vendredi 8 septembre 2023

jacqus halbronn Encyclopédie des erreurs.

Documentation I Constitutionalisme et Astrologie La mécanique constitutionnelle établie aux USA à la fin du XVIIIe siècle tend à se substituer aux lois célestes (voir Yvon Seren "L'exemple américain dans les institutions issues de la Révolution française ; les déclarations américaines et la déclaration française des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1977 84-3 pp. 281-292) II Langue anglaise et Français La langue anglaise est batarde, marquée par un pillage massif du lexique français Sur Internet L’expansion de l’anglais grâce à la puissance du Royaume-Uni et des États-Unis "Après le grec, le latin mais aussi le français, très prisé à la Renaissance, c’est l’anglais qui s’est imposé comme langue universelle au cours des siècles. Il n’y a aucune raison purement linguistique à cela, il s’agit plus d’une question d’histoire, ce phénomène ayant été favorisé par la puissance de l’Empire britannique puis le modèle offert par le sauveur américain." III Christianisme et Judaisme Le christianisme (notamment protestant) est lié à une lecture biblique impactée par le Royaume du Nord dit d'Israel. Sur Internet • Fondamentalisme, christianisme, Amérique par Savinien de Rivet • Dans Outre-Terre 2003/4 (no 5), pages 83 à 94 • Les États-Unis sont, au sein du monde occidental, un cas unique quant au rapport de la population au religieux. Près de 94% des habitants se disent croyants [Sondage Newsweek : 13 et 14 avril 2000., taux infiniment plus élevé que dans n’importe quel autre pays industrialisé. Ils se singularisent également par l’importance donnée à la religion : selon un sondage paru en mars dernier et publié par le Pew reasearch center for the people and the Press, ils sont 59% à estimer la religion « très importante ]Sondage publié en mars 2003 par le Pew Reaseach center for the… », arrivant très largement en tête de tous les pays industrialisés (voir figure 1), ainsi que de la plupart des pays d’Europe centrale et orientale. Leurs voisins canadiens, par exemple, y accordent deux fois moins d’importance. De même, parmi les pays de la « nouvelle Europe », la Pologne, pourtant patrie de Jean Paul II, ne considère la religion très importante qu’à 36%. JHB 18 08 23 Jacques halbronn ENCYCLOPEDIE DES ERREURS 2023-2024 « Errare humanum est. Perseverare diabolicum » « Mea Maxima culpa » « ruptures épistémologiques ».(L’esprit scientifique, Bachelard) Jacques HALBRONN Linguistique de L'erreur Et Epistemologie Populaire 1987 -... Éloge de la souffrance, de l'erreur et du péché. De Anne Rose, Alain Kieser, Jacques Halbronn. Lierre et Coudrier. 1991 Mots clefs Intersubjectivité Epiphanie Emprunt Codes Nostradamus Anthropologie Linguistique Mimétisme Constitution Astrologie Genre Right Tsadik Juste Hébreu Syncrétisme Faute Défaut Philosophie Créativité Tikoun Anglais Solsticialité Equinoxialité Faux (monnayeur) Contrefaçon anglais théologie L'épistémologie de Bachelard : entre ruptures et discontinuité Louisa Yousfi Sciences Humaines N° 242 - Novembre 2012 À une époque de grandes révolutions scientifiques, Gaston Bachelard instaure dès 1920 une vision discontinuiste du progrès scientifique en rupture avec la pensée positiviste. 
La science, selon lui, évolue et passe radicalement d’un mode de pensée à un autre. « L’esprit scientifique se constitue sur un ensemble d’erreurs rectifiées (1). » Par cette affirmation, Gaston Bachelard va adopter une vision fondamentalement historique de la science. Plus encore, il conçoit l’avancée de la pensée scientifique comme une remise en cause incessante de ses propres fondements. La science tendue vers l’avenir ne progresse qu’en rompant avec son passé. Témoin au début du XXe siècle des grandes mutations de la physique telles que la découverte de la théorie de la relativité d’Albert Einstein et de la mécanique quantique, G. Bachelard va chercher à conceptualiser ces bouleversements scientifiques. Il avance ainsi que l’histoire du progrès scientifique se pense en termes de discontinuité et de « ruptures épistémologiques ». Cette approche se veut à l’opposé du positivisme d’Auguste Comte, en plein essor dans les pays anglo-saxons, et qui procédait déjà d’une mise en perspective historique du progrès scientifique. Pour les positivistes, le progrès scientifique s’opère par accumulation continue et graduelle selon une logique encyclopédique. Pour G. Bachelard, le développement de la science avance par une série de ruptures nécessaires à l’émancipation de l’esprit vis-à-vis des conceptions scientifiques antérieures. La notion d’erreur prend alors toute sa place dans la dynamique de la pensée. Elle devient constitutive de l’esprit scientifique qui a appris à la repérer et à la rectifier. Il y a ainsi une positivité de l’erreur chez G. Bachelard qui permet à l’esprit de se construire en le mettant constamment à l’épreuve. Dans Le Pluralisme cohérent de la chimie moderne (1930), G. Bachelard explique que c’est en infirmant la thèse traditionnelle de « l’harmonie de la nature », postulant que tous les éléments sont liés par affinité, que le chimiste russe Dmitri Mendeleïev inventa la classification périodique des éléments. Un rationalisme engagé Dans la théorie historique des sciences de G. Bachelard se dessine en filigrane une anticipation du futur de la science, la certitude qu’une nouvelle théorie scientifique viendra modifier radicalement le socle actuel de nos connaissances. Pour Vincent Bontems, ce positionnement est au cœur de l’engagement rationaliste de G. Bachelard : « Bachelard part du principe qu’il faut être du côté du progrès, qu’il faut lutter pour les révolutions à venir. Il ne pourrait guère concevoir la conception vaguement nihiliste qui semble régner parmi certains de nos contemporains vis-à-vis de la science et du progrès (2). » Ce progressisme à toute épreuve, ce rejet de l’ordre établi, G. Bachelard l’appelle le « surrationalisme » (3). Par analogie avec le surréalisme, le surrationalisme se place comme l’avant-garde du rationalisme. De même que les surréalistes ont rompu avec l’esthétique traditionnelle et institutionnelle, le surrationalisme rompt avec le conservatisme de la raison. Il veut réinventer un rationalisme plus ouvert, qui n’hésite pas à se reformer et à s’élargir pour intégrer des nouveautés. La référence au surréalisme évoque également le caractère subversif de sa constitution. G. Bachelard veut bousculer la tranquillité de la raison figée. La raison devient une valeur, plus qu’un système normatif. Un idéal régulateur vers lequel l’esprit scientifique doit tendre, en opposition avec le sens commun. Elle n’est alors jamais acquise. G. Bachelard lui-même n’a cessé d’y aspirer : « Rationaliste ? Nous essayons de le devenir (4). » À LIRE AUSSI • Gaston Bachelard : une philosophie à double visageTravail : du bonheur à l'enfer, Sciences Humaines n°242 (Novembre 2012) • La psychanalyse du feu, 1938Travail : du bonheur à l'enfer, Sciences Humaines n°242 (Novembre 2012) • Entretien avec Vincent Bontems : «Le rationalisme bachelardien est révolutionnaire»Travail : du bonheur à l'enfer, Sciences Humaines n°242 (Novembre 2012) NOTES • (1) Gaston Bachelard, La Formation de l’esprit scientifique, 1938, rééd Puf, 2007. • (2) Vincent Bontems, Bachelard, Les Belles Lettres, 2010. • (3) Gaston Bachelard, La Philosophie du non, 1940, rééd. Puf, 2005. • (4) Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves, Corti, 1942.   • • • • • • • < L’Encyclopédie‎ | 1re édition • Formey, Boucher d’Argis, Aumont, Mallet • L’Encyclopédie, 1re éd. • 1751 (Tome 5, p. 910-913). • ◄ ERREMENS • ERRHINS ► • ARTICLE ERREUR • • , s. f. (Philos.) égarement de l’esprit qui lui fait porter un faux jugement Voyez JUGEMENT. • Plusieurs philosophes ont détaillé les erreurs des sens, de l’imagination & des passions : mais leur théorie trop imparfaite est peu propre à éclairer dans la pratique. L’imagination & les passions se replient de tant de manieres, & dépendent si fort des tempéramens, des tems, & des circonstances, qu’il est impossible de dévoiler tous les ressorts qu’elles font agir. • Semblable à un homme d’un tempérament foible qui ne releve d’une maladie que pour retomber dans une autre ; l’esprit, au lieu de quitter ses erreurs, ne fait souvent qu’en changer. Pour délivrer de toutes ses maladies un homme d’une foible constitution, il faudroit lui faire un tempérament tout nouveau : pour corriger notre esprit de toutes ses foiblesses, il faudroit lui donner de nouvelles vûes, & sans s’arrêter au détail de ses maladies, remonter à leur source même & la tarir. • Nous trouverons cette source dans l’habitude où nous sommes de raisonner sur des choses dont nous n’avons point d’idées, ou dont nous n’avons que des idées mal déterminées. Ce qui doit être attribué au tems de notre enfance, pendant lequel nos organes se développant lentement, notre raison vient avec encore plus de lenteur, & nous nous remplissons d’idées & de maximes, telles que le hasard & une mauvaise éducation les présentent. Quand nous commençons à refléchir, nous ne voyons pas comment les idées & les maximes que nous trouvons en nous, auroient pû s’y introduire ; nous ne nous rappellons pas d’en avoir été privés : nous en jouissons donc avec sécurité, quelque défectueuses qu’elles soient : nous nous en rapportons d’autant plus volontiers à ces idées, que nous croyons souvent que si elles nous trompoient, Dieu seroit la cause de notre erreur ; parce que nous les regardons sans raison comme l’unique moyen que Dieu nous ait donné pour arriver à la vérité. • Ce qui accoûtume notre esprit à cette inexactitude, c’est la maniere dont nous apprenons à parler. Nous n’atteignons l’âge de raison, que long-tems après avoir contracté l’usage de la parole. Si l’on excepte les mots destinés à faire connoître nos besoins, c’est ordinairement le hasard qui nous a donné occasion d’entendre certains sons plûtôt que d’autres, & qui a décidé des idées que nous leur avons attachées. • En rappellant nos erreurs à l’origine que je viens d’indiquer, on les renferme dans une cause unique. Si nos passions occasionnent des erreurs, c’est qu’elles abusent d’un principe vague, d’une expression métaphorique, & d’un terme équivoque, pour en faire des applications d’où nous puissions déduire les opinions qui nous flatent. Donc, si nous nous trompons, les principes vagues, les métaphores, & les équivoques, sont des causes antérieures à nos passions ; il suffira par conséquent de renoncer à ce vain langage, pour dissiper tout l’artifice de l’erreur. • Si l’origine de l’erreur est dans le défaut d’idées, ou dans des idées mal déterminées, celle de la vérité doit être dans des idées bien déterminées. Les Mathématiques en font la preuve. Sur quelque sujet que nous ayons des idées exactes, elles seront toûjours suffisantes pour nous faire discerner la vérité : si au contraire nous n’en avons pas, nous aurons beau prendre toutes les précautions imaginables, nous confondrons toûjours tout. Sans des idées bien déterminées, on s’égareroit même en Arithmétique. • Mais comment les Arithméticiens ont-ils des idées si exactes ? C’est que connoissant de quelle maniere elles s’engendrent, ils sont toûjours en état de les composer, ou de les décomposer, pour les comparer selon tous leurs rapports. • Les idées complexes sont l’ouvrage de l’esprit ; si elles sont défectueuses, c’est parce que nous les avons mal faites. Le seul moyen pour les corriger, c’est de les refaire. Il faut donc reprendre les matériaux de nos connoissances, & les mettre en œuvre comme s’ils n’avoient pas été employés. • Les Cartésiens n’ont connu ni l’origine ni la génération de nos connoissances. Le principe des idées innées d’où ils sont partis, les éloignoit de cette découverte. Loke a mieux réussi, parce qu’il a commencé aux sens. Le chancelier Bacon s’est aussi apperçû que les idées qui sont l’ouvrage de l’esprit, avoient été mal faites, & que par conséquent pour avancer dans la recherche de la vérité, il falloit les refaire : Nemo, dit-il, adhuc tantâ mentis constantiâ & rigore inventus est, ut decreverit & sibi imposuerit theorias & notiones communes penitus abolere, & intellectum abrasum & æquum ad particularia de integro applicare. Itaque illa ratio humana quam habemus, ex multâ fide, & multo etiam casu, nec non ex puerilibus, quos primo hausimus, notionibus, farrago quædam est & congeries. Quod si quis ætate maturâ, & sensibus integris, & mente repurgatâ, se ad experientiam & ad particularia de integro applicet, de eo melius sperandum est.... Non est spes nisi in regeneratione scientiarum ; ut eâ scilicet ab experientiâ certo ordine excitentur & rursùs condantur : quod adhuc factum esse aut cogitatum, nemo, ut arbitramur, affirmaverit. Prévenu comme on l’étoit pour le jargon de l’école & pour les idées innées, on traita de chimérique le projet de renouveller l’entendement humain. Bacon proposoit une méthode trop parfaite, pour être l’auteur d’une révolution ; celle de Descartes devoit réussir ; elle laissoit subsister une partie des erreurs. • Une seconde cause de nos erreurs, sont certaines liaisons d’idées incompatibles qui se forment en nous par des impressions étrangeres, & qui sont si fortement jointes ensemble dans notre esprit, qu’elles y demeurent unies. Que l’éducation nous accoûtume à lier l’idée de honte ou d’infamie à celle de survivre à un affront, l’idée de grandeur d’ame ou de courage à celle d’exposer sa vie en cherchant à en priver celui de qui on a été offensé, on aura deux préjugés ; l’un qui a été le point d’honneur des Romains ; l’autre qui est celui d’une partie de l’Europe. Ces liaisons s’entretiennent & se fomentent plus ou moins avec l’âge. La force que le tempérament acquiert, les passions aux quelles on devient sujet, & l’état qu’on embrasse, en resserrent ou en coupent les nœuds. • Une troisieme cause de nos erreurs, mais qui est bien volontaire, c’est que nous prenons plaisir à nous défigurer nous-mêmes, en effaçant les traits de la nature & en obscurcissant la lumiere qu’elle avoit mise en nous ; & cela par le mauvais usage de la liberté qu’elle nous a donnée. • C’est ce qui peut arriver de diverses manieres : tantôt par une curiosité outrée, qui nous portant à connoître les choses au-delà des bornes de notre esprit & de l’étendue de nos lumieres, fait que nous ne rencontrons plus que ténebres : tantôt par une ridicule vanité qui nous inspire de nous distinguer des autres hommes, en pensant autrement qu’eux, dans les choses où ils sont naturellement capables de penser aussi-bien que nous : tantôt par la prévention d’un parti ou d’une secte, qui fait illusion en certain tems & en certain pays : tantôt par la suite imposante d’un grand nombre de vérités de conséquence, qui en ébloüissant nos yeux, font disparoître la fausseté de leur principe : tantôt enfin par un intérêt secret qu’on trouve à obscurcir & à méconnoître les sentimens de la nature, afin de se délivrer des vérités incommodes. Voyez l’essai sur l’origine des connoissances humaines, par M. l’abbé de Condillac. Article tiré des papiers de M. FORMEY. Voyez encore, sur les erreurs de l’esprit, l’article EVIDENCE, §. 28-38. • ERREUR, (Jurisprud.) c’est lorsque l’on a dit ou fait une chose, croyant en dire ou faire une autre. • L’erreur procede du fait ou du droit. • L’erreur ou ignorance de fait, consiste à ne pas savoir une chose, qui est, par exemple, si un héritier institué ignore le testament qui le nomme héritier, ou si sachant le testament, il ignore la mort de celui à qui il succede. • On appelle aussi erreur de fait, lorsqu’un fait est avancé pour un autre, & que cela est fait par ignorance ; en ce cas c’est une erreur ou un faux énoncé : si le fait faux étoit avancé sciemment, il y auroit de la mauvaise foi. • L’erreur ou ignorance de droit, consiste à ne pas savoir ce qu’une loi ou coûtume ordonne. • On peut être dans l’erreur par rapport au droit positif ; mais personne n’est présumé ignorer le droit naturel ; les gens mêmes les plus simples & les plus grossiers ne sont pas excusés à cet égard : nec in eâ re rusticitati veniâ proebeatur. Lib. II. cod. de in jus voc. • L’ignorance où quelqu’un est de ses droits, peut venir d’une erreur de fait, ou d’une erreur de droit. Par exemple, s’il ignore qu’il soit parent, c’est une ignorance de fait ; s’il croit qu’un plus proche que lui l’exclut, ne sachant qu’il concourt avec lui par le moyen de la représentation, c’est une ignorance de droit. • L’erreur de fait ou de droit ne nuit jamais au mineur. • A l’égard des majeurs, l’erreur de fait ne leur préjudicie pas ; parce que celui qui fait ainsi quelque chose par erreur n’est pas censé consentir, puisqu’il ne le fait pas en connoissance de cause : mais il faut pour cela que l’erreur de fait soit telle qu’il paroisse évidemment qu’elle a été le seul fondement du consentement qui a été donné ; encore l’acte n’est-il pas nul de plein droit, mais il faut prendre la voie des lettres de rescision. • Si le consentement peut avoir été déterminé par plusieurs causes, l’erreur qui se trouve par rapport à quelques-unes de ces causes, ne détruit pas l’acte dès qu’il y a encore quelque autre cause qui peut le faire subsister. • L’ignorance des faits qui a induit en erreur est toûjours présumée, lorsqu’il n’y a pas de preuve contraire, excepté dans les choses qui sont personnelles à celui qui allegue l’erreur, parce que chacun est présumé savoir ce qui est de son fait. • Lorsqu’un des contractans a été induit en erreur par le dol de l’autre, ce dol forme un double moyen de restitution. • L’erreur de droit n’est point excusée à l’égard des majeurs, car chacun est présumé savoir les lois, & sur-tout le droit naturel. • Néanmoins s’il s’agit d’une loi de droit positif, & qu’il soit évident que l’on n’a traité qu’à cause de l’ignorance de ce droit, il peut y avoir lieu à la restitution : mais si l’acte peut avoir eu quelque autre cause, si l’on peut présumer que celui qui n’a pas fait valoir son droit y a renoncé volontairement, en ce cas l’erreur de droit ne forme pas un moyen de restitution. Voyez au digeste le titre de juris & facti ignorantiâ. (A) • ERREUR DE CALCUL, est la méprise qui se fait en comptant & marquant un nombre pour un autre. Cette erreur ne se couvre point, l. unic. cod. de err. calc. Voyez l’ordonnance de 1667, titre xxjx. art. 21. (A) • ERREUR COMMUNE, est celle où sont tombés la plûpart de ceux qui avoient intérêt de savoir un fait qu’ils ont cependant ignoré. C’est une maxime en droit que error communis facit jus, c’est-à-dire qu’elle excuse celui qui y est tombé, comme les autres. Il y a dans les livres de Justinien deux exemples remarquables de l’effet que produit l’erreur commune. • L’un est en la fameuse loi barbarius Philippus, au ff. de officio prætorum ; c’est l’espece d’un esclave qui avoit fait l’office de préteur : la loi décide que tout ce qu’il a fait est valable. • L’autre est la loi si quis, au ff. de senatusc. maced. qui décide que si un homme a traité avec un fils de famille, qui passoit publiquement pour être pere de famille ; ce fils de famille ne pourra pas exciper contre lui du bénéfice du macédonien, quia publicè .... sic agebat, sic contrahebat. (A) • ERREUR DE COMPTE, voyez ci-devant ERREUR DE CALCUL. • ERREUR DE DROIT ; voyez ce qui a été dit ci-devant au premier article sur le mot ERREUR (Jurisp.) • ERREUR DE FAIT, voyez Ibidem. • ERREUR DE NOM, est lorsque dans un acte on nomme une personne pour une autre, ou une chose pour une autre. Une telle erreur vitie le legs, à moins que la volonté du testateur ne soit d’ailleurs constante. Voyez la loi 9. ff. de hered. instit. & leg. 4. ff. de legatis primo instit. de legat. §. 29. (A) • ERREUR DE PERSONNE, c’est-à-dire lorsque l’on croit traiter avec une personne, & que l’on traite avec une autre, le contrat est nul. Voyez ce qui a été dit ci-devant au mot EMPECHEMENT DE MARIAGE, (A) • ERREUR, (Proposition d’-) voyez au mot PROPOSITION. • ERREUR DE LIEU, (Med.) error loci ; c’est une expression employée en Medecine pour désigner le changement qui se fait dans le corps humain, lorsqu’un fluide d’une nature déterminée & qui doit être contenu dans des vaisseaux qui lui sont propres, sort de ces vaisseaux & se porte dans d’autres voisins qui ne sont pas naturellement destinés à le recevoir. Comme ce changement n’est bien sensible que par rapport au sang qui passe de ses vaisseaux dans les lymphatiques ou autres, c’est-là proprement ce que les Medecins appellent erreur de lieu. • Les globules rouges sont la partie la plus grossiere que l’on observe dans le sang ; cette partie ne peut être naturellement contenue & mise en mouvement que dans les vaisseaux du corps qui ont le plus de capacité. La partie de ce fluide qui approche le plus du globule rouge par rapport à son volume, peut pénétrer dans des vaisseaux dont la capacité approche le plus des vaisseaux sanguins ; mais qui donne l’exclusion aux globules rouges, parce qu’ils sont trop grossiers pour y pénétrer, & peut admettre toutes les autres parties des fluides plus subtils. La même chose a lieu vraissemblablement par rapport aux différens ordres de vaisseaux qui diminuent de capacité les uns respectivement aux autres, jusqu’aux vaisseaux les plus simples du corps humain, & la santé semble consister principalement en ce que les différens fluides restent chacun dans les vaisseaux qui lui sont proportionnés. C’est dans les parties les plus grossieres de chaque fluide, que réside la qualité propre qui le caractérise. • Lorsqu’il arrive que la trop grande quantité de sang, ou la raréfaction excessive de ce fluide, ou son mouvement trop impétueux, dilate ses propres vaisseaux & conséquemment les orifices des vaisseaux d’un genre différent, qui en naissent immédiatement au point de permettre le passage des parties les plus grossieres du sang, qui devoient naturellement rester dans les vaisseaux sanguins ; ces parties pénetrent dans les vaisseaux continus où elles sont étrangeres : elles occupent un lieu, où elles ne sont admises que par un effet contre nature Ce même effet peut aussi être produit sans aucun changement dans les parties solides contenantes, si la consistance des fluides contenus, ou le volume des parties qui le composent, sont tellement diminués qu’ils puissent pénétrer dans des conduits où ils n’auroient pas pû être admis avec leur consistance naturelle. Le premier cas se présente souvent dans les inflammations considérables ; & le second, dans les dissolutions chaudes de la masse des humeurs, par l’effet de quelque exercice violent, de quelque cause physique ou de toute autre de cette nature. • L’ophthalmie fournit un exemple bien marqué du passage du sang dans des vaisseaux de différent genre, par l’effet de l’inflammation : toute la conjonctive ou albuginée, qui étoit avant l’ophthalmie d’une blancheur éclatante, devient quelquefois dans cette maladie d’un rouge très-foncé ; ce qui ne peut pas se faire sans que les vaisseaux lymphatiques soient eux-mêmes engorgés de la partie rouge du sang, y ayant si peu de vaisseaux sanguins distribués dans le tissu de cette membrane de l’œil, dans l’état naturel. • Cette sorte d’erreur de lieu dans les inflammations est d’ailleurs démontrée par l’inspection anatomique, selon l’expérience du célebre Vieussens, rapportée dans son ouvrage intitulé novum systema vasorum ; par l’observation fréquente des cas dans lesquels on a vû des femmes, qui dans la suppression des regles par la voie naturelle, éprouvoient un supplément à cette évacuation par les orifices des vaisseaux galactopheres, qui sont autour des mamellons ; ensorte qu’il se faisoit sans aucune solution de continuité dans les vaisseaux sanguins, une véritable transmission des globules rouges, par les conduits destinés à ne porter ordinairement que la lymphe, & à séparer de la masse des humeurs la matiere du lait à l’occasion de la grossesse. Les crachats, dans la péripneumonie, ne sont souvent aussi teints de sang, que parce qu’il a été poussé quelques globules rouges dans les vaisseaux secrétoires & excrétoires de l’humeur bronchique. • Il ne manque pas aussi d’exemples du passage du sang dans des vaisseaux étrangers, par l’effet de la dissolution des humeurs ; on le voit arriver dans les petites véroles qui sont accompagnées d’une si grande fonte d’humeurs, qu’ayant perdu leur consistance naturelle, les plus grossieres deviennent susceptibles de pénétrer dans les vaisseaux les plus déliés ; ainsi les globules rouges passent par les couloirs des urines, & constituent le pissement de sang ; ils sont poussés dans les vaisseaux cutanés, ils y fournissent matiere à des sueurs sanglantes ; ils y font des taches de couleur d’écarlate, ou pourprées, &c. V. SANG, INFLAMMATION, PETITE VEROLE, SUEUR, POURPRE, &c. • On trouve même, dans l’économie animale saine, des preuves du passage du sang dans des vaisseaux de différens genres, que l’on ne doit cependant pas appeller erreur de lieu, puisqu’il se fait naturellement ; mais qui sert à établir la possibilité de celui qui est contre nature, & qui se fait véritablement par erreur de lieu : elles sont tirées de ce qui se passe dans l’écoulement du flux menstruel ; il est certain que le sang, après s’être ramassé dans les vaisseaux utérins qui lui sont propres, dilate l’orifice des autres vaisseaux de la matrice, qui ne servant, hors du tems menstruel, qu’à porter une lymphe séreuse, pénetre dans ces vaisseaux & dans leur sinus, & parvient à l’embouchure de ces mêmes conduits, qui aboutissent à la surface interne de la matrice, où il se répand d’abord en petite quantité, mêlé avec la sérosité sous forme de sanie, & ensuite de sang en masse, jusqu’à ce que ces vaisseaux, dans lesquels il est étranger, soient desemplis, & puissent se resserrer au point de ne plus permettre aux globules rouges de pénétrer dans leur cavité. Voyez MENSTRUES. (d) • ERREUR, (Comm.) défaut de calcul, omission de partie, article mal porté sur un livre, dans un compte, ou dans une facture. • Dans le Commerce, on dit en ce divers sens : il y a erreur dans cette addition ; vous vous êtes trompé dans la facture que vous m’avez envoyée un tel jour ; vous tirez en ligne 1677 liv. 10 s. au lieu de 1657 l. 10 s. pour 130 aunes de drap à 12 liv. 15 s. c’est une erreur de vingt livres qui doit tourner à mon profit ; j’ai trouvé plusieurs erreurs dans votre compte ; l’article porté en crédit le 1 Juillet pour 1540 liv. ne doit être que de 1530 liv. vous me débitez le 20 Août de 400 liv. pour ma traite du 3 dudit à Lambert, je n’en ai point de connoissance. • Dans l’arrêté des comptes que les marchands & négocians soldent ensemble, ils ne doivent pas omettre la clause, sauf erreur de calcul, ou omission de parties. • On dit en proverbe qu’erreur n’est pas compte, pour faire entendre que quoiqu’un compte soit soldé, si l’on y trouve quelque défaut de calcul ou omission de parties, on doit réciproquement s’en faire raison. Dict. de Comm. de Trév. & de Chamb. (G)      • • : Jouffroy, Achille de (1785-1859) • : Dictionnaire des erreurs sociales ou Recueil de tous les systèmes qui ont troublé la société, depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours / par M. le Marquis de Jouffroy,.... [suivi des] Principes de la Révolution française considérés comme principes générateurs du socialisme et du communisme / par M. Albert Du Boys,... • Petit-Montrouge : J.-P. Migne, 1852 • : 1 vol. (1328 col.) ; gr. in-8 • Nouvelle encyclopédie théologique / publiée par M. l'abbé Migne,... ; 19 • : Nouvelle encyclopédie théologique o

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