vendredi 24 décembre 2021

Jacques Halbronn Le cycle de 15 ans s'articule sur l'axe solsticial

Jacques Halbronn Le cycle de 15 ans s'articule sur l'axe solsticial. La grande question qui se pose pour l'astrologie EXOLS est de déterminer si le commencement du cycle de 15 ans correspond à l'axe équinoxial ou à l'axe solsticial. Nos recherches sur le terrain nous conduisnet à répondre que le dit cycle est lié à l'axe solsticial qui est à la fois l'alpha et l'oméga, la fin et le commencement, l'ouroboros, le serpent qui se mord la queue. Dès lors, le point médian serait équinoxial. Au regard de la procréation, la naissance serait donc équinoxiale et la conception solsticiale, soit un point très ténu, à l'image d'un croissant de lune, symbole reprise par l'Islam mais aussi auparavant par la Chrétienté si ce n'est que la naissance n'est pas la conception, la conception correspondant plutîôt à l'Annonciation. Ce serait donc une erreur que de placer la naissance de Jésus au solstice d'hiver. En ce qui concerne le judaisme, on y privilégie l'axe équinoxial Pâques- Nouvel An (Jour du Pardon) soit printemps-automne; Quant au Shabbat, il est lié à une donnée équinoxiale par analogie avec la tombée du jour, le milieu de la nuit étant Minuit. En ce sens, le Shabbat serait en analogie avec Pessah, au printemps. (aube, crépuscule, temps intermédiaire qui est celui de la naissance, à mi chemin entre conception et circoncision ou confirmation religieuse Bar mitzwa). Il convient donc de percevoir le passage de Saturne sur l'axe solsticial comme le début embryonnaire d'une nouvelle période de 15 ans (cf les deux semaines de 7 ans du Songe de Pharaon, interprété par Joseph). Au bout de 7 ans, le peuple (Saturne) passe en bloc au niveau équinoxial, qui est celui de la maturation, de l'éclosion mais avec en perspective la mort (et la résurrection avec un nouveau cycle de 15 ans. PAssage du printemps à l'automne, de la naissance à la mort (les feuilles mortes) Inversement, la phase solsticiale engloberait symboliquement le passage de l'hiver à l'Eté. Roger Héque s'est intéressé au cycle de 15 ans notamment en ce qui concerne le destin de l'Allemagne, faisant ainsi remarquer l'intervalle de 15 ans entre 1918 et 1933 puis entre 1933 et 1948 et au delà. Mais il ne relie pas ces intervalles au demi-cycle de Saturne. Or, l'on note que ces trois dates tombent sur l'axe solsticial et plus précisément sur un axe Lion-Verseau, la phase solsticiale correspondant, comme on l'a vu, à un nouveau départ. JHB 24 12 21

Jacques Halbronn Reconstitution de la chronologie fictive des éditions centuriques

Jacques Halbronn Reconstitution de la chronologie fictive des éditions centuriques Il importe de comprendre que la production de contrefaçons antidatées implique l'élaboration d'une chronologie fictive, d'un roman chronologique (cf notre publiocation:" Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique", Revue française d'Histoire du Livre, 2011) n°132, il y a plus de 10 ans, la présente étude complète et prolonge ce travail), Bien entendu, il ne s'agit pas de prendre au sérieux une telle chronologie comme le fait Patrice Guinard (Historique des Prophéties de Nostradamus (1555-1615), in Revue Française d'Histoire du Livre n° 129, 2008.. Le principe de départ aura consisté selon nous à constituer des ensembles de 3 centuries. Ce processus aura du prendre en compte des additions de dizaines de quatrains qu'il a fallu ensuite converir en centuries. En ce sens, la première édition n'aura certainement pas éte, comme on le lt généralement (cf R. Benazra et P. Brind'amour dans leurs éditions de la "première édition" (1984 et 1996), à 359 quatrains mais bien à 3 centuries. Cette première édition a du paraitre autour de 1588 et n' a pas été conservée. Celle dont traitent les bibliographie citées ne peut être qu'une édition augmentée de 53 quatrains que l'on aura cru bon de situé en 1555 chez Macé Bonhomme. Cette date s'explique par l'utilisation d'une Préface à César qui a bel et bien existé (dont se sert Antoine Couillard du Pavillon, dans ses "Prophéties"). Le troisiéme temps, aura consisté à passer à 6 centuries pleines, ce qui impliquait la production de 247 quatrains, édition non conservée. Le quatriéme temps est lié à l'addition de "39 articles" dans une édition fictive en date de 1561, dont on a une sorte de pseudo reprint daté de 1588 qui en est en fait la matrice. Des éditions à 40 et 42 quatrains à la VIIe centurie sont associées avec le libraire lyonnais Antoine du Rosme, datées de 1557 (exempaires des bibliothèqyes de Budapest et d'Utrecht), ce qui ne respecte pas la chronologie qui aurait voulu que ces additions ne soient pas antérieures à 1561. Vient ensuite un temps "posthume", daté de 1568 -Nostradamus étant décédé en 1566 avec trois centuries supplémenntaires et une Epitre à Henri II, inspirée de celle figurant en tête des Présages merveilleux pour 1557 (cf notre étude Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat, 2002). Ces 3 dernières centuries ont probablement été produites vers 1589, puisqu'un quatrain de cet ensemble est cité avec ses références, comme le reléve Patrice Guinard. dans son Historique. Un dernier temps concerne la volonté de compléter la Centurie VII, restée à 42 quatrains dans une pseudo édition Antoine du Rosne (cf supra). Cela correspond à la production de 58 sixains, dont on trouve la trace sous le nom de Morgard (cf nos Documents inexploités, opus. cité) et qui seront intégrés au début du XVIIe siècle dans certaines éditions centuriques, ce qui permettait de parler d'une miliade, avec 10 centuries "complétes", expression utilisée dans l'EPitre à Henri II mais qui ne fait sens que si l'on prend en compte cette dernière addition de 58 sixains. La thèse des éditions "tronquée, des quatrains "manquants" se retrouve en fait déjà en 1990 chez Robert Benazra (Répertoire Chronologique Nostradamique, 1990, pp. 122, 123 et 127)/ Il fallait impérativement sauver la thèse d'une édition "compléte" du corpus centurique et ce dès les années 1550-156°. Il semble que Benazra dans sa préface au reprint de l'édition 1555 n'ait pas envisagé une précéddente édition à 3 centuries, l'édition à 359 quatrains ne pouvant, selon nous, être qu'augmentée. Guinard accorde une importance extraordinaire à une hypothèse selon laquelle l'on aurait publié les Centuries en Angleterre, dès les années 1560 alors qu'il s'agissait de sa production annuelle d'almanachs et de pronostications à moins qu'il ne se soit agi de l'épitre au Pape Pie IV qui a pu marquer les esprits et qui fut traduite en italien à l'époque.(cf Guinard, Historique; op. cit. p. 42) Il convient de situer la date de confection des éditions antidatées aux années 1555, 1557 et 1568 pour ne parler que de celles qui auront été conservées. Il est clair que les éditins Antoine du Rosne 15557 à sept centuries sont postérieures aux éditions parisiennes datées 1588-1589 dont la centurie VI n'est pas achevée alors qu'elle l'est dans les éditions lyonnaises 1557. Les dites éditions à 7 centuries sont postérieures à l'édition Anvers St Jaure 1590 dont la septième centurie ne comporte que 35 quatrains en son contenu tout comme aux éditions 1561 à 39 articles (ou quatrains). Dans un premier temps, la sixiéme centurie devait cloturer l'ensemble d'où la présence à la fin d'un quatrain latin qui sera par la suite supprimé quand prendr forme la septiéme centurie, car l'idée est de se délester des marques d'additions. Mais, par ailleurs, il nous faut situer la fabreication du second volet dès 1589 puisqu'un document mentionne expressément tel quatrain de telle centurie selon le code qui entrera en vigueur dans la constitution d'éditions à 10 centuries 1568 Lyon Benoist Rigaud. En fait le second volet se positionne d'emblée comme faisant suite aux sept premières centuries puisqu'il traite expressément des centuries au delà de la VIIe, ce qui permet de parler d'une "miliade" de quatrains dans l'épitre à Henri II (même si l'on peut se demander ce qu'il en était de la VIIe Centurie car si celle-ci était incompléte, l'on n'obtenait pas les 1000 quatrains (dix centuries de 100 quatrains), ce qui n"était pas le cas des éditions 1568 que l'on connait. En ce qui concerne les 58 sixains voués à parachever la centurie VII, il faudrait alors supposer qu'ils aient été ajoutés aux 42 quatrains de la Centurie VII puis au final supprimés lors des éditions Rigaud 1568 qui nous sont parvenues, quitte à conserver la mention de la "miliade". dans l'épitre. Eb fait, la première fausse édition 1555 aura certainement comporté 300 et non 359 quatrains car on ne démarre pas un scénario rétrospectif sur des bases aussi branlantes.Ensuite, il aura fallu attendre un certain temps avant de produire une édition à six cenuries qui n'a pas été conservée non plus. On aura donc conservé que des éditions augmentées constituant respectivement une centurie IV à 53 quatrains et une centurie VII, à 40 puis 42 quatrains, Etrangement, le second volet ne comporte aucune marque additionnelle est serait donc apparu dès le départ sous sa forme définitive, tout en venant se placer au delà de la Centurie VII. L'on peut donc penser que c'est en 1589 que l'ensemble à dix centuries aurait été réalisé, avec la mention de la date de 1568 et sans la présence des marques d'additions. Il reste que l'édition Macé Bonhomme 1555 n'en correspond pas moins à une volonté de répercuter au niveau des éditions antidatées la progression du corpu observable dans les années 1588-89. De même, les éditions 1557 tendent à répercuter au niveau du corpus des éditions antidatées les additions à une édition antidatée qui a du exister à 6 centuries. En effet, selon nous, le principe initial a bien dû êre des blos de 3 centuties et ce n'est que dans un second temps, que l'on aura opté pour 4 et 7 centuries, ce qui était une cote mal taillée. Dès lors, on aura abandonné l'idée de 3 groupes de 3 centuries pour un ensemble à 10 centuries de façon à intégrer la Centurie VII sous une forme ou sous une autre. L'Epitre à Henri II faussement datée de 1558 prend acte de ce basculement de 9 vers 10 centuries. Il est probable que le second volet a du comporter trois centuries sans référence à une VIIe centurie. On peut penser qu'il aurait été plus simple de compléter la VIIe centurie pour arriver à 9 centuries comme on avait englobe les 53 quatrains de la IVe centurie au sein d'un deuxuéme ensemble de 300 quatrains. Mais quelque chose se sera produit qui aura dérangé un tel plan avec une septiéme centurie qui sera venue in extremis s'intercaler entre le deuxiéme et le troisiéme bloc de 3 centuries, d'où un résultat assez bancal dans les éditions à 10 centuries, avec une centurie VII "incompléte", tel que l'on peut le noter avec les éditions Antoine du Rosne 1557 à 7 centuries qui sont probablement contemporaines de la fabrication de l'édition 1568 dont ells constituent le premier volet. Ce seraient ces éditiions 1557 qui auraient forcé à numéroter le second volet VIII, IX et X au lieu de VII, VIII et IX JHB 25 12 21

Jacques Halbronn Le Prince (Jupiter) doit connaitre le cycle (saturnien) du peuple

Jacques Halbronn Le Prince (Jupiter) doit connaitre le cycle du peuple (Saturne) Dans de précédents textes, nous avions écrit que le peuple dépendait du cycle du Prince mais désormais nous soutiiendrions plutôt l'inverse, notamment à l'aune de Machiavel, l'auteur d'un essai justement intitulé "Le prince" dans la traduction depuis l'italien (toscan). En fait, le Prince n'est pas directement dépendant du cycle de Saturne mais il doit impérativement en tenir compte pour gouverner le peuple. En ce sens, l'astrologie telle que nous l'avons rétablie en sa véritable mission, son bon mode d'emploi, est la science qui nous donne les clefs de la Société, laquelle fonctionne selon une série de périodes de 15 ans, elles memes constituées de deux phases de 7 ans. Il convient de nous référer à la prophétie des Alliances, dans le livre de Jérémie (ch XXXI; 31). Le Prince reléve de l'Ancienne Alliance et le peuple de la Nouvelle Alliance, la première laisse une certaine liberté de manoeuvre alors que la seconde est hyper contraignante et donc tout à fait prévisible, comme le mécanisme d'une horloge. Or, force est de constater que cet art de gouverner par l'astrologie s'est perdu, frélaté, corrompu et qu'à sa place régne une astrologie sans valeur, comme le déclarait André Breton. (il parlait d'une prostituée) Mais il importe par ailleurs de comprendre un autre processus qui concerne les rapports entre les hommes et les femmes, ce qui correpond à une autre constante de notre condition terrestre et qui reléve d'une sorte de processus de gravitation. Là encore, nous trouvons une piste dans la Bible, dans le premier livre du Pentateuque, la Genése (en hébreu Toldoth, terme que l'on trouve au début de son chapitre V, lequel chapitre ouvrait initialement le dit Livre de la Genése, terme grec qui rend Toldoth (Léda, naissance, Hag haMolad; fête de la Nativité) . א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם: בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ. 1 Ceci est l'histoire des générations de l'humanité. Lorsque Dieu créa l'être humain, il le fit à sa propre ressemblance. ב זָכָר וּנְקֵבָה, בְּרָאָם; וַיְבָרֶךְ אֹתָם, וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמָם אָדָם, בְּיוֹם, הִבָּרְאָם. 2 Il les créa mâle et femelle, les bénit et les appela l'homme, le jour de leur création. Le chapitre I a été rajouté avec des erreurs de style puisque tantôt, il utilise le vav conversif (vaYomer) au verset 3 et tantôt il ne s'en sert pas comme c'est le cas au premier et au deuxiéme verset (Bara) La Genèse - Chapitre 1 - בְּרֵאשִׁית א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa (bara) le ciel et la terre. ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n'était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר. Mais c'est le chapitre II de la Genése qui nous intéressera ici quand il est question de la création de la Femme comme Ezer, c'est à dire comme Aide de l'homme. Mais c'est là une contre partie de l'aide que l'homme apport à la femme pour qu'elle puisse enfanter. La femme aidera en retour à trouver sa voie en jouant un rôle d'électrice, de "faiseuse de rois", non pas tant individuellement que collectivement. De même que l'astrologie saturnienne régit toute l'humanité, directement ou indirectement, de même le rapport entre les sexes nous apparait comme une constante qui transcende tous les autres clivages et tout comme l'on est de nos jours dans le déni de la dualité cyclique, de même l'on a tendance actuellement à nier la portée de la dualité homme femme. 3 Dieu dit: (Vayomer) "Que la lumière soit!" Et la lumière fut. Nous dirons que Saturne féconde Jupiter de par la cyclicité dont il est le porteur et le vecteur, sur la base d'une dialectique du masculin et du féminin.

Jacques Halbronn Retour sur deux approches bibliographiques concernant Nostradamus; Chomarat (1989) et Guinard (2008)

Jacques Halbronn Retour sur deux approches bibliographiques concernant Nostradamus: Chomarat (1989) et Guinard (2008) Vingt ans séparent ces deux démarches; de quelle façon ont évolué les traitements dans l’intervalle qui aura été marqué par les publications de Benazra, de Brind’amour, notamment. . En 1989 paraissait la Bibliographie Nostradamus (XVIe-XVIIIe siècles) de Chomarat, avec la collaboration de J-P. Laroche ( Ed Valentin Koerner) suivie de peu, en 1990, du Répertoire Chronologique Nostradamique de Benazra, préfacé par Jean Céard (Ed La Grande Conjonction- Trédaniel). On se demandera ce qui a pu changer entre le « ton » Chomarat et le « ton » Guinard. A La Bibliographie Nostradamus 1989 Chomarat signale l’édition des Présages Merveilleux pour 1557 dédiée à Henri II sans s’interroger sur la différence avec son épitre figurrant en tête du secon volet des Centuries; Dès 1982, dans le Testament de Nostradamus (trad. française, Ed du Rocher), l'on avait mis en paralléle le début des deux épitres à Henri II, celle de 1556 et celle de 1558 mais cela passera le plus souvent sous silence, y compris après notre publication dans Documents Inexploités sur le phénomené Nostradamus. Chomarat signale des almabachs pirates des années 1560 et il reproduit la page de titre de l’un d’eux, avec une vignette semblable à celle de lrédition Macé Bonhomme 1555 ou Antoine du Rosne 1557 mais cela non plus n'aura pas attiré l'attention sur le choix des vignettes utilisées d'une part par Nostradamus, de l'autre, par ses imitateurs. Ajoutons que les almanachs de Nostradamus ne comportent aucune vignette, ce qui est propre à ses Pronostications.. En ce qui concerne une édition italienne de 1564 des Presagi /Pronostici de Michele Nostradamo, dédié au Pape Pie IV, Chomarat n’en signale pas l’original français. A propos des Prophéties de Crespin (1572), Chomarat ne signale pas toute une série d’adresses comportant des fragments des quatrains. Chomarat sur la période de la Ligue (pp. 77-80) ne s’explique pas sur le fait que ne paraissent pas à l’époque les Centuries VIII-X avec l’Epitre à Henri II. Il ne s’arrête pas sur l »édition à 4 centuries, parue en 1588 si ce n’est pour signaler des « manques » par rapport aux éditions des années 1550. Pour l’édition 1605, Chomarat ne signale pas le probléme posé par les 58 sixains sous le titre de Prédictions admirables pour les ans courans en ce siècle. B L’Historique des éditions des Prophéties 2008 Tout au long de cet ensemble de 270 pages, Guinard se refusera à reconnaitre que les éditions de la Ligue sont en fait les matrices des éditons 1550 et non l’inverse et il s’en tiendra à cette position jusqu’à sa mort, survenue en septembre 2021. Tout comme Chomarat, il ne veut pas tirer les leçons de l’absence des Centuries VIII-X sous la Ligue alors que celles-ci étaient censées être parues dès 1568 et auraient donc disparu de la circulation jusqu’au début des années 90 du XVIe siècle. En 2011, paraitra dans la même revue qui avait accueilli en 2008 l’Historique des éditions des Prophéties de Nostradamus (1555-1615) de Guinard, la mise au point de Jacques Halbronn « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique ». On abordera essentiellement la dimension critique de ces différents travaux (cf notre mémoire ‘le Dominicain Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle », 2007) On s’arrêtera sur le volet « Bibliographie » (pp. 135 et seq) On note l’absence totale de référence à nos travaux notamment en 1997 Les prophéties et la Ligue, en 1999 Le texte prophétique en France. Presses Universitaires du Septentrion (1999), nos Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus . Ed Ramkat 2002 ou notre articile paru dans la revue Réforme Humanisme Renaissance, 1991 sur une attaque réformée (1561) sans parler de la longue série d’études parus sur Espace Nostradamus (ramkat.free.fr) en 2003-2004. On notera qu’en 2011, la Revue Française d’Histoire du livre qui avait accueilli trois ans plus tôt l’Historique de Guinard publiera avec un avant propos de Gérard Morisse, « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique » Révolution copernicienne: au lieu de placer les éditions ligueuses en gravitation autour des éditions du vivant de Nostradamus, Halbronn proposait l’inverse: ce sont les éditons centuriques du vivant de l’auteur qui sont calquées sur les éditions posthumes, le second volet l’apparaissant pas avant la décennie 1590 avec une Epitre d’inspiration protestante.. Entre 1989 et 2008 s’est installé un certain besoin de valider les dates d’édition en ne se contentant plus des dates indiquées. Il faut désormais des recoupements, des témoignages. Après 1990, la recherche dans ce domaine est quelque peu déniaisée et cela aura notamment tenu à nos propres interpellations. Patrice Guinard est parfaitement au courant de ces nouvelles exigences. Comment y répond-il? Il explique qu’il a dépouillé en 2005 un très grand nombre de catalogues. (pp. 12-16) Il conclut que ces catalogues sont loin d’être exhaustifs et que bien des ouvrages ont pu passer sous les radars. Guinard propose trois périodes: « celle des premières éditions (1555-1563), celle des éditions Benoist Rigaud (c 1568-1585), période des éditions « complétes » du texte et la période ligueuse (c 1588- 1600) celle des éditions tronquées et atrophiées parues après les assassinats de Guise et de Henry III, et de la rédaction des éditions Rigaud,de Benoist, en fin de carrière, puis des héritiers » (p. 15) Guinard réplique à notre communication de 1997 lors des Journées Verdun Saulnier, à la Sorbonne – meme s’il n »en donne pas les références précises (il nous désigne simplement comme « speculateur » : »il s’en prend à notre argument (quatrain IV, 46) sur le » Garde toi Tours de ta proche ruine »(p. 84): « Il n’y a aucune raison de penser que cette édition ait pu censurer des quatrains ou des vers en apparence favorables aux ligueurs et hostiles à Henri IV dans le contexte politique des années 1588-93) (..) les quatre quatrains manquants ont été écartés pour des raisons de mise en page » car ils sont reproduits dans l’édition de 1589″ A l’évidence, Guinard en reste à la thèse des éditions « tronquées » et non des éditions en train de se constituer sous la Ligue.Il ne s’agit pas de quatrains qui disparaissent mais de quatrains qui apparaissent alors. Guinard ne nous explique pas pourquoi les centuries VIII à X ne paraissent pas sous la Ligue. Il lui faut donc supposer qu’on n’aura pas jugé bon de les rééditer depuis 1568, puisqu’il refuse la possibilité d’additions à la fin du siècle en faveur d’Henri IV et annonçant son couronnement à Chartres (début 1594) Guinard termine son exposé dans la RFHL avec « Florent de Crox, le plus doué des imitateurs de Nostradamus » (-p. 261), reconnaissant ainsi la possibilité de contrefaçons sinon de pastiches sans envisager que ces contrefaçons aient pu être récupérées pour produire les dites Centuries. Même 58 sixains, censés compléter les 42 quatrains de la Centurie IV, seront finalement intégrés dans les éditions centuriques au début du XVIIe siècle. Il ne signale pas l’article de Chantal Liaroutzos sur les emprunts du second volet à la guide des Chemins de France de Charles Estienne.(in revue Réforme Humanisme Renaissance, 1987). Guinard signale (p. 95) des références dès 1589 à certains quatrains du second volet, sans comprendre que le dit volet ne réléve pas de la Ligue. Le texte signalé par Guinard est par ailleurs du plus grand intérêt car il est très rare que l’on signale un quatrain avec sa référence précise (cf BNF,gallica Contre les fausses allegations que les plus qu’Achitofels, conseillers cabinalistes, proposent pour excuser Henry le meutrier de l’assassinat par luy perfidement commis en la personne du tres illustre Duc de Guise, p. 31,J. Pillehotte 1589): quatrain 60 de la huitième centurie ». Il faut remercier Guinard de cette donnée qui nous avait échappé, un des rares exemples d’une telle mention précise est à trouver dans l’Androgyn de 1570 qui est un faux.(cf notre étude « Jean Dorat et la « miliade » de quatrains, Espace Nostradamus) Dont acte: il semble donc attesté que le second volet ait été en circulation en 1589. On le retrouve à Cahors en 1590 comme le rappellent les diverses bibliographies dont celle de Guinard lui même: « Dont il y en a trois cens qui n’ont encores jamais esté imprimées. Adjoustées de nouveau, par ledict Autheur. Centuries VIII. IX. X. Qui n’ont encores jamais esté imprimées. Cahors, Jacques Rousseau, 1590. On peut même dire que c’est là la première référence précise authentique à une édition centurique avant la parution en 1594 du Janus Gallicus de Jean Aimé de Chavigny. Et cette référence est le fait non du camp ligueur mais de celui d’Henri de Navarre, rallié par Henri III, peu avant son assassinat en 1589, devant Saint Cloud. En fait, Guinard avait trouvé une parade sur deux plans: Nostradamus aurait planifié la succession des éditions et il aurait prévu les événements de sorte que le rapprochement entre un quatrain et un événement ultérieur ne permettrait pas de dater le dit quatrain! En conclusion, nous réfutons les deux premières périodes dont nous parle Guinard : aucune centurie n’est parue avant 1588 et les éditions qu’il mentionne sont toutes non seulement antidatées mais sont des contrefaçons qui ne sont même pas posthumes, si ce n’est que certains quatrains ont probablement étré composés à partir de la prose de Nostradamus comme c’est le cas de celui qui mentionne le mot » Macelin » (issu de ses épitres au pape Pie IV, traduites en italien) Quant à Guinard, il conclut (p. 130) ainsi son dossier : » Cette étude invalide définitivement les hypothèses tendant à disqualifier les premières et authentiques éditions des Prophéties au profit d’éditions ultérieures(fin XVIe-début XVIIe) » en ne prenant pas la peine d’exposer les dites « hypothèses » ni même de mentionner dans sa bibliographie les travaux ainsi visés. En fait, Guinard n’a pas compris que c’est à partir des dernières éditions de la fin du XVIe siècle que furent réalisées les « premières » fausses éditions..Guinard asséne en effet l’argument suivant : » Il aurait fallu que les prétendus faussaires élaborent en concertation toute une série d’éditions antidatées toujours plus impeccables à mesure qu’on remonte dans le temps etc ». En 2011, la RFHL accueillit pourtant un dossier de notre part de plus de 150 pages intitulé « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique »*Guinard n’aura pas suffisamment considéré l’approche iconographique à telle enseigne que la vignette qui ouvre son dossier est en fait empruntée aux faux almanachs parus du vivant de Nostradamus et diffère sensiblement de celles des vrais almanachs car vingt ans après la mort de Nostradamus, le souvenir- s’était perdu et l’on ne s’est pas assez méfié si bien que les éditions 1555-1577 véhiculent les vignettes des éditions pirates. Voir Bibliographie Nostradamus de Chomarat, p; 39, n°54 où figure la page de titre de l’almanach pour 1563 chez Barbe Regnault(Bibl municipale de Lille). Guinard n’ a pas compris que le scénario des éditions 1555-1568 est une invention des faussaires pour conférer après coup une continuité aux additions successives: passage de 300 à 353, passage de 353 à 600 (2×300), passage de 600 à 639 (640-642) puis ajout de 300 quatrains formant le second volet avec des dates fictives allant de 1555 à 1568. JHB 21 12 21

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