Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 14 janvier 2024
jacques halbronn Sur les Mytères de l''Occulte et de l'Etrange de Jean Vernette (Presses de la Renaissance 1998)
jacques halbronn sur Les Mystères de l’Occulte et de l’Etrange de Jean Vernette (Presses de la Renaissance 1998)
On se limitera ici aux propos de l’auteur à propos de l’Astrologie. (pp. 73 et seq) » L’astrologie postule que la disposition des astres dans le ciel révéle certaines influences sur le comportement et donc l’avenir de chacun (…) L’astrologue (« sérieux », « véritable ») ( commence par établir votre ‘thème astral » (..) Celle-ci est devenue en tout cas un fait de société (..) L’horoscope a permis à l’astrologie comme art divinatoire d’atteindre massivement depuis 1935l’ensemble de la population » De nos jours, constate Vernette , l’on vise à la connaissance de la personnalité et non plus à la prédiction des événements, sociaux ou individuels. (…) Non pas des prédictions mais des prévisions » Mais l’auteur met en garde contre les « dérapages » (p. 87) avec l’émergence d’une « nouvelle religion » et l’annonce de la « proche fin du christianisme appelé à disparaitre avec l’ère des Poissons sous laquelle il est né et l’entrée dans la nouvelle ère du Verseau à l’approche de l’an 2000″ Il est un fait que les théories précessionnelles qui prirent leur essor, à la fin du XVIIIe siècle (cf notre Texte prophétique en France, Presses Universitaires du Septentrion, 1999) visaient à déconstruire le christianisme. (avec notamment Charles François Dupuis et son Origine de tous les Cultes) et l’on pourrait en dire de même de la Prophétie des Papes de Saint Malchie (cf notre ouvrage Papes et prophéties, Ed Axiome, 2005)
Cela dit, l’astrologie devrait selon nous, une place centrale au niveau théologique en tant que représentation du Plan Divin qu’elle sous-tendrait. Mais il ne s’agit point là de cette astrologie décrite par Vernette au sujet du thème astral,lequel semble vouloir substituer à une approche théologique une description sociologique. Question épistémologique : comment déterminer la véritable raison d’être de tel ou tel dispositif traditionnel? Est il possible de l’appréhender par delà les pratiques existantes? C’est l’opposition, selon nous, entre structures et coutumes. Nous ne pensons pas que les usagers, les praticiens et les pratiquants sont les gardiens légitimes d’un savoir religieux ou linguistique.
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jacques halbronn Sur l'ouvrage de René Guy F. Guérin L'Astrologie (Ed Le Cavalier Bleiu (Idées reçues 2008=
jacques halbronnn Sur l’ouvrage de René Guy F. Guérin L’astrologie (Ed Le Cavalier Bleu (Idées reçues 2008)
Trente ans après nos Clefs pour l’astrologie (Ed Seghers 1976), parait cet ouvrage dans une collection également généraliste et non pas ésotérique. On peut regretter que Fabrice Guérin ne signale pas (pp. 124 et seq) notre publication (rééditée en 1993) pas plus que nos travaux en Histoire (Morin de Villefranche, Abraham Ibn Ezra, Nicolas Bourdin etc) et Sociologie de l’Astrologie (La vie astrologique 1992, 1995), à commencer par la série de nos Guides sur le milieu astrologique (1981 – 1984-1997-2006), sans parler de notre article Astrologie dans l’Encyclopaedia Universalis (1993)
Cet auteur avait publié en 1980 une Astrologie solaire. aux éditions du Rocher, avec Annick Cozannec. près de 30 ans plus tard, il reste marqué par un certain corporatisme propre aux astrologues professionnels formés à l’interprétation du thème natal : il écrit ( p. 16) L »horoscope de presse est une simplification abusive et trompeuse. Il ne retient comme facteur d’interprétation qu’un seul élément du thème natal: le signe zodiacal, lieu où se trouvait le Soleil ai moment de la naissance. L’horoscope de presse réduit la population à douze catégories » Le principe de cette collection consiste à passer en revue une série d’idées reçues sur un certain sujet. Guérin revient notamment sur l’interdiction de l’Astrologie en 1666 par l’académie Royale des Sciences (p. 75)et il n’aura pas pris connaissance de nos travaux à ce sujet dans notre édition consacrée à Nicolas Bourdin (Ed Trédaniel, 1993, question déjà abordée par nous en 1975 dans notre édition des Remarques Astrologiques de Jean-Baptiste Morin (Ed Retz) , deux publications absentes de son recensement. Dans son débat sur l’astrologie en tant que « fausse science »(pp85 et seq), Guérin écrit » Si l’astrologie devenait une science exacte et opérationnelle toutes ses prédictions se réaliseraient. Mais s’adresserait-elle-encore à des êtres humains ou à des machines programmées comme les objets de la mécanique céleste? » La question qui se pose est la suivante: quelle est la raison d’être principale de l’Astrologie par delà les usages et coutumes qui s’y sont agrégés? Pour notre part, nous pensons que l’astrologie étudie avant tout la dimension mécanique de la condition humaine et qu’elle dévierait de son objet en voulant sortir de ce créneau, ce sur quoi insiste Thomas d’Aquin qui entend la cantonner au corps humain.En ce qui concerne la condamnation de l’Astrologie dans la Bible (pp. 47 et seq), il convient de comprendre que certains conseils adressés aux Hébreux par Moïse, repris dans le Deutéronome, traitent du probléme posé par l’arrivée dans un territoire déjà occupé et aménagé. Il s’agit de ne pas se laisser impacter par les croyances locales des populations ainsi envahies au milieu desquelles les Hébreux auront à demeurer. Mais, théologiquement, une astrologie, bien comprise,nous semble inséparable de l’Ordre, du Plan divin.
Guérin aborde (p. 31) la question des repéres zodiacaux en astrologie. C’est bien là une affaire cruciale.Faut-il aligner l’astrologie sur les axes saisonniers (axes équinoxiaux/solsticiaux) ou se fonder sur l’attribution des signes à telle ou telle divinité associée à telle ou telle planéte? Quid de la précession des équinoxes? Devrait- on plutôt se repérer sur les conjonctions entre planétes?
JHB 14 01 24
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