jeudi 7 mars 2024

jacques halbronn Réflexions critiques sur le texte de Reuven Sivan, "Eliezer Ben Yehouda et son oeuvre de linguiste. (L'Harmattan, 2004"

jacques halbronn Réflexions critiques sur le texte de Reuven Sivan, "Eliezer Ben Yéhouda et son oeuvre de linguiste" -L'Harmattan, 2004 "La langue parfaite" Dans l'ouvrage intitulé La Renaissance de l'Hébreu parlé" -L'Harmattan 2004, figure un texte consacré à l'oeuvre de linguiste d'Eliezer Ben Yéhouda que nous entendons commenter.(pp. 18 ét seq). Sivan écrit "En un temps miraculeusement bref, (cette langue) a atteint le haut degré de perfection d'une langue vivante à tous égards, son vocabulaire ne cesse de s'enrichir etc" Or, une telle vision pragmatique de la langue ne nous parait pas saine et n'apparait pas notamment dans ce texte l'idée d'une réforme de l'hébreu, en le débarrassant de ses corruptions, de ses emprunts afin de restituer sa systémique originelle, en réparant (Tikoun) cette langue soumise à tant de tribulations sans oublier le passage de l'écrit à l'oral si important pour les langues sémitiques. Cette notion d'enrichissement nous semble éminemment suspecte car elle vient légitimer toutes sortes de dérives et d' hybridations, non sans un certain cynisme. On nous parle ainsi d'un"haut degré de perfection", de réussite; Mais qu'est ce donc que la "perfection" pour une langue? Sivan évoque la linguistique de l'époque de Ben Yéhouda (p. 50) qui "se préoccupait de questions relatives à l'origine du langage, à la comparaison des langues voisines et mais ce n"est qu''avec Ferdinand de Saussure, à la fin du siècle, qu'un changement décisif se produisit dans les moyens de comprendre et d'étudier le langage" On se demandera si Ben Yehouda a réussi à mettre en évidence une systémique de l'hébreu et s'il était formé à mener une telle recherche fondamentale, à savoir déterminer sa "colonne vertébrale", sa logique, sa symétrie à commencer par un travail sur les marqueurs de genre et de nombre qui affectent la conjugaison. On a plutôt l'impression d'une fuite en avant, préférant le quantitatif au qualitatif! Est ce ainsi, vraiment, que l'on construit un temple, sans commencer par en sonder les fondements et les fondations, bref les structures? Voyons quel était, quelques années plus tôt, l'approche de Gérard Haddad dans le volume intitulé "La renaissance de l'hébreu" Desclée de Browuer, 1998, dans un texte intitulé "La psychose inversée". Que faut-il donc entendre par "renaissance d'une langue"? Et d'abord, ne s'agit il pas là de constater une certaine pathologie affectant cette langue et dont il faudrait la guérir? Mais où est donc fourni le diagnostic et le traitement? Qu'est ce qui se serait perdu en cours de route, que convient-il de réparer ou bien se contentera-t-on d'appliquer " une emplatre sur une jambe de bois" ? Est ce que l'on prend ici la peine, pour sous-tendre les jugements, de nous présenter un modéle idéal de langue, une théorie générale à laquelle on référerait le projet hébraique ou bien cette langue serait-elle un cas à part? La langue française pourrait-elle prise comme objet de comparaison, par exemple? La phonologie ne cherche -t-elle pas à faire apparaitre des processus communs à toutes les langues, par delà les questions lexicales, ce qui revient à relativiser la diversité babélienne des langues? Dès lors, que l'on s'intérroge sur le traitement des "marqueurs" de genre et de nombre, ce qui aurait permis de faire apparaitre certaines anomalies que nous avons eu tout le loisir de signaler dans d'autres travaux comme ce "Ata" qui est la marque de la deuxiéme personne du masculin singulier et qui est plus long que le 'At" de la deuxiéme personnes du féminin singulier! L'hébreu moderne ne respecte pas la logique dialectique du passage de l'écrit à l'oral, ce qui est le mal dont souffrent la plupart des langues "vivantes" actuelles. Cela peut paraitre quelque peu paradoxal vu que l'hébreu n'écrit que les consonnes dans son alphabet à 22 lettres mais il y a tout un "jeu" de marqueurs, consistant dans la prononciation ou la non -prononciation d'une consonne qui fait défaut à l'hébreu moderne ainsi d'ailleurs qu'aux reconstitutions "massorétiques" du texte biblique. Prenons le cas de l'adjectif "guedola", grande au féminin, il devrait au masculin se dire "gado(l)" avec occultation du Lamed final. Biens pis, nous sommes en face d'un cas de surmarqueur car en fait le féminin de cet adjectif n'est pas "guedola" mais "gadol" avec prononciation du Lamed. Rappelons aussi que l'on doit passer du féminin au masculin, avec un processus d'abréviation et non du masculin au féminin, comme on l'enseigne généralement pour le français car la logique veut que l'on dégrossisse le féminin et non que l'on prolonge le masculin. Que Ben Yehouda ait omis de s'intéresser à ces questions de base est une chose mais que ceux qui commentent son oeuvre, avec le recul, se révélent incapables d'en faire la critique en est une autre. Que l'on vienne nous parler de la "richesse" d'une langue sans se préoccuper des risques de son hybridation dont l'anglais est tellement atteint, du fait même de ses emprunts massifs et inconsidérés au français, nous sidère! Pour qu'une langue puisse intégrer des mots nouveaux, encore faut-il qu'elle ait la maitrise de son fonctionnement global! Enfin, signalons que pour nous la langue est une composante majeure du "plan divin" du fait même de cette dualité qui est posée dès le premier chapitre de la Genése (Soleil Lune, masculin, féminin) JHB 07 03 24

Jacques halbronn Théologie Syncrétisme L'Elohiste et le Yahwiste.

jacques halbronn Théologie L’Elohiste et la Yahwiste. Il est clair que si l’on traduit les différentes appellations sous le même terme, l’on risque fort d’occulter le débat critique On se contentera ici de relever qu’au chapitre II du Livre de la Genése,, les premiers versets usent du mot Elohim, comme dans le chapitre premier et puis l’on bascue, à partir du verset 4 de la forme « Dieu » à la forme « L’Eternel Dieu » ce qui fait pendant à l’hébreu « Yahwé Elohim », et on est là en plein syncrétisme. mais l’on notera que l’on ne se sert pas, des mêmes expressions dans la traduction. א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם. 1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu’ils renferment. ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ: כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת. {פ} 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu’il avait produite et organisée. ד אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם: בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים–אֶרֶץ וְשָׁמָיִם. 4 Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés; à l’époque où l’Éternel-Dieu fit une terre et un ciel. ה וְכֹל שִׂיחַ הַשָּׂדֶה, טֶרֶם יִהְיֶה בָאָרֶץ, וְכָל-עֵשֶׂב הַשָּׂדֶה, טֶרֶם יִצְמָח: כִּי לֹא הִמְטִיר יְהוָה אֱלֹהִים, עַל-הָאָרֶץ, וְאָדָם אַיִן, לַעֲבֹד אֶת-הָאֲדָמָה. 5 Or, aucun produit des champs ne paraissait encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne poussait encore; car l’Éternel-Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et d’homme, il n’y en avait point pour cultiver la terre. ו וְאֵד, יַעֲלֶה מִן-הָאָרֶץ, וְהִשְׁקָה, אֶת-כָּל-פְּנֵי הָאֲדָמָה. 6 Mais une exhalaison s’élevait de la terre et humectait toute la surface du sol. ז וַיִּיצֶר יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם, עָפָר מִן-הָאֲדָמָה, וַיִּפַּח בְּאַפָּיו, נִשְׁמַת חַיִּים; וַיְהִי הָאָדָם, לְנֶפֶשׁ חַיָּה. 7 L’Éternel-Dieu façonna l’homme, – poussière détachée du sol, – fit pénétrer dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. ח וַיִּטַּע יְהוָה אֱלֹהִים, גַּן-בְּעֵדֶן–מִקֶּדֶם; וַיָּשֶׂם שָׁם, אֶת-הָאָדָם אֲשֶׁר יָצָר. 8 L’Éternel-Dieu planta un jardin en Éden, vers l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait façonné. Au chapitre V, on revient à Elohim: א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם: בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ. 1 Ceci est l’histoire des générations de l’humanité. Lorsque Elohim créa Adam, il le fit à sa propre ressemblance. Puis, on passe au chapitre VI à Yahwé, traduit par l’Eternel, soit en quelques chapitres, trois dénominations qui se succédent! ג וַיֹּאמֶר יְהוָה, לֹא-יָדוֹן רוּחִי בָאָדָם לְעֹלָם, בְּשַׁגַּם, הוּא בָשָׂר; וְהָיוּ יָמָיו, מֵאָה וְעֶשְׂרִים שָׁנָה. 3 L’Éternel (Yahwé) dit: « Mon esprit n’animera plus les hommes pendant une longue durée, car lui aussi devient chair. Leurs jours seront réduits à cent vingt ans. » Etudions à présent le début du Livre de l’Exode. Au chapitre III quand Yahwé se révéle à Moise et dans le même verset 4,on trouve Yahwé et Elohim, traduits respectivement par l’ »Eternel » et « Dieu », ce qui est révélateur d’une intention syncrétique patente. ד וַיַּרְא יְהוָה, כִּי סָר לִרְאוֹת; וַיִּקְרָא אֵלָיו אֱלֹהִים מִתּוֹךְ הַסְּנֶה, וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה מֹשֶׁה–וַיֹּאמֶר הִנֵּנִי. 4 L’Éternel -(Yahwé) vit qu’il s’approchait pour regarder; alors Dieu (Elohim) l’appela du sein du buisson, disant: « Moïse! Moïse! » Et il répondit: « Me voici. » ה וַיֹּאמֶר, אַל-תִּקְרַב הֲלֹם; שַׁל-נְעָלֶיךָ, מֵעַל רַגְלֶיךָ–כִּי הַמָּקוֹם אֲשֶׁר אַתָּה עוֹמֵד עָלָיו, אַדְמַת-קֹדֶשׁ הוּא. 5 Il reprit: « N’approche point d’ici! Ote ta chaussure, car l’endroit que tu foules est un sol sacré! » ו וַיֹּאמֶר, אָנֹכִי אֱלֹהֵי אָבִיךָ, אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק, וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב; וַיַּסְתֵּר מֹשֶׁה, פָּנָיו, כִּי יָרֵא, מֵהַבִּיט אֶל-הָאֱלֹהִים. 6 Il ajouta: « Je suis la Divinité (Elohei) de ton père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… » Moïse se couvrit le visage, craignant de regarder le Seigneur. Or, il s’agit ici, selon nous, d’une interpolation puisqu’au verset 6 « Dieu » (Elohim) déclare à Moise qu’il est la « Divinité » de son père! alors qu’au verset 15, Dieu demande à Moïse « Parle ainsi aux Enfants d’Israel », et cette fois, Moise est simplement un messager envoyé par Yahwé vers son (le peuple de Yahwé) peuple! טו וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר. 15 Dieu (Elohim) dit encore à Moïse: « Parle ainsi aux enfants d’Israël: ‘L’Éternel (Yahwé), le Dieu (Elohei) de vos pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’envoie vers vous.’ Tel est mon nom à jamais, tel sera mon attribut dans tous les âges. Mais revenons sur le chapitre Ier du Livre de l’Exode. On nous campe un pharaon soucieux de la croissance des Israélites. Mais au verset 15, il est question des « sages femmes hébreues ». On mélange ainsi les Hébreux dont Moise est issu et les Israélites tout comme leurs deux respectifs! ט וַיֹּאמֶר, אֶל-עַמּוֹ: הִנֵּה, עַם בְּנֵי יִשְׂרָאֵל–רַב וְעָצוּם, מִמֶּנּוּ. 9 Il (Pharaon) dit à son peuple: « Voyez, la population des enfants d’Israël surpasse et domine la nôtre. י הָבָה נִתְחַכְּמָה, לוֹ: פֶּן-יִרְבֶּה, וְהָיָה כִּי-תִקְרֶאנָה מִלְחָמָה וְנוֹסַף גַּם-הוּא עַל-שֹׂנְאֵינוּ, וְנִלְחַם-בָּנוּ, וְעָלָה מִן-הָאָרֶץ. 10 Eh bien! usons d’expédients contre elle; autrement, elle s’accroîtra encore et alors, survienne une guerre, ils pourraient se joindre à nos ennemis, nous combattre et sortir de la province. » יא וַיָּשִׂימוּ עָלָיו שָׂרֵי מִסִּים, לְמַעַן עַנֹּתוֹ בְּסִבְלֹתָם; וַיִּבֶן עָרֵי מִסְכְּנוֹת, לְפַרְעֹה–אֶת-פִּתֹם, וְאֶת-רַעַמְסֵס. 11 Et l’on imposa à ce peuple des officiers de corvée pour l’accabler de labeurs et il bâtit pour Pharaon des villes d’approvisionnement, Pithom et Ramessès. יב וְכַאֲשֶׁר יְעַנּוּ אֹתוֹ, כֵּן יִרְבֶּה וְכֵן יִפְרֹץ; וַיָּקֻצוּ, מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל. 12 Mais, plus on l’opprimait, plus sa population grossissait et débordait et ils conçurent de l’aversion pour les enfants d’Israël. יג וַיַּעֲבִדוּ מִצְרַיִם אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, בְּפָרֶךְ. 13 Les Égyptiens accablèrent les enfants d’Israël de rudes besognes. יד וַיְמָרְרוּ אֶת-חַיֵּיהֶם בַּעֲבֹדָה קָשָׁה, בְּחֹמֶר וּבִלְבֵנִים, וּבְכָל-עֲבֹדָה, בַּשָּׂדֶה–אֵת, כָּל-עֲבֹדָתָם, אֲשֶׁר-עָבְדוּ בָהֶם, בְּפָרֶךְ. 14 Ils leur rendirent la vie amère par des travaux pénibles sur l’argile et la brique, par des corvées rurales, outre les autres labeurs qu’ils leur imposèrent tyranniquement. טו וַיֹּאמֶר מֶלֶךְ מִצְרַיִם, לַמְיַלְּדֹת הָעִבְרִיֹּת, אֲשֶׁר שֵׁם הָאַחַת שִׁפְרָה, וְשֵׁם הַשֵּׁנִית פּוּעָה. 15 Le roi d’Égypte s’adressa aux sages femmes hébreues (Ivrit), qui se nommaient, l’une Chifra, l’autre Poûa JHB 07 03 24

jacques halbronn Théologie. Réppropriation des champs astrologiques et linguistiques.

jacques halbronn Théologie. Réappropriation des champs astrologiques et linguistiques Il y a actuellement deux points aveugles dans l’appréhension théologique de notre monde, à savoir la question de la langue et celle du Mazal (cf le Talmud, traité Shabbat), c’est à dire de l’impact céleste sur l’Histoire. Sur ces deux points, tout se passe comme si l’homme était parfaitement libre de ses actions, étant en mesure de faire évoluer telle ou telle langue tout comme instaurer telle ou telle constitution/institution, comme si cela ne relevait pas du « plan divin », comme si cela n’était pas au coeur des vrais « commandements ». Or, selon nous, tels sont bien les préceptes (Mitswoth) à respecter en priorité, autrement plus importants et significatifs que les « X Commandements » à part peut être l’observation du Shabbat. En ce sens, notre Humanité serait doublement à la dérive. On nous dit que les langues évoluent, ce qui est une façon de les soustraire au plan divin car cette évolution serait le fait des humains, ce qui sous entend qu’il n’y a pas à rechercher une langue révélée par delà la question des textes révélés. Or, peut on dissocier la langue et le texte en termes de sacralité? Autrement dit, il faudrait passer plus de temps à étudier la langue dans laquelle le texte a été rédigé, ce qui implique d’avoir accés à la mouture première du texte. Comment faire « parler » une langue, qu’a -t-ele à nous dire, quel est son message? Question qui pourra semble étrange tant on ne voit généralement dans la langue qu’un support du texte! En ce qui concerne le second point, on s’expose à des discours assez semblables, à savoir que les sociétés évoluent de par les initiatives humaines dont elles dépendent. Il n’y aurait pas ici à rechercher quelque forme de transcendance dans la vie de la Cité, laquelle serait soumise aux caprices des divers protagonistes. Dès lors, il serait bien vain de rechercher dans le Ciel, un quelconque modéle de gouvernance, une forme de cyclicité qui structurerait notre Histoire. Exit l’Astrologie, sous tous ses aspects. Là encore, les humains auraient le dernier mot et libres de leurs actions.. On aura compris que pour nous, l’heure de la réappropriation de ces deux champs a sonné et qu’en les situant hors du champ théologique, on viderait celui-ci de sa substance. . JHB 07 03 24

jacques halbronn Réflexions tarologiques autour de l'iiuvrage d'Yréne Ellkevel Les Sciences occutes. Les mots secrets de A à 2.

jacques Halbronn Réflexions tarologiques sur l'ouvrage d'Yréne Ellkevel Les Sciences Occultes/ Les mots secrets de A à Z ed de Vecchi (1990) Nous avons souhaité commenter ce "dictionnaire" fort bien nourri, en ce qu'il traitait abondamment des arcanes du Tarot , ce qui était l'occasion de revenir sur nos Mathématiques Divinatoires (1983 Ed Trédaniel) et sur nos recherches parues en 1993 (Ed Trédaniel) avec L'Astrologie du Livre de Toth d'Etteilla et enfin sur nos publications dans la Revue Française d'Histoire du Livre (2015) consacrées aux Livres d'Heures. Mais déjà en 1978 dans le "tarot séphirotique (in Revue L'Autre Monde), nous avions proposé de nous centrer sur dix arcanes opératives d'où le nom de "sephirotique". En 2022, Michael S. Howard commenta certains de nos chapitres de nos Mathématiques Divinatoires This essay is a reflection on a Tarot History Forum post by "Huck" at http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=873#p12778. It also is an attempt to raise to a more general level discussion some issues initiated by Marcos (mmfilesi) about tarot, chess, and geomancy. I will give links at the proper points. This essay is a reflection on a Tarot History Forum post by "Huck" at http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=873#p12778. It also is an attempt to raise to a more general level discussion some issues initiated by Marcos (mmfilesi) about tarot, chess, and geomancy. I will give links at the proper points. My immediate impetus, besides "Huck's" post just mentioned, is some thing else. I have been looking at Jacques Halbronn's 1983 book Les Mathematiques divinatoires. Its first three chapters are about tarot, geomancy, and the I Ching, looking at the structure of each. He sees each of them as binary, and the first two even as "manichean", in that there are fundamental divisions between "good" elements and "bad" ones." L'Astrologie du Livre de Thot. Recherches sur l'histoire de l'aJacquestrologie et du tarot (1993) "Etteilla, disciple de Court de Gébelin, était surtout un maître du tarot, dont il a conçu une nouvelle mouture. L'étude de J. Halbronn constitue une contribution déterminante à la mise en évidence des rapports avec l'astrologie, par le biais de l'iconographie. ©Electre 2024" Nous avons connu dans nos recherches tarologiques deux moments iconographiques forts. Le premier, au début des années 90 quand nous avons pu montrer que les arcanes majeurs du tarot correspondaient à la thématique des maisons astrologiques, dont l'iconographie avait depuis longtemps disparu de la littérature astrologique, l'autre losrque, au début des années 2010, nous avons compris que certaines arcanes du Tarot reprenaient l'iconographie de l'Enfer, telle qu'elle figurait dans le Kalendrier et Compost des Bergiers, paru à la fin du XVe siècle, comme la Roue de Fortune, à rapprocher de la Roue des Damnés. Par ailleurs, l'étude de l'iconographie des almanachs apportait un éclairage à l'arcane du Bateleur, laquelle se retrouvait pour le mois de janvier (cf nos recherches ptolémaiques parues avec le Centilogue de Nicolas Bourdin, ed Trédaniel 1993 Comme le note l'article Histoire du Tarot sur Wikipedia: " D'après le philosophe et historien Michael Dummett le tarot aurait été rapporté en France par les soldats des invasions en Italie de Charles VIII en 1494 et Louis XII en 1499. Cependant une référence à l'existence des tarots en Avignon dès 1505 publiée par le chercheur Thierry Depaulis pourrait indiquer qu'à l'inverse ce soit l'ordre français qui ait été importé dans la région de Milan à ces mêmes occasions. (Mais Thierry Depaulis a, depuis lors, abandonné cette hypothèse.)" Pour notre part, comme nous nous en sommes expliqués dans la Revue Française d'Histoire du Livre (2015), c'est à l'occasion des Guerres d'Italie que le Tarot serait entré dans la péninsule (.cf Thierry Depaulis Le jeu des tarots et son histoire) Yréne Ellkevel n'a pas suivi une telle piste, ce qui lui aurait permis de connecter, par exemple, l'Arcane L'Amoureux avec la maison VII. Le substrat astrologique des Arcanes supérieurs est assez flagrant! En ce qui concerne le nombre 22 pour ces Arcanes, le rapprochement semble devoir s'imposer avec les 22 consonnes de l'alphabet hébraique (cf le Sefer Yetsira) se décomposant en 12 lettres simples, quatre lettres mères et six lettres doubles; encore que l'on ait voulu par la suite constituer 7 lettres doubles au lieu de 6 pour correspondre au septénaire planétaire. Au bout du compte, il nous apparait que l'on sera parti de ce schéma à base 22 et que l'on aura cherché autant d'images en conséquence, comme il en aura été pour remplir en vrac les centuries nostradamiques. Cela dit, revenons sur notre Tarot sephirotique à base 10 (repris dans nos Mathématiques Divinatoires), avec 5 couples d'arcanes totalisant chacun 22. L'auteur signale à juste titre que l'arcane "Le Monde" emprunte au tétramorphe biblique (Livre d'Ezékiel) avec Adam, l'Aigle, le Lion et le Boeuf (cf aussi la symbolique du sphinx), ce qui n'est pas sans évoquer la cohabitation d'Adam et de Noé (dans l'Arche) avec les animaux. L'aigle pour les "oiseaux du ciel", le boeuf pour le bétail. (verset 26). Le lion du tétramorphe ne figure pas cependant dans le texte de ce chapitre et quant aux poissons (un des signes zodiacaux), ils sont absents du tétramorphe. כה וַיַּעַשׂ אֱלֹהִים אֶת-חַיַּת הָאָרֶץ לְמִינָהּ, וְאֶת-הַבְּהֵמָה לְמִינָהּ, וְאֵת כָּל-רֶמֶשׂ הָאֲדָמָה, לְמִינֵהוּ; וַיַּרְא אֱלֹהִים, כִּי-טוֹב. 25 Dieu forma les bêtes sauvages selon leurs espèces, de même les animaux qui paissent, de même ceux qui rampent sur le sol. Et Dieu considéra que c'était bien. כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ. 26 Dieu dit: "Faisons Adam (l'Homme) à notre image, à notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel (aigle), sur le bétail (boeuf); enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s'y meuvent." Cela dit, On notera qu'Adam signifie "rouge" et "roux", ce qui est la couleur du Feu. Il reste donc la question de l'Eau, un des 4 Eléments, non représentée dans le tétramorphe alors même que l'Eau joue un rôle important dans la Genése avec notamment le Déluge et l'Arche de Noé. JHB 07 03 24

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