lundi 12 avril 2010

JOURNAL DE BORD D'UN ASTROLOGUE FEVRIER 2010


L'égalitarisme rampant de l'astrologie actuelle
En route pour une nouvelle phase Yin!
Prévisions astrologiques: vers un basculement social à partir de juin 2010
Qu’est-ce qui fonctionne en Astrologie ?
L'astrologie et le" pari" théorique
L'astrologie et le modèle saisonnier
De l'astrologie sauvage à l' astrologie surdimensionnée.
Réflexions autour du mot "Astrologue"
Equinoxialité et Cyclicité
Importance de la subdivision du Zodiaque
Des effets parasitaires de la rétrogradation
Prétextualité du processus astrologique
L'année 2010 et le quitte ou double des transsaturniennes
Le connais-toi toi-même et l'Astrologie
Des préalables au bon usage de l’astrologie
Le Yin et le Yang: l'avoir et l'être en Astrologie
Les techniques de recrutement des types Saturne
Valeur des transits en tant qu'outil prévisionnel?
L'astrologie et le phénomène de démocratisation des religions
Le passage de l'un au multiple au cœur de l'Astrologie
L'Astrologie et la tentation de la linéarité

L'égalitarisme rampant de l'astrologie actuelle

Quel est le message subliminal de l'Astrologie actuelle? Nous pensons que nous sommes probablement un de ceux qui ont rencontré le plus grand nombre d'astrologues, dans le cadre de toutes sortes d'échanges. Nous commençons à connaitre leur mode de fonctionnement. Nous ne prétendons pas en revanche avoir fréquenté beaucoup de "clients" d'astrologues, vu que nous ne donnons pas de consultations. Donc, notre domaine d'expertise n'est pas tant le client que l'astrologue.
Nous sommes ainsi, à la suite d'une forme d'audit, parvenu à la conclusion paradoxale selon laquelle l'idéologie véhiculée par les astrologues - mais pas nécessairement par l'astrologie - on notera ce triple niveau; ;le client/l'astrologue/l'astrologie et les inévitables interdépendances - est foncièrement voire outrancièrement égalitaire.
Certains protesteront en soulignant que chaque thème étant différent, comment pourrait-on "accuser" les astrologues d'égalitarisme! Mais c'est justement là toute l'astuce!
Quand nous nous entretenons avec des astrologues (par exemple notre entretien avec Hélène Radomski, sur la télévision astrologique), il leur est loisible de dire qu'aucun thème n'est parfaitement identique à un autre. Certes, mais tous les thèmes n'en comportent pas moins les même constituants (maisons, signes, aspects, planètes etc.) du balayeur des rues au président de la République. Et c'est en fait ce point là qui compte! Tout le monde aurait donc un thème pouvant être décodé par l'astrologue, selon les mêmes méthodes, les mêmes procédures.
En vérité, admettre que chacun a un thème est la formulation importante et déterminante par delà les différences qui peuvent être mises en évidence et qui ne seraient finalement que des épiphénomènes.
De même, dans un autre domaine, tout le monde aurait eu des vies antérieures, tout le monde aurait une "âme". Sous couvert de spiritualité sourd inlassablement une idéologie égalitaire qui ferait que nous soyons tous, peu ou prou, logés à la même enseigne!
D'ailleurs quand nous interrogeons les astrologues sur leurs opinions politiques, nous observons qu'elles flirtent souvent avec un certain anarchisme (voir notre entretien avec Louis Mazuir, Frank Nguyen et Serge Bret Morel sur La télévision Astrologique), avec une certaine difficulté à traiter du statut du père. L'astrologie serait-elle devenue un outil privilégié pour "tuer le père"?
Que l'on en juge, d'ailleurs, par une sorte de pied de nez que tant d'astrologues adressent à l'élite scientifique et académique, quand ils présentent un savoir qui ne correspond pas aux critères d'acceptabilité en vigueur.
En affirmant que "ça marche", les astrologues ne se placent-ils pas ipso facto sur le terrain des consommateurs qui ne comprenant comment justement "ça marche" constatent néanmoins que "ça marche", ce qui correspond assurément un nivellement par le bas. Car tout le monde peut observer que quelque chose marche. Encore, une fois, l'égalitarisme qui ne veut pas se laisser dominer par ceux qui seraient en mesure de démonter leur supériorité en affichant leur science.
On peut aller plus avant en affirmant que le dit message subliminal de l'astrologue, parlant plus ou moins abusivement au nom de l'astrologie, serait qu'il y a parfaite égalité entre les hommes et les femmes. Et l'on comprend dès lors beaucoup mieux pourquoi la classe moyenne de l'astrologie, celle qui constitue les gros bataillons des cours, réunions et colloques astrologiques, est faite de femmes de la génération du féminisme militant. Le thème natal serait l'antidote, la preuve par neuf, de l'inanité de tout sexisme dont il relativiserait singulièrement la validité. Hommes et femmes ont un thème avec les mêmes attributs et peu importe encore une fois que chaque thème puisse s'interpréter différemment; C'est en vérité beaucoup moins important que le fait que nous ayons tous droit à un thème puisque nous sommes tous nés à un certain moment, en un certain lieu. Le discours de l'astrologue s'apparente quelque part à l'argument qui met en avant le fait que nous avons tous "dix doigts", quelle qu'en soit la couleur.
Au cours de son Histoire, ce glissement d'une astrologie au service des Grands vers une astrologie "pour tous" aura certainement contribué à son rejet. Mais là encore, l'on peut penser que l'anti-astrologie, elle aussi ne joue pas à visage découvert. Elle ne se permet pas de contester le fait que tout le monde puisse "jouir" d'un thème personnel. Elle préfère en fait nier que qui que ce soit ait un thème, jetant ainsi le bébé avec l'eau du bain.
Selon nous, la vérité se situe dans un juste milieu: tout le monde n'a pas un thème mais il en est qui ont un thème, comme l'a montré, il y a une cinquantaine d'années, Michel Gauquelin, encore faudrait-il ne pas considérer que par "thème" l'on inclue tout ce que les astrologues y mettent habituellement et qui d'ailleurs dépend sur tel ou tel point d'un astrologue à l'autre. Mais quelle que soit l'école d'astrologie, du moment qu'elle s'articule autour du thème, le reste est de peu d'importance. Ainsi renverrons-nous dos à dos les astrologues actuels et leurs modernes adversaires, les uns et les autres tenant des propos que nous jugeons excessifs!
Quant à l'astrologie mondiale, elle nous semble également quelque peu suspecte en ce qu'elle met aussi tout le monde 'dans le même sac".
Pour nous, l'astrologie la plus pertinente n'est ni une astrologie globale, ni une astrologie individuelle -deux approches qui, finalement, se rejoignent dans une sorte de grisaille générale qui occulte le rôle des leaders. Cette dialectique nous fait songer à celle, chère aux premiers révolutionnaires français, qui ne souhaitaient pas que s'intercalât le moindre corps intermédiaire entre le peuple et l'Etat.
L'astrologie la plus probable nous semble, en effet, être celle qui se consacre à une certaine élite bien malmenée par les astrologues, tant parce qu'ils octroient aux membres de la dite élite un thème natal comme au premier venu que parce qu'ils les soumettent comme le premier venu aux configurations astrales. Ni plus, ni moins. Selon leur thème et les transits qui l'affecteront au cours de sa vie, à titre personnel (puisque survenant à des moments décalés d'une personne à l'autre).
Il y aurait donc une démagogie assez éhontée à laisser entendre que chaque client de l'astrologue, du fait même qu'il a franchi sa porte, se trouvera, ipso facto, doté du privilége de disposer d'un thème. Cela fait penser à la vente des indulgences, au XVIe siècle, contre monnaie sonnante et trébuchante! Car on peut aussi, en pratique, tenir un tel discours: c'est l'astrologue qui décerne à son client un thème natal, en l'adoubant en quelque sorte! Celui qui aura donc fait dresser son thème serait ainsi intégré dans une sorte de club assez select. Cette fois ci, on est dans le nivellement par le haut! C'est une autre piste de recherche qui vient moduler la précédente et qui a l'avantage d'encourager les gens à adhérer à l'astrologie par le truchement des astrologues.
Dès lors, la consultation deviendrait une sorte d'initiation, une course d'obstacles, qui exigerait du client de faire preuve de bonne volonté. Ce n'est pas le moment, pour le dit client, de faire "le malin" en chipotant sur ce que l'astrologue lui assigne en tant que portrait (diagnostic et pronostic). Le client doit tout faire pour entrer dans le moule qui lui est proposé car sinon il ne sera pas admis dans la "confrérie", quand bien même serait-il contraint de tordre le cou à certains faits qu'il croyait établis le concernant.
Au vrai, il revient aux astrologues de déterminer qui relève et qui ne reléve pas des astres. Et le certificat qu'ils devaient en quelque sorte établir ouvrait la voie à une certaine carrière, à certains privilèges. Or, il semble bien qu'une certaine corruption ait fini par sévir car l'enjeu était de taille, un peu à la façon de ces généalogistes devant établir et certifier un certain nombre de quartiers de noblesse. Selon nous, la pratique actuelle serait le résultat d'un tel glissement et l'astrologue est toujours payé pour accorder le dit certificat, à telle enseigne que toute personne qui s'adresse lui est quasiment certaine d'obtenir gain de cause! Le thème natal apparait dès lors comme une sorte de diplôme, surtout s'il est accompagné par son commentaire (écrit ou sur cassette) dument attesté par le praticien et de préférence un astrologue renommé.
On aura compris qu'il importe, selon nous, de dénoncer un tel laxisme, une telle dérive! Si l'astrologie des signes solaires - celle des horoscopes- peut être tolérée en tant qu'astrologie de bas étage, en revanche, l'astrologie planétaire et stellaire, exige une grande rigueur et du discernement et il y aura beaucoup d'appelés et peu d'élus.
Il n'est pas question que l'astrologue se trouve victime d’une sorte de chantage pécuniaire du genre: si vous ne me donnez pas mon certificat, je ne vous paierai pas. C'est pourquoi d'ailleurs, nous conseillons aux astrologues de proposer une alternative à base de tarot ou de numérologie, de façon à ne pas galvauder l'astrologie.
Quant aux techniques requises pour déterminer quelles sont les personnes qui relèvent, stricto sensu, du domaine d'une astrologie planétaro-stellaire, nous dirons qu'elles font un peu penser à celles qui étaient en œuvre dans le film Blade Runner, le héros du film -joue par Harrison Ford- (et de la nouvelle de Philip Dick dont le film est issu) devant repérer les androïdes se faisant passer pour des humains.
La démagogie a d'ailleurs ses limites: tant de gens sont à l'évidence privés, dépourvus d'une véritable capacité d'initiative et ce n'est d'ailleurs que collectivement, par leur faculté d'agir de concert pendant une courte durée de temps, qu'ils accèdent à une certaine existence. D'un point de vue karmique, nous dirons que leurs épreuves sont à vivre non pas isolément mais collectivement (voir ce que dit Dorothée de Biseront sur la Shoah; pour la Télévision Astrologique). Le destin Yin est collectif (les victimes ayant pu être, dans des incarnations antérieures du côté des bourreaux) alors que le destin Yang est individuel. Ces gens là, de toute évidence ne relèvent pas de l'astrologie du moins telle que nous l'entendons. Seules des personnalités capables, en amont, d'initier des processus qui, de proche en proche, entraineront des populations importantes, seront vouées à être déclarées "astro-sensibles". Jusqu'à nouvel ordre, ce n'est évidemment pas à la naissance que l'on saura si c'est le cas. Il faut que la personne ait eu le temps de montrer qui elle était et notamment comment elle était touchée par les cycles majeurs de l'astrologie. Ce n''est pas l'étude du thème qui pourra donner la réponse puisque le thème de tant de gens n'est pas pertinent, outre le fait que l'enfant peut naitre par hasard à un moment significatif. Cela dit, l'on peut imaginer que d'ici quelques décennies, l'on sera en mesure par des mesures neuroscientifiques, un peu comme de nos jours avec l'échographie, de constater une suractivité cérébrale à la veille de naitre, liée à la prise en compte de données cosmiques, selon des processus qui restent à préciser. Toujours est-il que Gauquelin a montré que le fœtus tendait à naitre à un moment conforme à sa nature (il distingue cinq sensibilités planétaires différentes (voir Christian Urvoi, "Le monisme, voie de l'excellence. Connaitre et maitriser les règles du jeu de la vie", Aubervilliers; Ark Alliance,, 1997, pp 155 et seq, et 'Nous sommes tous divins. L'hypothèse du principe d'ordre, Ed. Ark Alliance, 1997, pp. 124-125, voir entretien avec cet auteur, sur la Télévision Astrologique, à Parapsy 2010). De même, à l'approche de certains conjonctions, nous pensons que certaines personnes réagiront de façon particulière tandis que d'autres ne présenteront aucun changement. Le recours à des groupes témoins s'impose ici.
Nous pensons donc, qu'il est répréhensible déontologiquement, que les astrologues sans formation adéquate, puissent proposer l'étude du thème natal si ce n'est que conditionnellement, et sous réserve du passage de tests préalables. Cela dit, nous ne réprouverons pas les pratiques astromantiques où le thème est un support de voyance, sans parler des tirages de tarot articulés sur la "roue" des 12 maisons astrologiques, même si un tel dispositif est quelque peu surdimensionné et semble destiné, au départ, à un système patriarcal plutôt qu'individuel, celui d'une maisonnée, d'une tribu.. Tout comme l'astrologie a instrumentalisé et prolongé l'astronomie, l'astromancie instrumentalise et prolonge l'astrologie.



JHB
09. 02. 10

En route pour une nouvelle phase Yin!

Les astrologues nous parlent beaucoup; en ce moment, de l'entrée de Saturne en Balance, du carré qu'il fait avec ¨Pluton en capricorne. (cf notre entretien avec Patricia Lasserre, sur la Télévision Astrologique, Parapsy 2010). Pour nous, le changement de signe de Saturne n'est pas en soi signifiant et encore moins ce que peut produire Pluton que nous ignorons royalement, ne nous intéressant pas aux planétes transsaturniennes.
En revanche, nous serons d'accord pour dire que la période qui s'ouvre en 2010 sera assez marquante, toutes proportions gardées évidemment car en astrologie, il faut garder un certain sens de la mesure et justement recourir aux mesures adéquates et non à un modèle surdimensionné qui amplifie la véritable importance et perspective des choses.
Les astrologues Chinois (voir notre interview avec Anne Perthu, sur la Télévision Astrologique) divise certains cycles en une moitié Yang et une moitié Yin. C'est ainsi que nous procédons pour découper un cycle et notamment le cycle Saturne Quatre Etoiles que nous avons élaboré. (Voir séminaire sur la Télévision Astrologique). Or, l'arrivée de Saturne en Balance correspond grosso modo à l'une des quatre phases yin qui découpent la révolution sidérale de Saturne. (Les autres temps étant en Bélier, Cancer et Capricorne) mais le fait que cela se fasse en Balance plutôt qu'en Bélier ou en un autre signe cardinal n'est pas déterminant pour nous. Ce qui indique le changement de phase est le semi-octile (22°30') entre Saturne et l'étoile fixe royale Regulus. (0°Vierge). Cette nouvelle phase yin se prolongera trois ans environ, jusqu'à ce que Saturne soit au semi-octile à Antarès (9° Sagittaire), soit autour de 15° Scorpion..
L'objet du présent article vise à préciser ce qu'est la phase Yin (donc 2) du quadruple cycle saturnien (4x 7 ans environ).
Nous sortons donc d'une phase yang de 3 ans 1/2 et nous trouvons à un moment frontière, à l'instar d'un équinoxe, où l'on cherche ses marques et un nouveau modud vivendi. C'est le temps où les gens marqués par le Yin (et notamment les femmes) sont en attente de ce que les gens du Yang (et notamment les hommes) ont à leur offrir.. C'est un peu comme un marché, une foire, où les hommes viennent proposer ce qu'ils ont élaboré ces dernières années et où les femmes s'approvisionnent.
Les gens du Yin, qui ne sont pas, par ailleurs, exempts d’un certain conformisme, sont preneurs de produits nouveaux, bien conçus, dans tous les domaines possibles. Plus généralement, les gens du Yin entendent profiter de l'industrie déployée par les gens du Yang dans l'espoir se revitaliser, de se recharger, de se renouveler..
Autrement dit, le dialogue entre le Yang et le Yin est à l'ordre du jour, le Yin étant exigeant sur la qualité des produits qu'on lui propose. Il y a là une dynamique de l'offre et de la demande. Les gens Yin font des choix et ils le font à leur manière collectivement, par le bouche à oreille, par la rumeur. De nouvelles modes s'instituent.
Ce dialogue implique un rapprochement entre des populations bien distinctes, sous forme d'échanges, dans tous les sens du terme. La force du Yin, c'est la communication, qui fait et défait les réputations, l'opinion publique dont le yang a besoin pour donner tout son essor à sa création. D'où chez les gens du Yin une certaine voracité un peu à la façon de vampires assoiffés de sang frais (.yang)
En d'autres termes, une alliance yin yang est incontournable faisant suite à une phase où le yang faisait cavalier seul et n'avait de comptes à rendre à personne, laissant le yin sur la touche, attendant de voir ce dont le Yang va accoucher.
Avec l'avènement d'une nouvelle phase Yin, les gens du yin vont opérer des sélections (en analogie avec le rapport ovule/spermatozoïdes) et porteront leur choix sur les meilleurs partis. A une échelle plus privée, cela se manifestera par une multiplication des couples.et/ou par leur renouvellement avec de nouveaux partenaires.








JHB
09. 02. 10

Prévisions astrologiques: vers un basculement social à partir de juin 2010

L'astrologie aurait intérêt à se donner des cadres chronologiques raisonnables, c'est à dire d'une part où chaque phase est d'une durée relativement brève (3 ans 1/2), mais où, d'autre part, chaque phase revient régulièrement et imperturbablement, sans que viennent interférer de temps à autre tel ou tel facteur extérieur à un modèle cyclique aussi épuré et simplifié- et donc avec la meilleure visibilité et lisibilité- que possible. Cela dit, le passage d'une phase à l'autre correspond à un état que l'on pourrait qualifier de critique, d'où la nécessité de repenser l'idée d'équinoxe non pas comme un moment de force mais comme une période, assez courte d'ailleurs, où les gens se cherchent et tâtonnent, en quête de nouveaux repères. C'est par exemple le passage que constitue la venue au monde ou le moment de la mort.
Nous traversons, en ce moment, comme tous les 3 ans 1/2. une telle période d'ajustement qui est un peu un no man’s land, un mélange de yin et de yang assez confus, un peu comme à la veille d'une naissance quand le fœtus n'est plus stable mais n'est pas encore sorti. Or, l'accouchement est un "travail" qui se fait dans la douleur, comme il est dit dans la Genèse.
Si l'on considère Saturne, qui est la cheville ouvrière de notre système, sa position actuelle alternant, du fait de la rétrogradation, entre la fin de la vierge et le début de la Balance, perpétue un certain état de confusion et d'attente comme si le passage de relais tardait à s'opérer entre le monde yang et le monde yin. A partir du dernier jour de mai 2010, Saturne redevient "direct" (D dans les éphémérides et non plus R) et nous fait entrer pleinement dans la sphère Yin au cours de l'Eté 2010 et à la Rentrée qui risque d'être chaude au niveau social. La "base" de la société fera parler d'elle face aux structures officielles et institutionnelles. Le phénomène du "Tea Party" aux Etats Unis est à ce propos emblématique.(voir l'article " Tea Party America" dans le Time, fin février 2010, vol 175, n°08, pp. 32--37) : "The Tea Party Movement. Tracking the influence of the antigovernment coalition that's shaking up U.S. politics". Il s'agit là d'un mouvement très large de protestation et de contestation qui se développe Outre Atlantique et qui remet en question l'establishment politique traditionnel, et qui correspond à une crise de confiance face au leadership en place tant démocrate que républicain, mais qui vise évidemment d'abord les actions du gouvernement en place. Un tel phénomène risque fort de faire tache d'huile en Europe.
Par ailleurs, on a vu à quel point la zone Euro avait montré sa fragilité face à la situation grecque. Nous avions annoncé depuis longtemps que la période actuelle correspondrait à une crise pour l'Union Européenne, vouée par la diversité même de ses composantes, à traverser périodiquement des secousses plus fortes que dans le cas de structures juridiques plus anciennement instaurées..
La fin de l'effet conjonctionnel de Saturne/ Regulus qui aura permis, au cours des trois dernières années, de contrôler le monde par en haut- d'où les sommets - va laisser la place, progressivement, à un processus disjonctionnel (avec le semi-octile de Saturne avec Regulus, qui est aussi un aspect de 67°30' par rapport à la conjonction suivante de Saturne, cette fois, avec Antarès, ce qui correspond analogiquement au sesqui-carré (135°) par rapport au semi-carré (45°), soit deux aspects symétriques par rapport à 90°, tout comme le semi-octile et ce que l'on pourrait appeler le sesqui-octile par rapport au semi-carré, servant d'axe de symétrie dans notre système). Rappelons que la disjonction privilégie le Yin sur le Yang pendant une période de 3 ans 1./2 environ, encore qu'il faille tenir compte des périodes intermédiaires, étant entendu que si l'Eté et l'Hiver sont de vraies saisons, le printemps et l'automne ne sont que des seuils. (le mot saison est à rapprocher du mot étage, en italien stagione, voir aussi le mot station)
Nous avons décrit, dans d'autres textes du JBA, un tel glissement (en anglais shift) qui conduisait la périphérie à prévaloir sur le centre.(en langage NOA, le 4 sur le 1, la base sur le sommet de la pyramide), ce qui peut conduire à un dépassement, dans tous les sens du terme, de l'appareil institué par la "masse" qui fait enfin entendre sa voix, sortant de son inertie collective. D'une façon générale - et pour simplifier - les 30 degrés de la traversée de Saturne en signe cardinal constituent le temps fort -et mémorable- de la disjonction (laquelle s'étend en fait sur près de 45° débordant à la fois avant (fin signes mutables) et après (début signes fixes). Le cloisonnement entre conjonction et disjonction ne saurait en effet être rigide puisqu'il dépend de la sensibilité, plus ou moins aigue, des leaders par rapport aux signaux célestes, ce qui produit des anticipations ou des retards spécifiques aux domaines contrôlés par chaque leader, considéré dans sa sphère propre..
On passe ainsi du génie yang au génie yin, qui est bien plus collectif que personnel. Cela correspond à une régression de l'Humanité vers une ère pré-astrologique, donc antérieure à l'instauration du pouvoir saturnien. En ce sens, la disjonction est révolutionnaire, elle correspond au retour à un stade collégial où ce sont les événements qui commandent et non plus les chefs qui décident. Il y a un consensus disjonctionnel qui prend forme et force comme avec le Tea Party Movement.(cf supra) qui utilise d'ailleurs les mêmes procédés (Internet, notamment) que ceux qui servirent à Obama pour l'emporter.
Cela ne signifie probablement pas qu'à terme la base ne se donne pas des chefs mais ceux-ci sont sélectionnés et suivis en fonction de leur dynamique, ceux qui n'ont pas trouvé grâce étant balayés. Beaucoup d'appelés et peu d'élus. C'est l'heure du "Jugement" où l'on y voit "clair" et où l'on bannit -ou du moins l'on s'y emploie- les imposteurs et les incapables qui paient de bonnes paroles, ce qui ne signifie évidemment pas que tout cela n'aura que des effets positifs (le cas de Hitler est là pour nous le rappeler) mais l'astrologie n'a pas à en juger. Ce qui compte pour elle, c'est l'efficacité, la puissance ainsi dégagées et non les effets de son application, ce qui compte, aussi, évidemment, c'est la durée d'un tel phénoméne, qui, on l'a dit, est intense mais ne déborde guère au delà de 3 ans 1/2. soit un huitième du cycle sidéral complet de Saturne...
Il est regrettable, on en conviendra, que ce processus ne constitue pas le fondement du calendrier électoral et politique, lequel est forcément en porte à faux par rapport au cycle saturnien, si ce n'est par hasard quand cela coïncide. .Les sondages d'opinion, il est vrai, sont un baromètre de plus en plus important dont il n'est guère plus possible de ne pas tenir compte. On voit telle cote de tel personnage monter ou descendre. En phase conjonctionnelle, nous dirons que les leaders prennent le pouvoir à la hussarde et quelque part c'est ce qui s'est passé avec Barak Obama. Il s'est imposé (en 2007/2008) en quelque sorte au parti Démocrate par des méthodes d'une redoutable efficacité. En phase disjonctionnelle, il faut transformer l'essai en obtenant l'onction populaire. S'il n'y avait pas eu d'élection présidentielle aux Etats Unis en 2009, Obama mais seulement des primaires, Obama l'aurait emporté comme il l'a fait mais sans être élu Président. Les primaires, comme leur nom l'indique, correspondent à un préalable. Et l'élection n'aurait eu lieu qu'à la disjonction à un moment où les électeurs auraient eu une faculté de jugement plus sûre, plus lucide. Aux Etats Unis, il va y avoir cependant un test électoral déterminant avec les "mid terms", à mi mandat qui vont correspondre à la disjonction, ce qui va éventuellement modifier les rapports de force parlementaires encore que l'on dise qu'Obama pourrait être tenté de passer par dessus ces instances, comme la constitution américaine lui en donne le droit. En tout cas, il serait sage que les castes dirigeantes, de par le monde -et notamment en Iran - tiennent compte des avis du peuple et choisissent, si elles le peuvent, des personnages plébiscités par le dit peuple ou du moins qui ne soient pas violemment rejetés par lui. En France, l'on peut changer de Premier Ministre, que ce soit du fait d'une dissolution de l'Assemblée Nationale ramenant une autre majorité soit par simple décision du Président de la République, comme des exemples multiples peuvent l'attester. On peut donc supposer que d'ici la fin de l'année 2010 ou au début de l'année suivante, un changement de Premier ministre puisse s'effectuer en France, quelles que soient les modalités qui s'offriront, en faveur d'une personnalité aux mérites avérés et reconnus, ce qui dépend des configurations locales et des "ressources" humaines existantes. .
En début de phase "yin" de disjonction, quelles relations s'établissent entre le "peuple" et ses "chefs"? Quid en situation inverse, en début de phase "yang" de conjonction? A titre d'exemple, la phase yang qui s'achève à présent aura permis d'élaborer des "produits" assez remarquables - le succès colossal auprès du public du film Avatar caractèrise cette reconnaissance du Yang par le Yin, c'est à dire récompense un créateur et son équipe, par un extraordinaire engouement qui n'est pas sans effet pécuniaire, même si chaque spectateur ne dépense qu'une somme relativement modique mais c'est l'addition de ces sommes qui compte ici, qui fait la différence, d'où une pris de conscience de la force de frappe Yin...Mais il est clair qu'il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus : c'est le yin qui va porter en bloc son choix parmi les "candidats" en lice - s'il est consulté au moment cycliquement opportun. Ces concurrents sont jugés sur pièces, sur ce qu'ils ont accompli. Inversement, quand on sort de la phase yin, 3 ans 1/2 plus tard, que se passera-t-il?.Depuis quelque temps déjà, l'on finissait par ne plus savoir comment reconnaitre les "vrais" éléments yang, puisque les éléments yin avaient absorbé tout ce qu'ils avaient produits et s'en étaient sensiblement enrichis. Et puis ne voilà-t-il pas que certains personnages sortent du rang, poussés par une énergie dont on peut se demander d'où elle est issue. Les dits personnages ne rencontrent que peu de résistance alors face à une revendication de leur part d’une certaine supériorité, d'un droit à dominer. C'est un temps de grande passivité yin. Le yang évoque la crue du Nil mais quand le yang se retire, il dépose un riche limon qui féconde la terre yin..
Nous dirons que le moment actuel de passage du yang vers le yin implique que le yang parle la langue du yin, notamment en présentant sa démarche comme parfaitement balisée et achevée. Le temps n'est plus à l'élaboration, c'est le moment de "délivrer" (le "deliver" anglais), de transmettre quelque chose de terminé, qui ne "bouge" plus et en quelque sorte qui a fini d'évoluer, de progresser. Telle est l'attitude que le yang doit observer en période yin, il lui faut se yiniser. Inversement, viendra un temps-au bout de 3 ans 1/2 environ- où le yin devra se yanguiser, c'est à dire se déclarer prêt à faire la lessive, la vaisselle, la toilette, le ménage, en attente lors de la phase yin, au sens figuré comme au sens propre. Nous employons à dessein ces images si longtemps liées aux activités féminines et que la technologie assumerait désormais (électroménager). Ces activités de nettoyage sont-elles yin ou yang? Nous pensons qu'elles sont yang mais exigent, évidemment, que l'élément yin soit d'accord, ce qui implique de se débarrasser des scories accumulées et d'envisager un récurage général. Mais en même temps, le fait que le yin se prête à de telles tâches renforce le lien avec le yang, il y a là comme une disposition à se vider. D'où l'intérêt de l'expression : ne pas jeter le bébé avec l'eau (sale) du bain. Le Yin doit donc accepter une certaine propreté apportée par le Yang tout comme l'Automne consent à se débarrasser de son feuillage pour dégager, dénuder le tronc de l'arbre. On aura compris que le printemps est passage du yang au yin et l'automne le passage du yin au yang. Or, selon nous, la cyclologie astrologique si elle ne dépend pas directement du cycle saisonnier dans sa "lettre" -puisqu'elle en est le dépassement sur le plan des repères chronologiques - ce que beaucoup d'astrologues n'ont pas encore compris - en dépend toutefois dans son '"esprit. Trop d'astrologues, en effet, restent attachés au cadre zodiacal, au sens astronomique du terme (axes équinoxiaux ou constellation du bélier, pour les sidéralistes) et semblent, par ailleurs, ne pas avoir assez réfléchi sur la philosophie inhérente au dit cycle saisonnier.
C'est l'heure de vérité pour les leaders politiques - et plus largement communautaires- en ce qu'il s'agit d'un test de communication à destination du public, du monde yin (doté d'un karma collectif) et qui n'est plus disposé à laisser le monde yang la bride sur le cou, lequel doit lui rendre des comptes et montrer qu'il contrôle la situation et n'en est plus au stade des tâtonnements. Les gens du yang qui passent le relais aux gens du yin, s'ils veulent rester crédibles et garder un certain pouvoir, se doivent démontrer qu'ils maitrisent parfaitement leur sujet, que leurs recherches n'ont pas été vaines. Dans trois ans et demi, le scénario sera inversé: les gens du yin, s'ils veulent qu'on ne les réduise au silence, ont tout intérêt à prouver qu'ils ont bien suivi les directives yang, qu'ils ont su évoluer. Faute de quoi, les gens du yang instaureront une sorte de dictature pour conduire les réformes prévues.


JHB
27. 02. 10

Qu’est-ce qui fonctionne en Astrologie ?

Souvent, un astrologue nous explique que l'astrologie ou son astrologie, en tout cas, "ça marche", "ça fonctionne". Mais ne s'agit-il pas en fait de montrer que l'astrologie doit nous expliquer comment "nous" fonctionnons.
Dire en effet que l'astrologie "fonctionne" impliquerait que l'on sût à quel emploi nous la destinons. A moins que l'on sous-entende que l'astrologie sert à répondre aux questions qu'on lui pose, ce qui la placerait définitivement dans le domaine de la divination, de la mancie.
Dans le mot "fonctionnement", nous n'entendrons pas seulement une description statique de ce que nous sommes. Car cette fois, nous nous trouverions dans le champ ordinaire de la psychologie, de la caractérologie.
A notre connaissance, ce qui fonctionne implique une dynamique. Quand on dit que notre corps fonctionne correctement, cela veut dire qu'il vit, qu'il passe par des cycles, tant sur le plan digestif que respiratoire. Notons que si nous mangeons de façon ponctuelle alors que nous dépensons en permanence de l'énergie.(voir Laurent Chevalier, 'Impostures et vérités sur les aliments', Paris, Fayard, 2008, p. 276)
Une certaine idée de la psychologie tend à aller dans le sens d'une constante, c'est à dire qu'elle fige, tout comme le thème natal fige le cosmos. L'astrologie habituelle est d'ailleurs écartelée entre le statique et le dynamique; Or, il nous semble que c'est par l'étude de la dynamique que l'on accède à une typologie et non en faisant le chemin inverse. Autrement dit, la détermination d'une cyclicité de la personne nous permet de savoir qui elle est et non pas l'étude de son thème qui nous dirait à quel cycle elle obéit..
La voie de l'astrologie se situerait donc dans un ni-ni: ni mancie répondant à tous les questionnements imaginables (voir Marielle-Frédérique Turpaud, à propos du Tarot, sur la télévision astrologique), ni psychologie articulée sur le "mandala" du thème natal mais bien une cyclologie mettant en évidence des récurrences et pas seulement des occurrences (ce qui "nous" arrive de façon impromptue)
Lors du Colloque "Astrologie: Unité et Diversité" (sur la Télévision Astrologique), nous avons proposé à l'assemblée l'établissement de commissions qui seraient chargées de déterminer quels cycles astrologiques "fonctionnent" et quelles étaient les personnes qui étaient déterminées par les dits cycles. Soit un double cahier des charges.
En effet, il y a des cycles qui ne fonctionnent pas et qu'il faudra donc évacuer et il y a des personnes qui ne sont pas marquées par des cycles et qu'il faudra donc aussi placer en dehors du champ de l'astrologie. A terme, une telle procédure conduirait à obtenir un nombre limité de combinatoires opérationnelles ne concernant qu'un nombre limité de personnes.
C'est le programme que nous assignons, en effet, à l'Astrologie du XXIe siècle et qui prend le contrepied de celle du XXe siècle, que l'on pourrait résumer par la formule: toute l'astronomie pour tous les humains.
Cette idée de récurrence nous parait indissociable de l'épistémologie de l'Astrologie. Sans récurrence, il n'y a pas cycle. Et cette récurrence, il nous faut la faire apparaitre, ressortir par delà les différences, les "spirales", les "évolutions" et surtout pas à n'importe quel prix.
L'astrologue n'a aucune obligation à montrer que tout marche et que ça marche pour tout le monde. Il a le droit de déclarer et de signaler ce qui ne marche pas et pour qui cela ne marche pas. Quelqu'un qui ne fonctionne pas selon au moins un cycle céleste ne relève pas de l'astrologie. Et cela n'est pas un drame pour l'astrologie. Quant à l'astrologue, il fait son métier qui consiste à déterminer qui est sensible de façon récurrente aux astres et à quelles configurations spécifiques récurrentes? On est donc confronté à deux récurrences, celle des astres et celle des humains. Et pas n'importe lesquels.
Il nous semble sain de proposer désormais aux astrologues qu'ils ne sont pas dans l'obligation à déterminer astrologiquement ce qui concerne chacun de leurs clients. Obligation de moyens, pas de résultats. Que se passe-t-il si le diagnostic est négatif? Cela se produit dans un grand nombre d'activités : telle personne se présente à une école de danse, de théâtre et on lui dit si elle est faite pour cela. Que dirait-on d'une école qui prendrait n'importe qui, sans examen d'entrée d'aucune sorte ou qui se fixerait des critères tellement vagues et primaires que tout le monde passerait le dit examen avec succès? C'est ainsi qu'il y a des "scènes ouvertes", où n'importe qui peut venir "lire" un texte, sans aucune présélection. Le grand tort des écoles d'astrologie, dans la mesure où celles-ci n'ont pas pour seul objectif de préparer au métier d'astrologue, est bien de laisser croire que tout le monde est concerné par l'Astrologie et notamment par ses cycles.
Il faut d'ailleurs dénoncer la mauvaise foi de ceux qui soutiennent une telle position, en ce que l'Astrologie qu'ils préconisent est d'une telle complexité qu'une poule n'y retrouverait pas ses petits; C'est le désordre organisé! Il est clair que ce que nous proposons exige une sérieuse décantation, un puissant élagage! Nous avons dénoncé (dans d'autres textes) la mauvaise maitrise des définitions qui conduisait inexorablement à l'idée qu'il fallait combiner les notions astrologiques puisque de l'aveu même des astrologues, aucune n'était, à elle seule, satisfaisante. Aveu d'impuissance et d'incurie!
Les travaux de Gauquelin ont montré, entre autres, que l'on pouvait accéder au général avant de revendiquer le particulier, que certaines carrières étaient embrassées par certaines personnes et point par d'autres et ce pour les "prétextes" les plus divers. L'astrologie ne s'intéresse pas aux prétextes mais aux actions qui se nourrissent des prétextes les plus divers (autre thème largement abordé au dit Colloque) car en s'intéressant à la diversité infinie des prétextes, des cas particuliers, elle ne peut que se noyer et se perdre.
Toujours dans le sens de Gauquelin, ne sera "Martien" qu'une personne née "sous" Mars (placé dans les angles), ne sera "Lunaire" qu'une personne née "sous" la Lune et ainsi de suite.
Or, une telle approche est étrangère aux pratiques astrologiques en vigueur, qui vont vers la détypologisaton, vers le mélange à outrance des facteurs selon un sophisme qui dit que ce qui la personne ne saurait être classée dans une catégorie, qu'elle est inclassable alors que l'appartenance à une catégorie ne signifie pas pour autant que l'on ne puisse appréhender sa spécificité individuelle dans un deuxième temps. Quant à l'idée selon laquelle le type de la personne serait déterminable par l'étude globale du thème natal, c'est une vaste plaisanterie en ce que cela implique de tenir compte de facteurs qui n'interviennent pas nécessairement! Pour Gauquelin, on n'est pas "Martien" parce que c'est la planète la plus forte dans le thème mais parce que l'on a un comportement professionnel martien, parce que l'on fonctionne comme un Martien. Rappelons qu'un fonctionnement est quelque chose de normatif. Une machine qui ne fonctionne pas bien est une machine qui ne marche pas normalement. L'idée d'un fonctionnement spécifique à un seul individu est aberrante. Dire que le thème nous dit comment fonctionne une personne isolément est absurde car un thème au sens actuel du terme en astrologie n'offre pas en soi un modéle de fonctionnement pertinent, un thème est un ensemble hétéroclite et en soi parfaitement illisible d'un seul tenant. Le mot "thème" d'ailleurs est utilisé abusivement car comme chacun sait un thème musical est quelque chose de reconnaissable et ne recouvre pas un ensemble inextricable!
En réalité, il ne faudrait pas dire "ça fonctionne bien" mais "je fonctionne bien" car la véritable motivation de ceux qui viennent à l'astrologie, c'est de mieux fonctionner. C'est pourquoi tant de personnes; ayant acquis un certain bagage astrologique, n'en font pas profession (sinon une profession de foi) car c'est avant tout pour s'aider elles-mêmes qu'elles se sont lancées dans une telle "initiation", dans l'espoir de mieux fonctionner, de mieux se comprendre et de mieux comprendre leurs proches, de ne plus être dans le brouillard, d'y voir "plus clair" donc d'être plus clairvoyants (mot qui désigne en anglais les "voyants", le terme "voyant" étant en fait une abréviation de clairvoyant, ancien français conservé par l'emprunteur anglais). Paradoxalement, le client y voit souvent plus clair que l'astrologie et d'ailleurs l'astrologue ne s'adresse-t-il pas à lui pour qu'il teste si le dit astrologue "fonctionne". C'est plus finalement l'astrologue en tant que personne qui est ainsi testé que l'Astrologie. Nous avons déjà signalé à quel point le client ou le patient de l'astrologue ou du tarologue était censé capter les choses, être un "médium" en quelque sorte tandis que l'astrologue peut se contenter de décrypter selon un codage établi et qui n''exige que de savoir lire des documents. Il y a là une modernité qui nous est familière, dans le cadre urbain : les gens de nos jours sont plus à l'aise devant leur écran, dans le virtuel, que face au monde réel. on le voit par exemple aux arrêts de bus, à Paris, qui indiquent dans combien de temps viendra le bus. Au lieu de regarder à l'horizon s'il arrive, l'on se contente désormais de fixer l'écran qui l'indique! Autrement dit, l'astrologue s'appuie doublement sur son client: 1 en supposant qu'il a été sensible aux positions astrales à sa naissance ou qu'il est apte à "tirer" des cartes qui font sens, et 2 en supposant qu'il se connait assez bien, est suffisamment structuré pour "juger" de la valeur de ce qu'on lui dit. C'est peut-être, dans bien des cas, beaucoup demander!



JHB
26. 02. 10

L'astrologie et le" pari" théorique

Le problème des praticiens, c'est qu'ils ne se plaignent pas de leurs outils, ils se contentent d'en ajouter et d'enrichir leur "caisse " Il n'y a que les mauvais ouvriers, dit-on, qui se plaignent de leurs mauvais outils. . Il n'est pas dans leur pouvoir de repenser les dits outils mais ils peuvent à loisir les multiplier. On nous parle d'une "synthèse" à faire alors qu'il serait parfois et même souvent préférable de revoir les définitions. Il y a donc bien là deux options face au 'réel" : soit l'on complexifie le modèle, soit on le révise. On nous fera remarquer que complexifier un modèle conduit à le réviser. Là encore, il faudrait s'entendre sur ce qu'on appelle modèle.
Si par modèle, on veut dire un ensemble de techniques diverses, on serait en face d'un processus à géométrie variable qui ferait appel, chez l'astrologue, au tarot, à la numérologie, à telle ou telle planéte récemment découverte, le tout à l'avenant. On en revient à la "caisse à outils" que se constitue tout praticien, avec l'hétérogénéité qui la caractérise. en général. C'est l'affaire du "système D", on se débrouille avec le moyens du bord, "comme on peut". Cette interdisciplinarité de la pratique est contraire à une véritable quête théorique qui consiste à améliorer un outil donné et non à l'augmenter de diverses façons. A ce propos, sous le terme "outil astrologique", se cache en réalité un ensemble de techniques et de dispositifs et l'emploi du singulier serait ici abusif, il vaudrait mieux dans ces conditions de parler des "outils astrologiques".
Une démarche théorique saine en astrologie obéit à d'autres considérations, ce qui ne signifie nullement le refus de se référer au réel mais implique qu'on l'abordera autrement. Le "pari" théorique est nécessairement celui de l'économie, ce qui signifie que l'on ne se disperse pas et que l'on se concentre sur un nombre très limité de paramètres, ce qui suppose de bien les maitriser. Or, celui qui se disperse tend naturellement à ne pas approfondir le bien fondé des outils qu'il exploite. La plupart des praticiens va en rester à des définitions basiques sur les signes zodiacaux, sur les planètes, sur le masculin et le féminin etc, et l'on conclura que seul un certain amalgame- la fameuse "synthèse" - permet de s'en sortir en permettant éventuellement de dégager une certaine unité, en fin de parcours. On pense au calcul de la dominante (voir notre entretien avec Béatrice Guénin, sur la télévision astrologique, au "Maitre de Nativité" de Volguine)
Ce que nous appelons le '"pari théorique" en Astrologie, c'est l'idée selon laquelle toute complexité, toute adjonction, dissimule une carence des définitions et des descriptions. En cuisine, le fait d'ajouter une sauce, même du sel, est l'indication d'un produit de base médiocre ou d'un zèle intempestif qui ne comprend pas que le mieux est l'ennemi du bien. L'important, c'est d'abord la qualité du produit plus que son accommodement, son "accompagnement" souvent suspects, où le bon grain se confond avec l'ivraie. Nous prônons de jouer la "carte" du produit et de son amélioration non pas en aval mais en amont. Pour faire image, en ce qui concerne la viande, au niveau de l'éleveur plutôt que du cuisinier. Le mot "cuisine" a des acceptions négatives, non sans raison et le praticien de l'astrologie est bel et bien un "cuisinier" qui prépare à sa façon le produit astrologique tel que délivré par les "éleveurs" que sont les théoriciens de l'astrologie..Le mot est aussi utilisé pour dire que quelqu'un est bien ou mal élevé, ou qu'il est un bon ou un mauvais élève. Autrement dit, un bon produit se suffit à lui-même et peut se consommer tel quel, comme un bon fruit que l'on consommera tel quel, une bonne viande, que l'on se contentera de passer au gril, sans aucune addition de quoi que ce soit. Encore faut-il savoir choisir le bon produit et ne pas se laisser envahir par des produits douteux au nom d'une culture de la sophistication. La cuisine orientale (chinoise comme indienne), notamment, est fortement marquée par le recours à des additifs, adjuvants et une certaine indifférence au produit d'origine. Au niveau stylistique, il est également recommandé de ne pas abuser des adjectifs et des adverbes (noter ici le préfixe "ad" qui signifie qu'il y a addition). Une telle "valeur ajoutée" nous apparaitra donc comme suspecte même si elle est dictée par la pénurie et la pauvreté qui sont souvent des facteurs d'inspiration culinaire, que l'on songe au cassoulet toulousain ou à la choucroute alsacienne qui sont à base d'une viande de second ordre, tout comme d'ailleurs la pizza. C'est dire que la sophistication, le long temps de préparation, ne sont pas nécessairement rassurants!
Pour l'astrologie, nous proposerons donc un même protocole, c'est à dire en revenir à la qualité des fondamentaux et d'en finir avec une politique, voire une éthique de l'embrouille qui domine dans le milieu astrologique. Pour cela, il faut s'assurer que ce que l'on propose soit validé non pas au regard de la pratique pour commencer mais de la théorie. C'est la pratique qui reflète la théorie et non l'inverse, tout comme la lune reflète le soleil. Ce qui n'est pas éclairé par la théorie n''est pas visible au niveau du réel. En fait, il y a toujours une théorie qui sous-tend une pratique, quelle qu'elle soit, et quand on oppose théorie et pratique, on oppose en réalité une théorie à une autre, plus ancrée, parfois plus ancienne, d'où l'importance qu'il y a à dégager le substrat théorique d'une pratique pour pouvoir la déconstruire et la remplacer. Il est d'ailleurs des pratiques qui n'ont plus connaissance, conscience de leur origine théorique, ce qui peut leur donner l'illusion qu'elles ne doivent rien au théorique.. Il convient donc de les rethéoriser, de les redynamiser avec ce que cela implique de mouvement, de renouvellement. Mais dans bien des cas, la théorie sous jacente est corrompue et méconnaissable, ce qui permet à la pratique de tenir tête à la théorie, quand celle-ci est défigurée et distordue.
Le pari théorique est en fait double: il concerne à la fois la signification et le fonctionnement et l'astrologie actuelle est en situation de double échec. D'une part elle ne respecte pas le modèle, la matrice dont dépend sa philosophie cyclique et de l'autre, elle ignore quelle est la configuration sur laquelle asseoir, ancrer sa philosophie.
Sur le premier point, nous dirons que sur le plan de la pensée cyclique, l'astrologie actuelle propose une série de phases qui semblent insuffisamment élaborées et structurées au regard d'une matrice cyclique telle qu'on la trouve avec les saisons ou avec le mouvement diurne. Nous pensons notamment à la question des passages entre deux pôles, ce qui correspond aux équinoxes par rapport aux solstices, sur un plan analogique.
Sur le second point, l'astrologie actuelle bafouille quand elle essaie de déterminer quel cycle céleste mettre en avant pour "porter" la dite philosophie. Elle erre en refusant notamment de comprendre qu'un cycle astrologique doit nécessairement comporter une planète et une étoile puisque la planète ne se différencie que par rapport à l'étoile.
Le pire, c'est quand on mélange ces deux plans et que l'on confond le modèle qui est soli-lunaire, qui est saisonnier, qui est diurne et sa transposition au niveau des rapports planétes-étoiles. Expliquons-nous: ce n'est pas parce que nous nous inspirons des cyclicités en question que nous devons intégrer celles-ci dans nos travaux dès lors que l'astrologie est un dépassement des dites cyclicité tout en en respectant le principe. C'est ainsi que nous n'avons pas à tenir compte du "vrai" cycle soli-lunaire, du "vrai" cycle des saisons", du '"vrai' cycles diurne, sous prétexte que nous leur empruntons une structure.(cf débat lors du Colloque 'Astrologie. Unité et Diversité de l'Astrologie", sur la télévision astrologique). Si en effet, l'on prend comme "signaux, Saturne 'en couple" avec certaines étoiles fixes, nous n'avons aucunement l'obligation d'intégrer le plan zodiacal saisonnier ou de tenir compte des positions des luminaires, quand bien même nous serions inspirés par de telles données, que nous prendrions "modèle' sur elles. Force est de constater que la plupart des astrologues échouent sur l'un et l'autre des registres et souvent sur les deux et qu'en outre, ils les confondent.. .
Les astrologues qui ont participé à notre dernier Colloque ont pris conscience que seul un modèle fondé sur une "thématique" hypersimple, c'est à dire sur une seule et unique configuration, à la fois; était viable et falsifiable. On ne peut davantage se contenter de dire que quelque chose de "marquant" s'est produit ou va se produire mais il faut annoncer que cela correspondra à un certain stade du cycle, le dit stade ayant été défini clairement et ne pouvant être confondu avec un autre stade. L'Astrologie du XXIe siècle ne saurait se contenter plus longtemps de formulations aussi floues. Il ne s'agit pas davantage de se satisfaire d'une seule corrélation, il importe que lors d'un prochain cycle, pour le même stade, quelque chose de comparable ait lieu. Mais aussi que les autres stades soient également conformes à un modèle déterminé par avance.
.




JHB
25. 02. 10

L'astrologie et le modèle saisonnier

Il est bien rare qu'un vrai leader n'ait pas l'occasion de revenir au pouvoir, après une traversée du désert. Le cas de De Gaulle nous inspire. Mais, la traversée du désert ne signifie pas nécessairement que l'on quitte le pouvoir mais que ce pouvoir devient parfois purement symbolique, comme ces présidents de la Ve en période de cohabitation., comme ce fut le cas pour Chirac de 1997 à 2002.
Cette idée d'un come back parle le langage de la cyclologie. il faut en effet être "porté" par un cycle intérieur car l'astrologie si elle nous parle du cosmos nous dit comment certaines personnes trouvent une énergie non pas autour d'eux mais en eux, du fait qu'ils se branchent sur un 'autre monde". Certes, ce qui se passe autour d'eux comptera, cela servira de stimulus, de prétexte mais ce n'est pas cela qui les déclenchera et leur permettra de rebondir.
En fait, le domaine politique n'est pas le champ d'observation idéal pour l'astrologue du fait qu'il est parasité par toutes sortes de calendriers électoraux qui brouillent les choses. et les comportements, même si le leader est censé faire flèche de tout bois..
Dans le cas du général De Gaulle, l'appel du 18 juin 1940 se situe au tout début d'une phase yang, à l'approche d'un semi-octile de Saturne (22°30') à 10° taureau, avec l'étoile fixe royale Aldébaran. Les 3 ans qui suivront seront sous le signe du yang, ce qui conduira à juin 1944, quand Saturne entre en phase yin, à la fin Gémeaux-début Cancer. Il faudra désormais agir autrement et De Gaulle, à un certain stade, s'éloignera.
En 1958, De Gaulle réapparait au premier plan, du fait de la crise algérienne, en fin de période yang, soit 14 ans après 1944 (un demi-cycle de Saturne) mais cette fois, le dialogue avec le peuple se déroule dans de meilleures conditions: c'est la naissance de la Ve République au sortir de la phase yang, en janvier 1959. De Gaulle, dernier président du conseil de la IVe République devient le premier président de la Ve République, le coup d'Etat d'une clique se termine par une légitimité électorale conférée par la classe politique et par le peuple tout ensemble. En décembre 1965, De Gaulle sera réélu Président mais cette fois au suffrage universel, on est en pleine phase yang, et cela conduit à passer par dessus le Parlement. Mais la phase yin n'est jamais très loin et De Gaulle se retire en 1969, après avoir essuyé les affronts de mai 68, moment yin s'il en est.
On nous reprochera probablement de disposer d'un modèle binaire qui ne permet que deux cas de figure, yang et yin sans compter certes des périodes intermédiaires assez brèves et qui offrent à nos yeux un certain intérêt. Mais l'apport du dit modèle est de s'en tenir à une cyclologie calquée sur les saisons - mais nullement tributaire de celles-ci, stricto sensu.
¨Il y avait là en effet un obstacle épistémologique: comment se référer aux saisons de jure sans les faire intervenir de facto? Pour l'astrologie conditionaliste, une telle position est intenable: la notion de "calque", de 'transposition" relève de la pure fantaisie puisque l'astrologie, selon la dite école, se doit de rester en phase avec les données astronomiques, que c'est même ce qui sous-tend sa légitimité. Il n'en est, en revanche, pas ainsi, pour nous (voir déjà en 1986 "La pensée astrologique", in L'étrange histoire de l'astrologie, Paris, Artefact, avec Serge Hutin). Pour nous, en effet, l'astrologie passe par un filtrage culturel de la Nature. L'Homme prend modèle sur la Nature, s'en sert de matrice mais en même temps, ipso facto, il s'en émancipe, en conservant l'esprit mais non la lettre.
Selon nous, les hommes - une certaine caste privilégiée au départ - ont décidé de générer un monde à l'image de la Nature mais qui n'en serait justement que l'image. On pourrait évidemment inverser et dire que c'est la Nature qui a "créé" l'Homme à son image. (cf. le récit de la Genèse où la Nature est Dieu). Mais l'on n'a pas assez pris conscience de ce qui distingue le modèle (au sens d'un modèle dans un atelier d'artiste) de sa représentation sur un autre plan.
Pour nous, point d'astrologie sans les Hommes. D'une part parce que ce sont eux qui ont transposé le modèle naturel à une autre échelle. D'autre part parce qu'ils ont été en mesure de capter les signaux associés à cette image, faite de cyclicité et donc formant des figures signifiantes. Si ces deux conditions ne sont pas rempliés, il n'y a pas, à nos yeux, d'autre 'astrologie" que celle précisément des saisons et des rapports soleil-lune, ce que nous qualifions de proto-astrologie, nullement réservée aux seuls humains et n'étant pas fonction de leur intelligence.



JHB
27. 02 10

De l'astrologie sauvage à l' astrologie surdimensionnée.

(rapport rédigé à la suite du Colloque du NOA, "Unité et diversité de l'Astrologie" (19-20 février 2010)
par Jacques HalBronn


L'astrologie actuelle souffre essentiellement de deux maux qui la font souvent passer de Charybde en Scylla: d'une part, elle pallie un manque de structure interne par une structuration externe aléatoire, de l'autre, elle se comporte comme Procuste avec le réel, en le distordant du fait de son recours à des modèles inappropriés. Dans les deux, le problème tient à une mauvaise gestion de ses rapports à l'Astronomie.
Force est de constater que, d'une façon générale, la prévision astrologique s'est singulièrement éloignée d'une représentation cohérente de la cyclicité. A sa place que nous offre-t-on? Le recours aux transits, aux directions qui feront qu'à tel moment, telle planète "dans le ciel" intervient et/ou que, par quelque processus de "progression", cela touche à tel point du thème. On débouche ainsi sur des configurations successives (passage, par transit, d'une planète "sur" le thème natal, balayage, en direction, par une planète du dit thème natal etc.)
Avec les transits, on recourt certes à des cycles, mais leur succession, selon les données astronomiques, n'est jamais la même, ce qui fait qu'il n'y a pas de régularité dans la récurrence. Avec les directions, la succession des connexions est également tout à fait aléatoire en ce qu'elle est fonction de la structure du thème natal. Qu'est-ce qui fait problème, au regard d'une saine idée de la cyclicité? Pour nous, un cycle se développe imperturbablement: rien n'empêche le jour de se lever ou l'Eté de survenir selon des rythmes et des intervalles inchangés. Or, il n'en est pas ou plus ainsi en Astrologie, la structuration étant finalement fonction de chaque thème et/ou dépendant de la diversité des révolutions planétaires.
Arrêtons-nous sur l'épineuse question de la précession des équinoxes et sur les rapports reliant le savoir astrologique au cycle saisonnier. Les astrologues d'aujourd'hui ne savent plus bien sur quel pied danser à ce sujet -ils marchent sur des œufs - et cela devient un peu névrotique: ils sont à la fois tentés de se relier à ce cycle et en même temps, le dit cycle leur fait problème...Double bind! Prenons le cas du signe du Bélier dont le point de départ coïncide avec l'équinoxe de printemps dans l'hémisphère Nord. mais dont la symbolique populaire et imagée s'inscrit mal par rapport à ce temps "frontalier" qui est celui de l'équinoxialité qui n'est ni l'énergie initiale du solstice d'hiver ni l'aboutissement triomphant du solstice d'Eté - qui culmine avec la mort qui clôture tout et prépare à un nouveau cycle. La symbolique bélier ne nous semble décidément guère en phase avec ce moment de transition qui n'est pas sans exiger un certain ajustement (juste, mot typique de la Balance, signe de Louis XIII, dit le Juste), une certaine tentative de conciliation, une synergie. Cela pose d'ailleurs par ricochet le problème du carré, qui devrait être un aspect d'intégration des tensions, de résorption des dissonances, du moins quand il est bien assumé. En ce sens, le carré serait sensiblement moins extrême, il est "double" (puisqu'il y en a deux) que la conjonction ou l'opposition qui ne sont qu'une et correspondrait plutôt à ce qu'on atttribue généralement au trigone (120°(voir le reportage sur Patricia Lasserre, pour la Télévision Astrologique, à Parapsy 2010). C'est avec l'introduction du zodiaque dans le systéme planétaire que le trigone s'est imposé, 120° étant à rapprocher de 12 (et 30°, le semi-sextile, étant égal à 360/12)
Paradoxe qu'il faille attendre que tout se termine pour que quelque chose puisse renaitre et reprendre. Certes, le courant judéo-chrétien accorde-t-il de l'importance aux équinoxes - la Pâque/Pâques - comme au lever et au coucher du Soleil - le Shabbat commence à la tombée de la nuit)- mais il s'agit, selon nous, de marquer le passage, précisément, d'un "poste frontière", d'un 'seuil. (le gardien du seuil, Cerbère) que l'on s'apprête à franchir, non sans quelque hésitation. L'on sait quelle est la vie des populations frontalières, leur bilinguisme, parfois leur double identité, ce qui correspond à ce que l'on dit usuellement des signes "doubles", "mutables", "communs" alors même que bélier et balance sont...des signes dits cardinaux lesquels font suite aux dits signes mutables mais le mot "cardinal" vient d'un mot latin qui désigne les "gonds" d'une porte.(Janvier vient de Janus, dieu de la porte, alors même que ce mois débute au solstice d'hiver si bien que Janvier serait plutôt approprié pour désigner le mois du bélier ou de la balance tout comme le bélier désignerait plutôt le solstice d'hiver) On sait que longtemps, l'on a fluctué entre une année commençant à Pâques et une année commençant au début de l'Hiver, ce qui aura certainement entrainé des permutations dont le calendrier et le zodiaque - qui est au départ un calendrier- porte les traces.. Cela dit, certains astrologues sont prêts à soutenir que le zodiaque n'a pas à se référer spécialement au cycle des saisons, ce qui ne les empêche pas de calculer le début du signe du bélier à partir de l'équinoxe de printemps!
En ce qui concerne le référentiel stellaire, deux systèmes coexistent: l'un articulé sur les quatre étoiles fixes royales, l'autre sur une certaine étoile de la constellation du bélier, premier signe de la série zodiacale, ce qui explique probablement pourquoi ce signe est si survalorisé, non pas tant parce qu'il correspond à l'équinoxe de printemps mais parce qu'il se présente en tête de la dite série, choix qui est cristallisé par le nom des constellations, même si la dite constellation du bélier ne correspond pas vraiment, astronomiquement parlant, à l'équinoxe de printemps (Ayanamsa). Il ne fait cependant guère de doute que le nom des constellations, leur ordre, leur positionnement, s'origine dans le cycle saisonnier de l'hémisphère Nord. En effet, si l'on considère l'autre système stellaire (Aldébaran, Régulus, Antarés, Fomalhaut), l'on se demande pourquoi la constellation du bélier se trouve en tête des constellations./signes si ce n'est parce qu'à un certain stade, l'argument du point vernal aura fini par l'emporter quand les étoiles furent "zodiacalisées". Car initialement, selon nous, les étoiles fixes royales étaient associées à quatre constellations (Taureau, Lion, Scorpion, Poisson austral (Verseau) sans aucun lien avec le zodiaque saisonnier. On sera parvenu à un compromis en ce que ces quatre constellations furent intégrées - ou l'inverse- dans le zodiaque saisonnier, perturbant ainsi la cohérence saisonnière du dit Zodiaque.
On sait qu'au XVIIIe siècle, fut élaborée la théorie des ères précessionnelles qui s'appuie sur le fait que le point vernal "glisse" d'une constellation zodiacale à la précédente (d'où le terme précession, contraire de la succession) et qu'en est sorti l'idée de périodes de plus de 2000 ans, ce qui correspond selon nous à une astrologie surdimensionnée.(cycle de près de 26000 ans/25920).
Mais ce surdimensionnement se confirme, à la même époque, avec la découverte d'Uranus, la première de la série des "planètes" transsaturniennes (Neptune, Pluton, au statut désormais incertain)., ce qui est un cadeau empoisonné que l'on doit aux astronomes, qui, de surcroit, prirent la peine de mythologiser leurs nouvelles recrues. C'est ainsi que nos astrologues modernes quand ils veulent expliquer astrologiquement un événement donné et que celui-ci correspond à une
Dans le genre surdimensionné, on considérera le cas des planètes en signes. Car si les planétes en maisons font sens, comme l'a montré Jean-Marie Lepeltier (Colloque de Rennes, sur la Télévision Astrologique), du fait de leur rapidité et de leur égalité de mouvement, de la Lune à Pluton, en revanche, les planètes en signes se déplacent beaucoup trop lentement pour constituer une information utile au sujet du nouveau né. C'est pourquoi ces positions zodiacales n'apparaissent pas dans les résultats positifs de Gauquelin..
Enfin, il nous faut dire un mot d'un autre surdimensionnement, lié à l'usage même, d'office, du thème natal, à l'intention de toute personne se présentant chez l'astrologue comme si toute personne avait l'envergure exigée par une structure que nous qualifierons de patriarcale, notamment avec les maisons astrologiques qui décrivent toute une organisation dont le "titulaire" du thème serait le centre.



JHB
23.02.10

Réflexions autour du mot "Astrologue"

Comment faut-il appeler quelqu'un qui combine Astrologie, numérologie, tarot et tutti quanti? Le qualificatif qui semble le plus généralement employé serait "voyant", si l'on en croit certains "guides", notamment sur le web (réseau des voyants, guide des voyants). Sous ce terme, l'on rassemblerait en fait toutes les pratiques divinatoires, astrologie inclue.
Certes, le nom de voyant peut choquer certains, mais celui de "devin" serait-il plus heureux? A moins que justement le terme "astrologue" ne bénéficie lui-même d'une acception assez large, recouvrant de facto diverses "pratiques"? Ne parlons pas du mot "médium" qui est encore plus fortement connoté!
Après tout, les astrologues ne revendiquent-ils pas le verbe "prévoir", qui est de la même racine que "voyant"? Les anglais, quant à eux, préfèrent celui de "clairvoyant", emprunté au demeurant à l'ancien français et qui, littéralement, n'est pas si fâcheux: celui qui y voit clair. (Dans horoscope, scope signifie voir, en grec). L'astronomie n'implique-t-elle pas de regarder, de "voir" le Ciel (télescope)?
En fait, tous ces praticiens qui prétendent "voir" mieux que les autres, tant au niveau du psychisme qu'à celui du futur, sont bel et bien des "voyants". à moins que l'on n'opte pour un équivalent comme "prophète" (en hébreu, nabi) qui, du temps de Nostradamus, signifiait seulement quelqu'un qui traite de l'avenir, sans que cela revête un sens biblique. Le Centuries attribuées à l'astrologue Nostradamus portent, dans nombre d'éditions, le nom de "Prophéties"...
Nous proposerons donc de qualifier de "prophète" toute personne qui fait métier - quelles que soient les techniques divinatoires utilisées- de cerner le caractère et le destin de toute personne se présentant à elle. Mais, au fond, ne pourrait-on recourir au mot "coach" qui indique bien que tous les moyens sont bons pour amener quelqu'un à passer à l'acte?
Quant au mot Astrologue, nous préférons le garder pour désigner ceux qui ont la charge de veiller sur l'intégrité de l'Astrologie. On aura compris que l'on ne peut pas compter sur le praticien pour ce faire, lui qui est voué à tous les compromis et à tous les procédés.
Pour nous, l'astrologue serait un fournisseur -(voir notre entretien avec Vanina Bevin, sur la Télévision Astrologique) pour toutes sortes d'officines de détail, selon un système de distribution qui se retrouve dans un grand nombre d'activités commerciales (relation du grossiste au détaillant, franchise etc) Autrement dit, à la façon d'un styliste, l'astrologue alimenterait un certain nombre de praticiens-prophètes friands de ses modèles.
Cela dit, la formule proposée par la FDAF -praticien de l'astrologie - n'est pas si mauvaise, si l'on entend par là que le dit praticien n'est pas le garant de l'astrologie qu'il dispense et dont il ne serait que le dépositaire. Ce praticien n'a même pas à savoir tout ce qui concerne le mode d'élaboration des produits qu'il propose à ses clients.
La meilleure façon, finalement, de ne pas galvauder l'astrologie serait que le praticien ne se dise pas astrologue mais seulement praticien de l'astrologie, comme le propose la FDAF. Le véritable "astrologue" serait bel et bien celui qui détermine les règles du jeu, en observant le monde dans son ensemble et non celui qui le perçoit par le petit bout de la lorgnette - c'est bien le cas de le dire- en appliquant les règles ainsi fixées.. L'astrologue de base n'est qu'un détaillant, en rapport avec une clientèle de proximité.et qui vend d'abord un peu de chaleur humaine. On ne demande pas à un détaillant, tenancier d'une boutique d'alimentation, de nous parler d'agriculture ni même de l'industrie alimentaire. Il se contente de tenir des comptes de boutiquier et de vendre ce qu'il a dans son fonds et qui lui a été fourni par le distributeur, le grossiste. Or, par on ne sait quelle aberration, la pyramide socioprofessionnelle n'est pas rigoureusement respectée dans le milieu astrologique : de même que chaque client est convaincu - ou du moins on le convainc- d'avoir droit à un thème natal, tout se passe comme si chaque "boutiquier" de l'astrologie se prenait pour un "grand" astrologue, capable de décider ce que l'astrologie doit être ou ne pas/plus être, comporter ou ne pas/plus comporter. On l'invite à une plus grande humilité. Sa seule excuse est la pression du client qui a besoin de se persuader que celui qui le reçoit est auréolé du prestige conféré à une élite, ce qui conduit le praticien - à des fins de transfert- à rentrer dans son jeu. Le rôle des Colloques est précisément de présenter les nouveaux produits aux détaillants et c'est dans cet esprit que nous souhaitons qu'ils soient suivis sur la Télévision Astrologique.



JHB
23. 02. 10

Equinoxialité et Cyclicité

En écoutant divers astrologues parler du signe du bélier, nous ne pouvons nous empêcher d'éprouver quelque inquiétude quant à leurs facultés prévisionnelles.
En effet, se tromper sur la signification de ce signe, lié à l'équinoxe de printemps, c'est risquer fort de développer une conception erronée du cycle et notamment de la phase qui lui correspond.
Autrement dit, que se passe-t-il quand un cycle est à mi-parcours, ce qui équivaut tout à fait à l'idée équinoxiale, c'est à dire de mi-point virtuel entre deux solstices.
Que disent ainsi les astrologues au sujet de l'aspect de carré, lequel aspect équivaudrait à l'équinoxe ainsi qu'aux demi-lunes (croissante/décroissante) voire aux planétes intermédiaires que sont Mars et Vénus entre solell et Saturne?
Et est-ce que ce que disent les astrologues sur le carré (entre deux astres notamment) correspond-il en quoi que ce soit à ce qui est dit du signe du bélier? En vérité, toutes les divisions en deux de 360 offrent le même profil: 180° (opposition), 90°(carré, quadrature); 45° (semi-carré ou octile), 22°30' (semi-octile).
Or, tout passage vers un nouveau stade implique une certaine dose d'inquiétude, d'indétermination : on est au milieu du gué.
Il ne semble vraiment pas que l'on reconnaisse par de telles descriptions celle consacrée au Bélier, être impulsif, qui se jette la tête la première dans l'action, sans trop de réflexion ni d'atermoiment.....
Et toute personne, selon nous - toute société, plus largement - traversant une telle "ligne" intermédiaire, sont sujettes à un certain trouble - et de fait une telle situation est troublée, troublante.
On nous dit, dans les manuels d'astrologie, que le carré est "dissonant" et la formule serait assez juste si l'on maitrisait un peu mieux ce à quoi cela réfère un tel jugement, à savoir le fait que des forces antagonistes soient à l'œuvre et de force assez équivalente (équinoxe).
Il n'est donc pas conseillé de "ruer dans les brancards", en ces moments intermédiaires comme l'on pourrait s'y attendre à attendre tant d'astrologues et plus généralement le public amateur de typologie zodiacale. Tout comme on ne passe pas la douane sans devoir quelque peu ralentir, montrer patte blanche. Oui, le carré, l'équinoxe seraient des temps assez semblables à ce qui passe à la rétrogradation : l'astre est alors dit stationnaire, il fait du surplace (du moins en apparence). Et quand la vraie rétrogradation est de surcroit au rendez-vous, l'on imagine que l'on risque fort d'angoisser car on est un peu dans le brouillard, comme celui qui caractérise l'aube, autre notion médiane.
Il ne serait donc guère conseillé d'assimiler le carré ou l'équinoxe au signe du bélier, sauf à ne considérer par là qu'un certain espace, dont le nom importerait peu, comme c'est le cas aux yeux des astronomes. Bien entendu, le signe de la balance- sensiblement mieux nommé que le bélier! - sera le théâtre d'un processus en sens inverse mais tout aussi comparable.
.Entre la conjonction et la disjonction (avec la prise de distance que cela implique du fait de l'opposition où la conjonction n'est plus qu'un souvenir), le carré serait un facteur de jonction, (joindre les deux bouts), ce qui ne va pas sans un certain écartèlement, du fait d'une difficulté à choisir, à trancher. "Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir?", demandera-t-on alors. Au niveau des domiciles, on est au début du printemps comme de l'automne dans le "Mars-Vénus", c'est à dire la conciliation des contraires. D'ailleurs, la symbolique même du bélier est inadéquate, l'on s'attendrait davantage à un être double (c'est le cas de la balance), hybride, comme le capricorne, cette chèvre qui est représentée par un animal à queue de poisson, sans que le nom de capricorne l'indique. En revanche, si l'on associe le bélier avec le signe précédent des poissons, l'on obtient un animal équivalent au dit capricorne (le sagittaire étant aussi un signe double en tant que centaure). Le problème, c'est que ce qui vaut pour l'équinoxe ne vaut pas pour le solstice qui n'a rien, cette fois d'hybride mais correspond à une extrême. D'ailleurs, l'axe solsticial associe les astres les plus opposés spatialement, ce qui n'est nullement le cas de l'axe équinoxial qui est accompagné en ses deux extrémités des mêmes planétes!
A l'approche de l'an 2012, où l'on nous parle de renversement des pôles, l'on peut se demander s'il n'y a pas eu interversion des axes équinoxial et solsticial....D'où cette rivalité entre équinoxs et solstices pour fixer le début de l'année, l'axe solsticial l'ayant, de nos jours, emporté. Pourtant, tout se passe comme si les solstices étaient vécus sur un mode équinoxial: vacances d'hiver, vacances d'Eté, à proximité de l'axe solsticial alors même que l'axe équinoxial serait vécu sur un mode solsticial: c'est la 'Rentrée", en Automne. Autrement dit, selon nous, le zodiaque, de par son désordre symbolique même, porterait les traces d'un certain bouleversement terrestre. Les Juifs auraient raison de placer le Jour du Grand Pardon à l'équinoxe d'automne, tout comme de relier le présent et le passé dans l'évocation pascale de la Sortie d'Egypte, avec la traversée, le passage du Nil.
A contrario, en plaçant le solstice sous les auspices d'une vacance, d'un "temps mort", "suspendu", d'une naissance (celle de Jésus, le "divin enfant", bien faible au sortir du ventre de sa mère, la créche du 25 décembre), l'on aurait été amené à solsticialiser l'équinoxe de printemps, en l'associant au bélier....C'est le monde à l'envers!
Quoi qu'il en soit, si l'on reste sur le plan théorique - car pour nous il ne s'agit que d'une transposition qui n'implique aucunement d'en rester au sens propre- toute division binaire implique un passage et au niveau prévisionnel, c'est bien ce passage qui est au cœur des enjeux. On pourrait presque dire que le travail de l'astrologue est polarisé sur un tel moment, d'où l'importance qu'il y a à l'appréhender et à le décrire correctement. C'est à l'équinoxe que le doute (mot qui renvoie à une dualité) tend à être le plus fort, que l'on s'interroge sur la suite des événements, ce qui peut nourrir un certain désespoir, du fait d'une médiocre visibilité qui correspond assez bien aux brumes de l'aube ou du crépuscule. C'est alors que l'on s'accroche à certaines croyances, que l'on se met à prier comme des marins sur un bateau scrutant l'horizon pour y deviner les contours de quelque "terre".
Nous traduirons en disant que c'est le passage du yang au yin ou du yin au yang, c'est en fait l'union, la rencontre des deux principes.
Cela dit, ce serait une erreur, que de parler d'axes sans se référer aux planètes et plus encore aux étoiles. Prenons le cas de l'Ascendant, de nos jours, on désigne ainsi le "signe" qui se lève mais en fait ce n'est pas la "ligne" qui se lève, mais la ligne qui sert de repère pour appréhender le lever d'un astre au dessus de la dite ligne d'horizon. A la limite, on a une verticalité croisant une horizontalité, ce qui forme effectivement une croix. En cela, la croix ne représenterait-elle pas le lever d'un astre montant au dessus de l'horizon? Ainsi, la détermination du signe Ascendant telle qu'elle est formulée en astrologie moderne laisserait fort à désirer...Le signe ascendant n'est pas l'horizon mais le facteur qui coupe l'horizon. Comme il n'y a pas nécessairement de planète qui se lève à l'horizon, cela montre bien que c'est une étoile qu'il faut observer en ce qu'elles sont bien plus nombreuses, surtout avant Galilée.
On aura compris qu’il s’agit bien là d’une invitation à repenser la philosophie même de la cyclicité en Astrologie.




.
JHB
23. 02. 10

Importance de la subdivision du Zodiaque

Les astrologues ont pris de la distance avec les 12 signes/constellations du Zodiaque, quand ils ont subdivisé le dit Zodiaque en trois et quatre séries de signes : triplicités (feu, terre, air, eau), quadruplicités.
(cardinaux, fixes, mutables). Nous avons là trois aspects: la conjonction pour le zodiaque d'un seul tenant, comme dans le cas du cycle saisonnier, le trigone pour la division en 3 types, et le carré pour celle en 4 types.
A partir du moment où l'on subdivise le zodiaque, l'on génère des sous-cycles au sein du cycle saisonnier, des recommencements périodiques.
Paradoxalement, le choix de cycles planétaires plus lents que le cycle solaire aura conduit à opter pour une alternance cyclique plus limitée que celle du cycle annuel. On ne va pas étudier Saturne, par exemple, au travers des 12 signes mais au travers de 3 ou de 4 signes, ce qui se comprend du fait de la durée même de la planéte, qui est quasiment 30 fois plus longue que celle du soleil (du moins en apparence, en fait c'est celle de la révolution de la Terre).
Cela dit, nous ne pensons pas, pour notre part, qu'il faille prendre en compte le "vrai" Zodiaque, celui qui est lié aux équinoxes et aux solstices quand il s'agit d'analyser le cycle d'une planéte lente. Le principe doit en fait s'appliquer à la subdivision du cycle que telle planète forme avec telle autre planète, voire avec telle étoile fixe. C'est pourquoi nous sommes très sceptiques sur l'importance à accorder au passage de Pluton dans le Capricorne, par exemple, comme le font actuellement tant d'astrologues.
Que le Zodiaque saisonnier puisse être une source d'inspiration (de jure) pour traiter des planètes lentes est une chose, qu'il faille pour autant le prendre en considération de facto, en est une autre.
Par ailleurs, il nous faut avouer que la division en trois du cercle ne nous parait pas s'imposer, si ce n'est pour accueillir les 4 Eléments (le Sefer Yetsira n'en retient que trois, et laisse la Terre de côté), ce qui a l'avantage de mettre en évidence le retour au Feu trois fois par cycle, ce qui sous tend une philosophie qui a toute sa valeur, notamment dans une dialectique Yin Yang alors que le retour au signe du bélier est loin d'être aussi explicite.
Tout se passe, au bout du compte, comme si les astrologues avaient ainsi voulu prendre leurs distances par rapport aux 12 signes du Zodiaque, ne cherchant nullement à faire du bélier un signe de tel ou tel Elément ou marqué par telle ou telle planète. Les noms des signes n'étaient pas considérés, autrefois - voir par exemple chez Abraham Ibn Ezra, que nous avons traduit (Retz, 1977)- comme une donnée astrologique mais astronomique ou méta-astronomique. Autrement dit, contrairement à ce que d'aucuns imaginent, les divers dispositifs astrologiques ne sont pas là pour expliquer le zodiaque mais bien plutôt pour s'y substituer.


JHB
21. 02. 10

Des effets parasitaires de la rétrogradation

Par Jacques HalBronn


Pour nombre d’astrologues, la rétrogradation fait sens (notamment en astrologie karmique); or il s’agirait plutôt selon nous d’un facteur de perturbation qu’il faut certes considérer mais qui ne saurait être intégré au sein de la pensée astrologique stricto sensu.
Le fait, en effet, qu'une planète soit rétrograde ne fait pas nécessairement sens astrologiquement mais n'en est pas moins important pour le travail de l'astrologue. Et ce qui vaut pour les rétrogradations vaut pour bien d'autres facteurs.
Il ne fait pas de doute que la cyclologie astrologique soit perturbée par le processus de la rétrogradation qui conduit à retarder son déroulement, qui cause de fausses sorties d'une configuration ou de fausses "entrées". La rétrogradation joue un rôle parasite. Certes, les planètes ne rétrogradent pas stricto sensu, certes, d'un point de vue héliocentrique, un tel phénomène n'a-t-il pas de raison d'être, étant donné que cela ne fait sens que d'un point de vue géocentrique, certes, donc, au regard de l'univers, la rétrogradation n'existe pas, mais rétrogradation il y a néanmoins.
Cela dit, étant donné que la rétrogradation n'existe que sous l'angle de l'observateur terrestre, l'on pourrait dire quasiment que c'est quelque chose de culturel. Ce qui n'est nullement pour nous contrarier dans la mesure où pour nous l'astrologie est de l'ordre du culturel et n'est pas réellement universelle ni même naturelle, qu'elle est, comme dirait Vercors, "dénaturée".
Ceci étant admis, il faut bien que l'astrologue en prenne son parti et qu'il tire quelque enseignement de la rétrogradation et ce d'autant que l'étrangeté même du phénoméne le rend singulièrement identifiable dans les faits.
Il y a là quelque paradoxe mais les anomalies permettent d'identifier et de qualifier un phénomène dès lors que les dites anomalies sont correctement discernables.
Si je dis à quelqu'un, par exemple, que durant quelques mois - le temps de la rétrogradation est fourni par les éphémérides- il fera du sur place - de fait avant de rétrograder la planéte en question ralentit puis remontera le cours du ciel- et s'il observe la véracité de mes propos, il y a des chances qu'il devienne un "fan" de l'astrologie...
Et en même temps, il serait bien vain de vouloir théoriser astrologiquement sur la nature, sur le statut d'un tel phénomène qui n'a rien à voir avec la dialectique d'évolution et d'involution, si ce n'est qu'il fait double emploi.
Ce que l'on peut dire, éventuellement, c'est que la rétrogradation jouera un rôle d'autant plus marquant qu'elle interviendra lors d'un changement de zones (ou de signes) car elle entretient un certain suspense.


JHB
20. 02. 10

Prétextualité du processus astrologique

par Jacques HalBronn

On a beaucoup parlé des faux prétextes de l'invasion de l'Irak en 2003 par les Américains et leurs alliés Anglais, à commencer par le fait que Saddam Hussein disposait d'un stock d'armes dont la possession lui était interdite. Jamais de telles armes ne furent découvertes bien que l'on ait ratissé tout le pays. Mais vrai ou faux, un prétexte n'est jamais qu'un prétexte, c'est à dire qu'il est présenté abusivement comme une cause, on est là en fait dans une pseudo-causalité. Et les exemples sont légion de ces événements souvent mineurs en tant que tels et qui finissent par être présentés comme des facteurs de déclenchement. On pense à l'assassinat de Sarajevo mais aussi à la destruction des Twin Towers en septembre 2001. Le proverbe dit ; quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse de la rage.
L'astrologie, on s'en doute, n'a pas vocation à annoncer les prétextes qui sont mis en avant pour légitimer telle ou telle action mais bien de déterminer de quel type d'action il va s'agir. Le prétexte est en effet souvent bien dérisoire quelle que soit par ailleurs l'ampleur de son instrumentalisation.
En fait le prétexte est une façon de se déresponsabiliser, de dissimuler ses intentions en inversant les rôles: ce n'est pas moi qui ai commencé, c'est l'autre.
Nous dirons qu'il faut relativiser les prétextes et éviter que l'astrologie ne s'embarque dans une telle galère. (cf notre entretien avec Lila Kerlanne, lors du Colloque de février 2010, sur la Télévision Astrologique)
C'est ainsi que nous dirons que l'astrologie, en principe, ne saurait prévoir ce qui n'est qu'un prétexte en ce que l'importance du prétexte aura été énormément amplifiée, surtout rétrospectivement et rétroactivement. Il ne faudrait pas qu'elle tombât victime de tels stratagémes, plus ou moins grossiers.
A certains moments, certaines choses doivent se faire et c'est cela qui importe pour l'astrologie, du moins telle que nous la concevons. Que cela se fasse en s'appuyant sur tel ou tel phénomène nous importe peu, ce qui compte c'est comment cela sera exploité.
La plupart des décisions sont alimentées et sous-tendus par des prétextes au point que l'on pourrait, raisonnablement; annoncer que '"l'on prendra prétexte d'un événement quelconque pour engager telle ou telle action".
C'est d'ailleurs tout à l'honneur de notre Humanité que cette prétextualité car cela montre que l'homme est plus libre de ses mouvements que l'on pourrait le supposer. Au fond, c'est l'homme lui-même qui fait semblant de ne pas être libre.
Certes, il peut y avoir escalade; une action recourant à un prétexte peut, à son tour, devenir prétexte d'une autre action....
A la limite, nous conseillerons de se servir du tarot pour se faire une idée du prétexte qui, de facto, sera déclenchant. Et c'est l'astrologie qui aurait le dernier mot quand ce qui compte c'est comment on juge bon de réagir. Des phénomènes du même ordre peuvent servir de prétextes à des actions radicalement différentes.
Le piège dans lequel il ne faudrait pas tomber serait d'affirmer que l'astrologie a à voir avec de tels prétextes qui ne constituent nullement un ensemble homogéne, à la différence des processus qui les utilisent et les intègrent dans leur dynamique.
En fait, l'astrologie offre une cyclicité parfaitement régulière, marquée par une alternance des valeurs yang et des valeurs yin, et ce quels que soit la diversité des événements - à commencer par ceux que l'on dit "naturels"- qui ne sauraient perturber réellement le cours de la dite cyclicité, pas plus, d'ailleurs, que le système électoral américain, depuis la fin du XVIIIe siècle, n'a été mise en échec par des guerres tant civiles (Sécession) qu'extérieures(Guerres Mondiales), sans parler du bipartisme (Républicains/Démocrates) qui serait à rapprocher, toutes proportions gardées, du Yin/Yang. Tout se passe comme si les Américains avaient établi un système reprenant les grandes lignes d'une cyclicité astrologique, mais évidemment sur des bases chronologiques fausses mais qui ont pour elles d'"avoir perduré depuis déjà plus de 200 ans, ce qui n'est pas énorme au regard de l'Histoire de l'Humanité, même si l'on s'en tient à la période qui voit l'Astrologie se mettre en place, dans les conditions que nous avons esquissées ailleurs.(sur le JBA, notamment). Nous en arrivons donc à l'idée selon laquelle il importe de relativiser le choc de tout ce qui n'appartient pas à cette cyclicité astrologique (tremblements de terre, catastrophes naturelles, tsunami, perturbations météorologiques mais aussi épidémies, pandémies), un système qui fonctionne par lui-même, et qui ne dépend pas du bon vouloir des uns ou des autres. Le problème, c'est qu'une fois le système dévoilé, il devient plus facile de le saboter, notamment en éliminant certaines populations (Shoah) ou certains individus (voir la naissance de Moïse, sauvé in extremis, lire "Le Monde Juif et l'Astrologie, histoire d'un vieux couple", Milan, Ed. Arché, 1985)




JHB
20. 02. 10

L'année 2010 et le quitte ou double des transsaturniennes

par Jacques HalBronn


Dans six mois, l'on sera mieux fixé sur l'avenir des planètes transsaturniennes. En effet, les astrologues semblent impressionnés au plus haut point par le nombre d'aspects se formant en 2010 entre les dites planètes, auxquelles on ajoute volontiers Saturne, soit les 4 planétes les plus lentes du système solaire, du moins selon la situation établie en 1930 avec la découverte de Pluton (dont on rappellera le déclassement de 2006)
Un moment important serait ainsi le mois de mai 2010 avec l'opposition sur l'axe poissons-vierge puis bélier-balance, dans la succession, de Saturne face à Uranus et Jupiter, Saturne, quand il arrivera en balance étant par ailleurs carré à Pluton. C'est dire que Saturne serait bousculé, dans les derniers de la vierge et les premiers de la balance! Sans Uranus ni Pluton, l'ensemble aurait un profil sensiblement plus bas, tout se réduisant à une opposition Jupiter-Saturne et un changement de signe de Saturne, contrarié par la rétrogradation. Et les astrologues actuels, en revanche, ne tiennent pas compte des étoiles fixes royales...
Cela dit, nous ne saurions négliger l'entrée de Saturne en balance, car dans notre système divisé en 8 secteurs, ce passage correspond à un changement se produisant tous les sept ans, successivement dans chacun des signes fixes, du fait du cycle de Saturne. Ce n'est donc pas un moment négligeable. Il y a bien là coïncidence. Il est fréquent, au demeurant, que plusieurs systèmes se rencontrent et que l'un soit tenté d'exploiter la dynamique de l'autre.
Si l'on entend donc certains astrologues (voir Patricia Lasserre, conférence et entretien sur La Télévision Astrologique), l'année 2010 sera particulièrement difficile et marquée par des événements difficiles à maîtriser et imprévus, y compris des catastrophes naturelles.
Notre point de vue concernant l'année déjà engagée. Nous sommes avec Saturne entrant en balance en "sortie" de phase conjonctionnelle et d'entrée en phase disjonctionnelle. Ce que l'on peut appeler l'Appel au Peuple. C'est le moment idoine pour un leader d’organiser un référendum. En avril 1969, De Gaulle demanda un référendum (autour de la réforme du sénat, notamment). Toutefois, le résultat obtenu ne lui plut pas et il démissionna. Saturne était alors à la fin du bélier, donc en plein milieu de la phase de disjonction. Mais déjà en mai 68, un an plus tôt, nous étions avec saturne dans ce signe. Dix ans plus tôt, en janvier 1959, Saturne avait été au début du capricorne, autre signe cardinal. Ce fut le début de la Ve République et De Gaulle en fut élu, par un collège restreint, le premier Président. Nous dirons que l'entrée de Saturne dans l'un des quatre signes cardinaux (bélier, cancer, balance, capricorne), correspond à ce que nous avons désigné sous le nom d'Appel au peuple. C'est le contraire d'une élection, où c'est le peuple qui porte son choix sur celui ou/et ceux qui le représenteront, où il accepte de déléguer à un homme plus ou moins providentiel. La campagne d'Obama s'inscrit dans un tel scénario et un tel contexte.
Il est clair, comme on vient de le voir, que le passage de la conjonction à la disjonction( à mi parcours d'un mandat idéal de sept ans et l'on ne peut que regretter que la Ve République soit passé du septennat au quinquennat) un peu un quitte ou double, c'est donc un moment dramatique pour le Pouvoir et ce d'autant que tous les prétextes sont bons (voir notre texte sur la prétextualité, dans le présent n° du JBA) pour passer à l'acte, pour demander au peuple de confirmer son adhésion, en s'adressant à lui par un message à la Nation. Cela peut donner lieu à des moments forts comme la France en a connus sous la Ve République, par exemple. En 1997, Saturne était aussi en Bélier et l'on sait que le gouvernement français jugea bon de dissoudre l'Assemblée Nationale, ce qui débouchait automatiquement sur de nouvelles élections, donc sur un tel '"appel au peuple". On sait ce qu'il en fut.. Rappelons aussi décembre 1989, avec Saturne en capricorne, autre signe cardinal. Même les événements de la fin de 1995 qui se déroulent dans la seconde partie du signe des poissons, autour de 18° peuvent être considérés comme appartenant à cette catégorie, en raison d'un processus d'anticipation, Saturne passant en bélier au mois d'avril 1996. On aura compris qu'en dépit des apparences, notre astrologie ne dépend aucunement de l'entrée de Saturne dans un signe, il s'agit seulement d'une approximation. C'est pourquoi, comme le propose par exemple Patricia Lasserre, de tout tabler sur l'entrée de Saturne à 0° balance comme échéance dramatique nous semble excessivement formaliste, les choses ne basculant pas précisément au moment d'un tel passage. Quand Saturne est en fin de phase - de conjonction ou de disjonction- il y a bien évidement déjà des signes d'un tel changement à attendre, mais nous dirons que la phase de disjonction est avant tout d'ordre social, au sens large du terme, c'est à dire qu'elle implique et mobilise énormément de monde, elle n''est plus, comme la phase précédente, le fait d'une petite minorité agissante et l'on pourrait souvent parler d'apprentis sorciers à son propos car elle peut être débordée par sa base. La Prise de la Bastille se produisit à 22° des Poissons, donc quelques semaines avant d'entrer en bélier en avril 1790.(voir notre plaquette "L'astrologie selon Saturne", Paris, La Grande Conjonction, 1994). 1789 et 1995 correspondent donc à la même position de Saturne, dans le même endroit du ciel mais pour nous le passage de Saturne dans un des 4 signes cardinaux est équivalent. (Précisons que notre astrologie ne se réfère aucunement aux équinoxes et aux solstices, sinon sur un plan analogique). Rappelons que cette "'révolution" fut précédée sinon annoncée par la convocation par Louis XVI, des Etats Généraux, à Versailles, en 1788, qui donna lieu à l'envoi, depuis tout le Royaume, de Cahiers de doléances.
Donc, les effets annoncés par le changement de phase de Saturne sont déjà à observer - si ce n'est que Saturne est rétrograde de janvier 2010 jusqu'à la fin mai 2010, ce qui tend à retarder son passage en phase disjonctionnelle - et ne sont pas spécialement à attendre du fait de l'entrée de Saturne en balance. La fin de la dite rétrogradation devrait réserver pour le mois de juin des manifestations de grande ampleur. Le hasard veut que cela précède de peu l'arrivée de la dite planète Saturne en Balance vers le 20 juillet 2010, soit un écart de moins de deux mois. L'astrologue qui met en garde quant à cette échéance est donc déjà en retard d'un métro et aurait du avertir plus tôt! Au vrai, comme on l'a dit, de tels passages ne sont pas évidents à interpréter, du fait d'un changement de logique en cours à ces moments là, c'est dans le cas qui nous concerne ce que nous avons appelé l'Appel au Peuple, la mobilisation de/en masse, des petits et des sans grade et l'attente de ce qui en sortira et en faveur de quel parti, de quel courant, de tel leader. Le récent phénomène Avatar-le film de Cameron - qui a battu tous les records de recette et donc de fréquentation aura coïncidé avec ce passage en phase disjonctionnelle, comme si le public trouvait quelque jubilation à montrer sa force collective, et on est loin ici des préoccupations individuelles, les gens se rendant bien compte que le destin -le karma - collectif est souvent plus excitant que le destin personnel, sauf dans le cas de quelques personnages hors du commun- des "stars" - qu'ils porteront sur le pavois, autour desquels le "peuple" se met en orbite, vient se "conjoindre"..
Rappelons que notre recherche, depuis les années 90 du siècle dernier s'était polarisée vers ce que nous n'appelions pas encore les phases disjonctionnelles - n'ayant pas encore d'ailleurs adopté alors le référentiel des étoiles fixes, mais qui apparait, rétrospectivement comme tels. Ce qui nous intéressait (dans "l'Astrologie selon Saturne"), c'était avant tout l'axe équinoxial (bélier -balance), en prenant une certaine orbe avant le passage de Saturne sur cet axe(donc en poissons et en vierge). Nous pensions alors que le début du cycle correspondait au rapport de Saturne avec le dit axe équinoxial. Ce n'est que plus tard que nous comprimes que le début du cycle, sur le plan astronomique, concernait la conjonction Saturne/étoiles fixes royales et que la disjonction était en quelque sorte un "non-événement" astronomique, qui ne se concevait que dans le prolongement de la conjonction..
Nous dirons donc qu'il faut se préparer à des mouvements de masse- à la veille des vacances d’Eté (du fait de Saturne reprenant son sens "direct" (D dans les Ephémérides)- qu'ils soient canalisés dans le cadre d'élections ou d'un référendum ou qu’il s’agisse d'une agitation se situant hors des structures constitutionnelles et/ou institutionnelles. Admettons donc qu'il y ait un nouveau mai 68 - qui serait cette fois un juin 2010 - ou un changement de majorité à la suite d'élections anticipées ou encore d'une reconduction de la majorité sortante, que l'on ne nous dise pas que cela correspond aux prévisions de nos confrères et ce pour l'excellente raison qu'il leur faudrait expliquer toute une série de situations décrites plus haut avec leurs mêmes outils! Ce qui est clair, à notre sens, c'est que la "rue" fera parler d'elle (Main street et non plus Wall Street). Il y a du social dans l'air mais il peut aussi bien s'agir d'un "Grenelle" comme en 1968, tout dépend des concessions de part et d'autre, entre patrons et employés, entre le gouvernement et la "rue", entre "Wall Street " et "Main Street"., . Que l'Iran puisse être secoué par un tel passage est aussi à prévoir, sur un plan intérieur. Un des points les plus positifs d'une telle configuration (Saturne, grosso modo, au semi-octile de Régulus) est sur le plan économique avec un réveil de la consommation tous azimuts, culturel compris, avec des populations moins amorphes, qui se prennent plus en main collectivement.







JHB
20. 02. 10