparait lors de la crucifixion, ne signifie pas Jésus de nazareth Roi des juifs mais "Roi des Israélites", le I étant aussi bien l'initiale de Judaeorum que de Israélitorum. Jésus avait déclaré qu'il irait au devant des "brebis perdues de la maison d'Israel", à l'instar d'un Moîse et il n'est pas surprenant qu'il ait pu être considéré comme "roi d'Israël", ce qui ne signifie nullement qu'il en soit issu; La thématique du pardon, de la faute, du péché originel, est liée au schisme déclenché à la mort de Salomon, marqué par le rejet de l'allégeance à la "maison de David". Sa condamnation -sa crucifixion, serait liée à un tel projet d'union entre ces deux entités. En tout état de cause, il importe de situer la saga de Jésus dans un cadre purement local quant aux enjeux et aux clivages. le texte hébraique reprend le binomé syncrétique Yahwé Elohim (Adonai Elohaich- présent dans le Shéma Israel, déjà présent au deuxiéme chapitre de la Genése.. Réjouis-toi, fille de Sion Tous tes péchés ont été effacés Version originale : « Roni roni bat Zion» Refrain Réjouis-toi, fille de Sion, Pousse des cris de joie, Israël, pousse des cris d'allégresse, Fille de Jérusalem. Strophe 1 1. Tous tes péchés ont été effacés, Ton ennemi chassé. Le Dieu d'Israël, Adonaï, Est venu vers toi, ne crains pas Refrain Réjouis-toi, fille de Sion, Pousse des cris de joie, Israël, pousse des cris d'allégresse, Fille de Jérusalem. Strophe 2 2. En ces temps là, nous prophétiserons Sur toi, Jérusalem, Et nous te dirons, Sion, Sion, Relève tes bras, car voici ton Roi. Refrain Réjouis-toi, fille de Sion, Pousse des cris de joie, Israël, pousse des cris d'allégresse, Fille de Jérusalem. Strophe 3 3. Oui, le Seigneur est au milieu de toi Comme un héros qui sauve. Il te sauvera, il te réjouira. Il fera de toi sa plus grande joie. Refrain Réjouis-toi, fille de Sion, Pousse des cris de joie, Israël, pousse des cris d'allégresse, Fille de Jérusalem. Texte de David Loden JEM592. Réjouis-toi, fille de Sion © 1997 Integrity's Hosanna! Music/LTC Issu du recueil « J'aime l'Eternel vol. 2 » — Thèmes : Israël – Joie, célébration – Proclamation En hébreu: Roni! Roni! Bat Tzion . Hariu Yisrael Simchi v'alzi B'chol lev . Bat Yerushalayim ((Sing twice) Hesir Hashem Mishpotaich pinah oyveh , Melech Israel , Adonai Bekirbech ,Altirai Roni! Roni! Bat Tzion . Hariu Yisrael Simchi v'alzi B'chol lev . Bat Yerushalayim ((Sing twice) Bayom Hahu yeamer b'yirushalayim Altirai tziyon Tziyon Al yirpu Yadaich. Roni! Roni! Bat Tzion . Hariu Yisrael Simchi v'alzi B'chol lev . Bat Yerushalayim ((Sing twice) Adonai Elohaich b'kirbech gibor yoshia yasis alayyikh b'simcha yagil alayikh b'rinah. JHB 17 19 24

Jacques Halbronn Le dexième temps peut être un temps de corruption ou ...

jacques halbronn On lie la question juive à des processus d'indépend...

mercredi 16 octobre 2024

Jacques Halbronn Les trois solutions ottomanes de la question juive: ...

Frederic Pogazzi Mes Juifs d'Alégérie après l'indépendance

LES JUIFS D’ALGÉRIE FACE À L’INDÉPENDANCE : QUELQUES REMARQUES Par Frédéric Fogacci Directeur des études et de la recherche à la Fondation Charles de Gaulle Dans sa récente réédition du Putsch d’Alger, Maurice Vaïsse nous offre de belles pages d’ego-histoire [1] dans lequel il confronte son expérience personnelle, douloureuse, de témoin des évènements qu’il étudie à son regard d’historien. En quelques lignes, un point de départ éclairant se dessine : « Né à Alger, très attaché à mon identité française en raison de mes origines juives, j’ai vécu cette période, bouleversé par les attentats aveugles qui fauchaient de jeunes innocents et révolté par les ratonnades qui s’ensuivaient, partagé entre la conviction qu’il fallait faire évoluer le statut de l’Algérie et des Algériens et la crainte de l’inconnue que serait l’indépendance pour les Européens ». Deux idées essentielles s’en dégagent pour des juifs d’Algérie confrontés au processus d’autodétermination, qui conduit irréversiblement à l’indépendance, selon le mouvement impulsé par le général de Gaulle. Les mots de Maurice Vaïsse disent si bien cet attachement particulier à l’«identité française » des juifs d’Algérie, qui s’inscrit dans la longue histoire du décret Crémieux (1870), point de départ d’une pleine adhésion au modèle universaliste et émancipateur que la République revendique, qui fait écho à de très nombreux témoignages [2]. Cette histoire d’amour avec la France républicaine n’est évidemment pas rectiligne : au moment où débute en 1954 la guerre d’Algérie, les souvenirs des émeutes de Constantine de 1934, et surtout l’attitude des autorités françaises en 1940 altèrent l’élan initial. Néanmoins, l’histoire particulière des juifs d’Algérie éclaire ce « moment 1962 », elle se distingue tant de celle des juifs du Maroc ou de Tunisie, qui n’ont jamais reçu la nationalité française, et ne vivront pas le même déchirement entre la nationalité d’un pays auquel ils se sentent appartenir avec force et leur terre qui s’affirme comme indépendante [3]. Au-delà, c’est l’appréhension générale de l’indépendance que décrit Maurice Vaïsse, dans laquelle se mêlent une lucidité douloureuse quant au chemin inéluctable que suit l’Algérie et la crainte d’un avenir inconnu et angoissant, qui peut amener, même de manière irrationnelle, à souhaiter que se prolonge une forme de statu quo que l’on sait pourtant impossible. Cette attitude relève-t-elle d’un point de vue spécifique des juifs d’Algérie ? Pour élargir le questionnement, peut-on considérer qu’il y ait eu un regard particulier, et surtout univoque, des juifs d’Algérie sur le processus d’indépendance ? A première vue, l’historiographie comme les témoignages recueillis montrent la diversité des réactions, l’engagement de minorités agissantes dans l’ALN ou au contraire dans l’OAS, quand la majorité de la communauté cherche une attitude médiane, que Jacques Lazarus, secrétaire général du Comité juif d’Affaires sociales pendant la guerre définit ainsi : « Notre position était « Nous sommes français et nous voulons rester français », tout en demandant l’instauration de droits pour les musulmans. La communauté était alors réellement libérale (au sens où on l’entendait alors (NDR : à savoir ouvert aux réformes), à égale distance des deux extrémismes. Mais nous ne voulions pas redevenir des citoyens de seconde zone » [4]. L’indépendance conduit à un exode massif d’environ 130000 personnes vers la France au printemps 1962, dans l’urgence et pour certains dans le dénuement : là encore, seule un infime minorité de la communauté reste en Algérie (les conditions d’attribution de la nationalité algérienne étant très restrictives) ou fait le choix de l’émigration vers Israël. Mais ce dernier choix mis à part, peut-on véritablement distinguer cette destinée de celle de la communauté pied-noir dans son ensemble ? Il est bien entendu impossible de répondre en détail à ces questions dans ce modeste texte [5], d’autant qu’une historiographie importante, dans laquelle on distingue les apports de Benjamin Stora, a déjà entrepris ce travail. Mais précisément, on trouve sous la plume de ce dernier [6] une hypothèse d’interprétation : si la réaction politique des juifs d’Algérie à l’indépendance ne fut pas nécessairement spécifique par rapport à l’ensemble de la population pied-noir, leur appréhension du phénomène se fit en revanche selon une grille particulière, unique, par-delà les divergences internes à la communauté, nourrie d’une double identité française et algérienne, mais également du discours des autorités françaises comme de celui du FLN. Henri Chemouili en tire un résumé amer : « Nous fumes pris entre le marteau et l’enclume. Allez vous en sortir, même avec du génie ! (…) Alors nous, on a couru en zig-zag sur la face de l’enclume, pendant près de huit ans. Sans échapper toujours au marteau. En aurons-nous reçu, des coups ! » [7]. En effet, pour la communauté juive, la guerre d’Algérie fait se rencontrer une crise de court terme, souvent mal appréhendée dans ses évolutions (l’exode du printemps 1962 touche dans l’urgence des familles qui ont souvent eu du mal à considérer concrètement la perspective de l’indépendance) à une histoire de long terme. Plusieurs traits dessinent une identité particulière des juifs d’Algérie, qui découle des conséquences du décret Crémieux de 1870 : celui-ci les dote de la citoyenneté française, les distinguant ainsi de la communauté indigène musulmane, avec laquelle ces juifs cohabitent depuis des siècles. Mais pour autant, cette identité ne s’y réduit pas entièrement : là où l’on cherche l’unité, on trouve plutôt la diversité. Diversité des cadres de vie : environ 130 000 juifs vivent pour moitié dans les trois grandes villes (Alger, Oran, où la communauté est proportionnellement la plus importante, 10% de la population, et Constantine, où subsiste un mode de vie plus traditionnel), là où le soulèvement initial du FLN touche d’abord les zones rurales, notamment les Aurès. Cependant, les populations des grandes villes, bien intégrées à la vie économique, sont souvent moins attachés aux pratiques religieuses que les habitants des petites villes de l’intérieur. Dans une certaine mesure, ce clivage se superpose à celui de conditions sociales très variées, de la grande bourgeoisie d’affaires à un monde de petits artisans et commerçants, vivant dans des conditions souvent modestes et incertaines, en communauté, mais au contact direct des populations musulmanes : une langue, une culture arabe s’inscrivant dans un long passé partagé créent des liens profonds qui outrepassent les vicissitudes politiques et le souvenir du statut de dhimmitude [8] de l’époque pré-coloniale. En ce sens, la citoyenneté, l’adhésion proclamée aux valeurs républicaines est ressentie de manière différenciée : vecteur d’intégration, d’émancipation et d’ascension sociale pour les uns, elle peut heurter une identité marquée par la culture arabe profondément ancrée chez d’autres. Comme le souligne Benjamin Stora, cette volonté d’appropriation du modèle républicain restreint l’influence de la culture religieuse sur la communauté dans son ensemble, particulièrement dans les grandes villes. Mais alors que la communauté est interpellée dans son ensemble au début du conflit, sommée de prendre position, qui peut, dès lors, parler en son nom ? L’autorité du Rabbinat ou du Consistoire s’avère limitée aux enjeux confessionnels. D’autres voix, particulièrement des intellectuels, comme le Comité juif algérien d’études sociales, tentent de s’imposer, et d’élaborer un discours dans lequel la diversité du judaïsme d’Algérie puisse se retrouver [9]. Enfin, cette identité française et républicaine, majoritairement partagée au sein de la population juive, et entretenue par l’école républicaine et le service militaire, ne s’inscrit pas nécessairement dans une histoire rectiligne : les émeutes de 1898, l’élection du maire antisémite Max Régis à Alger, les émeutes de Constantine en 1934, au cours desquelles les juifs sont choqués par la faible réaction des autorités françaises, la période, enfin, qui suit l’abolition du décret Crémieux, les mesures contre les juifs étant appliquées avec une rigueur féroce par l’administration, constituent une histoire sous-terraine qui s’inscrit en contrepoint du discours émancipateur. Le délai et les conditions de rétablissement du décret Crémieux, dans les mois qui suivent le débarquement d’Alger (8 novembre 1942) pèsent également : le régime de Vichy renvoie alors à l’identité juive des hommes et des femmes qui pourtant se réclament de la France. Marcel Peyrouton et le général Giraud ne rompent pas avec cette ligne après le débarquement d’octobre 1942, opposant alors le risque d’un mécontentement des populations musulmanes au rétablissement pur et simple du décret, ce qui contraint de Gaulle et René Cassin, dans un contexte algérois encore fragile, au subterfuge d’octobre 1943 [10]. En somme, comme le souligne Ethan Katz [11], s’il existe une mémoire juive qui associe l’identité française au progrès et à l’émancipation, il existe également, en creux, une autre mémoire, moins confiante, qui conduit, dans quelques cas particuliers, à une forme de rupture avec la France à laquelle le combat anticolonial donnera un débouché. Le déclenchement du conflit, à la Toussaint 1954, surprend les juifs comme l’ensemble de la population algérienne. « Le pays s’est embrasé, et nous n’avons rien compris à l’incendie, peut écrire Henri Chemouilli [12]. Surtout, la guerre les place « entre le marteau et l’enclume », puisque la stratégie du FLN vise précisément, dans un premier temps, à nouer un dialogue spécifique avec eux dirigé contre la France, au nom d’une identité arabe partagée et d’un passé commun. La déclaration du congrès de la Soummam (aout 1956) puis l’appel au Grand Rabbin d’Alger du 1er octobre 1956 relèvent de cette logique : il est demandé à la communauté d’ « affirmer de façon solennelle son appartenance à la communauté algérienne », afin de « recréer la fraternité algérienne brisée par l’avènement du colonialisme français ». Après avoir rappelé les persécutions antisémites du régime de Vichy, le texte enjoint en conclusion la communauté à « ne plus rester au-dessus de la mêlée », ce qui relèverait « du devoir et de l’intérêt bien compris » de celle-ci. Le dialogue avec les musulmans autour de l’égalité des droits s’inscrit également dans une histoire longue : autour du Professeur Raymond Benichou, des juifs soutiennent massivement le projet Blum-Viollette de 1936, et les travaux d’Emmanuel Debono montrent bien que quelques initiatives sont prises en 1943 pour lier le rétablissement du décret Crémieux à l’élargissement de la citoyenneté aux musulmans, dans un refus de séparer le sort des communautés. Mais treize ou quatorze années plus tard, la question se pose en termes différents : comment « trahir un pays dont nous sommes citoyens pour un qui n’existe pas encore », selon la formule d’André Narboni ? Les prises de positions se voulant représentatives de la communauté, principalement celles du Comité juif algérien d’études sociales, tentent de théoriser une via media entre attachement affirmé à la France et volonté de faire évoluer le sort des musulmans vers l’égalité de droits. Dans l’Information juive de novembre 1956, après avoir rappelé l’impossibilité de parler au nom de la communauté dans sa diversité, Jacques Lazarus, secrétaire général du Comité juif algérien d’études sociales, écrit : « Les juifs, installés dans ce pays depuis 2000 ans, profondément reconnaissants à la France, à laquelle ils doivent tant, attachés à cette terre que leurs activités se sont toujours efforcé de faire prospérer entendent rester fidèles à la vocation qui les fait également proches des deux autres communautés religieuses, musulmane et chrétienne ». Deux ans plus tard, il théorise une ligne d’action lors des Assises du judaïsme algérien qui ressemble à une ligne de crête : « Que pouvons-nous faire ? Etre vigilants. Ne jamais provoquer, mais tout tenter pour éviter de subir » [13]. Il y a là sans doute une occasion manquée, les juifs ne pouvant, soumis à l’injonction de se positionner, jouer un rôle de passeurs. Comme l’écrit Emile Touati, « La masse des Israélites d’Algérie est modérée. Et cela non pas consigne, mais par tempérament profond. La troisième force que l’on a tant cherchée, elle est là, mais le malheur est qu’elle ne soit pratiquement que là » [14]. Cette ligne de crête est également fragilisée par la dimension internationale du conflit : le poids de l’opération de Suez et le soutien donné par Israël à la France à l’ONU pèsent sans doute dans une appréhension méfiante d’une lutte pour l’indépendance soutenue par le mouvement panarabe et par l’Egypte de Nasser, lequel a mené une politique de dénaturalisation des juifs égyptiens après Suez. La dimension proprement musulmane de la lutte pour l’indépendance, la « place restreinte » [15] qui resterait aux juifs dans une Algérie indépendante. Dans un témoignage, Jacques Attali mentionne ainsi le cas de son père, industriel du parfum, communiste, qui quitte l’Algérie dès 1956, convaincu que l’indépendance est inéluctable et que l’Algérie indépendante ne pourra préserver à l’identique les relations entre juifs et musulmans [16]. De fait, le discours du FLN évolue progressivement après l’appel de 1956, fustigeant l’ « attentisme » de la communauté, et affirmant le « patriotisme homogène et unificateur » de l’Algérie future : « Pour eux comme pour les européens qui auront choisi la patrie algérienne, se pose une tâche de reconversion psychologique et de réadaptation aux conditions nouvelles », écrit El Moujahid en 1961. Le tournant dans l’appréhension du conflit coïncide donc sans doute avec cette évolution du discours du FLN, mais également du tournant de l’autodétermination : en septembre 1960, le mot d’ordre d’une « Algérie musulmane », lancé au moment de la visite du général de Gaulle, est marqué par une série d’attaques, l’incendie de la Synagogue d’Alger, le 12 septembre, ou la profanation du cimetière d’Oran, qui laissent peu d’espoir d’entrevoir un avenir apaisé. Des actes symboliques, comme l’assassinat du chanteur Raymond Leiris, le 22 juin 1961, conduisent à une ligne de partage des eaux. Des visions s’opposent sur l’avenir de l’Algérie : si la majorité de la communauté s’engage progressivement pour le maintien de l’Algérie française en votant massivement contre l’autodétermination lors du référendum du 8 janvier 1961, une minorité accepte alors la perspective de l’indépendance, soit par résignation, soit par l’engagement dans la lutte aux côtés du FLN [17]. S’il ne faut pas surestimer le poids et le rôle des minorités agissantes, celles-ci n’en soulignent pas moins les lignes de fractures qui traversent la communauté. Le mouvement, qui porte à l’engagement dans la lutte dans l’armée de libération nationale est souvent précoce. Il concerne des juifs très marqués à gauche, souvent communistes, comme les frères Timsit, ou de personnalités estimant que leur identité algérienne s’est dissociée de l’identité française au moment de l’abolition du décret Crémieux. Ce chemin, suivi par exemple par Georges Hadjadj, conduit à un engagement actif dans les rangs du FLN. A titre d’exemple, on comptera 21 juifs parmi les 296 personnes qui reçoivent, en 1963, la citoyenneté algérienne « à titre exceptionnel pour services avérés dans la lutte pour la libération ». Mais se pose la question de la spécificité juive de cet engagement, souvent motivé en premier lieu par des raisons idéologiques. En miroir, certains activistes font le choix de l’OAS, comme Henri Chemouili. Ce choix est, là aussi, minoritaire, plus tardif (l’OAS est officiellement fondée après l’échec du putsch) mais réel, même s’il est là aussi difficile de généraliser à partir de trajectoires individuelles. Des commandos opèrent à Alger et surtout à Oran. Certes, l’on ne retrouve pas de juifs parmi les cadres dirigeants de l’OAS, et plusieurs témoignages montrent que la présence d’anciens pétainistes limitent l’implication effective de juifs dans l’appareil OAS. Cependant, la violence frappe les juifs algériens des deux côtés, à compter de la fin de l’année 1961. En 1962, William Levy, secrétaire général de la SFIO à Constantine, est tué par l’OAS. Son fils l’avait été par le FLN, six ans plus tôt. L’indépendance conduit à un exode : près de 130000 personnes gagnent la France, dans l’urgence, à compter de la signature des accords d’Evian. Les conditions d’accès à la nationalité définies par l’Etat algérien en mars 1963 sont très restrictives. Les images montrent des familles, emmitouflées dans des habits d’hiver (chaque personne ayant droit à une valise, la plupart font le choix de porter autant de vêtements que possible à même le corps). Ce mouvement massif se prolonge durant l’année 1963 (environ 21000 juifs parmi les 100000 français qui quittent l’Algérie), particulièrement après que l’annonce de la nationalisation des terres par Ahmed Ben Bella ait suscité un second exode d’européens. En 1966, la population juive d’Algérie est évaluée à 1300 âmes, d’une moyenne d’âge élevée, restant surtout structurée à Oran, où se situent deux des trois synagogues encore actives d’Algérie L’émigration vers Israël, progressive dans les années 1950, reste limitée à environ 3000 personnes par an. En 1962, le choix est celui de la France dans une écrasante majorité (ce n’est qu’après 1967 que l’émigration vers Israël connaitra une augmentation un peu significative). Ce choix peut s’expliquer de plusieurs manières. D’abord, le départ n’est pas forcément considéré immédiatement comme définitif : bien souvent, l’accueil en métropole se fait dans le cadre familial, les solutions trouvées dans l’urgence sont espérées comme temporaires. Mais les témoignages recueillis, notamment dans l’Arche, montrent que la France est un choix, une destination naturelle pour l’immense majorité des exilés. L’arrivée en métropole n’en est pas moins souvent douloureuse : aux conditions matérielles difficiles de logement ou de travail s’ajoute le peu d’empathie de l’opinion publique métropolitaine. Au total, s’il n’existe pas nécessairement une réaction spécifique des Juifs d’Algérie à la guerre d’indépendance, puis au tournant de 1962, leur très longue histoire avec la terre d’Algérie, leur identité juive à la fois française et arabe, permettent de réévaluer le choix dans l’exode de 1962. Sommés de se positionner par-delà leurs divergences, une nouvelle fois essentialisés, renvoyés à leur identité particulière, être juif est bien, pendant la guerre d’Algérie, un phénomène non pas seulement religieux, mais aussi politique et social, comme le déclare Jacques Lazarus aux assises du judaïsme algérien, en 1958. L’acculturation aux valeurs de la République française, leur attachement profond à cette « identité française » autant que la crainte de ne bénéficier que d’une place limitée » dans une Algérie indépendante déterminent un choix déchirant. Pour autant, en découle une mémoire particulière, et une relation complexe avec la métropole largement inconnue, faite d’amour et de dépit, que cristallise peut-être la relation au général de Gaulle dans les années qui suivent [18]. En ce sens, l’Algérie est aussi un phénomène qui définit cette relation complexe entre de Gaulle et les juifs français, qui est aujourd’hui à revisiter. [1] Maurice Vaïsse, Le Putsch d’Alger, Paris, Odile Jacob, réed 2021 [2] Cf. par exemple Didier Nebot, « Juifs d’Algérie et français », Inflexions, 2014/2, pp. 111-114. Sur ces questions, nous renvoyons plus largement aux travaux de Joëlle Allouche Benayoun. Cf. par exemple Joëlle Allouche-Benayoun et Geneviève Dermenjian (dir), Les juifs d’Algérie, une histoire de ruptures ; Aix-Marseille, Presses universitaires de Provence, 2015, particulièrement sur ce sujet pp. 27-102. [3] Ainsi, en 1960, dans Information juive : « La collectivité juive d’Algérie vivrait sous le régime du mépris si elle acceptait de renier une citoyenneté pour le maintien de laquelle elle a toujours combattu et à laquelle elle demeure attachée par une fidélité qui mérite le respect et que lui inspire son sentiment de la dignité et de l’honneur ». [4] Dans Jean-Luc Allouche « Algérie, le vent de l’Histoire », L’Arche n°273, décembre 1979. Signalons aussi le beau dossier « Algérie, vingt ans après », paru dans l’Arche n°309, décembre 1982. [5] L’auteur de ces quelques lignes remercie Christine Branchu, Maurice Vaïsse, Perrine Simon-Nahum et Philippe Boukara pour leurs conseils et encouragements, quand bien même les erreurs éventuelles n’engagent que lui. [6] Parmi de nombreux ouvrages, voir Benjamin Stora, Les trois exils. Juifs d’Algérie. Paris, Stock, 2006. [7] Henri Chemoulili, Une diaspora méconnue, les juifs d’Algérie, Paris, I.M.P, 1976, p. 267. [8] A ce sujet, voir David Cohen (dir), Les juifs d’Algérie, une évolution permanente, Editions Moriel, 2011. [9] A ce sujet, cf. David Cohen, Le comité juif algérien d’études sociales dans le débat idéologique pendant la guerre d’Algérie », Archives Juives, 29/1, 1996, pp. 30-50. [10] A ce sujet, cf. Emmanuel Debono, « Le difficile rétablissement du décret Crémieux », Revue d’Histoire de la Shoah, n°205, 2016, pp. 401-412. [11] Cf. Ethan Katz, « Entre émancipation et antijudaïsme, la mémoire collective des juifs d’Algérie sur la longue durée », dans Joëlle Allouche-Benayoun et Geneviève Dermenjian, Les juifs d’algérie, op. cit, p. 197-224. [12] Op.cit. En 1954, Emile Touati écrit dans la revue Evidences :« Le calme et une harmonie apparente règnent en Algérie, elle apparait comme un havre de paix au milieu de l’agitation qui trouble les pays voisins ». Emile Touati, « Perspectives nord-africaines », dans Evidences n°42, sept oct 1954, p.11. Cité dans Joëzlle Allouche Benayoun/Doris Bensimon, Les juifs d’Algérie, mémoires et identités plurielles, Paris, Stavit, 1998, p. 308. [13] Cité dans Jean-Luc Allouche, art.cit. Voir également le témoignage de Jacques Lazarus dans le dossier de l’Arche de décembre 1982. [14] « Portrait d’une communauté, Evidences n°91, janvier 1962. Cité dans Joëlle Allouche-Benayoun, op.cit. [15] La formule est de l’instituteur Marcel Attia, cité dans Jean-Luc Allouche, « Algérie, le vent de l’histoire », art.cit. [16] Cf. Entretien avec Pierre Assouline, Akadem https://akadem.org/magazine/magazine-culturel-2020-2021/avec-mitterrand-ca-ete-la-rupture-dans-le-silence/45559.php [17] Cf. Pierre-Jean Le Foll-Luciani, Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale, trajectoires dissidentes (1934-1965), Rennes, P.U.R, 2015. [18] Pour ouvrir ce dossier complexe, la Fondation Charles de Gaulle travaille à un projet de colloque « De Gaulle, Israël et les juifs », qui sera présenté lors d’une soirée au MAHJ le 16 novembre prochain.

mardi 15 octobre 2024

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