mardi 21 février 2023

jacques halbronn Réflexions sur l'article de René Alleau "Histoire de l'astroloie" in Encyclopaedia Universalis

)Jacques Halbronn Réflexions sur l’article de René Alleau « Histoire de l’astrologie » in Encyclopaedia Universalis, Le texte de Alleau fut remplacé par le notre en 1993 lequel est toujours en place au sein de la dite Encyclopaedia/ Il ne s’agit pas ici de nous situer par rapport à ce que nous écrivions alors mais bien au vu de nos positions présentes. Rappelons que nous avions, dans les années 70, contribué à deux reprises à la Bibliotheca Hermetica dirigée par Alleau (sur Morin de Villefranche et sur Abraham Ibn Ezra) Selon nous, il s’agit d’avoir une approche critiques de textes comme ceux inclus dans le Tetrabiblos de Ptolémée à commencer par ce dispositif central que constitue le rapport des planétes et des signes, exposé dans le premier Livre. Selon nous, contrairement à la lecture habituelle, ce dispositif n’affirme nullement que tous les astres du systéme solaire sont à suivre dans leurs mouvements respectifs mais distingue 4 divinités (Mercure, Vénus, Mars et Jupiter) censées baliser la course de deux astres, la Lune et Saturne et en pratique, la Lune de par la briévété de son cycle ne saurait être opérationnelle, d’où la dialectique un jour pour un an qui se calque sur le seul cycle de Saturne. Il convient donc de distinguer très nettement l’activité des astrologues de celle des astronomes. L’Histoire de l’astrologie n’est certainement pas réductible à un tel binome, si ce n’est que les astronomes ont pu être tentés d’élaborer leur propre astrologie, ce qui semble bien avoir été le cas d’un Ptolémée, compilateur de la Tétrabible au IIe siècle. En ce qui concerne le Zodiaque, l’astrologie, selon nous, n’avait aucune raison de baliser la course de Saturne par le moyen d’une division en 12 et là encore, épistémologiquement, le rôle de l’ Historien est de relever les déviances des systémes. Cette division en 12 peut certes être de quelque utilité pour situer les planétes dans le ciel, sur l’écliptique, mais le « logos » de l’astrologie n’a aucune raison de s’embarrasser d’une telle superstructure et doit en rester à une approche duelle, dialectique. Notons que le Zodiaque a pour matrice un « tétramorphe », lié à une division en 4 (taureau, lion, aigle, homme), ce que ne signale pas Alleau qui nous submerge avec son discours sur le Septénaire et les 12 signes qui se concentre sur une période de dérive de la pensée astrologique.. On aura compris que la question de la « réception » de l’astrologie à telle ou telle époque, au sein de telle ou telle culture, nous apparait épistémologiquement tout à fait annexe, d’autant qu’elle n’ouvre pas de perspective pour une « renaissance »de l’astrologie. Nous avons d’ailleurs « donné » dans cette pratique de la réception dans notre ouvrage « Le monde juif et l’astrologie » (Ed Arché 1985), dont nous ne sommes plus spécialement fier car cette façon de traiter de l’Histoire de l’Astrologie nous semble assez toxique et dépassée. Il nous semble essentiel de ne pas se perdre dans les méandres d’une astrologie « savante », liée à l’astronomie d’hier et d’aujou D’ard’hui, et d’accorder de l’importance à une astrologie dite « populaire » que l’on a souvent perçue comme une forme appauvrie d’astrologie, du fait même de sa simplicité. L’historien de l’astrologie n’a pas à défendre de facto la cause des astrologues de cabinet, tributaires du « thème natal.Du point de vue de la pensée politique, du droit constitutionnel, il est clair que cette astrologie des médias se révéle bien plus compatible avec les enjeux de société que l’astrologie sophistiquée, articulée sur les éphémérides au jour le jour. D’ailleurs, comme le rappelle Alleau, la théorie des grandes conjonctions (Jupiter/Saturne) illustre à merveille cette vocation première de l’astrologie à fournir des repéres accessibles à tous, ne relevant aucunement des données de naissance et ne retenant que deux planétes, les plus lentes connues avant la fin du xVIIIe siècle,lorsque les astronomes s’amuseront à baptiser leurs découvertes en recourant à la mythologie, ce qui allait égarer encore plus les astrologues. On reprochera à Alleau de ne pas avoir saisi la dialectique planétes/signes, celle des émetteurs et des récepteurs, ces derniers pouvant être plus nombreux que les émetteurs. Ce n’est pas aux planétes de signifier mais, comme leur nom l’indique, aux signes de jouer le rôle de « significateurs » et c’est pour cette raison que les divinités concernent nons pas les planétes mais bien plutot les signes, comme il ressort de la lecture de l’Astronomicon de Manilius (Ier siècle) dont pourtant Alleau avait donné une édition en 1970 dans sa Collection. JHB 21 02 23 Cet article a été publié le Mardi 21 février 2023 à 17 h 32 min et est catégorisé sous ASTROLOGIE, HISTOIRE. Vous pouvez suivre les réponses à cet article par le fil Flux des commentaires. Vous pouvez laisser un commentaire. Les trackbacks sont fermés. Éditer cet article. Laisser un commentaire Connecté en tant que nofim. Se déconnecter ? Commentaire

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