samedi 25 mars 2023

jacques halbronn Linguistique. L'mportance des auxuliaires être et avoir dans la conjugaison à la française.

jacques halbronn Linguistique. L'importance des auxiliaires être et avoir dans la conjugaison à la française. Dans de précédents textes sur NOFIM, entre autres, nous avions signalé que le futur français se construisait à partir de la forme infinitive du verbe, suivi d'un suffixe constitué du verbe avoir en ses différentes "personnes": ai, as, a, ons, ez, ont. Il nous faut ajouter le cas du passé simple, qui ajoute au radical ces mêmes terminaisons mais cela ne vaut que pour le singulier: je chantai, tu chantas, il chanta. En ce qui concerne la formation de l'imparfait, le pluriel du verbe avoir se retrouve pour la première et la deuxiéme personne: nous chantions, vous chantiez mais cela ne vaut pas pour le singulier. Il semblerait donc que le passé simple et l'imparfait du français se compléteraient, l'un assurant le singulier, l'autre le pluriel. On notera que la première personne du singulier se retrouve mais sans la finale "s" à l'imparfait et qu'elle impact les autres personnes du singulier: je chantais, tu chantais, il chantait. Passons à présent à la question des participes présent et passé, déjà abordée dans un précédent article. Les deux verbes auxiliaires permettent de mettre en place des "attributs" avec le verbe être qui sert pour les participes.; je suis perdu, je suis perdant, dans un cas, cela couvre le passé et dans l'autre, le futur, ce qui crée une redondance avec les formes traitées plus haut. On dira que le verbe avoir est largement présent pour le passé compose, et complétement absent pour le participe présent et donc pour le futur. Cela nous conduit à penser que le verbe être correspondrait surtout au futur et le verbe avoir au passé, par delà de ce que nous avions signalé quant au rôle du verbe avoir pour marquer la suffixation du futur. Par ailleurs, si l'on considére le pluriel du passé simple, on note que les formes plurielles semblent s'aligner sur le verbe être: nous sommes, nous chantâmes, vous êtes, vous chantâtes. Toutes ces observations qui viennent compléter notre mémoire de 1989 sur la description du français (sous la direction de Louis Jean Calvet, Université Paris V)mettent en évidence le rôle clef des verbes auxiliaires dont il nous semble que l'on avait, jusque là, sous estimé toute l'importance. Si l'on aborde la question de l'anglais, l'on notera que l'anglais a adopté le participe passé du français avec les finales "ed" (devenues en français é ou ée) pour les verbes réguliers mais sans tenir compte du genre alors qu'en français les participes marquent la différence: mangé/mangée, suffisant/e si ce n'est qu'il serait bon de revenir à la forme en 'ed", le d devant être prononcé au féminin. On notera que l'anglais a recyclé le participe passé du français pour en faire un prétérit : I am changed devient I changed et quant au futur de l'anglais, il se limite à l'utilisation de will ou shall avec le radical du verbe. Autrement dit, les langues germaniques ne disposent pas d'une véritable conjugaison au passé et au futur. Quant au français, il apparait qu'il reléve des deux régimes, ce qui lui confère un caractère hybride, syncrétique. JHB 25 03 23