mercredi 14 septembre 2022

jacques Halbronn L'instrumentalisation des discours alimente les conflictualités. De l'antitalmudisme à l'antiastrologisme

Jacques Halbronn L’instrumentalisation des discours alimente les conflictualités. De l’antitalmudisme à l’anti-astrologisme . Nous avons déjà montré que l »étude du Talmud au XIXe siècle avait pu inspirer la rédaction des faux Protocoles des Sages de Sion. La lecture de l’ouvrage d’Arnaud Esquerre ( Prédire. L’astrologie au XXIe siècle en France, 2013) nous semble marquée par une instrumentalisation des propos de croyants, de pratiquants et de praticiens de l’astrologie aux fins de dresser un portrait à charge de celle-ci avec ce titre bien ambitieux « L’astrologie etc » comme si la sociologie pouvait se substituer à la philosophie en accédant aux principes d’un savoir. On atteint bien là un certain seuil d’incompétence chez les sociologues! La quatriéme de couverture est assez explicite et nou semble assez décalée par rapport à son titre : « L’enquête menée propose de conduire le lecteure au coeur de la consultation astrologique ». Mais l’on nous y promet une investigation historique, par dessus le marché Citons: : » Les horoscopes sont-ils rédigés de la meme manière depuis la Renaissance voire depuis l’Antiquité? » Joli programme, en effet? On nous répondra que l’auteur affiche ses limites » L’astrologie au XXIe siècle en France ». Mais qu’est-ce à dire? L’auteur prétend-il nous dire ce qu’est l’Astrologie, au singulier, pour le XXIe siècle sur la base des propos recueillis chez ceux qui s’y adonnent, s’y addictent? L’astrologie n’est-elle pas une chose trop sérieuse pour s’en remettre à cette population de curieux et d’amateurs (dans tous les sens du terme) et disons de consommateurs, qui en importent? Autrement dit, il nous apparait que l’on a surtout affaire ici à un produit d’exportation à destination de « touristes » et à une vision de l’astrologie propre à des profanes qui viennent « consulter », puisque pour Esquerre, c’est bien là le maître mot. Certes, on ne saurait contester que ceux qui s’occupent d’astrologie ne sont pas confrontés à cette « demande » du marché et rares sont ceux qui, comme nous, ont pu échapper tout au long de leur carrière, à y trouver quelque gagne pain, comme l’avouait Kepler. Même André Barbault aura donné des consultations en cabinet. Mais qui est dupe? Est ce que la validité de l’astrologie dépendrait du bon vouloir du client, lui seul en possession de quelque « vérité »? Ainsi, Esquerre fait-il parler, causer, témoigner ces gens gravitant autour de l’astrologie et qui, n’est ce pas, seraient les mieux placées pour nous dire ce qu’il en est. Il nous signale qu’il existe plusieurs écoles, plusieurs courants en Astrologie mais il semble ignorer que le bagage de tout astrologue est marqué par un certain syncrétisme et qu’il serait bien naif de croire que ces courants offrent par eux même une véritable cohérence interne, comme le voudrait une certaine idée du structuralisme.. Comme on l’a dit plus haut à propos de ceux qui sont aller fouiller dans les traités du Talmud pour justifier leur antijudaisme, on peut penser que bien des tenants de l’astrologie sont dans la provocation sans souci du qu’en dira-t-on, ce qui est probablement plus marqué chez la gent féminine (au sens large). Comme Esquerre le reconnait, dans sa conclusion, l’astrologie est utilisée pour brouiller les pistes : on préfére relever de son thème que de son sexe ou de sa race. JHB 14 09 22

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