lundi 4 octobre 2021

Jacques Halbronn Les astrologues croient-ils (encore) en l'astrologie? Les savetiers sont les plus mal chaussés

jacques Halbronn Les astrologues croient-ils (encore) en l'astrologie? Les savetiers sont les plus mal chaussés L'observation du milieu astrologique sur un demi-siècle semble devoir nous conduire à certaines conclusions quant à la relation que les astrologues -qui se déclarent tels- entretiennent avec l'Astrologie et notamment avec la prévision tant à l'échelle individuelle que collective, 'mondiale" L'ouvrage récemment publié d'Yves Lenoble relatif à la "généalogie" du milieu astrologique serait ainsi marqué par une certaine absence de référence à un quelconque modéle à caractère astrologique, ce qui est quand même un comble. Antérieurement, nous avions signalé le cas d'un Didier Geslain -dont nous avons filmé les conférences (au Café Le Connétable) consacrées à l'histoire de la chanson française, lequel n'avait jamais jugé bon de situe les étapes de la carrière des chanteurs dont il traitait en rapport avec le moindre facteur planétair, s'en tenant uniquement à la carte du ciel de naissance. Tout se passe comme si l'astrologie servait exclusivement à nourrir les cours et les consultations et d'ailleurs, au niveau de la vie associative astrologique, il ne nous souvient pas que l'on ait jamais avancé d'argument d'ordre astrologique pour justifier un choix de personne ou de date, comme si l'astrologie était réservée à un usage externe au milieu astrologique, c'est à dire traitée comme un produit d'exportation. Mais venons -en à l'ambitieux travail d'Yves Lenoble qui aura débuté en 2003 par "L'arbre généalogique du milieu astrologique français en 2003 et qui couvre une grande part du XXe siècle. Nous ne reviendrons pas sur nos précédents commentaires pointant les lacunes et les omissions de son "Grand voyage en soi et dans l'avenir, L'astrologie" (2020) mais nous en tiendrons ici aux carences proprement techniques au regard d'une entreprise historique conduite par un "astrophile" -selon l'intitulé de son site. En fait sauf erreur, la référence à une contextualité astronomique pour rendre compte de la vie du milieu astrologique ne semble pas avoir été proposée alors même que Lenoble ne se prive pas de saluer certains succés prévisionnels notamment d'André Barbault. C'est pourquoi, nous nous proposons ici de remédier à une telle absence étonnante de repéres cycliques. En fait, cette absence est le symptome d'une crise épistémologique, d'un manque de consensus pour le moins quant à un quelconque modéle applicable à l'Histoire d'une société, d'une communauté donnée et ce en dépit des accomplissements que Lenoble met au compte, à l'actif du dit Barbault, décédé à la fin de 2019. Nous proposerons donc, pour notre part, une grille de lecture de la période 1974-2004. Nous aborderons in fine la question de la période suivante pour laquelle on manque peut être de recul et de perspective. Notre modéle est celui du cycle de Saturne dans ses rapports avec les axes équinoxiaux et solsticiaux, puisque nous récusions la division en 12 du Zodiaque, qu'elle soit tropicaliste ou sidéraliste, empruntée au méta-langage de l'astronomie. En 1973, Saturne entrait briévement dans le signe du capricorne, donc sur l'axe solstical du fait de la rétrogradation puis définitivement au printemps 1974. Pour nous, la phase solsticial est une phase de résistance face à une invasion, une expansion laquelle reléve de la phase équinoxiale. On est là en face d'une série de phases de sept ans, soit le quart du cycle sidéral de Saturne, lequel se calcul par le temps que met la planéte pour repasser sur la même étoile fixe, quelle qu'elle soit. Selon nous, cette phase solsticiale mettait fin à la domination du CIA (Centre International d'Astrologie) au cours des 15 années précédentes, ce qui nous amené au milieu des années cinquante (c. 1958) Lenoble note que cette période 1974-75 voit apparaitre le GERASH de Patrice Louaisel et le MAU de Jacques HAlbronn mais il ne s'en explique pas, on l'a dit, d'un point de vue proprement astrologique et s'exprime comme le ferait un "non astrologue" à base de psychologie et de sociologie. La phase équinoxiale marque une expansion, une invasion du MAU dont il est largement traité dans les Guides de la Vie astrologique (1985, 1997), ce qui va notamment provoquer l'auto-dissolution du GERASH en 1986 -politique de la terre brûlée. A noter que Lenoble participa à la période du MAU, notamment lors du colloque Astrologie et Science de mai 1978 dont il assura l'une des deux journées. Or; Lenoble était bien placé pour s'intéresser au passage suivant de Saturne sur l'axe solsticial, cette fois au début du signe du Cancer puisque c'est à partir de 1990 qu'une certaine résistance à la domination cette fois du MAU va s'organiser, parallélement à ce qui se passait dans le bloc communiste, toutes proportions gardées et dont Lenoble traite à propos du cycle Saturne Neptune et de la conjonction se produisant alors, 36 ans après celle de 1953. Durant les 15 ans qui suivront, l'on assiste en effet à une certaine domination manifestée notamment par le Salon annuel des astrologues, qui tend à marginaliser le MAU...Mais 15 ans plus tard, la roue va encore tourner avec le retour de Saturne en capricorne et c'est notamment le super - Congrès MAU de 2004 qui va sonner le glas de le domination de Lenoble, lequel intervint d'ailleurs à cette occasion et par la suite la création de Téléprovidence en 2008. On voit donc à quel point Lenoble se sera privé d'un outil dont la fiabilité est de moins en moins susceptible d'être écartée. Comment analyser les configurations en cours et à venir? En 2018, Saturne a franchi une fois de plus l'axe solsticial et l'on a pu voir se manifester des opérations de marginalisation du MAU : hommage à André Barbault, décédé, fin 2019, Journées de la Fédération des Astrologues francophones, à Paris, en mars 2020, animée par Marc Brun, président de la FDAF, Colloque de lyon d'octobre 2021 sous l'égide d'une structure intitulée ORA Organisation pour la Recherche Astrologique et connectée avec la plupart des groupes astrologiques, MAU excepté. SAMEDI 16 OCTOBRE 2021 - 9h 17h au CISL 103 boulevard des Etats Unis Lyon 8° " LA RELATION AU MONDE EN ASTROLOGIE "

Jacques Halbronn Enquéte sur l'élection de Jean Pierre Brach à une chaire de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes en 2002

Jacques Halbronn Enquéte sur l"élection de Jean Pierre Brach à une Chaire de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes en 2002 Lors de l'élection de Jean-Pierre Brach à la chaire des Courants ésotériques au sein de l'EPHE Ve section, on a préféré la candidature de M. Brach à la notre et 20 ans plus tard, nous avons voulu mener une enquéte sur ce dossier. Quel était donc le bagage de publications et de travaux universitaires de M. Brach à la date de la dite élection en comparaison avec le notre. Tout semble s'être extraordinairement précipité et tourner autour de Jean-Claude Margolin.(-décédé en 2013). - Directeur du Centre d'études supérieures de la Renaissance de l'Université de Tours (1978-1982). - Directeur de collection pour la librairie philosophique J. Vrin. En effet, c'est dans ce Centre que Brach obtint quelques semaines avant la dite élection son Habilitation à diriger des recherches (HDR) nécessaire à la présentation de sa candidature à la dite chaire et c'est dans la collection chez Vrin qu'en 2001 Brach publié son Edition des admirables secrets des nombres platoniciens de Guilllaume Postel . Par ailleurs, Brach avait été . Maître de conférences à l’Université d’Etat d’Amsterdam (2000-fin 2002). On n'a pas trace avant 2002 d'un quelconque titre universitaire lié à un mémoire d'une certaine ampleur (maitrise, DEA, thèse de 3e cycle, thèse d'Université, thèse d'Etat, post-doctorat) La chronologie des publications de M. Brach dans les 20 années qui précédèrent sa candidature se limite à la liste ci -dessous. 1981 une postface : Ed du Livre de l'Estat et Mutation des temps de Richard Roussat 198 5 une étude in L'Astrologie, in Cahiers de l'Hermétisme; Ed Albin Michel 1994 La symbolique des nombres. PUF Dans les deux premiers ouvrages, Brach (né en 1956) se référe d'ailleurs abondamment à nos propres publications Le catalogue général de la BNF nous renseigne et sa notice sur Wikipedia ne donne rien de plus avant la dite date de 2002 car il va de soi qu'un candidat ne saurait être jugé sur des travaux qu'il n'a pas publiés, soutenus par la suite. Il suffit de comparer notre propre notice sur Wikipedia pour ce qui concerne la période allant jusqu'au début de 2002 pour apprécier la situation. Il est vrai que nous sommes né à la fin de l'année 1947. Peut être notre tort aura-t-il été de fréquenter le milieu astrologique et d'avoir publié certains ouvrages en dehors du champ universitaire. Mais dès 1979, nous avions soutenu sous la direction de Georges Vajda, dans la même section de l'EPHE une thèse qui paraitra en 1985 et le même Vajda avait produit la préface de notre édition de deux traités astrologiques d'Abraham Ibn Ezra. En 1999 , nous avions obtenu le titre de docteur es lettres, nécessaire à la dite candidature pour Le Texte prophétique en France. sous la direction de Jean Céard (parution aux Presses Universitaires du Septentrion) et nous préparions toujours à la dite section de l'EPHE un post doctorat (qui sera soutenu en 2007) sous la direction de Louis Le Chatelier. Par ailleurs, nous avions mis en ligne un Catalogue Alphabétiques des Textes Astrologiques Français (1999), été le commissaire de l'Exposition Astrologie et Prophétie/ Merveilles sans Images, à la Bibliothèque Nationale.en 1994 . Auteur de l'article Astrologie de l'Encyclopaedia Universalis, à la recommandation de François Secret, qui avait précédé Antoine Faivre dans la dite chaire.. Nous avions publié en 1993 deux éditions critiques d'ouvrages astrologiques des XVIIe et XVIIIe siècles aux Ed. Guy Trédaniel/ La comparaison entre les deux dossiers était édifiante à plus d'un titre. Nous avions également publié en 1992-1995, chez le même éditeur un diptyque consacré à la Vie astrologique des XIXe et XXe siècles. Il ressort qu'au prisme des publications vraiment significatives de Brach dans les dix ans qui précédérent sa candidature et son élection, l'on ne trouve que le Que Sais Je sur les Nombres en 1994 et in extremis son travail toujours sur la symbolique des nombres à la veille de son élection, ce qui aura servi l'obtention de l' HDR dans la foulée. On notera le champ relativement étroit du champ chronologique couvert par Brach et qui se limitait alors à la période de la Renaissance et à la production en latin alors qu'Antoine Faivre avait traité notamment de la production de langue allemande et de périodes plus étendues dans le temps. JHB 04 10 21