samedi 4 février 2023

jacques halbronn Ses apports les plus marquants depuis 1971 en Histoire des coursnts ésotériques

jacques halbronn Ses apports les plus marquants dans le champ des courants ésotériques depuis 1971 C'est en 1971 que nous avons découvert la seconde édition des Remarques Astrologiques de Morin de Villefranche, à la Bibliothèque de l'Arsenal, Paris. Cela aura marqué un moment marquant pour notre carrière de chercheur et astrologiquement, correspondu au passage à une phase "équinoxiale" pour ceux qui suivent nos travaux dans ce domaine, autre voie que nous avons suivie en paralléle. En effet, nous réalisions que ce que d'autres avant nous avaient exposé pouvait être entaché d'erreurs, de lacune, d'oublis. On distinguera le cas d'ouvrages mal recensés de celui de passages mal exploités. A Les ouvrages mal recensés I Jean Baptiste Morin En 1971, on parlait ( L'ASTROLOGIE MONDIALE ET METEOROLOGIQUE DE MORIN DE VILLEFRANCHE. Traduction intégrale du XXV° livre de l'astrologia gallica des constitutions universelles du ciel par HIEROZ Jean, Editions Leymarie) uniquement de traductions de Morin, à partir du latin issues de son Astrologia Gallica (1661) sans signaler son oeuvre en français et notamment ces Remarques astrologiques de 1654 et 1657 . Nous avions signalé la chose à andré Barbault et à Alexandre Volguine mais c'est René Alleau qui nous publiera.(cf notre éditions "Remarques Astrologique ou leCommentaire du Centiloque de Prolémée par Nicolas de Bourdin ou le Fanal de l'astrologie, Ed Retz 1975, Bibliotheca Hermetica") Par ailleurs, nous avons montré que les textes latin de Gassendi contre l'astrologie avaient été traduits et publiés par Mersenne (cf Pierre Gassendi Actes Du Colloque International Digne Les Bains 18 21 Mai 1992 Quadricentenaire De La Naissance De Pierre Gassendi) Voir également in Gassendi et la modernité de Sylvie Taussig nos "- Questions autour du texte sur l'éclipse de 1654 attribué à Gassendi "...https://www.decitre.fr ›) ... En ce qui concerne Abraham Ibn EZra dont le diptyque astrologique paraitra en 1977 dans la même collection, signalons que cet auteur fait l'exégése d'un traité astrologique dans son second volet et dans notre thèse de doctorat (1979), nous avons souligné le rôle majeur de l'astrologie dans les commentaires de l'Ancien Testament. Par ailleurs, nous avons montré en 1993 que la traduction latin de Petro d'Abano avait été réalisée non pas à partir de l'hébreu mais de l'ancien français (roman) ( cf ספר "ראשית חכמה" לאברהם אבן עזרא: בעיות תרגום בימי הביניים / "RÉSHIT HOKHMAH" D'ABRAHAM IBN EZRA: PROBLÈMES DE TRADUCTION AN MOYEN AGE (pp. 25-32) https://www.jstor.org/stable/23536907 Signalons aussi notre apport à l'histoire de la production française;à savoir le rôle d'Eustache Lenoble à la fin du XVIIe siècle alors que l'on considérait généralement que l'on ne publiait plus rien dans son dernier tiers. Patrice Guinard, qui avait été averti par nos soins, s'y référera à partir de 1987 dans la revue Astralis. En 1993, nous montrerons que son traité, l'Uranie, avait été repris en 1785 (cf notre édition d'Etteilla et l'Astrologie du Livre de Toth, Ed La Grande Conjonction, Trédaniel). Cette réédition de la fin du XVIIIe siècle d'un traité de la fin du siècle précédent mettait en évidence une certaine continuité dont Hervé Drévillon traitera en 1996 dans son ouvrage paru chez Champ Vallon. Lire et écrire l'avenir. L'astrologie dans la France du Grand Siècle Par ailleurs, nous avons proposé une lecture du Tetrabiblos de Ptolémée, en deconstruisant le septénaire et en montrant que seule la planéte Saturne était en mesure de sous tendre la cyclicité astrologique. Nous avons notamment montré que les 56 arcanes mineurs, correspondaient à 2 fois 28 ans, ce qui renvoie à Saturne, tout comme la division en 4 familles (épées, baton, coupe, denier) soulignait la nécessité d'une division par 4; ce qui donne des phases de 7 ans renvoyant aux Sept années de l'interprétation du Songe de Pharaon par l'Hébreu Joseph. En ce qui concerne Nostradamus, en 1991, nous avions publié dans la Revue Réforme humanisme Renaissance "Une attaque réformée oubliée contre Nostradamus (1561), ouvrage ignoré des spécialistes de la question, comme Benazra ou Chomarat., dans lequel nous accordions une certaine importance à son Epitre au pape Pie iV (cf infra) En 2002, dans nos Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, nous reproduisions un texte de Noel Morgard comportant les sixains, que nous avions trouvé à la Bibliothèque Mazarine//(cf l'article de Robert Benazra ci dessous. De la Compilation de Crespin Archidamus aux Sixains de Morgard L es Editions Ramkat ont récemment publié une série de textes fondamentaux précédée d'un indispensable appareil critique de Jacques HALBRONN. En réunissant une importante iconographie nostradamique, souvent rarissime, nous constituons une sorte de critique de l’édition classique des Prophéties de Nostradamus. L'auteur présente successivement, et avec un art certain du suspense, toute une série de pièces à conviction, comme dans une enquête policière, à la manière du film de Jean-Jacques Annaud, tiré du roman Au nom de la Rose d’Umberto Eco, faite de rebondissements et de témoignages, jusqu'à ce que le lecteur découvre que, d’une certaine façon, le roi est nu... Un triptyque de Nostradamus pour 1557, paru à la fin de 1556, rassemble selon Jacques Halbronn, les éléments authentiques les plus anciens que nous possédions pour l’heure, les Centuries, si tant est qu’elles puissent lui être attribuées, n’étant pas parues du vivant de Nostradamus ; ces pièces - dont on ne fournit ici que les épîtres - mais aussi les Prophéties d’Antoine Couillard (1556), auront servi à produire, après la mort de Michel de Nostredame en 1566, des contrefaçons, à commencer par la fameuse Epître à Henri II, placée en tête des centuries VIII, IX et X, mais aussi un texte qui la complète, les Significations de l’Eclipse pour 1559, voire les Centuries elles-mêmes. L'auteur pense que la fameuse Epître (centurique) à Henri II, en tête des centuries VIII, IX et X, a été constituée à partir des trois préfaces de Nostradamus pour 1557 : la Grand' Pronostication pour 1557, l'Almanach pour 1557 et les Présages Merveilleux pour 1557, toutes publiées chez le même éditeur parisien, Jacques Kerver - et bénéficiant du même privilège - respectivement adressées au roi de Navarre, Antoine de Vendôme, à la reine Catherine de Médicis et au roi Henri II. L'étude de J. Halbronn reproduit intégralement, dans la présente édition, les épîtres de ces trois documents essentiels, ainsi que leur Privilège. Les Prophéties à la Puissance divine d’Antoine Crespin, dont nous reproduisons la première édition, représentent pour l’auteur, qui nous en offre un décryptage systématique, un témoignage contemporain fiable, concernant les Prophéties de Nostradamus, puisque pour ce chercheur, les éditions connues de 1555, 1557 et 1568 seraient des contrefaçons d’éditions plus tardives ! Les Prophéties de Morgard, qui complètent le manuscrit des Sixains signalé par Daniel RUZO et Robert BENAZRA, pose le problème de clefs nécessaires à la lecture des Centuries. A cela s'ajoute la découverte d'un imprimé daté de 1606, les Signes merveilleux apparus au ciel, texte qui comporte un quatrain parmi ceux qui auraient été présentés à Henri IV, à l’occasion du baptême des enfants royaux, ce qui conduit l’auteur à considérer comme contrefaçons les éditions de 1605, lesquelles comportent des sixains. Page de titre Crespin B Les ouvrages mal exploités Passons à présent à des textes connus mais insuffisamment exploités ou mal attribués. On pense à Claude Dariot ( Introduction au jugement des astres Lyon 1558, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k79124v.image) dont on n'avait pas compris qu'il s'agissait d'un traité d'astrologie horaire, traduit par la suite en anglais (cf l'édition Pardés 1990 assurée par Denis Labouré auquel nous avions signalé la chose et notre postface mettant en evidence son influence sur William Lilly/ Sur Dariot, voir aussi nosRecherches autour de l'édition française du 'Splendor solis' (1612). in Revue française d'Histoire du Livre) Nous nous sommes intéressés dès 1990 à Antoine Crespin en montrant que différentes "adresses" comportaient des points communs frappants avec des versets de quatrains-cf supra l'article reproduit de Robert Benazra), cela servira à Pierre Brind'amour pour son édition de 1995 consacré au premier volet des Centuries (cf infra) En 2002, nous avions reprodiit l 'ouvage en question Prophéties diédiées à la puissance divine 1572 mais nous avons par la suite soutenu que c en'était pas Crespin qui avait emprunté aux Centureies mais l'inverse,les faussaires ayant récupéré des imitateurs des quatrains des almanachs. Dans notre post doctorat de 2007(EPHE Ve section), nous avions montré (à partir d'un manuscrit des Archives Nationales) que l'auteur de l'Eclaircissement des véritables quatrains était le dominicain Jean de Sainte Marie (Jean Giffré de Réchac) alors que l'on en donnait pour auteur un certain Etienne Jaubert (.https://books.google.fr/books/about/Eclaircissement_des_veritables_Quatrains.html?id=-6d8Zd2P-6kC&redir_esc=y) Toujours dans le domaine nostradamique, nous avons pu montrer que tel quatrain de la IVe Centurie,le 46e- datait du temps de la Ligue, ce qui permettait de dater le premier volet de 1588 89-point que Pierre Brind'amour n'avait pas su apprécier à sa juste importance -(cf son édition Droz 1996) cf notre communication Les prophéties et la Ligue, in Prophétes et prophéties, ENS,1998) A noter que l'on n'aura pas tiré suffisamment d'enseignements de l'existence d'une épitre de Nostradamus à Henri II (en tête des Présages Merveilleux pour 1957, dont la copie ne fut fournie par la veuve de Daniel Ruzo et qui avait évideemment été remaniée pour composer le texte ouvrant le second volet des Centurie (reproduction 2002 in Documents Inexploités, déjà cités) En effet, comme l'avait reppelé Benazra on connaissait une édition des Centuries datant de 1588 ne comportant pas (encore) le dit quatrain (Répertoire Chronologique Nostradamique, Paris, Trédanie- La Grande Conjonction, 1990),point dont il n'avait pas tiré toutes les conséquences. Plus récemment, nous sommes revenus sur l'Epitre de Nostradamus au pape Pie IV en montrant que Nostradamus avait fixé à 1567 la naissance d'un Antéchrist, point qui avait échappé à Robert Amadou lequel avait considéré qu'il s'agissait pour les textes traduits en italien d'un faux.(cf notre post doctorat, op. cit) Plus tard, nous avons pu montrer que le quatrain VIII, 76, traitant de 27 ans, se référait à cette année 1567, ce qui aboutissait à 1594, année du couronnement d'Henri IV. De la sorte, la parution des deux volets des Centuries se situait entre 1588 et 1594 et non entre 1555 et 1568 comme l'affirmaient les auteurs ayant récemment publié sur Nostradamus, notamment à l'occasion du 5e centenaire de sa naissance (2003) Ajoutons que les vignettes utilisées dans les fausses éditions des Centuries censées parues du vivant de Nostradamus ou immédiatement après sa mort, avaient été reprises d'éditions pirates de ses Pronostications. Dans notre exposition à la BN en 1994 Astrologie et prophétie. Merveilles sans images, nous avons mis en évidence , de façon contrastive, une forme de censure de l'imagerie prophétiques dans les impressions françaises En 2005 dans Prophétes et prophéties, nous avons montré que les devises de la prophétie des Papes (pseudo St Malavchie) étaient prises de l'Ecclésiastique, ouvrage intégré dans le canon chrétien de la Bible. Parmi d'autres apports de notre part à une meilleure connaissance du champ des études ésotériques, nous signalons en 1987 la réédition des petits manuels d'Alan Leo et de son équipe, traduits de l'anglais (ed Trédaniel), mettant ainsi en évidence une certaine influence de l'astrologie d'Outre Manche (cf La vie astrologique il y a 100 ans, d'Alan Léo à Barlet) Francis Santoni (A century of scientific astrology i France)note à propos d'- Henri Lizeray, precursor of scientific astrology: Jacques Halbronn, historian/astrologer, published La vie astrologique il y a cent ans [Astrology during the Last One Hundred Years] several years ago (Guy Tr�daniel, publishers). This book indicated Henri Lizeray as the harbinger of scientific astrology. In his Horoscopes des po�tes [Astrological charts of poets], published in 1892, Henri Lizeray sought to validate the hypothesis that the constellation Pegasus (323� at 2� from the Ecliptic) influences poets. This was a first step toward a scientific astrology."http://www.uranian-institute.org/fscentsci.htm nous ajouterons qu'un tel bilan ne nous avait pas permis d'obtenir la chaire de l'Ecole Pratiques des Hautes Etudes Ve Section en 2002.Histoire des courants ésotériques dans l’Europe moderne et contemporaine. JHB 04 02 23

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