Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
lundi 19 septembre 2022
Jacques Halbronn L'astrologie est-elle une forme de divination comme les autres?
Jacques Halbronn L’astrologie est-elle une forme de divination comme les autres?
Pour commencer, il convient de se demander de quelle astrologie il est question tant le singulier, en la circonstance est déconseillé, ce que nous avons reproché à Arnaud Esquerre avec son sous-titre, bien trop lapidaire « L’astrologie au XXIe siècle en France » (Fayard, 2013), le contenu de l’ouvrage confirmant d’ailleurs cette impression. Quant au titre principal « Prédire », il nous semble assez provocateur et abusif car les astrologues mettent souvent un point d’honneur à ne pas utiliser ce verbe.
Il est clair qu’il y a tout un plan de ce qu’on désigne globalement sous le terme « Astrologie » qui reléve de la divination, c’est celui qui traite de la personne et de son thème natal, ce qui est particulièrement palpable au regard d’ l’intitulé des « maisons astrologiques » lesquelles énoncent, en 12 cases, les divers aspects de l’activité sociale alors que les autres techniques de l’astrologie restent davantage abstraites: les noms des dieux-planétes, les Eléments, les signes.
Les maisons astrologiques | Astrologie, Thème astral, Numerologie
Les astrologues qui refusent de voir qualifer leur activité de divinatoire font penser à une chauve souris jouant double jeu ».Je suis oiseau: voyez mes ailes … – Je suis souris, vivent les rats! »(cf La Fontaine). La carte du ciel qui peut sembler la preuve par excellence de la scientificité de l’astrologie par son respect rigoureux de ce qui apparait dans le ciel à l’oeil nu (du moins jusqu’à Saturrn (solaire) de naissance, ne recourt que parcimonieusement aux données célestes et par là même n’aura pas les mêmes prétentions et facultés divinatoires. C’est d’ailleurs, l’astrologie de la personne qui est la plus grosse consommatrice d’astronomie! Plus l’astrologie s’éléve au niveau de la Cité et plus ses besoins en astronomie se limiteront.
Certes, l’on ne manquera pas de nous objecter qu’une carte du ciel, c’est quand même plus sérieux qu’un tirage de tarot. L’astronomie servirait ainsi de garant, de caution scientifique mais nous sommes familiers avec le principe d’instrumentalisation consistant à conférer à un objet une fonction qui lui est étrangère, le récepteur imposant ainsi sa loi à l’émetteur.(cf La pensée astrologique in L’Etrange Histoire de l’astrologie Paris, Artefact, 1986)
Cette carte du ciel reléve de l’astronomie de position et ne vient aucunement valider les connections entre les divers facteurs ainsi positionnés et représenté alors qu’une astrologie cyclique s’intéressant au parcours d’un seul astre sur l’écliptique fera plus sens au regard de la réalité astronomique/ Le mieux est l’ennemi du bien.
On aura compris que le thème natal -et plus largement astral sans référence nécessairement au moment de la naissance- n’est qu’un sous produit de l’astrologie et il est facheux que ce sous produit ait contaminé toute l’image de l’Astrologie, ce qui est souvent le cas dans bien d’autres domaines et l’on pense au rapport entre le français et l’anglais.
JHB 19 09 22
Jacques Halbronn L'argument de la (non) ressemblance face à l'astrologie.
jacques halbronn Epistémologie. L’argument de la (non) ressemblance face à l’Astrologie.
Nous avons récemment traité de la falsifiabilité au sens de Popper lequel l’appliquait notamment au cas de l’astrologie. Il nous semble, en fin de compte, que tout tourne autour de la notion de ressemblance. C’est ainsi qu’une prévision événementielle comme comportementale sera validée pourvu que ce qui avait été annoncé ressemble peu ou prou à ce qui a eu lieu. Mais qui décide d’une telle ressemblance ou non ressemblance? Où se situe le curseur, le seuil?
On rencontre deux comportements problématiques:celui qui voit partout des ressemblances, d’où des confirmations à la pelle et celui qui n’en voit nulle part ou en tout cas très rarement, s’arrétant à des détails secondaires en quête d’une similitude absolue irréelle. Les astrologues ont souvent peur de formulations trop simples car ils craignent que cela tourne vite à leur désavantage et inversement ils se sentiront rassurés par des formulations hyper complexes qui certes ne prouveront rien car peu en mesure de permettre une quelconque confirmation mais qui protégent contre le désaveu,ce qui serait un moindre mal.
Nous pensons, pour notre part, que l’astrologie doit jouer la carte de la transparence et de la simplicité occamienne. Il convient de travailler sur une base catégorielle et non individuelle et particulière. La personne qui consulte un astrologue doit savoir qu’elle n’est pas unique en son genre et qu’il importe de la rattacher à un certain ensemble, ce qui est d’ailleurs le cas quand on dit que telle personne est née sous tel ou tel signe puisque là on sait pertinemment que cela vaut pour des tas de gens. Mais bien des astrologues ironisent sur l’idée de ressemblances absolues au lieu d’admettre une certaine marge de manoeuvre. Et l’on retrouve là le probléme du seuil de ressemblance à attendre d’une prévision et dire que plusieurs personnes se ressembleront parce que nées sous un même signe est aussi effectuer une prévision. En fait, refuser la prévision en astrologie est une aberration car la démarche scientifique est foncièrement prédictive. A noter que le terme « prédictif » souvent rejeté par les astrologues est en usage dans le monde scientifique, notamment dans son acception anglaise de « predict »(.https://www.science.org/doi/10.1126/science.aaz1704).
Quand une prévision semble avoir échoué, il importe, en tout état de cause, de se demander si la dite prévision avait été correctement formulée. La recherche exige de procéder par approximations successives. L’on peut être surpris de voir qu’André Barbault et ceux qui lui ont emboité le pas, aura en un demi-siècle (de 1967 à sa mort en 2019) fort peu amélioré son « indice cyclique » tant quant à son graphique que pour ce qui est de l’interprétation de celui ci.
JHB 19 09 22
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