Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 9 juillet 2021
Jacques Halbronn Astrologie et prophétisme et leur présence au sein des études sur l'ésotérisme
Astrologie et prophétisme et leur présence au sein des études sur l'Esotérisme
Par Jacques Halbronn, docteur es lettres, auteur de l’article Astrologie dans l’Encyclopaedia Universalis (depuis 1993) et commissaire de l’exposition Astrologie et Prophé-tie, Merveilles sans images, à la Bibliothèque Nationale, 1994.
A partir de deux récents volumes collectifs-tous deux parus en 2007, consacrés à l’ésotérisme, l’on s’interrogera sur la place réservée à l’astrologie et au prophétisme dans le champ des « études ésotériques ».
L’Esotérisme. Kabbale, franc maçonnerie, astrologie, sou-fisme,Les textes fondamentaux commentés, ouvrage dirigé par Catherine Golliau Ed. Tallandier, 2007
Etudes d’histoire de l’ ésotérisme, sous la direction de Jean Pierre Brach, Jérome Rousse-Lacordaire, Mélanes offerts à Jean Pierre Laurant pour son soixante dixiéme anniversaire, Paris, Ed. Cerf, 2007
Force est de constater que les références à l’astrologie dans ces deux ensembles est des plus minimes sinon des plus mi-nimisés en comparaison de la place dévolue à d’autres domaines englobés dans la nébuleuse Esotérisme.
On commencera par le volume (de 130 pages) paru chez Tallandier et qui, en son titre même, mentionne l’Astrologie. Nous y trouvons en effet deux pages (pp. 12 et 13) dont la moitié est mangée par une image du ciel et par un tableau chronologique de ‘ensemble de ce chapitre consacré à l’ésotérisme antique par Walter Burkert (Professeue à l’Université de Zurich(Suisse)
Mais le développement sur l’astrologie est signé Marie Dor-moy, totalement inconnue (à ne pas confondre avec son homonyme morte en 1974) dont la page de titre du volume nous explique qu’elle est chargée des « Repéres ».
Le texte très court mérite qu’on s’y attarde quelque peu en son début et en sa conclusion :
« Pratiquée depuis l’Antiquité, l’astrologie est un des fleu-rons majeurs de l’ésotérisme » et le texte se termine ain-si : »Le progrès de l’astronomie vont faire perdre à l’astrologie tout crédit dans les milieux scientifiques qui l’associent aux arts occultes. Au XVIIIe siècle, elle devient l’apanage des sociétés secrétes comme les Rose Croix et les Franc Maçons où elle est associée à la magie, à la Kabbale et aux arts divinatoires. Condamnée par l’Eglise, elle est fi-nalement interdite en 1666 par Colbert et restera au purga-toire jusqu’au XXe siècle » Et l’article se termine sur l’Ere du Verseau et les horoscopes de presse. En fait, le texte ne se limite nullement à l’antiquité et couvre cavalièrement l’histoire de l’astrologie jusqu’à nos jours, ce qui permet de faire figurer néanmoins le mot Astrologie au titre du vo-lume ! L’astrologie a droit à un strapontin dans le « Lexique’ final en 4 lignes. Ce qui est étrange, c’est que ce texte est complétement décalé par rapport au reste du volume en ce qu’il signale les rapports entre l’astrologie et les sociétés se-crétes, lesquelles ont droit à un traitement autrement plus ample dans le dit volume sans pour autant que l’astrologie y soit signalée par ailleurs ! L’astrologie est vraiment le « pa-rent pauvre »du champ ésotérique et cela vaut aussi pour le prophétisme et Nostradamus. La bibliographie finale ne ré-tablit nullement la situation.
Passons au second volume qui dépasse les 450 pages . Exa-minons sa table des matières assez copieuse : le mot astro-logie ne figure dans aucune des contributions rassemblées par Jean Pierre Brach et Jérome Rousse Lacordaire. Il est vrai que Jean Pierre Laurant n’aura pas accordé un intérêt évident pour ce domaine. Le terme « Etudes d’histoire de l’ésotérisme » est au vrai assez prudent et ne prétend viser à aucune approche globale de la question à la différence du titre de Tallandier. « L’Esotérisme »
Il faudrait s’interroger sur une telle situation en ce début de XXIe siècle. Qu’est ce qui justifie un tel « mépris » de fait ? Est-ce parce que l’astrologie n’est pas une langue « morte », que les études qui lui sont consacrées peuvent être suspec-tées d’une volonté de la réhabiliter ? Nous y voyons l’expression d’un certain ostracisme au sein même d’un do-maine qui serait normalement censé lui accorder la place qu’elle mérite comme le notait imprudemment .Marie Dor-moy : « Pratiquée depuis l’Antiquité, l’astrologie est un des fleurons majeurs de l’ésotérisme »
JHB
08 07 21
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