vendredi 3 février 2023

jacques halbronn Le hiatus anachronique de toute astrologie transsaturnienne

jacques halbronn Le hiatus anachronique de toute astrologie transsaturnienne. Nous avons déjà signalé à quel point l’astrologie contemporaine était marquée par un décalage dans le temps et dans l’espace avec les autres disciplines. On se focalisera ici sur le recours depuis le début du XXe siècle, en France, aux planètes transsaturniennes, Uranus, Neptune et Pluton dont une des caractéristiques les plus remarquables tient à ce qu’elles sont invisibles à l’oeil nu, Saturne étant l’astre le plus éloigné du Soleil qui soit à notre portée. Cela signifie que pendant des millénaire, l’astrologie n’aura pas été en mesure de se servir de ces planétes observable seulement au moyen d’instruments, à la suite de la lunette de Galilée, au début du XVIIe siècle. C’est ainsi que dans le cas de l’étoile des Mages (Nouveau Testament), on ne saurait faire jouer ces planétes situées hors de portée. Certes, l’on peut toujours arguer du fait que ce n’est pas parce qu’on ne les voyait pas qu’elles n’agissaient pas, en quelque sorte à notre insu mais il reste que l’astrologie se sera développée sans leur contribution. Affirmer que ces « nouvelles » planétes seraient bel et bien actives conduirait à mettre des générations d’astrologues en porte à faux,argument qui, pour certains, expliquerait pourquoi l’astrologie n’aurait pas vraiment réussi à percer, pendant tout ce temps là. Il lui aurait manqué une clef et nous devrions nous féliciter désormais d’y avoir enfin accés d’autant que les cycles des dites planétes sont nettement plus longs que ceux du septénaire, par comparaison. Nous nous sommes assez tôt intéressés à l a façon dont de tels astres avaient été intégrés dans le dispositif astrologique traditionnel,notamment lorsque l’on aura attribué tel ou tel signe à une nouvelle planéte en privant de l’un de ses signes les astres du septénaire, de Mercure à Saturne, comme dans le cas d’Uranus pour le Verseau, initialement lié à Saturne. Le cas d’Uranus nous aura particulièrement intéressé en raison des facultés qui lui furent accordée par les astrologues,à commencer par ceux d’Outre Manche, Uranus, découvert en 1781, étant associé à la Révolution française. On trouve sur Internet la présentation suivante »Elle représente les changements soudains, la révolte, les révolution ou l’innovation. Lorsque cette planète est bien vécue dans un thème astral, elle apporte de l’originalité, de la créativité elle donne le goût du changement et du progrès. » Un astrologue qui se respecte cherchera un aspect d’Uranus dans le ciel, dans le thème, dès qu’il s’agira d’un changement; Mais alors comment faisaient les astrologues d’avant Uranus pour traiter des transformations socio-politiques qui ne manquèrent pourtant pas de se produire, tout au long des siècles? Une telle attribution à Uranus semble assez mal inspirée et un Albumasar, au Xe siècle, n’ »était-il pas parvenu avec ses « grandes conjonctions » à baliser l’Histoire des religions, en ne recourant, par la force des choses, qu’à Jupiter et à Saturne? Pour ce faire, il avait tenu compte des triplicités dans lesquelles se formaient leurs conjonctions successives.(cf https://obermundat.org/personnages/268-discours-astronomique-et-astrologique-des-gandes-conjonctions-de-1642-et-2020), ce qu’un André Babault ne pouvait envisager lui qui avait décidé de ne pas tenir compte des positions zodiacales, ce qui le condamnait à dépendre des cycles des planétes transsaturniennes, comme il le fera avec l’indice cyclique. Pour notre part, nous pensons que l’astrologie peut fort bien se passer d’Uranus et consort pour fonctionner et que le cycle de 15 ans (ou 14 ans) est une unité de temps tout à fait appréciable pour circonscrire nos activités sublunaires. Soulignons le fait qu’avec un tel renfort, on ne trouvera plus que rarement des récurrences célestes à des intervalles raisonnables alors qu’en se limitant à Saturne, ces récurrences sont fréquentes, ce qui convient à la recherche statistique. Par ailleurs, au cours d’une vie, il est bon que l’on puisse observer le retour d’une planéte, ce qui n’est possible que jusqu’à Saturne car avec Uranus et ses 84 ans, cela n’est déjà plus possible. JHB 03 02 23

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