Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 14 avril 2024
jacques halbronn Réflexions autour de 'La Vérité sur l'Astrologie" de Jacques Reverchon
jacques halbronn Réflexions autour de" La vérité sur l'Astrologie" de Jacques Reverchon (Ed des Cahiers Astrologiques 1978
Il s'agit pour Reverchon dont nous avions fait la connaissance chez Volguine, à Nice, à la fin de 1975, de traiter de l'Astrologie généthliaque. On est en face d'un commentaire des résultats Gauquelin comme celui que nous effectuerons en 1986 dans "la pensée astrologique" (in L'étrange Histoire de l'Astrologie par Serge Hutin. Ed Artefact) L'auteur passe allégrement des résultats statistiques de Gauquelin à l'usage des aspects entre planétes qui n'en fait point partie et il obtient des résultats pas forcément très concluants, ce qui le conduit à douter de l'intérêt de partir de groupes socio-professionnels bien définis mais aussi de recourir à un critère de réussite sociale. Reverchon, au final, regrette qu'il ne soit pas consacré de budget significatif à la question astrologique en comparaison des dépenses vouées à d'autres domaines.
Nous ne suivrons pas l'auteur sur ces différents points, étant hostile aux combinatoires entre planétes et favorables à la sélection socio-professionnnelle. C'est dire que sa "Vérité sur l'Astrologie" reléve d'un profond malentendu sur l'oeuvre de Gauquelin lequel d'ailleurs avait publié sous ce titre, en 1970, aux Ed. du Rocher un ouvrage portant le même titre!
Sur la question de la Recherche Astrologique (RA), l'on peut se demander pourquoi elle n'aura guère avancé depuis 1955 et la parution de" L'influence des astres" du dit Gauquelin, alors âgé de moins de 30 ans comme ce sera notre cas en 1976 lors de la publication de nos Clefs pour l'astrologie, à la différence près que ce fut dans une collection très prisée à l'époque et nullement ésotérique (Ed Seghers), non à compte d'auteur comme pour Gauquelin! On pourrait parler d'un fil d'Ariane ayant fait défaut aux chercheurs dans ce labyrinthe, truffée de fausses pistes et de culs de sac avec des mésaventures à la "Icare" d'un André Barbault! Nous aimons l'image du puzzle, exigeant de connecter les pièces entre elles. Tant que ce n'est pas le cas, on patauge et quand enfin les choses s'imbriquent comme il faut, on l'emporte. Reverchon, pour sa part, aura commis plusieurs erreurs, tout en suivant le fil d'Arian fourni par Gauquelin sans réussir à en extraire les bons enseignements méthodologiques, prisonnier idéologiquement qu'il était d'une certaine idée de l'Astrologie généthliaque, articulée sur l'individu et non sur le groupe, sur la masse et non sur le chef..C'est ainsi qu'il n'a pas compris qu'il fallait absolument éviter de relier les planétes entre elles dans l'espace mais suivre une planéte et une seule à la fois dans le temps, ce qui l'aurait contraint à aller dans le sens d'une astrologie de type "solaire" qui est la bête noire des tenants d'une généthliaque traditionnelle, celle du thème natal, dont la portée ne saurait être assimilée aux résultats Gauquelin que du fait d'un certain biais cognitif!
JHB 14 04 24
wikipedia Lettre d'Aristée, Bible des septante, et traduction vers le grec
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Début de la Lettre d'Aristée à Philocrate. Bibliothèque apostolique vaticane, xie siècle.
Traduction latine, avec un portrait de Ptolémée II à droite. Bibliothèque d'État de Bavière, circa 1480.
Lettre d'Aristée Édition bilingue gréco-latine d'Oxford de 1692.
La lettre d'Aristée à Philocrate est un pseudépigraphe difficilement datable d'avant - 100, relatant de manière légendaire la traduction en grec du Pentateuque1. Il constitue sans doute le premier document rapportant les origines de la Bible grecque des Septante et est un excellent reflet de l'état d'esprit du judaïsme alexandrin (ou judaïsme synagogal) de cette époque.
Contenu
Aux termes de la lettre, Démétrios de Phalère, fondateur et responsable de la bibliothèque d'Alexandrie, propose au roi macédonien d'Égypte Ptolémée II Philadelphe de faire traduire les textes religieux juifs, afin de les inclure dans ses collections. Il suggère de s'adresser au grand prêtre juif, Éléazar II (en), et de lui demander six hommes par tribu, afin de réaliser la traduction. Ptolémée accepte et le projet est mis en œuvre. Dans sa lancée, il fait libérer tous les esclaves juifs d'Égypte.
L'ambassade d'Aristée lui-même et d'André, commandant des gardes du corps, est envoyée à Éléazar, grand prêtre de Jérusalem, avec de magnifiques présents2. Ptolémée fait préparer des cadeaux destinés au Temple3 ; une lettre les accompagne3. La réponse d'Éléazar est affirmative3 ; elle contient la liste des 72 traducteurs qu'il enverra avec la Loi3. S'ensuit la description des présents envoyés à Jérusalem3.
La scène se déplace en Judée3. Aristée décrit le Temple, le culte, la cité de Jérusalem, la Palestine et ses ressources3,2. Le grand prêtre, Éléazar II (en), choisit les 72 traducteurs, « maîtres dans les lettres judaïques, mais aussi adonnés à la culture hellénique »3. Il prononce l'apologie de la Loi2, à l'aide de la méthode allégorique, pour démontrer les raisons profondes des lois alimentaires et leur rationalité3.
Le récit revient à Alexandrie avec l'accueil des traducteurs3. Le roi est présent3. Il se prosterne sept fois devant les rouleaux écrits en lettre d'or3 : « Merci d'abord à vous mes amis, plus encore à celui qui vous a envoyés et par-dessus tout au Dieu dont voilà les oracles. »4. S'ensuit un banquet en sept sessions : pendant sept nuits successives, les traducteurs répondent à 72 questions que le roi leur pose, une à chacun5 ; le roi admire chaque réponse5.
La Lettre s'achève par le récit de la traduction5. Celle-ci est présentée comme une œuvre collective5 réalisée en 72 jours5 — nombre correspondant à celui des traducteurs5 — dans une île5 qui — bien que son nom ne soit pas donné5 — est identifiée à celle de Pharos5. On donne lecture de la traduction5. Les traducteurs et les délégués du políteuma déclarent : « Il est bon que cette œuvre reste comme elle est, sans la moindre retouche. »5. S'ensuivent admiration et exclamation générales5. Le roi se joint à la liesse5. Démétrios déclare que la Loi « vient de Dieu »5. On annonce le départ des traducteurs avec des cadeaux du roi pour eux et Éléazar5. Dans l'épilogue, Aristée annonce d'autres écrits5.
L'auteur
La lettre est adressée par un dénommé Aristée (nom donné par Flavius Josèphe, Antiquités juives, XII, 12–118) à son frère Philocrate. L'auteur se présente comme un Grec, adepte de la religion olympique.
C'est une élucubration d'un juif anonyme qui se met dans la peau d'un Hellène pour paraître impartial dans l'expression de son admiration à l'endroit des choses juives. La lettre serait antérieure aux persécutions d'Antiochos IV Épiphane, roi séléucide, quand la paix régnait encore en Israël sous son père, Antiochos III dit le Grand.
En 1522, Luis Vives (In XXII libros de Civitate Dei Commentaria), suivi par Humphrey Body en 1685 (Contra historiam Aristeæ de LXX. interpretibus dissertatio) montrent qu'il s'agit en fait d'un pseudonyme. L'auteur est un Juif alexandrin, d'où le nom conventionnel de « pseudo-Aristée » qui lui est donné. Il ne faut pas le confondre avec Aristée, historien, auteur d'un Sur les Juifs dont Eusèbe de Césarée a préservé des extraits, ni avec Aristée d'Argos, un partisan du roi Pyrrhus.
Flavius Josèphe adapte et développe le récit conté par la lettre d'Aristée dans le livre XII des Antiquités juives6.
J. Radermarkers c. r. De l'hébreu au grrec. traducteurs et lecteurs de la Bible des Septante/
J. R. Rademarkers compte rendu de 'L'aube des traducteurs. De l'hébreu au grec: traducteurs et lecteurs de la Bible des Septante (IIIe s. av. J.-C. - IVe s. apr. J.-C.)" | Nouvelle Revue Théologique | NRT
Une histoire passionnante dont jouiront les biblistes; elle intéressera aussi les familiers de l'Écriture désireux d'en savoir plus sur les débuts de la traduction en grec de la Bible, à partir de l'original hébraïque: passage d'une culture à une autre, mais aussi évolution de l'interprétation (dans le sens du targum, ou mini-commentaire). A. Léonas, qui signe ce précieux volume, docteur de l'Univ. de Paris IV-Sorbonne, fait partie de l'équipe qui, avec Marguerite Harl, s'est lancée dès 1986 dans l'édition de la Bible d'Alexandrie; il parle en connaissance de cause. Nous avons déjà recensé un certain nombre de volumes parus dans cette collection devenue célèbre, et qui s'impose par sa rigueur et sa précision (cf. NRT 108 [1986] 106; 117 [1995] 906; 121 [1999] 133…).Un tournant important s'est pris dans l'histoire de l'Occident grâce à la transmission du patrimoine religieux d'Israël au christianisme assumant le paganisme méditerranéen. Ce tournant impressionnant a laissé des traces dans l'histoire de la traduction grecque qui devint la traduction par excellence. Faire l'histoire de la Septante, c'est exercer ses capacités de linguiste, mais aussi d'historien des cultures, des idées théologiques, des perceptions religieuses, et surtout du sens de l'Écriture dans le monde gréco-romain en évolution. Le propos de l'A. est heureusement exprimé dans son épilogue: «Mon intention, en écrivant ce livre, a été d'abord de clarifier les choses pour moi-même et, plus qu'un travail d'exposé de résultats de la recherche dans un but de vulgarisation, c'est un travail de réflexion: quoique né d'une étude philologique, il traduit la tentative d'un chercheur de rendre compte de l'intérêt de sa matière et de faire comprendre pourquoi il est intéressant et utile de se pencher ainsi sur de vieux volumes relatifs aux traducteurs et aux lecteurs de la Septante» (p. 229). On peut dire qu'il a parfaitement réalisé son propos. Après avoir repris la légende de la composition de la LXX et son explication, l'A. décrit l'univers des traducteurs et nous parle de l'hébreu comme «langue de l'invisible», puis du texte traduit par les Septante. Il se demande ensuite quels étaient les destinataires de la traduction et quel message leur transmettait la Bible: langage et déchiffrement du sens. Cet exposé force l'admiration et captive l'attention.Espérons que tous les biblistes - professeurs, étudiants, curieux - liront avec intérêt ce beau livre, fruit d'une expérience personnelle et d'une érudition consommée. La transmission par Jésus de l'héritage d'Israël signifie l'essaimage de la révélation divine dans l'humanité entière, et rien de moins que l'universalisation de la foi chrétienne. Nous savons gré à l'A. et aux éditeurs d'avoir mené à bien cette remarquable étude. -
J. Radermakers sj
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