par Jacques HalBronn
Il n'est guère d'astrologues qui s’aventureraient à expliquer que telle ou telle élection a lieu à telle date pour des raisons astrologiques. En revanche, il n'est pas exclu d'essayer de déterminer quelle en sera l'issue. Voilà qui montre que l'astrologie n'a pas à rendre compte de tout ce qui se passe mais de la façon dont c'est vécu. Cela évite ainsi à l'astrologie de devoir chercher à expliquer tel ou tel phénomène naturel (séisme, tsunami) ou toute catastrophe internationale, comme les Deux Guerres Mondiales. et dont l'astrologie n'a nullement vocation à démontrer le caractère inéluctable. Comme nous le pensons, l'astrologue n'intervient pas en premier mais en second, tout comme elle ne fait que venir se surimposer à une ère pré-astrologique qui ne connaissait pas encore l'astrologie et qui n'était pas encore dominée par les "saturniens", aristocratie qui vient prendre les rênes du monde.
Si l'on examine les deux dernières élections pour la Présidence de la République Française, l'on note les points suivants pour 2002 et 2007.
Au cours du premier semestre 2002, Saturne est carrément sur l'étoile fixe Aldébaran, au début donc des Gémeaux (en tropique), c'est à dire qu'il favorise la Droite voire l'Extréme Droite par rapport à la Gauche socialiste; dans la mesure où Saturne revendique l'émergence d'une caste supérieure exerçant le pouvoir sur les masses. On ne sera donc pas surpris outre mesure que Jospin soit arrivé en troisième position, ce qui le condamne à être absent du second tour, qui oppose Chirac à Le Pen. Chirac terminera avec 80% des voix exprimées, ce qui signifie qu'il a récupéré bien des suffrages de gauche. On est loin des lendemains de la dissolution de 1997 survenue à 10° bélier, donc dans la moitié échappant au pouvoir de Saturne, la ligne de démarcation passant autour de 1° bélier. Il eut fallu pour que la Droite gagnât les élections dissoudre l'Assemblée Nationale dès 1996, en restant dans la moitié saturnienne du zodiaque.
Passons à 2007. Au moment où l'élection a lieu, Saturne est en train de revenir vers sa moitié zodiacale mais il se situe à un moment assez rare de transition, à la frontière entre les deux hémicycles, à savoir au début du lion, la frontière passant autour de 8° de ce signe, à 22° de l'étoile fixe Regulus, à 0° de la vierge, en tropique.
Faut-il donc s'étonner de l'importance que prit alors Bayrou, l'homme du centre, en phase avec un moment de passage, impliquant des positions à cheval sur la Droite et la Gauche, avec son Modem? Saturne redevient direct vers le 20 avril, ce qui le propulse vers son domaine d'influence et le rapproche de Regulus. Mais depuis Décembre 2006, Saturne rétrogradait et donc tournait le dos à Regulus, lieu de ressourcement pour cette planète. Certes, il se trouve déjà dans le dernier décan du Lion mais il va repasser sous la barre des 20° Lion à partir du mois de mars avant de repartir en sens direct, on l'a dit, vers le 20 avril 2007.
De la même façon que 2002 fut une élection typique d'un temps conjonctionnel fort, 2007 reflétera une conjoncture de carré (à mi-chemin entre conjonction et disjonction) si ce n'est que dans notre système, il faut diviser 90° par 4, soit 22°30' et l'opposition (180°) par 4 (soit 45°). Dans le premier cas, cela favorise la droite, dans le second, cela favorise le centre.
Quant au troisième cas de figure, il correspond à un angle de 45° entre Saturne et une des quatre étoiles fixes royales, avec des orbes d'une vingtaine de degrés de part et d'autre du semi-carrré, soit deux octiles. On a vu ce que cela pouvait apporter en 1997, lors des élections législatives débouchant sur l'avènement d'un Premier Ministre de gauche tout puissant, dans la Constitution de la Ve République
Qu'en fut-il lors de l'élection de Mitterrand en 1981? Saturne était au début du signe de la Balance (en tropique), soit la même situation que décrit plus haut pour 1997, au début du signe du Bélier. D'une façon générale, la présence de Saturne au début d'un signe cardinal est favorable à la Gauche. En Mai 1968, Saturne était autour de 18° Bélier. On est en plein dans la partie "lunaire" - si par là on désigne la période de faiblesse de Saturne (voir notre texte à ce sujet dans le présent LBA). On nous objectera que la Droite n'en gagna pas moins les élections législatives un peu plus tard. Mais elle perdit le référendum l'année suivante sous un Saturne au début du taureau. Cependant, elle n'en gagna pas moins la présidentielle peu après, avec un duel Poher-Pompidou, à droite, Saturne sortant de la sphère "lunaire" pour atteindre le "no man's land" intermédiaire lequel se place à la fin d'une phase et au début de la suivante. On ne s'étonnera pas du score du centriste Alain Poher figurant au second tour, en l'absence d'un candidat de gauche. Si l'on compare mai 1969 et mai 2007, deux temps forts pour le centrisme, l'on note que dans un cas Saturne est dans le premier décan du taureau et dans l'autre dans le deuxiéme décan du lion.
Qu'en sera-t-il, dès lors, des élections du premier semestre 2012.? Saturne sera à la fin de la Balance, se rapprochant donc de la sphère de la Droite mais transitant une période intermédiaire donc favorable au Centre lequel est favorisé, boosté, à la fin des signes cardinaux et au début des signes fixes. Nous pensons donc que cette élection dont la date ne doit rien à l'astrologie, peut être astrologiquement appréhendée comme favorable à un positionnement au Centre de l'échiquier politique français, ce qui ne saurait favoriser les extrêmes, tant à gauche qu'à droite.
Si l'on revient sur 2002, on notera que l'extrême gauche (Lutte Ouvrière plus Ligue Communiste Révolutionnaire) totalisa autour de 10%. Cela nous incite à penser que les phases "solsticiales (conjonction comme disjonction) favorisent les extrêmes attirées par une certaine dictature de gauche ou de droite. Si l'on additionne les voix de l'extrême gauche et de l'extrême droite, en 2002, l'on obtient, au premier tour, pas loin de 30% des suffrages! En 2012, on sera loin du compte! Par delà le clivage gauche-droite, nous voyons un clivage entre autoritarisme et démocratisme. En 2007, le processus suivi par Ségolène Royal était assez typiquement équinoxial et aurait permis un rapprochement avec le mouvement de Bayrou. Cela dit, il y a les idées et il y a les personnes. On sait à quel point les mêmes personnes peuvent changer de positionnement. Celui qui est élu en phase équinoxiale, de transition, sera confronté peu après aux exigences d'une phase solsticiale. Soit il pourra se mettre en phase avec une telle évolution, soit il risque de ne pas être à la hauteur de la situation. En tout état de cause, un dirigeant reste un dirigeant, c'est à dire qu'il doit être de tempérament saturnien. S'il est de tempérament "lunaire", il ne sera en phase que très ponctuellement avec le cours des choses. Car l'équinoxe est un point (de passage) alors que le solstice est un temps, un espace qui en fait commence à un équinoxe et s'étend jusqu'à l'équinoxe suivant. L'équinoxe est une simple ligne de démarcation, comme lorsque l'on passe une frontière et qu'il faut un bref moment d'ajustement. .
JHB
03. 02. 10
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