Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 30 septembre 2022
Jacques Halbronn Astrologie versus Astromancie
Jacques Halbronn Astrologie versus Astromancie
Il importe impérativement de ne pas confondre l’astrologie avec l’astromancie même si ce sont là deux facettes complémentaires, lesquelles correspondent respectivement à la solsticialité et à l’équinoxialité. Nous dirons que l’astromancie profite de l’éclipse de l’astrologie et vice versa..C’est cette complémentarité qui aura génére un certain amalgame entre ces deux domaines, ce dont auront été victimes nombre d’historiens comme Jean Patrice Boudet.(Entre Science et nigromance.Astrologie, divination et magie dans l’Occident médiéval (XIIe-XVe siècle) Nos travaux actuels nous auront permis de clarifier le débat, ce qui montre que l’historien ne saurait se dispenser de prendre connaissance des recherches contemporaines pour mettre en perspective son corpus pas plus qu’il ne devrait réduite son objet d’étude à une certaine pratique en vigueur de son temps, au risque de l’anachronisme. Tout historien qui se respecte ne peut renoncer à explorer ce qui est en amont comme en aval de la période qu’il étudie. Nous serons donc contraints de nous référer à la recherche en cours en ce début de XXIe siècle, pour éclairer des périodes antérieures, sans être accusé d’anachronisme pas plus qu’un historien de l’astronomie du XVIIIe siècle ne devrait se dispenser de s’intéresser aux précurseurs de l’astronomie ultérieure.. Si dans le cas de l’astronomie, cela semble aller de soi, il n’en est rien dans celui de l’astrologie, du moins pour ceux qui ne daignent accorder le moindre intérêt à la recherche astrologique contemporaine. Le probléme se pose également pour l’étude du nostradamisme au XVIIe siècle (cf notre post doctorat. Le dominicain Jean giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle, EPHE ve section, 2007 où nous avons tenu compte des recherches actuelles pour situer notre auteur) Comment l’Historien, d’ailleurs, pourrait-il s’abstraire de telles considérations?
L’astrologie comporte une dimension « nocturne » qui la met entre parenthèses, à l’instar du débat entre Déméter et Hadés se répartissant le temps à parts égales. Dialectique de la présence et de l’absence, comme si l’absence était nécessaire à la présence, le départ au retour. Autrement dit, notre temps social se partage en deux faces: l’une consciente, l’autre subconsciente. L’astrologie concernerait la partie subconsciente, plus collective (cf la Prophétie de Jérémie, Ch XXXI autour de la « Nouvelle Alliance ») alors que l’astromancie serait liée à la partie consciente, plus individuelle. Nous dirons que c’est la partie subconsciente qui reléve de la Science en ce qu’elle concerne le collectif, le général, ce sur quoi nous n’avons guère prise. En revanche, lors de la phase consciente, il y a moins de certitudes et l’on est tenté de faire appel à la divination. C’est l’absence d’astrologie qui alimente la demande d’astromancie car celle-ci a pour objet la personne et la solsticialité est en quéte d’hommes providentiels, de guides, qui sortent du rang. Mais c’est du fait de l’éclipse de la phase équinoxiale que le besoin de faire appel à ces « leaders » se fera sentit.
Ce qui porte à confusion tient au fait que l’astromancie recourt à l’astronomie tout comme l’astrologie mais elle ne le fait pas de la même manière comme nous l’avons mis en évidence ailleurs. Paradoxalement, l’astromancie consomme davantage d’astronomie que l’astrologie, ce qui peut induite en erreut et faire passer l’astromancie comme étant le facteur scientifique! En effet, l’astrologie a pour objet l’organisation de la Cité et doit se plier à une certaine ergnomie, à la portée de tous les citoyens alors que l’astromancie a besoin du truchement du praticien supposé capabale de débrouiller la « carte du ciel » en tous ses méandres. En ce sens, l’astrologie tend vers une simplicité occamienne là où l’astromancie se complait dans une pléthore de données qui échappent au dit citoyen, ce qui est encore plus vrai depuis 200 ans avec l’intégration d’astres invisibles à l’oeil nu (Uranus, Cérés, Neptune, Pluton etc) Nous avons par ailleurs souligné la dimension féminine de l’astrologie en sa phase équinoxiale face à la dimension masculine et élitique propre à la solsticialité.On sait d’ailleurs que les horoscopes (astromancie) étaient autrefois réservés aux princes. En ce qui concerne l’alternance des phases, équinoxiale et solsticiale, cela ne se limite pas à des mouvements de population féminine/.masculine en ce sens que la Science est de l’ordre de l’équinoxial alors que l’Art, la Littérature, serait de l’ordre du solsticial, quel que soit le sexe des auteurs.
JHB 30 09 22
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