lundi 12 avril 2010

Prétextualité du processus astrologique

par Jacques HalBronn

On a beaucoup parlé des faux prétextes de l'invasion de l'Irak en 2003 par les Américains et leurs alliés Anglais, à commencer par le fait que Saddam Hussein disposait d'un stock d'armes dont la possession lui était interdite. Jamais de telles armes ne furent découvertes bien que l'on ait ratissé tout le pays. Mais vrai ou faux, un prétexte n'est jamais qu'un prétexte, c'est à dire qu'il est présenté abusivement comme une cause, on est là en fait dans une pseudo-causalité. Et les exemples sont légion de ces événements souvent mineurs en tant que tels et qui finissent par être présentés comme des facteurs de déclenchement. On pense à l'assassinat de Sarajevo mais aussi à la destruction des Twin Towers en septembre 2001. Le proverbe dit ; quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse de la rage.
L'astrologie, on s'en doute, n'a pas vocation à annoncer les prétextes qui sont mis en avant pour légitimer telle ou telle action mais bien de déterminer de quel type d'action il va s'agir. Le prétexte est en effet souvent bien dérisoire quelle que soit par ailleurs l'ampleur de son instrumentalisation.
En fait le prétexte est une façon de se déresponsabiliser, de dissimuler ses intentions en inversant les rôles: ce n'est pas moi qui ai commencé, c'est l'autre.
Nous dirons qu'il faut relativiser les prétextes et éviter que l'astrologie ne s'embarque dans une telle galère. (cf notre entretien avec Lila Kerlanne, lors du Colloque de février 2010, sur la Télévision Astrologique)
C'est ainsi que nous dirons que l'astrologie, en principe, ne saurait prévoir ce qui n'est qu'un prétexte en ce que l'importance du prétexte aura été énormément amplifiée, surtout rétrospectivement et rétroactivement. Il ne faudrait pas qu'elle tombât victime de tels stratagémes, plus ou moins grossiers.
A certains moments, certaines choses doivent se faire et c'est cela qui importe pour l'astrologie, du moins telle que nous la concevons. Que cela se fasse en s'appuyant sur tel ou tel phénomène nous importe peu, ce qui compte c'est comment cela sera exploité.
La plupart des décisions sont alimentées et sous-tendus par des prétextes au point que l'on pourrait, raisonnablement; annoncer que '"l'on prendra prétexte d'un événement quelconque pour engager telle ou telle action".
C'est d'ailleurs tout à l'honneur de notre Humanité que cette prétextualité car cela montre que l'homme est plus libre de ses mouvements que l'on pourrait le supposer. Au fond, c'est l'homme lui-même qui fait semblant de ne pas être libre.
Certes, il peut y avoir escalade; une action recourant à un prétexte peut, à son tour, devenir prétexte d'une autre action....
A la limite, nous conseillerons de se servir du tarot pour se faire une idée du prétexte qui, de facto, sera déclenchant. Et c'est l'astrologie qui aurait le dernier mot quand ce qui compte c'est comment on juge bon de réagir. Des phénomènes du même ordre peuvent servir de prétextes à des actions radicalement différentes.
Le piège dans lequel il ne faudrait pas tomber serait d'affirmer que l'astrologie a à voir avec de tels prétextes qui ne constituent nullement un ensemble homogéne, à la différence des processus qui les utilisent et les intègrent dans leur dynamique.
En fait, l'astrologie offre une cyclicité parfaitement régulière, marquée par une alternance des valeurs yang et des valeurs yin, et ce quels que soit la diversité des événements - à commencer par ceux que l'on dit "naturels"- qui ne sauraient perturber réellement le cours de la dite cyclicité, pas plus, d'ailleurs, que le système électoral américain, depuis la fin du XVIIIe siècle, n'a été mise en échec par des guerres tant civiles (Sécession) qu'extérieures(Guerres Mondiales), sans parler du bipartisme (Républicains/Démocrates) qui serait à rapprocher, toutes proportions gardées, du Yin/Yang. Tout se passe comme si les Américains avaient établi un système reprenant les grandes lignes d'une cyclicité astrologique, mais évidemment sur des bases chronologiques fausses mais qui ont pour elles d'"avoir perduré depuis déjà plus de 200 ans, ce qui n'est pas énorme au regard de l'Histoire de l'Humanité, même si l'on s'en tient à la période qui voit l'Astrologie se mettre en place, dans les conditions que nous avons esquissées ailleurs.(sur le JBA, notamment). Nous en arrivons donc à l'idée selon laquelle il importe de relativiser le choc de tout ce qui n'appartient pas à cette cyclicité astrologique (tremblements de terre, catastrophes naturelles, tsunami, perturbations météorologiques mais aussi épidémies, pandémies), un système qui fonctionne par lui-même, et qui ne dépend pas du bon vouloir des uns ou des autres. Le problème, c'est qu'une fois le système dévoilé, il devient plus facile de le saboter, notamment en éliminant certaines populations (Shoah) ou certains individus (voir la naissance de Moïse, sauvé in extremis, lire "Le Monde Juif et l'Astrologie, histoire d'un vieux couple", Milan, Ed. Arché, 1985)




JHB
20. 02. 10

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