samedi 2 avril 2022

Jacques Halbronn Sociolinguistique; L'hermétisme du français à l'oral et de l'hébreu à l'écrit. Ce qui distingue le français de bien d'autres langues tient à sa fluidité, laquelle d'ailleurs peut fort incommoder celui qui n'y est pas accoutumé. Comme on dit, "il faut s'accrocher" quand on est en face d'un locuteur français "type" car les mots s'y enchainent, en quelque sorte se chevauchent, au point qu'on ne parvient pas aisément à les identifier "individuellement".. A l'opposé, bien des langues prendront la peine de bien séparer, isoler les "mots" qui apparaissent comme autant d'entités particulières, ce qui permet les emprunts à d'autres langues, par le biais notamment des synonymes/ Ces langues là n'ont pas de souci de continuité et l'anglais est typique d'une langue hybride, discontinue. On notera ainsi que l'hébreu moderne aura emprunté depuis un demi-siècle, un grand nombre de mots "étrangers" à la famille sémitique. On nous objectera que le français aura également emprunté, ce qui va à l'encontre de son génie, d'où d'ailleurs des protestations (cf Etiemble :"Parlez vous franglais?") Cela peut tout à fait tenir à la présence de locuteurs francophones marqués par d'autres langues. D'ailleurs, la prononciation du français et donc son traitement n'est pas la même à Paris et à Marseille et ce pas seulement en raison de l'"accent du midi". L'immigration peut en effet affecter singulièrement la pratique d'une langue. Le mimétisme linguistique est tout à fait susceptible de fausser le mode d'emploi d'une langue en plaquant sur elles des pseudo évidences, des allant de soi qui n'ont pas lieu d'être voire affecter, contaminer les pratiques de la plupart des locuteurs de la dite langue, lorsque celles-ci ne restent pas circonscrites à une région donnée. Un autre cas de figure à signaler tient, comme dans le cas israélien, à un afflux de locuteurs dont l'hébreu n'est pas la langue de leur milieu de naissance et qui n'ont pas une bonne maitrise de l'hébreu (moderne), ce qui contribue à son nivellement par le bas, pour se mettre au niveau du plus petit dénominateur. Pour notre part, nous pensons que le mimétisme ne capte que très partiellement toutes les particularités du modéle auquel il se référe d'autant que les tenants du dit modéle sont loin d'être parfaitement conscients de tout ce qui est ainsi véhiculé et qui ne sera pas enseigné mais passera par capillarité.. On est dans le non dit. (cf l'ethnométhodologie d'Harold Garfinkel). D'où l'importance de l'exemple dans la transmission. Certes, l'on peut là encore parler de mimétisme au sein même de la famille, du milieu social mais c'est vécu de l'intérieur et non dans l'altérité. Paradoxalement, il y a des libertés, des licences que les étrangers-souvent plus royalistes que le roi- ne s'autorisent pas et qui font pourtant partie intégrante du mode d'emploi de la dite langue, C'est ainsi que le vrai "francophone" prendra bien des libertés avec "sa " langue, et ne sera pas figé dans le respect tout comme dans un groupe, on se permet des "familiarités". L'étranger entend que la langue à apprendre ne "bouge" plus. Le "natif" (sur plusieurs générations) aura vite compris que ce qui comptait c'était le "flot" de la langue française, par delà l'identité séparée des mots, quitte à exiger de son auditeur un singulier effort d'écoute. On est loin ici de l'exercice de la dictée scolaire! Il y a là une difficulté à l'oral que l'on ne retrouve pas à ce degré dans les autres langues "latines. On comparera ce phénoméne à celui présenté par les langues sémitiques lesquelles n'indiquent pas la vocalisation à l'écrit, ce qui exige du lecteur, cette fois, un travail assez épuisant pour celui qui n'y a pas été formé très tôt. JHB 02 04 22

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