lundi 25 mars 2024

jacques halbronn La dialecique Etat Juif (Herzl) Héros juif ( Jésus)

jacques halbronn La dialectique Etat Juif (Herzl)/héros juif (Jésus), La présence juive au monde est double avec d'une part, une dimension collective et de l'autre une dimension "personnelle", ce qui sous tend la dialectique Etat/héros. Nous avons consacré au monde juif différents travaux: en 1985 parut "Le Monde juif et l'astrologie, histoire d'un vieux couple" (Ed Arché, Milan, Bibliothèque de l'Unicorne) et en 2002, le Sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle (Ed Ramkat Prophetica Judaica (beith) où nous reproduisions l'intégralité de la première version française du 'Judenstaat'.de Theodore Herzl. (1896) et avons fondé et dirigé les Cahiers du CERIJ (Centre d'Etude et de Recherche sur l'Identité juive, à partir de 1978 et donné des conférences de 1993 à 2009 au Congrès Mondial des Etudes juives, Jérusalem; Cette dualité est absolument essentielle à comprendre et cela vaut notamment pour le personnage de Jésus qui pour nous est emblématique du "héros juif", ce qui vaut également pour Herzl, à près de 2000 ans de distance. Dans les deux cas, nous avons un homme qui s'adresse au départ à une population marquée, impactée par le judaisme, ce qui convient aussi pour le personnage de Moïse, tel que campé, dessiné dans le Livre de l'Exode, encore 2000 ans environ avant JC. Quand Herzl publie son Judenstaat , il entend proposer un asile, un refuge pour les populations juives persécutées, entravées, ce qu'il qualifiera d'Etat Juif; aboutissant à la création (1947 (ONU)-48) de l'Etat d'Israel, au lendemain de l'holocauste perpétré par les Nazis, en passant par le temps du mandat britannique sur la Palestine, dans le cadre de la Société des Nations au début des années 20. Nous avons, dans d'autres textes, tenté de mettre en évidence le fait que Jésus n'appartenait pas à la population à laquelle il s'adressait pas plus que Moïse, un Hébreu allant à la rencontre des Enfants d'Israel, missionné par leur dieu, Yahwé (Exode III) Dans le cas de Herzl, c'est la population juive de l'Europe Orientale qui se mobilisera autour du "sionisme" alors que celle du monde occidental restera en retrait, Herzl lui même relevant de cette Europe évoluée. Par la suite, c'est la population juive du monde arabe; à commencer par celle du Maghreb, qui rejoindra après la Seconde Guerre mondiale, le dit Etat d'Israel. On voit ainsi le destin d'un homme face à celui d'un "peuple". Rappelons cette formule de Jésus "je suis venu pour les brebis perdues de la maison d'Israel"(c'est à dire descendants de ceux qui s'étaient révoltés contre le pouvoir de la dynastie davidienne alors que Jésus, lui-même, était descendant du Royaume de Juda Autrement dit. le "chef" , le "guide" a un autre profil que les populations qu'il va entrainer. On pense à un autre héros juif, Karl Marx, né d'une famille juive convertie au protestantisme, qui sera au "marxisme" ce que Jésus "Christ" avait été au "christianisme". On ne saurait donc contester la judéité de ces héros juifs sous prétexte que leur message ne visait pas le monde dont ils étaient issus et au risque de choquer certains, Jésus nous apparait bel et bien comme le "héros juif" par excellence voué à impacter largement le monde. En ce sens, Jésus serait exemplaire et l'on pense à cette "Imitation de Jésus" , attribuée à Thomas a kempis, dont Pierre Corneille donnera une traduction au XVIIe siècle sur laquelle nous reviendrons dans une autre étude. Si l'on cerne assez bien ce que nous entendons par "héros juif" et les exemples ne manquent pas: un Baruch Spinoza, un Emile Durkehim, un Sigmund Freud, un Henri Bergson, un Albert Einstein, un Léon Trotsky, un Marc Bloch, un Léon Blum, un Pierre Mendés France, un Claude Lévi Strauss, un Edgar Morin, et il n'est pas question d'exclure un Jésus dit de Nazareth (INRI) d'une telle liste, quid, en revanche, de l'Etat Juif? On pense aux réflexions assez désabusées d'un Georges Friedann (Fin du peuple juif, Ed Gallimard, Collection Idées, 1964) à propos de la société israélienne de l'époque, il y a déjà 60 ans. Il est clair qu'il importe de dissocier ces deux face de l'identité juive, l'une collective, l'autre représentée par une minorité de fortes personnalités, dispersées (Diaspora) de par le monde et au fil des siècles, que l'on peut qualifier de "lumières".. Jésus aura montré l'exemple en allant au devant des non juifs. Il aurait végété en restant au milieu de ses semblables. Mais c'est peut être ce que les antisémites favorables au sionisme espèrent. Décidément, toute tentative de parquer les Juifs que ce soit à Auschwitz ou à Tel Aviv ne conduirait-elle pas à une forme de dépérissement, par delà la différence évidente des procédés?L'antisémitisme vise à décourager les Juifs de s'immerger hors de leur ghetto et Israel correspond à cette image du ghetto. Il y a beaucoup d'ambiguité par rapport à cette idée d'Etat Juif, y compris chez les protestants américains qui attendent le retour des Juifs en Palestine comme signe de la fin des temps (/https://www.cairn.info/revue-francaise-d-etudes-americaines-2014-2-page-77.htm) On sait par ailleurs à quel point les tensions liées à l'Etat d'Israel peuvent affecter la condition juive en dehors et donc hypothéquer une telle présence juive, notamment en France qui abrite une forte minorité arabo-musulmane à la suite de la colonisation française du Maghreb. En tout état de cause, nous pensons que sous le terme de "Juifs", l'on mélange allégrement les Hébreux et les Israélites alors que nous avons montré que le Livre de l'Exode, dès ses premiers chapitres, signale la différence entre Moise l'Hébreu et les Fils d'Israel qu'il ne rencontre qu'au chapitre III ainsi que leur dieu, Yahwé (Buisson Ardent) qui est le dieu de ces Israélites On pense à Jésus allant au devant des Galiléens en affirmant "Nul n'est prophéte en son pays", ce qui signifie que le prophéte doit s'exiler. Tout se passe comme si Herzl par le biais du sionisme était parvenu à separer le bon grain (les Hébreux) de l'ivraie (les Israélites). Ce nom d'Israel ne fait d'ailleiurs que se référer au nom d'une certaine région.(Eretz Israel), ce qui vaut aussi pour celui de Palestine, adopté de nos jours par les Musulmans alors qu'il était d'usage courant chez les Juifs avant l'Indépendance, on parlait alors de l'Agence juive pour la Palestine Sur le Web: "L'Agence juive (הסוכנות היהודית en hébreu) est une organisation sioniste créée en 1929 sous le nom d'Agence juive pour la Palestine pour être l'exécutif de l'Organisation sioniste mondiale en Palestine mandataire britannique. C'est Chaïm Weizmann qui en fut l'un des principaux initiateurs et dirigeant." Selon nous, les populations du Nord qui se rebellèret au lendemain de la Mort de Salomon ne comportaient pas de Juifs contrairement aux représentations biblique autour des 'Fils de Jacob"; C'était là une fiction syncrétique et d'ailleurs Jésus le reconnait, ce qui d'ailleurs donne précisément du sens à son action! JHB 25 03 24

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