samedi 16 avril 2022

Jacques Halbronn Le Droit comme déni de réalité

jacques Halbronn Le Droit comme déni de réalité. Si l'Occident veut survivre, il lui faudra renoncer à la Loi, laquelle est trop souvent instrumentalisée afin de le piéger tant il en le culte. Pour cela, il lui faudra renoncer à une certaine ubris qui le pousse à croire qu'il peut changer le monde à sa guise, dans le temps comme dans l'espace. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Avec l'instauration du régime démocratique, n'est-il pas évident que l'on a passé une ligne rouge, à la fin du XVIIIe siècle, la 'Révolution", comme son nom l'indique, ne signifie-t-elle pas que l'on peut faire table rase, en démarrant un nouveau cycle, en tournant la page? La notion même de constitution illustre bien une telle illusion à modeler le monde selon sa fantaisie, comme lorsqu'il s'agit de fixer la durée d'un mandat électoral comme on le ferait pour un bail? L'Occident risque d'imploser en raison d'un tel péché d'orgueil, surtout si on le prend au mot. Zemmour se plaint du "grand remplacement" mais il ne semble pas en avoit déterminé les causes et les raisons et comment l'aurait-il pu, lui qui profite d'une telle situation et d'une telle déclaration prétendant changer le plomb en or, au nom de quelque alchimie juridique? Lui qui dessine le portrait idéal du "bon" immigré, de l'immigré modéle, et fustige ceux qui ne jouent pas le jeu, c'est à dire qui n'entrent pas dans le délire de l'Occident prétendant façonner le monde à volonté. Selon nous, il est plus honnête de la part des immigrés de plus ou moins fraîche date, de résister à une telle chimère et de reconnaitre sa différence,sans que cela soit jugé incompatible avec sa présence en métropole. Il ne doit pas céder à un tel chantage. Au fond, refuser l'assimilation à la Zemmour c'est aider la France à échapper à une certaine psychose. Ce qui est inquiétant pour l'avenir n'est pas une France de la diversité voire des communautés mais une France du déni de réalité et de la surenchère juridique. Mais pour guérir complétement, il serait bon de renoncer au cirque électoral qui s'apparente à une loterie et de renoncer notamment à la loi constitutionnelle de 1962 qui aura défiguré le projet constitutionnel de 1958 car, contrairement à ce que continue à affirmer Michel Onfray, l'élection du président au suffrage universel n'y était nullement inscrite, ce qui implique que le Parlement soit élu avant le Président! . JHB 16 04 22