jeudi 17 octobre 2024

jacques halbronn Histoire de l'idée de Foyer Juif, de la Roumanie (1879) à l'Algérie (1962 Consentement et ressentiment.K

jacques halbronn Histoire du Foyer Juif, de la Roumanie (1879) à l'Algérie (1962) Consentement et ressentiment ) L'installation d'un Asile pour les Juifs à l'occasion de l'indépendance de nouveaux Etats, émergeant en raison du démantélement de l'empire ottoman, fut l'occasion d'une certaine pression exercée sur les populations locales et ce à 40 ans d'intervalle, en 1879 et en 2019. Citons en 1879, l'intervention de William Wadington lors du "Congrès des Nations" de Berlin et en 1919 l'accord Fayçal Weizman, dans le contexte de la "Société des Nations".. I L'installation en Roumanie/ Carol Iancu Les Juifs en Roumanie: "Au lendemain de la guerre russo-roumano-turque de 1877, le ministre français Waddington propose au congrès de Berlin (1878) de subordonner la reconnaissance de l’indépendance de la Roumanie à l’octroi de l’égalité des droits civils et politiques aux Juifs. Au lieu d’une émancipation collective réclamée par l’article 44 du traité de Berlin, le parlement de Bucarest vote une loi qui permet seulement la naturalisation individuelle Dans sa "France Juive" Drumont (1886) s'en prendra à William Wadington (pp.462 et seq) Il cite notamment Gambetta: « J’engage votre gouvernement à s’exécuter, la France ne reconnaîtra pas l’indépendance de votre pays sans que vous ayez reconnu les droits civils à tous les Juifs sans distinction. M. Crémieux y tient. M. Waddington a pris au congrès de Berlin l’initiative de cette question, il y va de l’honneur de la France de ne pas la laisser éluder. Moi-même j’ai donné ma parole à Crémieux de l’appuyer, ainsi je ne peux encore une fois que vous engager à remplir sans délais vos engagements. » Rappelons qu'en 1870, le décret Crémieux avait conféré la nationalité française aux Juifs d'Algérie, en les alignant sur le statut des Juifs de la métropole.Il s'agissait pour les Juifs français ayant quelque influence politique donc d'obtenir du nouvel Etat Roumain, en 1879, l'"émancipation" de ses Juifs. II L'instellation en Palestine L’accord Fayçal-Weizmann de 1919 fut signé le 3 janvier 1919 entre l'émir Fayçal ibn Hussein, fils du roi du Hedjaz et futur roi de Syrie (1920), d'Irak (1921 à 1933) et du Hedjaz (1924 à 1925), et Chaim Weizmann, futur président de l'Organisation sioniste mondiale (1920 à 1931, 1935 à 1946) et de l'État d'Israël (1948 à 1952), à l'occasion de la conférence de paix de Paris de 1919, organisée pour négocier des traités de paix après la Première Guerre mondiale. Cet accord devait entamer une coopération judéo-arabe pour le développement d'un foyer national juif dans l'État de Palestine (alors occupée par le Royaume-Uni) et d'une nation arabe sur la plus grande partie du Moyen-Orient. Fayçal ben Hussein accepte, par cet accord, les termes de la déclaration Balfour à condition que les Britanniques tiennent les promesses d'indépendance faites aux Arabes pendant la guerre. Elles ne furent pas respectées et l'accord resta donc lettre morte."ce qui n'empêcha sa mise en pratique sur le terrain. Société des Nations Article 6. Tout en veillant à ce qu'il ne soit pas porté atteinte aux droits et à la situation des autres parties de la population, l'administration de la Palestine facilitera l'immigration juive dans des conditions convenables et de concert avec l'organisme juif mentionné à l'article 4 ; elle encouragera l'établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l'État et les terres incultes inutilisées pour les services publics. Article 7. L'administration de la Palestine assumera la responsabilité d'édicter une loi sur la nationalité. Cette loi comportera des clauses destinées faciliter aux Juifs qui s'établiront en Palestine d'une façon permanente l'acquisition de la nationalité palestinienne. Article 8. Les privilèges et immunités des étrangers, y compris la juridiction et la protection consulaires, tels qu'ils étaient autrefois pratiqués dans l'Empire ottoman, en vertu des Capitulations et des usages, seront sans application en Palestine.'" Dans notre ouvrage, "le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle" (Ed Ramkat 2002), nous avons montré que les Protocoles des Sages de Sion avaient été inspirés par la tenu des Congrès sionistes. Dans la France Juive, Drumont se référait déjà en 1886 au Congrès de Berlin (1878) comme ayant tenté de forcer l'Etat Roumain à procéder à l'émancipation des Juifs, tant présents qu'à venir, condition à l'indépendance du dit Etat. Donnant-donnant. Dialectique Décolonisation/colonisation. On peut d'ailleurs se demander si l'Emancipation des Juifs de France, en 1791, n'aurait pas fait, quelque part, l'objet d'un certain marché en contre-partie du maintien de Louis XVI sur son trône, ce qui englobait la tenue d'Etats Généraux, à la veille de la Prise de la Bastille.. Michel Winniock note qu'en 1787, "Mirabeau publie un ouvrage Sur Moses Mendelssohn ou De la réforme politique des Juifs. La même année, Malesherbes, chargé par Louis XVI de s'occuper des Juifs, après avoir fait promulguer l'édit de tolérance pour les protestants, commence une vaste enquête." Quant à l' Abbé Grégoire, il produit un Essai sur la régénération physique, morale et politique des juifs 1788) A propos de la répétition de certaines "solutions", signalons que la partition de la Palestine (ONU, novembre 1947) aura pour pendant celle de l'Inde et la création du Pakistan. Dans les deux cas, la Grande Bretagne était à la manoeuvre: Wikipedia "Le Pakistan est créé dans la nuit du 14 au 15 août 1947 au cours de la partition des Indes. Il est alors constitué de deux parties, communément appelées Pakistan occidental et Pakistan oriental, séparées entre elles par quelque 1 700 kilomètres de territoire indien." Mais ne peut-on comparer de telles situations à celle qu présida à la création par l’ONU d’un plan de partage de la Palestine en novembre 1947 ? Tout se passe comme si l’indépendance d’une Palestine arabo-musulmane avait été conditionnée par l’acceptatiion de la constitution d’un Etat hébreu, conjointtement, 40 ans à peu près après 1919 (cf supra). Quid également de l’indépendance de l’Algérie ? Ne fut elle pas conditionnée par le sort des Juifs qui s’y trouvaient ? Dans son ouvrage La judéopphibie musulmane en Algérue, avant, penant et après la période française (Presses Universiitaires de Provence ) de J. P. Liédo, on oeut lire ! « Ne devrait-on pas reconnaître que les dirigeants du FLN ont tenu un double langage ? Puisqu’au même moment où le FLN pratiquait sur le terrain, le terrorisme le plus abject à l’encontre de civils ciblés uniquement en fonction de leurs origines ethniques il s’adressait aux Juifs « fils de notre patrie », ou aux Pied-noirs en leur reconnaissant la qualité d’« Algériens quelles que soient leurs origines », dans un certain nombre de Lettres dont les véritables destinataires ne pouvaient être que l’Organisation des Nations unies (ONU) et la gauche laïque européenne, et ce à des fins de séduction et de propagande. » pour donner le change. L’on observe comme pour la Roumanie, au lendemain du Congrès de Berlin, des mesures très restrictives d’accés à la nationalité algérienne » : Sur le web « ’indépendance conduit à un exode : près de 130000 personnes gagnent la France, dans l’urgence, à compter de la signature des accords d’Evian. Les conditions d’accès à la nationalité définies par l’Etat algérien en mars 1963 sont très restrictives. Les images montrent des familles, emmitouflées dans des habits d’hiver (chaque personne ayant droit à une valise, la plupart font le choix de porter autant de vêtements que possible à même le corps). Ce mouvement massif se prolonge durant l’année 1963 (environ 21000 juifs parmi les 100000 français qui quittent l’Algérie), particulièrement après que l’annonce de la nationalisation des terres par Ahmed Ben Bella ait suscité un second exode d’européens. En 1966, la population juive d’Algérie est évaluée à 1300 âmes, d’une moyenne d’âge élevée, restant surtout structurée à Oran, où se situent deux des trois synagogues encore actives d’Algérie » Sur le web Les Accords d’Evian signés le 18 mars 1962 étaient supposés mettre fin à une guerre dont plus personne ne voulait et à la cessation des violences dès le 19 mars à midi. Ils interdisaient tout recours aux actes de violence individuelle et collective, toute action clandestine et contraire à l’ordre public, établissaient un partage des compétences entre un haut-commissaire de France et un exécutif provisoire algérien et prévoyaient une coopération économique, financière et culturelle entre les deux Etats. Ces accords étaient à peine signés qu’ils étaient contestés par l’OAS, par l’état-major général de l’ALN et par le FLN lui-même après les avoir approuvés et signés. Par les formes prises par ces rejets, l’Algérie se fige dans une peur qui confine à l’inconscience. Il s’agit ici de l’Algérie des villes du littoral car la campagne, le bled d’où se retire progressivement l’armée française et d’où les colons s’enfuient, sont tenus fortement par l'ALN qui impose sa loi. Désormais, la violence trouve son expression la plus radicale dans les villes, Oran, Bône et bien entendu Alger ». Le drame de l'idée de Foyer Juif, ce qui le rend toxique, tient à son lien récurrent à la guerre, à la fois comme occasion et comme conséquence.. A la problématque du consentement arraché -abus de faiblesse de l'autrte- fait pendant celui du ressentiment. LEs accords de concession d'une émancipation ou d'un accueil des juifs générent des tensions violentes mais ausisi des messures répressives ou restructives à l'encontre des juifs (cf les lois antijuives sous Vichy)./ Plus hypocritement, ces lois ne visent pas expressément les juifs mais certaines populations incliuant ces derniers, en premier lieu! JHB 1710 24

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