lundi 7 juin 2021

jacques Halbronn La question de la répartition des planères et la genése de l'indice cyclique d' André Barbault

La question de la répartition des planétes  et la genése de l’Indice Cyclique d’André Barbault. (Supplément à La Vie Astrologique ; années trente cinquante, 1992) de Maurice Privat à Dom Néroman) Par Jacques Halbronn     On sait l’importance qu’André Barbault accordera dans les Astres et l’Histoire (Paris, Pauvert, 1967) à ce critère, à la base de son indice cyclique.  Barbault s’y  référe à  Henri Gouchon et mentionne des publications introuvables parues  une vingtaine d’années auparavant  «  exposé dans le cadre d'études ronéotypées consacrées à des prévisions pour les années 1946 à 1949 » (et donc sans dépôt légal à la BNF) Mais pourquoi Barbault ne mentionne-t-il un ouvrage de Gouchon  paru dès 1933, intitulé Les Secrets du Zodiaque (Cours d’astrologie scientifique), édité par le dit Gouchon,  écrit en collaboration avec Robert Dax, avec une préface de Paul Clément Jagot, deux ans avant la parution du Dictionnaire Astrologique de Gouchon qui n'est en fait qu'une reprise (mais cette fois sans mention de Dax) de ce qui était en œuvre dans les Secrets à savoir une présentation alphabétique de toute une série de notionset  qui comporte une entrée (p 91) intitulée « Répartition des planètes » (n°42).  Mais on trouve dans le Dictionnaire également une entrée « Répartition des planétes ». (p. 363, Ed 1948) donc à la même date où Gouchon produisit son « Indice de Concentration Planétaire » à la base du dit Indice Cyclique)  Il est i intéressant de comparer les deux textes vu qu’il ne nous est pas matériellement possible de déterminer lequel des deux co-auteurs a  rédigé l’entrée de 1933. Mais commençons  par analyser le texte  de 1933, donc durant l’Entre Deux Guerres. D’entrée de jeu, le nom de Caslant apparait dès la première ligne : « Les travaux du colonel Caslant ont fait ressortir l’importance primordiale de la répartition des planètes sur le Cercle  Nous ne sommes pas qualifiés pour traiter à fond cette question, nous allons seulement donner quelques directives susceptibles de rendre service. Si les planètes se répartissent, se déploient à peu près régulièrement sur l’ensemble du  Cercle, il y a tendance  à l’équilibre mais sans caractéristique de grande envergure. Si les planètes forment des amas , il y a  en quelque sorte un déséquilibre du côté de cet amas «  Mais ce texte vise l’étude du  thème individuel et non l’astrologie mondiale. En 1935, Caslant avait publié, aux Ed. Véga de A. Rouhier, un « traité élémentaire de géomancie » (qui sera réédité) dans lequel il déclare (pp. 141 et seq) ; « L'interprétation de la figure de géomancie présente de grandes analogies avec celle d'un thème astrologique » Passons à l’article du Dictionnaire : Gouchon renvoie à la loi de création de Wronski dont  traite Caslant. 1 « Cette  répartition serait plus importante que tous les aspects habituellement utilisés par les astrologues. Un soin particulier doit être   accordé à l’examen  des planètes massives(voir cet article qui enumère   Soleil, Jupiter, Saturne, Uranus  et Neptune (Pluton était juste découvert depuis 1930  et le Soleil n’est pas une planète « lente ») On renvoie aussi à l’article « Pentagone » :  « D’après  E. Caslant, les cinq planétes lentes disposées  en pentagone  (à environ 72° l’une de l’autre) constituent la  disposition  la plus heureuse que l’on puisse souhaiter » L’on en reste à une étude du thème natal et toujours pas d’application à la Mondiale. « Pour  résumer  sommairement  cette théorie, nous dirons  qu’une  répartition  à peu près homogéne revéle  en général   un thème moyen, sans points particulièrement saillants ni dans la psychologie, ni   dans la destinée alors que  les  amas  indiqueraient les faits saillants, les destins sortant de l’ordinaire, soit en bien, soit en mal » Or, l’article de Gouchon figure dans une réédition de 1948 de son Dictionnaire –(cf BNF 4+ R 6184), donc postérieure à la Second e Guerre Mondiale. On s’étonnera  de  ne trouver ici aucune référence concernant l’astrologie mondiale et la succession des deux grands conflits alors même que selon Barbault Gouchon aurait au même moment publié une brochure relative à ce événements. En 1949  parait  de l'éléve de Caslant, Marie Louis Herboulet, La loi de Wronski adaptée à l'astrologie. Théorie, technique, interprétation. . Editions du Nouvel Humanisme, Garches. L'ouvrage est largement consacré à l'étude de thèmes de psychanalystes et l'on sait que Barbault se consacra à ce domaine (ce qui débouchera sur De la psychanalyse à l'Astrologie, Ed du Seuil, 1961) dès cette même époque.  Une réedition  est réalisée  en  1993  sous le titre Les lois de la création de Wronski appliquées à l'astrologie. théorie,  Editions du Rocher (cf   Francis Warrain, L'œuvre philosophique de Hoené Wronski   Textes, commentaires et critique. (Trois tomes parus sur six prévus), Paris, Éditions Véga, 1933, 1936, 1938.) On note que le texte de Warrain  parait dans les années Trente qui  correspondent  à l’émergence de cette idée de « répartition des planétes » chez Dax et Gouchon. Dax est le pseudonyme de Marx Enkin,  israélite comme Henri  Selva  (cf ) : Psychologie zodiacale, définition et classification des douze types fondamentaux de tempéraments et des cent quarante quatre types de caractères généraux : Vichy,, 1950. In-8°  (réédition 1983)  avec lequel nous avons été en contact et qui demeurait dans la région lyonnaise, à Bron. Cet ouvrage se proposait notamment de bien distinguer les ascendants successifs entre eux, Quant à Gouchon, nous l’avons cotoyé, des années durant (1967-1976),notamment dans le cadre du Centre International d’Astrologie dont il fut un temps Président. . Son Dictionnaire a été réédité chez Dervy en 1975. Il serait intéressant d’étudier les changements d’une édition à l’autre  sur une quarantaine d’années.. En tout état de cause, il semble bien que l’on ait songé à appliquer  une telle approche au thème « mondial » mais André Barbault, à notre connaissance, ne se sera pas référé à Eugéne Caslant, un des « grands «  astrologue de l’Entre Deux Guerres ni à la Loi de Wronski, préférant s’en tenir à  un document au demeurant assez confidentiel Pourtant, notre premier réflexe aura été d'examiner ce qui dans le Dictionnaire Astrologique de Gouchon pouvait annoncer, d'une façon ou d'une autre, la mise en œuvre de son Indice de Concentration planétaire, ce qui nous aura permis de remonter à 1933 et aux Secrets du Zodiaque, qui sont la première mouture du dit Dictionnaire. .  En tout cas  Barbault (cf l’article dans Wikipedia)utilise  bel  et bien  la formule «  répartition des planètes »  dont on  a observé  l’usage dès 1933  (Barbault avait 13 ans): « Je tiens personnellement cet indice pour la clé de l'astrologie mondiale; il représente le coefficient de répartition des planètes autour du Soleil » Il est remarquable que jusqu’à ce jour, l’on n’ait pas jugé bon d’aborder  un d’ équilibre  et  de déséquilibre e telle filiation sémantique d’autant que Barbault recourt littéralement mêmes expressions d’équilibre  et de déséquilibre. Tout se passe comme si Barbault n’avait pas souhaité faire apparaitre le nom du Colonel Eugéne  Caslant,(1865-194)  dont on connait pat ailleurs  les  Bases élémentaires de l’Astrologie (Ed  Traditionnelles 1976).  Tout au plus  aurait- on pu lui attribuer l’application de cette « loi » à la Mondiale mais comme il le reconnait lui-même cela aurait déjà été envisagé par Gouchon. Il reste qu’il y a bien un télescopage lorsque l’on  attribue à Barbault le mérite de cette notion de répartition des planètes sans signaler que cette notion était en vogue  dans l’Entre Deux Guerres  lorsqu’il  s’initia à l’astrologie (2 Au  regard de l’Histoire de l’Astrologie, il importait de remettre les choses à leur juste place. (cf notre ouvrage La vie Astrologique, Années trente-cinquante, Ed Trédaniel- La Grande Conjonction, 1995 ) Ci –dessous le texte de l’ouvrage de  Barbault ( sur la plateforme NUMILOG)  relatif  à Gouchon :     « , Essai exposé dans le cadre d'études ronéotypées consacrées à des prévisions pour les années 1946 à 1949. Selon le texte des Prévisions pour l'année astrologique 1946, l'auteur, déçu de n'avoir pu prévoir avec clarté la crise de 1939-1945 selon les méthodes astrologiques existantes, se mit à chercher des voies nouvelles lorsqu'il « lui vint l'idée de relever certaines distances angulaires pour le début de chaque année astrologique (21 mars) et, avec les chiffres ainsi obtenus, de dresser un graphique pour la période 1880-1950. Comme il s'agit d'une donnée purement astronomique — la mesure d'une distance, — aucun facteur d'interprétation ne peut agir sur ce graphique ». Or les résultats lui semblèrent curieux, et même frappante l'allure générale du graphique, notamment avec une baisse caractéristique du diagramme entre 1914 et 1918, et une autre encore plus accentuée de 1941 à 1945, soit deux énormes chutes de la courbe. Ce qui l'amena sur-le-champ à formuler de judicieux pronostics sur la guerre et la paix (pas de danger de guerre avant 1950-1951). Le président du C.I.A., en homme très prudent, avait déjà travaillé sur un tel graphique en 1940, mais s'était refusé à en tirer des conclusions logiques, à savoir « que la guerre puisse se continuer encore pendant quatre ans... », car il avait craint « une de ces coïncidences qui sont si fréquentes dans les recherches astrologiques ». Dans ses Prévisions mondiales pour l'année 1947, il se risque toutefois à avancer : « Certes, il serait téméraire de vouloir expliquer toutes choses d'après ce graphique, mais c'est cependant le meilleur facteur astral que nous ayons trouvé pour rendre compte des grandes maladies du monde, et, malgré les quelques exceptions qu'on peut constater, il semble utile d'introduire cette donnée parmi les éléments de l'astrologie mondiale. » Puis il revient à la charge dans ses Prévisions mondiales pour 1948, où, devant la gravité de la situation internationale et le pessimisme généralisé des informateurs politiques, il tente de montrer que son pronostic d'improbabilité de guerre pour 1948 repose sur un facteur « où toute interprétation personnelle est exclue » : « On pourra voir ainsi qu'il ne s'agit pas d'une simple intuition, d'un simple jeu de pile ou face, de guerre ou de paix, mais d'une déduction ayant réellement une base astrologique tout à fait vraisemblable. » Et c'est ainsi qu'il en vient à exposer sa découverte : : « On doit se demander si ce que nous pouvons baptiser indice de concentration des planètes lentes ne serait pas un nouveau facteur à prendre en considération en astrologie mondiale, à côté des grandes conjonctions, des éclipses, des lunaisons et surtout des taches solaires, dont le rôle est admis par la science officielle. A moins d'un concours extraordinaire de circonstances, on dirait bien qu'il existe, en effet, une relation entre ce graphique et les périodes de bouleversements mondiaux, surtout économiques, comme on peut le voir en 1914-1918 et 1938-1945. Chaque dépression ne correspond pas à une guerre, mais elle cadre toujours avec quelque anomalie d'ordre économique. On peut donc dire qu'il semble y avoir une relation entre les mauvaises périodes que traverse le monde et la répartition des planètes lentes sur le zodiaque, et la concentration semble plus importante que les aspects traditionnels. Ce graphique est établi en mesurant, au début de chaque année astrologique, l'arc de cercle qui englobe toutes les planètes lentes de Jupiter à Neptune. Tout se passe comme si l'accumulation de ces quatre corps célestes d'un même côté du zodiaque produisait une sorte de déséquilibre ayant ses répercussions sur notre monde sublunaire. Tandis qu'une répartition plus homogène favoriserait l'équilibre et la prospérité. Nous avons également l'impression que ce graphique donnerait encore de meilleurs résultats si on pouvait l'utiliser en corrélation avec les taches solaires. Seulement, l'amplitude de ces dernières est impossible à prévoir tandis que le graphique pourrait être établi cinquante ans d'avance... »   On retiendra surtout  le passage suivant  au regard de l’histoire des textes (cf Les Astres et l’Histoire p. 33) en notant qu'Yves Lenoble pas plus que Barbault – et ce en dépit de sa référence à Gouchon et à ses seules publications annuelles « ronéotypées » d'après guerre,lui même, n'auront réussi à retracer de façon satisfaisante la genése de ces « indices » lesquels se situent dans la continuité de l'interprétation des « amas planétaires » dans le thème natal avec notamment cette idée de déséquilibre. C'est d'autant plus étonnant que Barbault devait faire paraître, au cours des années soixante des textes d'une part en rapport avec la psychanalyse (1961) et d'autre part en rapport avec l'Histoire (1967) Quant à Yves Lenoble (,La Découverte de l’Astrologie Mondiale par les cycles Correspondances des cycles avec les grandes étapes historiques mondial3e) il se permet d'écrire  bien imprudemment et non sans un ton par trop affirmatif et déplacé de panégyrique qu'André Barbault est « le premier astrologue à vraiment prendre en compte les planètes récemment découvertes Uranus, Neptune et Pluton. Au lieu de les considérer comme des octaves de Mercure, de Vénus et de Mars, ils les traitent à part entière, aussi bien d’ailleurs en astrologie mondiale qu’en astrologie individuelle, comme en témoigne son ouvrage écrit en 1950 avec Jean Carteret Analogies de la dialectique Uranus-Neptune » Or, l'usage du quatuor Jupiter-Saturne-Uranus- Neptune est attesté comme on l'a vu dès les années trente-quarante, notamment en astrologie individuelle sans parler de l'ouvrage de Marie- Louise Herboulet de 1949  truffé de thèmes se servant des dites planétes. Gouchon résume ainsi son approche dans son Dictionnaire mais à usage purement psychologique :  «  Tout se passe comme si l'accumulation de ces quatre corps célestes d'un même côté du zodiaque produisait une sorte de déséquilibre ayant ses répercussions sur notre monde sublunaire. Tandis qu'une répartition plus homogène favoriserait l'équilibre et la prospérité. » ce qui  fait manifestement écho  aux deux  articles abordés plus haut. On note l’abandon du Soleil et pas encore le recours à Pluton, d’où  la mention de « quatre corps célestes  (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) On observe la transposition des  termes  de  l’analyse   du thème natal  vers le thème  « mondial » comme si l’astrologie mondiale n’était pas encore parvenue à se dégager du cadre d’une  astrologie généthliaque. On sait que pour notre part,  il importait –cf l’Astrologie selon Saturne 1994 1995- que la Mondiale s’émancipât   par rapport à un tel modèle en renonçant à combiner les planètes entre elles. .     JHB 07 06 21  

Jacques Halbronn Commentaire sur un texte de Patrice Guinard consacré à la critique nostradmique

Commentaire sur un texte de Patrice Guinard consacré à la critique nostradmique par Jacques Halbronn Nous revenons sur un texte datant du printemps 2007 et dont nous reprenons le passage ci-dessous; CORPUS NOSTRADAMUS 59 -- par Patrice Guinard Misère de la recherche académique et universitaire sur Nostradamus Chagrin de la Recherche Académique et Universitaire sur Nostradamus de Salon de CRAU : hormis les études du CURA, il faut chercher péniblement dans les revues, comptes-rendus et actes de colloques spécialisés, ou douteusement prétendus tels pour les études nostradamiennes, de rarissimes articles susceptibles de contenir quelque information substantielle concernant Nostradamus. Quatre siècles après les ouvrages de Chavigny, secrétaire de Nostradamus entre 1561 et 1566 sous le nom de Jean de Chevigny, la situation n'a guère évolué. Mis à part les essais de Pierre Brind'Amour, décédé en janvier 1995, et qui a obtenu une aide au Canada pour entreprendre son ouvrage de 1993, la recherche vivante se développe principalement chez des passionnés, à l'écart des institutions culturelles. Force est de constater qu'elle continue de proliférer en dehors des cercles académiques, dans l'édition dite populaire et maintenant sur internet. De pseudo-spécialistes et des fonctionnaires patentés et rétribués par les institutions culturelles étatiques, que ce soit en France ou à l'étranger, sont parfois commandités par des éditeurs et responsables de collection pour couvrir un sujet pour lequel ils n'ont pas la connaissance requise. C'est ainsi qu'on découvre avec une certaine stupéfaction des erreurs, des contre-vérités, des problématiques et des propos désuets dans les articles les plus récents. J'en étudierai quelques uns pour la période 2001-2006 (plus un article de 2012 rajouté et analysé le 29 Septembre 2013). G. Morisse observe que Nostradamus "ne commence que bien timidement à être toléré dans certains magasins de bibliothèques universitaires, sans doute exaspérées [qui ? les bibliothèques ? et l'herméneutique du texte n'est-elle pas le dessein final des études nostradamiennes ?] par les diverses interprétations des Prophéties." (in Revue Française d'Histoire du Livre, n.122-125, Bordeaux, 2004, p.293). Il reste effectivement d'immenses rattrapages à effectuer, et il n'existe par exemple aucune édition des Prophéties à l'université toulousaine (la quatrième ville universitaire de l'hexagone après Paris-Versailles-Créteil, Lille et Lyon), pas plus que dans le Réseau des bibliothèques universitaires de Toulouse et de Midi-Pyrénées, ni ancienne, ni récente, alors que la médiathèque municipale d'Albi possède le seul exemplaire connu de la toute première édition des Prophéties ! La dite "exaspération" et les états d'âme des spécialistes ne datent pas d'hier, et la raison invoquée semble bien insuffisante pour expliquer ces lacunes et ces tares. En réalité la politique d'acquisition des bibliothèques universitaires françaises en ce qui concerne Nostradamus et dans des domaines proches comme l'astrologie ou l'histoire de l'astrologie (cf. ma thèse de 1993) relève d'hostilités viscérales, de présupposés idéologiques, et d'un obscurantisme maladif, issus des idéologies positivistes et pseudo-rationnelles des XVIIIe et XIXe siècles. Morisse note l'intérêt universel pour Nostradamus via une comparaison établie (en 2003 ?) à l'aide du moteur de recherche Google : 569.000 de pages indexées pour Nostradamus, 184.000 pour Rabelais, et 97.700 pour Ronsard (p.42 de son intoduction à Nostradamus : cf. infra). En mars 2006, j'ai noté 6.000.000 de pages pour Montaigne, 4.500.000 pour Rabelais, 3.000.000 "seulement" pour Nostradamus et 1.000.000 pour Ronsard, mais à la mi-mai 2007 : 8.440.000 de pages pour Nostradamus, 7.250.000 pour Montaigne, 2.660.000 pour Rabelais et 1.030.000 pour Ronsard, à comparer aussi aux 45.700.000 entrées pour Shakespeare, aux 23.400.000 pour Cervantes, aux 20.500.000 pour Erasmus, et aux 10.400.000 pour Descartes. Ainsi Michel de Nostredame serait en passe de devenir d'ici peu l'auteur français le plus présent sur la toile. Tendance infirmée et même inversée environ dix ans après, puisque Nostradamus est le seul à stagner (relevés de fin mars 2018 et mi fév. 2020) : 2003 2006 2007 2018 2020 Nostradamus 569.000 3.000.000 8.440.000 8 590 000 9 440 000 Rabelais 184.000 4.500.000 2.660.000 6 390 000 8 310 000 Ronsard 97.700 1.000.000 1.030.000 3 110 000 3 690 000 Montaigne 6.000.000 7.250.000 19 200 000 18 700 000 Shakespeare 45.700.000 178 000 000 187 000 000 Cervantes 23.400.000 61 000 000 84 000 000 Descartes 10.400.000 26 400 000 28 700 000 "Nostradamus représente ce qu'il y a de meilleur dans la civilisation provençale de l'époque", note Emmanuel Le Roy Ladurie qui se déclare à raison sceptique sur les interprétations d'un Prévost forçant le sens des quatrains pour l'enserrer dans le carcan de chroniques moyenâgeuses reconstituées : "Nostradamus est un grand poète : l'obscurité même de ses textes fait de lui en quelque mesure le contemporain de nos poètes actuels, qui sont souvent fort obscurs, mais très éloignés d'avoir son talent." (in Le Figaro magazine, n.17055, 1999, p.64). "Nostradamus, en fait, est un grand poète, à l'hermétisme fascinant, qui se situe pour moi quelque part entre Mallarmé et Saint-John Perse." ajoute-t-il en 2001 ("Le roman de la Provence", in Nouvel Observateur, n.1918, 2001). Et c'est bien en effet vers l'analyse poétique que s'orientent la plupart des articles récents. Soulignons cependant que la survie et la renommée de Nostradamus ne proviennent aucunement des recherches académiques, mais des études d'autodidactes passionnés, parfois aux lectures jugées irrecevables pour la petite raison consensuelle, et de son immense influence sur l'inconscient collectif populaire. Et si les recherches académiques, universitaires et para-universitaires amorcent quelque récent intérêt pour l'astrophile salonnais, elles conserveront une dette vis-à-vis des études antérieures, ne leur en déplaise. Polizzi prend curieusement ses citations de la seconde partie des Prophéties (contenant la préface à Henry et les centuries 8 à 10) dans une édition tardive, à savoir une édition Pierre Rigaud (c.1603, BM Lyon Res 808.163), ignorant le fac-similé d'une édition Benoist Rigaud de "1568" paru en 2000 ainsi que les exemplaires accessibles signalés par Ruzo et les bibliographes ultérieurs, alors même qu'il souligne la nécessité de s'appuyer sur le texte des premières éditions (p.434). A l'occasion il signale les travaux iconoclastes et facétieux de J. Halbronn (p.435), et loue le travail critique de Brind'Amour qui aurait rétabli les "bonnes" graphies "d'après la source" (p.434). Rappelons que pour la première partie des Prophéties, des fac-similés des éditions de 1555 et 1557 sont parus et ont été préfacés par Robert Benazra en 1984 et 1993, et que pour la seconde partie, Brind'Amour ne s'appuie que sur une édition rouennaise du XVIIe

Jacques Halbronn Prophetica Judaica Guimel; Etudes thélogiques autour de la Prophétie de Jérémie sur les Alliances

https://fr.scribd.com/document/510860200/Prophetica-Judaica-Guimel-Jeremie-Abcd Jacques Halbronn PROPHETICA JUDAICA GUIMEL Etudes théologiques autour de la Prophétie de Jérémie sur les Alliances. La grande Conjonction 2021 Introduction Il s'agit là du troisième opus des Prophetica Judaica, les deux premiers parurent en 2002, aux Éditions Ramkat dirigées par Robert Benazra, il y a donc près d'une vingtaine d'années. Prophetica judaica, documents inexploités sur le phénomène nostradamique, Aleph Prophetica judaica, le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Beith Préface d'Hervé Gabrion. Nous n'avions pas à l'époque envisagé – même dans nos rêves - que nous pourrions apporter une contribution significative à l'étude du prophétisme biblique. Mais il se trouve que nous avons été conduits à une connaissance plus approfondie de la Bible, malgré un parcours universitaire passé par l'INALCO (ex Langues 0) et par une thèse de doctorat consacrée à la Problématique Astrologique chez les principaux penseurs juifs du Moyen Age Espagnol. (Université Paris III, 1979) qui deviendra Le Monde Juif et l'Astrologie. Histoire d'un vieux couple. Milan, Ed Arché, 1985. Pendant la période qui suivit la parution de ces deux volumes, nous avons notamment fréquenté certains milieux religieux, en suivant régulièrement des offices synagogaux mais aussi des groupes chrétiens, ce qui nous aura familiarisés avec le Nouveau Testament. De 1993 à 2009, nous avons fourni des communications dans le cadre du Congrès Mondial des Études Juives qui se tient tous les quatre ans à Jérusalem, à l'Université du Mont Scopus. -cf notamment en 1993 ( "RÉSHIT HOKHMAH" D'ABRAHAM IBN EZRA: PROBLÈMES DE TRADUCTION au MOYEN AGE ») Notre connaissance de l'hébreu, acquise depuis 1967 se révéla évidemment d'un certain secours. Par ailleurs, du fait de notre thèse d’État soutenue en 1999 'Le texte prophétique en France. Formation et fortune (parue aux Ed. Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq) consacrée au néo-prophétisme moderne ainsi que de l'exposition dont nous fumes chargés, à la BNF, en 1994, « Astrologie et Prophétie. Merveilles sans images. Éditions de la BNF, il était assez logique que nous accédions tôt ou tard à une critique du texte biblique, selon une méthodologie que nous avions développée (cf nos études parues dans la Revue Française d'Histoire du Livre entre 2011 et 2015) et dans la réédition de trois volumes étalés sur les XVIe – XVIIe et XVIIIe siècles, entre 1990 et 1993 aux éditions Pardés et Guy Trédaniel). Par ailleurs, un post doctorat soutenu en 2007 (Le dominicain Jean Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle, École Pratique des Hautes Études, Ve Section, Histoire du Catholicisme) prolongeait notre travail sur Nostradamus, faisant suite à la parution en 2005 de Papes et Prophéties. Décodages et Influence. Ed Axiome, Boulogne  Seine. Par ailleurs, nous montrions que cette critique nostradamique était contemporaine de la critique biblique dans laquelle nous allions nous inscrire par la suite. Il apparaîtra dans les études qui suivent – où il est fait appel à des liens entre astrologie et théologie - que nous avons parallèlement mené des travaux consacrés à la pensée astrologique et que la question des relations entre astrologie et prophétisme n'aura pas manqué de se poser (d'où notre exposition à la BNF) , notamment autour du personnage de Nostradamus, médecin astrologue de métier mais auquel on aura attribué des Prophéties sous forme de quatrains dont nous avons contesté l'authenticité mais avant lui autour de Lichtenberger dont la Pronosticatio combine étude des conjonctions et tradition prophétique. Précisément, l'on observera que le présent travail connecte in finé l'astrologie avec la Prophétie de Jérémie. Nous avons choisi de publier une dizaine d'études rédigées, sauf toutefois dans le cas de la première qui en constitue l'arrière-plan, au cours du premier semestre 2021 lesquelles études permettent de suivre pas à pas les derniers stades de nos recherches. En tout état de cause les trois volumes de la série Prophetica Judaica ne sauraient clôturer aucunement nos investigations ni en aval ni en amont. JHB Juin 2021