lundi 2 octobre 2023

Jacques halbronn Astrologie Traiter des personnes ou décrire le monde?

jacques halbronn Astrologie. Traiter des personnes ou décrire le monde? De nos jours, l'on semble vouloir regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, en traitant les individus, un par un. L'astrologie n'échappe pas à une telle problématique, tiraillée qu'elle est entre la méthode du thème natal et l"étude des cycles "mondiaux", ce qui correspond à des demandes, à des attentes contradictoires révélatrice d'un clivage social majeur. En effet, l'astrologie nous apparait comme un révélateur -c f La problématique astrologique chez les principaux penseurs juifs du Moyen Age Espagnol, thèse en Etudes Orientales, EPHE Ve section, Paris III, 1979),autre mouture Le monde juif et l'astrologie. Histoire d'un vieux couple, Milan, 1985) Il existerait donc une astrologie pour chaque catégorie de la population, celle plus attirée par la psychologie personnelle (cf D. Rudhyar et son "Astrologie de la personnalité") et celle qui recherche les clefs du fonctionnement de notre petit monde sublunaire. C'est cette dernière voie qui nous semble la plus prometteuse pour l'avenir de l'astrologie mais cela ne va pas sans un repositionnement stratégique; sans la conclusion à terme d'une alliance avec la théologie et ce que nous appelons la "Surnature", c'est à dire une "création bis" qui vient dépasser, déborder la Nature.. Il importe pour que pareille alliance ait lieu que la théologie, de son côté, se coupe, elle même, de la Nature pour s'ancrer dans la Surnature en renonçant notamment à l'idée d'un Dieu auteur de la Nature (Deus sive Natura de Spinoza) pour une entité prométhéenne qui en aurait pris le contre pied. Il conviendra d'éviter, à ce propos, les erreurs de perspective : face aux tenants de la Surnature se dressent ceux qui veulent croire en un Dieu primordial mais il faut bien comprendre que les tenants de la Surnature sont postérieurs à ceux de la Nature. On ne confondra pas les nostalgiques d'un état premier et les promoteurs d'une Seconde Création. Au fond, deux idées de Dieu s'affrontent ici et les Juifs ont vocation à se trpouver du côté de la Surnature et les Chrétiens du côté de la Nature, comme correspondant à une humanité première, pré-prométhéenne. Le Christianisme, en ce sens, n'est nullement l'expression d'un progrès mais bien d'une régression, d'une révolte contre ce nouvel état des choses que constitue la Surnature. En définitive, la priorité consiste à réparer, à corriger, à réformer ( Tikoun) les représentations, les savoirs concernant cette Surnature, dont justement l'Astrologie et nous pensons notamment à la question de la langue laquelle, tout comme l'Astrologie, est éminemment révélatrice du message inhérent à cette Surnature et l'on sait à quel point telle ou telle langue aura fait l'objet d'une forme de sacralisation, non pas seulement en raison de son message exotérique -à savoir n'importe quel texte qu'on lui fera porter mais aussi de son message ésotérique, à savoir son discours intrinséque et univoque. JHB 02 10 23

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