lundi 8 mars 2010

JOURNAL DE BORD D’UN ASTROLOGUE JANVIER 2010



Pour une approche romanesque de l'Astrologie
Le Modèle Astrologique (MA) et le NOA
Les cyclicités caduques de la pratique astrologique actuelle
Pour une conception élitique de l'alimentation
Entre pré-astrologie et post-astrologie: le trou noir
Signes équinoxiaux et solsticiaux
Les astrologues et l'amélioration des modèles
Modes de validation en milieu astrologique
Astrologie et science économique.
L'astrologie et le mirage de la modernité
L'astrologie face aux Deux Dépressions (1929-2008)
Les cadeaux empoisonnés de l'astronomie moderne à l'astrologie
Le thème astral est-il une machine?
L'astrologie et un monde sans technologie
L'astrologie et l'attente des échéances
L'astrologie actuelle, sous le signe de l'équinoxialité
La pause équinoxiale dans le processus cyclique
Gauquelin et les étoiles fixes
Les astronomes et les noms des signes des planètes et des étoiles fixes
La double fonction du thème natal
Astrologie et économie de la discontinuité
La médiatisation nécessaire de l'Astrologue
Donner et recevoir au cœur de la prévision astrologique
La lutte pour le pouvoir astrologique entre Saturne et Uranus.
Vers une astrologie christique
Zodiaque astrologique et zodiaque astronomique
Deux écueils pour l'astrologie: le tout image et le tout planète.
Réflexions sur la présentation actuelle de l'Astrologie
L'équinoxialité, notion d'avenir en astrologie
Le temps exorbitant des astrologues modernes
Astrologie et psychologie collective
La division binaire en 360 et les aspects astrologiques
Le peuple juif est-il saturnien?
Retour à une astrologie directionnelle
Saturne, la tête du systéme solaire
Les femmes et le problème du Mal.
La réalité ternaire de l'astrologie prévisionnelle.
Le passage à vide du semi-octile après et avant la conjonction
Jusqu'où faut-il repenser l'astrologie?
Herzl, prophète de quel "Etat Juif"?
Les carences de la négation à la française
Astrologie publique, astrologie privée
Le hiatus entre astrologie populaire et astrologie savante
La tarologisation de l'astrologie
Le principe de convergence en Astrologie

Pour une approche romanesque de l'Astrologie

par Jacques Halbronn

Il faut se méfier des historiens et se souvenir que parfois la réalité dépasse la fiction. Par réalité, nous entendrons ici ce qui est reconstitué par les historiens et qui débouche souvent sur une représentation totalement invraisemblable des choses. Et comme a dit quelqu'un "le vrai n'est pas toujours vraisemblable". Mais qu'est ce que le vrai si ce n'est ce que nous savons de quelque chose? En ce sens, il nous apparait que les historiens auront causé du tort à l'astrologie en la réduisant à ce qui en a été conservé, à ce que l'on en "sait".
Quand nous prônons, de manière quelque peu provocatrice, une approche romanesque de l'Astrologie, nous entendons souligner le fait que souvent les romans sont plus pertinents, d'un point de vue anthropologique que les récits historiques et c'est pourquoi leur lecture tend à s'avérer plus satisfaisante pour l'esprit. Philosophie et Roman font bon ménage comme l'a démontré Jean-Paul Sartre.
Nous même avons beaucoup donné à l'Histoire mais d'une certaine façon nous ne nous identifions pas pour autant à cette corporation, qui d'ailleurs s'en rend bien compte. Par exemple, nous ne nous satisfaisons pas de nous en tenir aux "faits", c'est à dire à ce qui nous est parvenu/survenu/provenu du passé. Pour nous, il ne s'agit là que d'une matière brute qui demande à être considérablement retravaillée, repensée, ce à quoi beaucoup d'historiens se refusent..
Ecoutons donc un astrologue aux velléités historiennes : ce qu'il va nous relater sera "vrai" mais cela ne tiendra pas cependant la route...Quel dilemme entre le vrai qui sonne faux et le fictif - parce que non attesté, pas assez documenté, qui sonne juste!
L'Histoire génère toutes sortes d'idiosyncrasies, alimente les nationalismes par le merveilleux qu'elle génère en raison même de ses lacunes et de ses carences. Signalons en passant que moins on comprend quelque chose, plus on a envie d'en rire, c'est pourquoi certaines couches de la société, manquant souvent d'une vision globale, passent leur temps à se moquer de tout ce qu'elles ont quelque peine à comprendre, s'en tenant aux "faits", à ce qui en est dit, à ce qui leur est parvenu..Et à partir de là on construit des discours dont l'invraisemblance est compensée par la véracité.
Faites l'expérience: résumez la vie de quelqu'un par son Curriculum Vitae, que de "trous", que de passages inexpliqués, c'est une collection à la Prévert!
On comprend que les Historiens aient été priés de ne pas fréquenter l'Académie Royale des Sciences, plus encore peut-être que les astrologues qui pouvaient, eux, s'appuyer, avec plus ou moins de bonne foi, sur l'astronomie. La grande question des historiens - et notamment de la Nouvelle Histoire - aura été: sur quoi l'Histoire peut-elle s'appuyer pour ne pas se morfondre dans une sorte de surréalisme? Car tel est bien le penchant de la science historique: le surréalisme! Et il ne faudrait pas croire que les historiens constituent une caste étroite. En réalité, la plupart des gens sont des historiens qui s'ignorent, à la façon dont Monsieur Jourdain faisait de la prose, ne serait-ce que des historiens du quotidien, de quelque microcosme. Ecoutez tous ceux qui ont quelque chose à raconter? Ne sont-ce pas là des historiens d'ailleurs très rigoureux qui mettront un point d'honneur à répéter mot pour mot ce qu'ils ont vu, lu, entendu?
Quand nous prônons donc une approche romanesque pour l'Astrologie, il faut comprendre qu'il importe d'en parler intelligemment. Est-ce vraiment trop demander? La carte n'est pas le territoire, qu'est-ce que cela signifie si ce n'est que les ruines ne sont pas la forteresse, ce ne sont que des ruines. Maintenant il n'est pas interdit d'essayer d'imaginer ce qui précéda, ce qui donna, produisit de telles ruines et de le faire en respectant une certaine vraisemblance, un certain bon sens dont certains historiens croient pouvoir encore se dispenser.
Paradoxalement, en faisant appel à notre imaginaire, nous éviterons probablement de brider notre intelligence en lui faisant avaler des couleuvres, au nom de la sacrosainte réalité ou vérité! Cela dit, il faut bien des historiens qui s'en tiennent aux apparences, aux données "brutes" comme il faut des conservateurs de musées ou de bibliothèques s'en tenant aux "faits", à ce qui est écrit.
Notre imaginaire ne nous fera pas délirer car il converge avec la philosophie. Comme on dit : les grands esprits se rencontrent et nous partageons un certain imaginaire par delà les cloisonnements des diverses disciplines; L'imaginaire désenclave!
Si l'on en revient à l'Histoire de l'astrologie, combien d'âneries n'ont-elles pas été proférées quant à ses origines? En effet, les historiens collectent toutes sortes de données et s'efforcent d'en faire une synthèse, ce qui passe souvent par des solutions de continuité qui comme leur nom l'indiquent visent à conférer une certaine illusion de continuité à des données réparties sur une certaine période de temps tout en étant censées converger. Souvent d'ailleurs l'Historien narre le passé à la lumière du présent, comme rétroactivement. Ainsi, du moins le croit-il, ne risque-t-il guère de se tromper s'il tient compte de la façon dont les choses ont évolué - et donc ne pouvaient qu'évolue, soutiendra-t-il..
Si l'on prend le cas de Nostradamus, un des astrologues les plus célèbres de toute l'Histoire Moderne, la plupart des historiens désirent s'en tenir à ce qui nous en est parvenu, à l'oeuvre telle que conservée dans les bibliothèques. Mais est-ce qu'un tel assemblage fait réellement sens? On nous répondra qu'au moins, c''est du "concret", un garde-fou contre la "fée du logis". Certes, mais à quel prix? Quid des contrefaçons quand on a affaire à un personnage entré dans la légende? Quid de tout ce qui n'a pas été conservé? Imaginons un moment un monde qui n'idolâtrerait plus l'Histoire, qui ne s'en tiendrait pas aux "restes"? Ne parviendrions-nous pas à une représentation toute différente de l'Histoire du Monde? Il est donc peut-être temps d'envisager de s'émanciper de la tutelle historienne? Que l'on songe au sionisme se croyant obligé de se réimplanter dans la terre des Hébreux, celle dont parle la Bible. Est-ce que cette "histoire" d'un peuple ayant survécu des siècles à la dispersion est bien celle d'un peuple ayant une Terre à retrouver?
Reconnaissons qu'il ne faut pas être Einstein pour s'en tenir aux faits puisqu'il n'est pas demandé de réfléchir mais de relater ce qu'il en est, c'est à dire ce que l'on en sait, ce qui fut probablement la première acception du mot science. On ne demande pas dans un procès à un témoin de spéculer mais de s'en tenir à ce qu'il "sait", "toute la vérité, rien que la vérité". On ne lui demande pas de penser. Mais aux juges, aux avocats, au jury, il reviendra de mettre tout cela en perspective, de parvenir à une certaine vraisemblance, quitte à rejeter, in fine, ce qui ne "passe" pas, qui ne cadre pas.
Quant à l'astrologie, tout se passe comme si l'on faisait le grand écart entre l'astronomie et la littérature astrologique telle qu'elle a pu être conservée, sans prendre la peine de mener une véritable fouille archéologique permettant de décomposer un objet, apparemment d'un seul tenant en toute une série de strates non seulement dans l'espace mais dans le Temps.
Abordant l'autre jour un éminent astrologue à propos de la signification de tel aspect en astrologie, il nous renvoya à Ptolémée en signalant qu'il préférait s'en tenir à son texte, en évitant toutes sortes de cogitations qu'il jugeait gratuites et spécieuses sans s'apercevoir que sa position était intenable au regard d'une certaine exigence de cohérence. En fait, notre astrologue-historien à ses heures- nous semble avoir voulu ainsi refuser de s'en remettre à tel maître à penser, préférant adopter un profil bas mais qui ne le contraindrait pas à s'incliner devant tel ou tel penseur de l'astrologie.
On pourrait au fond être tenté de psychanalyser une telle posture historienne qui ne va pas sans une certaine (psycho) rigidité. Elle nous semble correspondre à une position moyenne que l'on pourrait qualifier de petite-bourgeoise, ce qui correspondrait peu ou prou à ce qu'on appelle des "demi-savants", qui véhiculent des bribes de connaissance, en s'en tenant à une quête d'objectivité au prix d'une certaine irrationalité qui n'est d'ailleurs pas dénuée d'enchantement, comme on dit de nos jours. Pourquoi, en effet, toujours chercher à comprendre? Le Sage ne serait-il pas celui qui prend le monde tel qu'il est, sans le remodeler à sa guise? C'est oublier là que l'esprit humain, s'il n'est pas nécessairement porteur d'une science infuse, n'en est pas moins, dans ses manifestations les plus hautes, porteur d'une certaine universalité à laquelle tout doit se référer.
L'historien est trop souvent conduit à entériner l'invraisemblable au nom de faits lacunaires mais certains autour desquels il bâtira, c'est le cas de le dire, un mauvais roman. Selon nous, l'historien ne saurait renoncer aux exigences de la rationalité sur l'autel de la véracité "factuelle". Il nous fait penser, cet historien, à cet enfant qui développe une image magique du monde du fait de tout ce qui lui échappe. L'un, l'historien, est victime d'un décalage diachronique de par une carence temporelle et l'autre, l'enfant - et parfois l'étranger, le marginal - d'un décalage synchronique en ce qu'il ne parvient pas à s'inscrire dans un certain espace. Ce sont là des êtres peu structurés qui n'assument pas leur subjectivité pour soumettre les informations à la mesure de l'intellect humain et qui sont dès lors, condamnés à se plier au caprice de la conservation des données.


JHB
29. 01. 10

Le Modèle Astrologique (MA) et le NOA

par Jacques HalBronn


Nous proposons désormais - pour clarifier le débat - de désigner le "design" de notre Astrologie sous le terme "Le Modèle Astrologique", afin de distinguer notre discours théorique de celui de l'Astrologie ordinaire, évitant ainsi pas mal de confusions.
D'habitude, l'on préfère accoler au mot Astrologie tel ou tel épithète: astrologies conditionaliste, holistique, karmique, humaniste, sidéraliste. Pour notre part, nous préférons placer l'adjectif astrologique à la suite d'un nom. comme nous avons coutume de le faire (Télévision Astrologique, Mouvement Astrologique, Société Astrologique, Vie Astrologique, (Nouvel) Ordre Astrologique, Colloque Astrologique, et sous une forme latine Bibliotheca Astrologica). Donc Modèle Astrologique.
Le mot qui est suivi de l'adjectif astrologique est un mot banal qui vaut bien au delà du champ de l'Astrologie. Parler d'un Modèle Astrologique signifie que l'Astrologie aussi a un modèle. On a le même distinguo entre Médecine Astrologique et Astrologie Médicale. Autrefois, il existait une médecine qui se servait de l'astrologie, de nos jours, il y a une Astrologie qui se veut médicale. Ce qui n'est pas la même chose et qui met l'astrologie au centre. Or, notre démarche, précisément, n'est pas de placer l'Astrologie au centre mais de montrer qu'elle dispose de certains attributs qui lui permettent de revendiquer certains termes. D'où l'ajout du mot astrologique. Nous avons de plus en plus de mal à dire et à entendre le mot Astrologie, tout seul, tant son contenu est vague soit pour celui qui l'emploie, soit pour celui qui l'entend, soit pour les deux!
Parler non pas d'un modèle astrologique mais du Modèle astrologique - le recours à l'article défini et non à l'article indéfini est ici important- peut certes sembler ambitieux, sinon prétentieux. Dont acte. Nous le préférons à l'expression "Le projet astrologique" qui a aussi ses avantages. Mais un projet, c'est bien vague! Or, pour nous l'Astrologie est un fait, offrant une ancienneté certaine. Si projet il y a, c'est de faire apparaitre voire exhumer le Modèle Astrologique qui n'est pas tant à construire qu'à dégager de tout ce qui a pu se greffer sur lui, à travers les siècles. Ce Modèle est présent dans la psyché humaine depuis des millénaires et c'est pour cela qu'il ne saurait comprendre des données astronomiques récentes (à commencer par les transsaturniennes, dont on nous dit pourtant qu'elles font merveille dans l'interprétation des thèmes et en Astrologie Mondiale). Quelle désespérante image de l'Humanité nous donnent ces astrologues entichés d'un savoir inconnu de nos ancêtres! Quelle querelle des Anciens et des Modernes!
Le Modèle Astrologique (MA, soit les deux premières lettres du sigle MAU, lancé en 1975, il y a 35 ans), c''est ce que nous appelions précédemment le Super Cycle mais le mot Modèle figurait déjà en l'An 2000 ("Modèle Astrologique Universel", voir sur le site du CURA). Le MA s'inscrit dans la mise en place du NOA (le Nouvel Ordre Astrologique) dont il constitue le niveau 1 (voir nos textes sur le JBA), il est la matrice sur laquelle tant de notions se sont greffées. (y compris les transsaturniennes), ces dérivations et additions appartenant aux niveaux inférieurs du NOA. Mais en aucune façon, le MA a-t-il vocation à les inclure, ce qui est le rôle du NOA.
Autrement dit, le NOA rassemble tout ce qui touche de près ou de loin à l'astrologie et tous ceux, parmi les praticiens et les théoriciens, qui se référent peu ou prou à l'astrologie. Car le NOA est conçu pour intégrer une telle diversité. C'est dire qu'il existe une dialectique féconde entre MA et NOA, l'un étant fortement centré et l'autre capable d'englober un ensemble très diversifié.. Tel sera l'enjeu du Colloque des 19-20 février 2010.
Le MA, c'est le noyau dur de l'astrologie, la structure qui fut mis en place, à une date fort reculée et impossible actuellement à préciser, et dont le principe était très simple: un cycle constitué par une planéte et balisé par quelques étoiles fixes le découpant en 4 parties à peu près égales, soit une conjonction tous les 7 ans environ. Le reste, comme on dit, est littérature et n'est pas défendable scientifiquement mais présente quelque intérêt historique et sociologique.
Retrouver et restituer/reconstituer le MA après tant de siècles d'errance, c'est le triomphe de la cyclicité, c'est à dire la faculté de remonter à la source. ce à quoi n'était point parvenue l'astrologie des siècles durant, empêtrée qu'elle était dans ses ramifications et ses dérives. Paradoxalement, une fois redécouvert le MA, l'on peut faire la part des subdivisions, des aménagements qui sont intervenus au cours des siècles et dont le propre est d'être provisoire, passager, sans toutefois devoir empiéter sur le MA au point de le défigurer. Au niveau d'une épistémologie de l'Histoire, seul le retour aux sources permet de rétablir des perspectives valables, de prendre conscience des changements opérés...



JHB
24. 01. 10

Les cyclicités caduques de la pratique astrologique actuelle

par Jacques HalBronn

Si les recherches consacrées aux aspects entre corps célestes "dans le ciel" offrent une certaine pertinence, il en est autrement de l'intérêt que tant d'astrologues portent au passage d'un astre d'un signe zodiacal à l'autre, tant au niveau de la place des planètes du thème natal dans tel signe plutôt que dans tel autre que du passage, en aspect (transit) d'une certaine planète sur les divers points du dit thème tout au long de son cycle.

I le peu de valeur des subdivisions zodiacales dans le thème et en mondiale

Nous avons déjà montré qu'il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs et à quel point il était impératif de proposer un cycle cohérent avant de recourir à des subdivisions aussi pittoresques que fantaisistes. On passe ainsi d'un signe à un autre, alors qu'il semble prioritaire de se situer en analogie avec le cycle saisonnier avant de basculer vers les 12 signes.
Or, quand on commence à approfondir les symboliques liées aux saisons, au jour et à la nuit, l'on s'aperçoit que la division en 12 n'est guère pertinente. Que les almanachs aient voulu attribuer une iconographie spécifique à chaque mois de l'année, le mois étant initialement calé sur la nouvelle lune, ne saurait interpeller outre mesure les astrologues. Ils ont, en effet, mieux affaire ailleurs, à savoir la division du cercle en 4, en 8 et en 16, et non pas en 12, ce nombre n'étant là qu'en raison du nombre tout à fait contingent des rapports soleil -lune au cours d'une année sidérale.



II le peu de valeur cyclique de la disposition des planètes dans le thème

Quant à étudier un cycle correspondant à l'intervalle de temps séparant deux passages d'une même planète en un même point du thème - ce qu'on appelle généralement un "retour" (return, en anglais)- en observant les points du thème ainsi transités, cela aboutit à une conception forcément très individuelle et individualisée du cycle, quelle que soit la planète considérée. A ce jeu là, le cycle de chaque planète diffèrerait structurellement d'un thème à l'autre. Adieu, toute théorie générale du cycle astrologique! Or, Rudhyar (né Daniel Chènevière, nom d'une commune d'Ile de France, dans le 94, voir notre entretien avec Christine Badier dans cette ville pour la télévision astrologique) encourage à développer une telle diversification d'un même cycle. L'inconvénient de cette méthode conduit à une subdivision aléatoire, dépendant de la disposition des diverses planètes dans le thème. On est donc bien loin d’une conception unitaire du cycle planétaire en rapport non pas avec le thème natal mais par rapport à un autre point du ciel (une autre planète, certaines étoiles). On retrouve d'ailleurs ici la question du passage d'un signe zodiacal à un autre.
On voit donc que la pratique prévisionnelle - mais cela vaut aussi pour d'autres questions comme dans le cas de l'interprétation du thème natal - est plombée par des cyclicités médiocrement pertinentes. Au lieu de s'en tenir à une cyclicité universelle, identique pour tous, nous avons affaire à une pléthore de rendez vous cosmiques décalés d'un thème à l'autre en ce qui concerne le cycle de la lunaison de Rudhyar se modulant sur le thème natal ou bien à une importance démesurée au passage d'un signe zodiacal à l'autre. Peut-on réellement prendre au sérieux l'entrée d'une planète dans un signe alors qu'il est assez clair que ce qui importe avant tout c'est le cycle se formant entre deux planétes, lors de leur conjonction.
En tout état de cause le dispositif zodiacal ou celui du thème radix ne sont que des facteurs marginaux et épistémologiquement bien faibles au regard de l'importance des cycles en mondiale ne se référant ni au zodiaque ni à un quelconque thème de tel ou tel Etat.
Pour une grande majorité d'astrologues, les connotations les plus fortes restent liées aux signes zodiacaux, qui apparaissent comme une sorte d'interface entre les représentations populaires et les systémiques de l'astrologie savante sans parler de l'usage qu'en font de facto les astronomes avec les constellations. Or, la série des 12 signes est parfaitement hétérogène et hétéroclite, on passe d'un décor à un autre tout comme avec les transits, l'on passe d'une planète à une autre, et cette fois c'est la mythologie qui prend le relais, elle aussi interface entre un savoir scolaire, des dénominations astronomiques et les considérations symboliques de tous ordres. Autrement dit, les deux pratiques que nous venons de décrire instrumentent deux séries de '"tarots", un tarot zodiacal et un tarot mythologique, et l'on sait à quel point les tarologues se révèlent incapables d'expliciter la raison d'être des arcanes majeurs et notamment l'ordre dans lesquels ils se suivent, ordre aussi aléatoire que celui de la disposition des planètes dans le thème, lequel ordre est fixé par l'astronomie..Que dire, au vrai, des numérologues qui divisent un cycle en neuf, chiffre rarement utilisé par les astrologues (aspect de 40°, quartile) parce qu'il existe 9 chiffres tout comme ils disposent les lettres de l'alphabet de neuf en neuf (ce qui donne par exemple la valeur 8 au H, au Q et au Z(voir notre entretien avec Anne-Marie Pellegrin sur la Télévision astrologique)? Quant aux 22 arcanes majeurs du Tarot, en revanche, elles pourraient bien correspondre à 22°, puisque si l'on divise 360 par 16, on obtient 22°30'. Les 22 lettres de l’alphabet hébraïque pourraient également correspondre à ces 22°. de chaque division du cycle en 16.
Pour notre part, nous plaidons pour une astrologie qui maitrise son langage, sous-tendu par des réflexions cycliques pertinentes et cohérentes - en ce sens l'astrologie conditionnaliste est un exemple à suivre dans son principe sinon dans ses solutions- et qui ne cherche pas, à tout prix, à recouper - au nom de quelque synthèse hasardeuse - les données symboliques en vigueur, y compris les récents gadgets mythologiques lancés par les astronomes, non sans une certaine malice. Nous demandons en outre à l'astrologie de la prochaine décennie de faire des choix, la recherche ne consiste pas à tout valider en vrac comme l'a voulu faire Suzel Fuzeau-Braesch- sous prétexte que l'astrologie était une, était un outil - ou une boîte à outils où rien n'était à jeter. Le temps du grand nettoyage (de printemps) a sonné! Et il est clair que ces techniques décrites plus haut sont vouées à être réduites à une sorte de tarologie et de tirage astromantique. Et à ce titre, elles ont tout à fait leur place au sein du NOA (le Nouvel Ordre Astrologique), au niveau le plus bas, celui d'une forme d'astrothérapie s'adressant à des personnes dont la vie est marquée par des micro-événements et des micro-identités bien éphémères et contingents, partant dans tous les sens à cent lieues des enjeux majeurs et essentiels de l'Astrologie de haut niveau. Mais il faut de tout pour faire un monde comme le montre à satiété la Télévision Astrologique.


JHB
02. 02. 10

Pour une conception élitique de l'alimentation

par Jacques HalBronn


En 1932, A. Hemmerdinger écrivait "Les légumes constituent les parents pauvres de l'alimentation. Ce sont les aliments de ceux qui n'ont pas les moyens de se payer de la viande"("Bien manger et faire la nique au médecin")
Un tel jugement est souvent condamné de nos jours (voir Laurent Chevalier, Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et pour la planète", Paris, Fayard, 2009 et France Loisirs, pp. 153-154). On nous fait notamment valoir que c'est "mauvais pour la planète".(voir la conférence de Jacky Alaiz, sur la télévision astrologique). On fait remarquer que les animaux produisent des gaz, du méthane qui pollue plus que tout ce qui vient des transports.
Pour notre part, nous avons pu constater que la consommation de légumes, de céréales produisit systématiquement des gaz chez les humains qui les consommaient. Il faudrait quantifier la quantité de méthane par des milliards d'individus sur la planète!
A contrario, nos observations nous amènent à conclure que la consommation de viande ne génère pas de méthane et qu'un seul animal peut nourrir un grand nombre d'humains.
On ne saurait nier, d'ailleurs, que la consommation de légumes est un substitut à celle de viande et que le corps s'en trouve singulièrement alourdi, notamment s'il faut pratiquer un sporte, ou un exercice physique assez intense. On peut aussi penser que la consommation de viandes est bonne pour les dents dont les hommes ont été dotés dans ce but ou si l'on préfère qu'ils ont développé du fait de leur consommation intensive de viande. Pendant l'Occupation, la viande fut bel et bien remplacée par le rutabaga et le topinambour, en raison de l'exportation forcée vers l'Allemagne.
Le titre de l'ouvrage du Dr Chevalier est très révélateur ; "pour votre santé et la planète". On nous explique doctement les effets pervers de notre alimentation sur la planète ou sur le mode de vie de certaines sociétés. Récemment, nous avons participé à un test organisé par l'Institut Agronomique quant à la consommation de crevettes, et qui consistait à nous informer des conditions de production et de manutention des crevettes. On a l'impression que des arguments de ce type, quel que soit leur fondement social, tendent à prévaloir sur le rapport que nous devons entretenir avec notre corps. On mangerait ainsi de façon de plus en plus cérébrale, se fiant plus à notre intellect qu'à la façon dont réagit notre organisme.
Pour notre part, nous recommandons un solide repas de viande à midi et le jeune jusqu'au lendemain, ce qui montre à quel point un tel repas est satisfaisant pour notre corps et contribue à un sentiment durable de satiété alimentaire.
Cela dit, il est possible qu'un tel régime ne puisse être généralisé à tous les humains car cela aurait des effets problématiques pour la planète. Mais nous ajouterons les recommandations suivantes, à savoir manger la viande avec les mains, sans couverts, la manipuler quand elle est encore crue et en la retirant du gril car selon nous le travail des mains fait partie intégrante de l'acte de manger, tout autant que celui, in fine, de la mastication buccale. Les mains, en quelque sorte, ont besoin de se nourrir en touchant la viande.
Enfin, nous conseillons une forte consommation de fruits plutôt que de légumes, les fruits ne générant pas de méthane quand ils ont été mangés par les humains. Il n'est nullement nécessaire de les cuire comme c'est si souvent le cas pour les légumes et les céréales.
A propos des légumes, on omet très souvent de rappeler que leur consommation s'accompagne souvent de sauces et cela vaut également pour le riz et les pates. Bien des végétariens seraient bien incapables de se nourrir de légumes sans y ajouter des ingrédients complémentaires. Le revers de la médaille du végétarisme, c'est tout ce qu'il faut y ajouter pour que cela soit mangeable et gouteux. En outre, il est plus aisé de manger des fruits et de la viande avec les mains que des légumes. Les fruits comme la viande peuvent, en revanche, être consommés sans aucun adjuvant, pourvu que les fruits soient assez murs et la viande assez cuite. Ce sont donc les légumes qui suscitent le plus d'additions, du fait que par eux-mêmes ils ne donnent guère de jus à la différence des viandes et de la plupart des fruits-(bananes exceptées, qui sont souvent assimilées à des légumes alors que la tomate l'est à un fruit). Il nous semble regrettable que le liquide que nous consommons pendant le repas ne vienne pas directement des mets que nous consommons. Il y a là quelque subterfuge!.
Revenons sur les déclarations de Laurent Chevalier concernant les viandes. Il rappelle que les viandes sont souvent associées à certaines maladies et récemment ne parlait-on pas de la grippe porcine, ce qui a poussé les Egyptiens à éliminer des centaines de miliers de porcs. On sait que Juifs et musulmans ont des interdits concernant la viande de porc, animal qui a le tort d’être omnivore et de parfois manger de la viande. Le Dr Chevalier énonce les problèmes liés à une consommation "lourde" de viande :"émergence des maladies cardio-vasculaires; apparition de certains types de cancer (...) la surconsommation de viande a tendance à "acidifier" le corps avec de nombreux effets délétères comme des fatigues, une fragilité des os, des tendons".(p. 154). Mais d'ajouter, pour parfaire le tableau "Par ailleurs, pour la planète, il est bien admis (...) qu'il faut produire de plus en plus de végétaux pour nourrir les animaux". Et de conclure :" Il y a là des couts nutritionnels et énergétiques disproportionnés pour un rendement alimentaire médiocre" Plus évidement l'argument des "déjections animales". Bref, nous dit-on "Pour le bien de la planète, malmenée et qui a déjà du mal à nourrir tous les hommes, se réorienter vers une alimentation plus végétale apparait comme un impératif' . On a là un exemple d'une série d'arguments de toutes sortes, et dont une grande partie ne touche pas directement au bien être de la personne, si ce n'est que l'on tente de nous convaincre que notre bien être dépend en partie de notre bonne conscience, ce qui revient à un tour de passe-passe! Il est vrai que certaines représentations peuvent influer sur notre comportement alimentaire : c'est ainsi le cas de la consommation de la viande chevaline qui est devenue un tabou pour des raisons liées à l'image que l'on se fait du cheval. Un Juif pratiquant qui devrait manger du porc aurait de fortes chances de se rendre malade! C'est psychosomatique!
En fait, nous assistons, selon nous, à l'essor d'une "carnophobie". On trouve là tous les traits d'une phobie comme la judéophobie (autre nom de l'antisémitisme) avec des effets jugés pernicieux à toutes sortes de titres, de l'inégalité sociale entre ceux qui mangent beaucoup à ceux qui en mangent peu ou pas du tout à la question de la toxicité des effets de la consommation de viande sur l'écologie de la planète en passant par la quantité effarante de végétaux nécessaire pour l'élevage des animaux à viande. Il faudrait jeter l'anathème sur les mangeurs de viande comme on l'a fait pour les fumeurs! Il faudrait manger de la viande en cachette, avec une mauvaise conscience. La viande devient ainsi un bouc émissaire! C'est le mal! Une telle démarche contribue à manger n'importe quoi pourvu que cela ne soit pas de la viande ainsi diabolisée..En fait, manger des légumes, c'est se nourrir comme le font les bêtes de somme. Celui qui ne mange pas du porc, mange comme un porc!. Nous avons déjà noté à quel point les pratiques qui devraient être réservées aux membres les plus fragiles et les plus démunis de la société - en particulier pour ce qui est du progrés technique - deviennent la norme..Rappelons que tout outil est l'expression d'un manque, d'une carence, d'une incapacité qu'il faut pallier.
On peut d'ailleurs se demander si certains interdits alimentaires n'ont pas correspondu à des aliments réservés aux prêtres et qu'il eut été sacrilège qu'ils puissent être accesibles au premier venu. Chez les Juifs, en effet, nombre d'interdictions -et pas seulement d'ordre alimentaire, sont liées à ce qui n'était permis qu'au Temple de Jérusalem.
En fait, si l'on respectait une telle dichotomie, l'argument écologique tomberait puisque seule une minorité mangerait de la viande en quantité. Mais, selon une logique égalitaire, probablement, un tel clivage serait-il jugé moralement insoutenable.
Il n'en reste pas moins que la consommation de légumes est à divers titres peu recommandé pour la dignité du corps, elle provoque des gaz malodorants - l'on pue - et un alourdissement du corps, favorise l'obésité notamment du fait des éléments généralement ajoutés au moment de la consommation des légumes, notamment pour les crudités et les pates. En outre, cela encourage la consommation de toutes sortes de liquides plus ou moins nocifs par le sucre qu'ils comportent alors qu'un régime à base de grillades et de fruits frais se suffit à lui-même. Bien entendu, quand nous parlons ici de viande, nous ne pensons ni à la charcuterie, ni aux saucisses (type Francfort et autres) ni même aux hamburgers, dont la viande hachée ne fait guère mastiquer ou au kebab, dépourvu de son propre jus..
Concluons qu'il est inacceptable qu'au lieu d'observer ce que nous font réellement les aliments que nous ingurgitons, on nous conseille d'entrer dans des considérations écologiques. La priorité doit absolument rester au bien être que l'on ressent en préparant, en consommation et bien entendu dans les heures qui suivent. A aucun moment, le Dr Chevalier n'en vient à nous demander de juger par nous-mêmes de la valeur d'un régime alimentaire. Nous avons parfois rencontré des personnes visiblement dont le corps était mal traité, du fait de leur embonpoint et de leur manque de tonicité pour une quelconque pratique sportive et toutes contentes de ne pas consommer trop de viande alors que nous même affichions une santé assez insolente, en dépit de notre hyperconsommation de viande. Est-ce que les gens désormais décideraient de leur alimentation par eux-mêmes ou bien se conformeraient à des modes, à des impératifs écologiques sans interroger leur ressenti physique. Il est vrai que l'on entre dans un cercle vicieux car manger de la viande en ayant mauvaise conscience peut être perturbant physiquement et psychiquement. Notons cependant que le carnivore mange des herbivores, ce qui fait qu'il est végétarien par procuration. C'est à nouveau le problème de la poule et de l'œuf: sans végétaux, il n'y a pas de viande mais cela vaut diachroniquement et non synchroniquement : la viande a besoin d'herbe mais cela n'implique pas que nous devions manger de l'herbe car cette herbe est singulièrement transformée lors de son absorption par l'animal, qui constitue une sorte de 'four" alchimique.
Dans "Découvrez les bienfaits de la nutrithérapie. L'équilibre alimentaire garant de votre santé" (Ed. Marabout, p. 65), 1994; le Dr Roger Moatti signale des expériences effectuées concernant la maladie de la pellagre. Il cite notamment, vers 1914, un certain Goldberger "L'expérimentation (...) suggère que la viande fraîche et le lait apportent un ou plusieurs facteurs efficaces pour prévenir la pellagre » Evitons en tout cas de toujours penser en termes de "si tout le monde faisait la même chose". Certes, on ne saurait faire abstraction du phénomène de masse avec toute la force cumulée qu'il recèle. Mais il est des cas où l'on a le droit sinon le devoir de ne pas se situer dans une telle perspective, en assumant une vraie liberté d'autant plus précieuse qu'elle est rare, en se plaçant au dessus de la mélée. De fait celui qui appartient au troupeau - et en cela il est assez proche de ces animaux dont il voudrait interdire la consommation - doit avoir une conscience aigue de sa responsabilité collective, en adhèrant à une éthique qui ne se laisse pas conduire par les exigences du corps mais par divers enjeux économiques ou écologiques, lesquels, aussi respectables soient-ils, ne peuvent qu'être porteurs d'aliénation. Il y a bien là un conflit d'éthique - quel bien, quel mal? - autour de la question de la consommation de viande, révélateur d'une tension entre classes sociales..



JHB
30. 01. 10

Entre pré-astrologie et post-astrologie: le trou noir

par Jacques HalBronn


Dans nos entretiens avec des astrologues (voir notre rencontre avec Jo Cohen et Laurent Crémadeils (alias Milo Baya, sur la télévision astrologique), en vue du Colloque "Unité et diversité de l'Astrologie", nous avons pu constater une fois de plus que les astrologues adorent parler hors sujet ou du moins traiter de ce qui n'est pas au cœur du débat, probablement parce qu'ils sentent qu'ils auraient du mal à s'exprimer sur l'astrologie stricto sensu. C'est ainsi qu'ils préfèrent parler de la naissance plutôt que de la conception, alors que le moment de la naissance n'est qu'un temps intermédiaire - équinoxial- entre le moment de la conception et celui du sevrage, qui correspondent aux solstices. A la naissance, comme on sait, l'enfant est démuni, il n'est plus dans le ventre de sa mère mais il n'est pas encore autonome. Certes, c'est un moment que l'on célèbre - anniversaire- celui où autrefois l'on apprenait si l'enfant était mâle ou femelle- mais il n'est qu'un passage dont il ne faudrait pas exagérer l'importance car tout est déjà joué à la naissance au niveau génétique et le poids de l'éducation n'a pas encore pris le relais. C'est un moment de battement. (Sur les méfaits de l'équinoxialité, voir nos articles dans le JBA)
Nous disions donc que le discours astrologique tend à tomber dans la digression, à se fourvoyer dans des directions qui tournent autour du pot. Qu'il s'agisse de savantes considérations sur l'intégration de l'homme dans l'univers (éventuellement dans une approche védique comme chez Jo Cohen) ou sur celle de l'astrologue parmi les pratiques de consultation. C'est aller de Charybde en Scylla!
Sont-ce là sérieusement les deux piliers sur lesquels l'astrologie doit se présenter et que nous désignerons respectivement comme pré-astrologie et post-astrologie? Après l'heure, ce n'est pas l'heure, disait quelqu'un, et avant l'heure non plus!
Pré-astrologie que de vagues considérations sur ce qui relie l'Homme à l'univers comme si cela suffisait, dans la foulée, à fonder l'astrologie alors qu'on n'y est pas encore et post-astrologie que ces observations sur la valeur des consultations astrologiques comme si cela permettait raisonnablement de valider l'astrologie alors qu'à ce moment là, on en sort....on n'y est plus. L'astrologie se trouve entre ces deux extrêmes. Elle n'est ni réductible aux lois de l'Univers ni réduite à ce qu'en fait l'astrologue dans son cabinet avec la complicité de son client. On est bien là sur un pont aux ânes!
Avouons que parler de l'astrologie, sans prendre la tangente, n'est pas chose aisée et que bien des astrologues n'y sont pas à l'aise sans toujours vouloir se l'avouer. Autrement dit, les astrologues préfèrent parler de ce qu'ils savent et avouent qu'ils ne s'y connaissent pas vraiment en astrologie. Mais comme il n'est pas nécessaire de se taire parce qu'on n'a rien à dire, ils parlent, ils parlent de ce qu'ils savent.
On nous objectera que les astrologues sont bien dépositaires d'un savoir spécifique....Certes, un astrologue pourra vous faire un cours bien technique sur les différents chapitres de l'Astrologie mais sans en avoir réellement la maîtrise. Au fond le sujet ne lui inspire pas de grandes envolées et il ne s'y adonne que dans le cadre professionnel, en illustrant son propos par quelque application. Il est vrai qu'en parlant de la pré-astrologie, l'astrologue peut avoir l'impression qu'il a désenclavé l'astrologie. Idem pour la post-astrologie, quand on n'est plus tout à fait dans l'astrologie, ce qui est bien le cas de la consultation. Alors, l'on s'entretiendra avec des médecins ou des psys, en se persuadant qu'on est dans la même situation qu'eux!
Ce que nous reprochons à ces astrologues, c'est de ne pas savoir se taire! On ne leur jette nullement la pierre quand à leur travail d'astrologue de terrain mais qu'ils aient l'humilité de ne pas se prendre pour les hérauts de l'astrologie en répondant à côté de la plaque! Car quand il s'agit d'aborder le savoir astrologique dont ils se servent, ils semblent ne pas percevoir toutes les incohérences qui le caractérisent, ils le transmettent dans leurs cours et l'utilisent tel quel dans leurs consultations et l'on ne peut que constater le manque d'esprit critique de leurs auditoires, le plus souvent féminin et de nos jours d'un certain âge, les rares éléments masculins, parfois jeunes, n'étant au demeurant pas spécialement brillants et n'assumant guère la dualité des deux "cerveaux", ce qui donne l'impression qu'ils cherchent dans l'astrologie un palliatif à quelque carence mentale. C'est ainsi que Laurent Crémadeils nous affirmera que la consultation astrologique prouve la valeur de l'astrologie dès lors qu'elle se révèle utile. Il se refuse à une approche critique du savoir astrologique préalable à toute "post-astrologie", à la différence d'un Jean-Pierre Nicola; A entendre Laurent Crémadeils, tous les astrologues seraient dans le vrai du moment que le charme opère, que le client est content. Nous lui avons rappelé qu'il est des cuisiniers qui au lieu d'acheter de bons produits se satisfont de composer toutes sortes de sauces pour faire passer le produit. Et après, ces astrologues là se vantent, se targuent d'avoir bien défendu les couleurs de l'astrologie en rendant mangeable, en accommodant ce qui était insipide à l'image d'un plat de pâtes sans aucune sauce ou huile ou sel....
Pour nous, la diversité des pratiques astrologiques est la preuve que l'on se situe là à un niveau inférieur du NOA et qu'il ne faudrait pas placer le bas de la pyramide en haut. Il en faut assurément qui gèrent ce travail de terrain qui a pour principal vertu de permettre de "vivre" de l'astrologie. Certains astrologues, quelque peu naïfs, s'imaginent que ces diverses pratiques ont l'assentiment de la "hiérarchie" astrologique, celle de ses dirigeants et de ses maîtres à penser. En réalité elles ne sont que tolérées non sans quelque dose de cynisme. Il en faut. Mais là où le bât blesse, c'est quand chacun de ces "petits" astrologues se monte la tête et se croit autorisé à discourir sur l'astrologie face à d'autres interlocuteurs que leurs éléves et/ou clients. D'ailleurs, ces astrologues là s'accommodent fort bien d'une certaine anarchie! Pour eux tous les astrologues se valent, ont droit à la parole devant les médias puisqu'ils sont censés savoir de quoi ils parlent. Ils ne sont pas prêts à reconnaitre l'existence d'une quelconque hiérarchie.(voir notre entretien sur la télévision astrologique avec Serge Bret Morel, Louis Mazuir et Franck Nguyen). On a parfois l'impression que c'est cette dimension anarchique qui a fait venir toutes sortes d'astrologues à l'astrologie, ce qui est exprimé emblématiquement par le fait que chacun a droit à un thème natal, qu'il soit en haut ou en bas de l'échelle sociale. En ce sens, l'astrologie telle qu'elle est devenue serait une utopie démagogique.
Nous répondrons que les théoriciens qui font de la pratique sont souvent conduits à valider des systèmes qui structurellement ne sont pas viables mais qui ont reçu l'onction de multiples consultations, chacune d'entre elles venant grossir le bilan de l'astrologie à l'instar de quelque machine utilisée par un grand nombre de praticiens. Ces astrologues imbus de leur pratique (post-astrologique) ne comprennent pas que l'astrologie est pléthorique au niveau de telles expériences de consultation et singulièrement rachitique quand on considère son tronc, son centre. Et c'est là que nous prononçons un audit quant au dysfonctionnement de la Cité Astrologique. C'est la forêt qui cache les troncs malades. On dira qu'on est dans la solsticialité estivale quand les arbres finissent par voir leur tronc quasiment disparaitre sous d'épais feuillages! Mais à la solsticialité hivernale, on va à nouveau découvrir -littéralement- le tronc dont toutes les branches sortaient. Le cycle remet ainsi les pendules à l'heure. Le problème, c'est que dans le cas de l'astrologie, il semble bien que tout se soit bloqué au midi et que l'on ne puisse plus revenir au minuit qui restitue le véritable ordre des choses. D'où les situations et les positions aberrantes que nous avons cru devoir signaler et dénoncer, même s'il s'agit là d'un tabou remettant en question la mentalité d'un grand nombre d'astrologues incapables de reconnaitre l'autorité et la nécessité de chefs.



JHB
31. 01. 10

Signes équinoxiaux et solsticiaux

par Jacques HalBronn

On connait les classements selon la répartition des planètes (et de l'ascendant) selon les Quatre Eléments mais un tel dispositif ternaire nous a toujours semblé quelque peu étrange au sein d'un systéme fondé sur le deux ou le quatre, le trois étant un chiffre impair, ce qui ne plaide d'ailleurs guère en faveur du trigone (en grec, trois angles, trois côtés), aspect pourtant considéré comme synonyme d'harmonie....
Un autre classement semble avoir été, en revanche, négligé, c'est celui qui consisterait à compter le nombre de planètes réparties dans les deux premiers signes de l'Eté et de l'Hiver et dans les deux premiers signes du Printemps et de l'Automne, soit en tout 8 signes sur 12. On pourrait certes discuter un tel choix mais c'est celui qui est déterminé par les dispositifs des domiciles et des exaltations. (n.b. Il faut voir dans ce texte une proposition de niveau 2 du NOA, c'est à dire sans fondement scientifique, à la différence du niveau 1)
En effet, les deux dispositifs placent les luminaires côté à côté respectivement au début de l'Eté pour les domiciles et au début du Printemps pour les exaltations et à l'opposé, on trouve Saturne en capricorne et verseau pour les domiciles et en balance pour les exaltations.
Nous proposerons donc d'étudier comment dans un thème les planètes se répartissent entre ces 8 signes afin de déterminer si la personne est plutôt équinoxiale ou plutôt solsticiale, une telle typologie ayant déjà été esquissée par nous dans d'autres textes du JBA.
En tout état de cause, une telle étude nous semble bien plus intéressante que la répartition entre les 4 Eléments puisqu'elle a l'avantage de s'appuyer sur des analogies assez parlantes alors que celle qui s'articule sur l'appartenance d'un signe à tel ou tel Elément nous parait bien plus abstraite et artificielle.
Cela dit, si nous avons utilisé une telle terminologie (type équinoxial, type solsticial), ce n'était pas en tenant compte de la répartition des planètes entre les 12 signes du Zodiaque. Nous préférons pour notre part observer par nous même que de nous fier au thème natal.
Nous sommes également très sceptiques quant à l'usage des maîtrises planétaires pour dire que tel personne qui a tel ascendant est martienne ou lunaire parce que cet ascendant est le domicile de Mars ou de la Lune. On est là dans une astronomie totalement fictive qui n'implique aucune présence de planète ou d'étoile dans le signe considéré. Il est quand même étonnant que l'astrologie contemporaine continue à perpétuer un tel dispositif, malgré le rejet qui en a été fait, à juste titre, par l'école conditionaliste. On ne peut que constater une telle persistance lorsque l'on assiste à des rencontres d'astrologues autour de thèmes et l'on nous parle même de réception mutuelle, lorsque deux planétes se situent dans l'un des signes de l'autre, sont les "locataires" de l'autre. C'est d'ailleurs justement ce mélange de données astronomiques rigoureuses et de constructions fictives qui caractérise une approche 'équinoxiale", où l'on tend à mélanger les genres, du fait d'une visibilité déclinante (coucher) ou hésitante (lever) si l'on nous autorise relier les saisons et le mouvement diurne.
Nous sommes dans une logique cyclique et l'idée selon laquelle une personne serait marquée par la situation des astres à sa naissance ne nous sied guère. Est-il vraiment légitime de se servir d'un outil cyclique pour figer un comportement? Cela nous semble un usage contre-nature.
Certes, les travaux de Gauquelin semblent montrer que le moment de la naissance est marquant. Mais il insiste sur le fait que l'enfant existe planétairement dès avant sa naissance et que c'est d'ailleurs ce qui explique qu'il naitra sous telle planète et non sous telle autre, si l'on n'interfére pas avec le processus de l'accouchement. Ce n'est pas le moment de la naissance qui en fait un martien ou un jupitérien, il ne fait que révéler cette information. Mais on peut, comme le pense Gauquelin, accéder également à cette information par des tests (voir "Les Personnalités Planétaires", Paris, La Grande Conjonction-Trédaniel, 1992)
Cela dit, il convient ici, à toutes fins utiles, de rappeler, que nous ne sommes pas là, avec les données Gauquelin, en présence d'un phénomène visuel. En plein midi, on ne voit pas les planètes ni les étoiles qui culminent ou même qui se lèvent. Pour des cyclicités plus longues, cela n'a pas beaucoup d'importance car on a une alternance de jour et de nuit mais pour une cyclicité aussi brève que celle liée au mouvement diurne, la visibilité est d'autant plus secondaire que l'enfant est encore dans le ventre de sa mère.
L'axe horizontal nous semble cependant plus pertinent que le méridien, d'où l'importance traditionnelle accordée à l'Ascendant (qui a donné son nom à l'ensemble du thème, l'Horoscope, terme utilisé dans les journaux alors même que l'on ne calcule pas l'ascendant, ce qui exigerait de connaitre l'heure et le lieu de naissance). Il est probable que nous percevions mieux - du moins pour ceux qui sont branchés sur le cosmos- les passages des planètes à l'horizon qu'au méridien, pour des raisons qui nous échappent encore largement et qui relèvent d'une dimension vibratoire, la captation de la présence des astres étant de l'ordre du radar, étant précisé qu'il ne s'agit que de localiser un astre et non d'être sous son influence puisque; comme nous l'avons dit, à de nombreuses reprises, les astres ne sont que des signaux auxquels par rapport auxquels l'Humanité s'est (auto) programmée à réagir, du moins en certaines de ses castes..
Nous pensons donc que dans le thème, approché selon Gauquelin, les positions des planètes autour de l'horizon (AS, DS) importent davantage que celles qui se placent autour du méridien (MC, FC). C'est parmi ces planètes "horizontales" qu'il faudrait, en priorité, rechercher le facteur déclenchant de la naissance de l'enfant considéré.




JHB
25. 01. 10

Les astrologues et l'amélioration des modèles

par Jacques HalBronn

Dans la plupart des domaines de l'activité humaine, les choses bougent, avancent, parce que les gens ne sont jamais satisfaits ou du moins sont disposés à améliorer leurs performances. En a]
Cela fait songer au passage du modèle ptoléméen au modèle copernicien, à la Renaissance, ce dernier offrant une formulation plus élégante, plus économique des phénoménes étudiés, à savoir le cours des planètes et du Soleil.
Pourtant, l'astrologue, sorti de son Astrologie, pourra tout à fait changer d'appareil (d'ordinateur, de mobile, de voiture) s'il a connaissance de quelque chose qui marche mieux et d'une meilleure ergonomie. D'où vient un tel décalage chez une même personne? Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
Prenons le cas de la prévision astrologique: que doit-on préférer, un modèle qui est constamment obligé de changer de référentiel - tantôt telle planète, tantôt telle autre- ou bien un modèle qui explique tout ce qu'il y a expliquer astrologiquement en recourant à une seul et même planète.? A priori, il n'y a pas photo!
Certes, un modèle plus simple exigera-t-il, parfois, que l'on renonce à expliquer certaines choses, jugées hors sujet mais sera en mesure d'accorder de l'importance à des choses que l'on aurait négligées.
Vu que les clients de l'astrologue ne suivent guère le modus operandi de leur astrologue, ils sont assez mal placés pour juger de la qualité du modèle utilisé. Quant aux élèves en astrologie, ils s'accoutument au modèle qu'on leur enseigne sans être en mesure de le critiquer.
On nous dira que l'astrologie n'a pas à évoluer, à se réformer, qu'elle a fait ses preuves, depuis longtemps.
Mais il nous faut observer l'astrologie comme les astronomes observent le Ciel et essayer d'en déterminer les lois au regard de la dite astrologie et par là nous entendons les vrais principes constitutifs de l'astrologie et dont il n'est nullement évident qu'ils soient si faciles à cerner tout comme l'ancienneté du Ciel ne le rend pas ipso facto nécessairement pleinement compréhensible.
Cela dit, il est probablement des astrologues qui ont opté pour le "plein emploi", comme l'on faisait dans les pays ex communistes. Il fallait que tout le monde ait un travail. De même tout se passe comme si certains astrologues étaient résolus à distribuer des tâches entre tous les astres, entre tous les signes, sans oublier personne.
On pourrait ainsi parler de deux logiques épistémologiques comme l'on parlait de deux logiques économiques. Il n'est pas question de "dégraisser" le personnel mais bien de «garder" tout le monde, en multipliant et en subdivisant les taches et les rôles, à l'envi. On ne veut mettre personne au chômage! Et certainement le cher Pluton mis à mal par les astronomes!
Pour notre part, nous dirons qu'une telle attitude tendant instinctivement vers la pluralité et la diversité est congénitale chez certaines personnes décidément incapables de penser la centralité et l'origine des choses, préférant laisser tout cela dans le flou, le vague.
En fait, selon nous, l'astrologue représente l'état qui serait celui du monde en cas de disparition du principe masculin. Dans la vie réelle, ces femmes astrologues ou astrophiles qui se retrouvent entre elles, dans un milieu astrologique dont le public des aficionados est féminin à 95%, se retrouvent dans un encadrement plus masculin. D'où cette dualité que nous évoquions! L'astrologie actuelle, ce sont les femmes laissées à elles-mêmes et elle nous sert de signal d'alarme au cas où l'on constituerait des ensembles trop majoritairement féminins. C'est ainsi que la quantité d'énormités, d'aberrations, d'incohérences qui peut circuler dans des réunions ou des cours d'astrologie, là où la présence masculine est quasiment nulle, où les hommes présents sont souvent en rupture de ban par rapport à leur propre sexe - l'homosexualité assumée ou refoulée est récurrente dans ce milieu - où le principe d'égalité prévaut avec tout ce qu'il peut impliquer de refus de choisir, est assez colossale.
L'astrologie se portera mieux le jour où l'on aura compris qu'une société trop majoritairement féminine ne peut progresser correctement et est vouée à la stagnation. En abandonnant l'astrologie à la gent féminine, au XVIIIe siècle, on a condamnée celle-ci à un certain pourrissement. Certes, il y a eu des ressaisissements de la part de certains hommes qui ont tenté, comme Jean-Pierre Nicola, d'aller à contre-courant, mais ils ont fait trop de compromis pour pouvoir sortir l'astrologie de l'ornière, si bien que leurs travaux ont été récupérés comme ayant quelque vertu pédagogique. Ils n'ont pas su élaguer suffisamment, échouant ainsi à renverser la vapeur.
Après tout, si l'on maintient, comme le fait Nicola, que chacun a droit à un thème natal, pourquoi chaque planète n'aurait-elle pas droit de cité dans le thème natal? On a l'impression que ceux qui viennent ainsi à l'astrologie ont des comptes à régler avec une société trop exigeante, trop sélective et qu'ils ont cru trouver dans l'astrologie un havre de tolérance, un espace de dépassement des clivages, des hiérarchies, et l'avènement d'un monde, une sorte d'harmonie préétablie où tout convergerait à la façon d'un immense puzzle.
On a ainsi l'impression que le progrès de l'astrologie serait avant tout moral : les astrologues ont-ils hésité à "recueillir" les nouvelles planètes, comme on recueille un nouveau né, en lui faisant une petite place, au nom des lois de l'hospitalité? Tout projet soupçonné d'opérer des coupes sèches rencontrera les plus grandes oppositions.. On songe aux résistances aux métiers Jacquard à Lyon. On est en pleine grégarité, on se tient les coudes et cela se répercute sur le rapport que l'on a à l'astrologie.
En ce sens, ne faudrait-il pas mettre les astrologues en quarantaine, eux qui véhiculent un message aussi décadent, par crainte de quelque contamination?


JHB
04. 02. 10

Modes de validation en milieu astrologique

par Jacques HalBronn


Nous avons, depuis peu (voir nos textes sur ce sujet dans le JBA), levé le lièvre....du bélier. Et cela nous a conduit à nous interroger sur la façon dont les astrologues, du moins ceux qui en ont l'ambition, s'y prennent pour valider l'astrologie en général et leur astrologie en particulier, les deux choses allant souvent de pair dans leur esprit.
Revenons d'abord sur le cas du signe zodiacal du bélier -c'est même le premier signe de cette série de 12 - qui nous parait tout à fait...emblématique et significatif.
Tout se passe, en fait, comme si la symbolique zodiacale faisait référence pour tout l'édifice astrologique, à savoir les signes cardinaux, fixes et mutables, les domiciles des planétes, les Quatre Eléments et bien entendu le cycle saisonnier en ses diverses expressions.
Autrement dit, on ne chercherait pas tant à valider la dite symbolique zodiacale qu'à valider l'astrologie en se référant aux représentations populaires et astronomiques que sont les signes et/ou les constellations.
N'oublions pas que l'argument de la précession des équinoxes pourrait avoir incité les astrologues - mis sur la défensive - à valider justement le système zodiacal tropique. Mais en fait, tout converge vers une telle validation des représentations zodiacales qui sont la partie émergée de l'iceberg astrologique aux yeux du public. Les astrologues n'ont-il pas été ravis d'apprendre qu'une grande partie de la population française connaissait 'son" signe voire son ascendant, ce qui prouverait à quel point l'astrologie serait entrée dans les mœurs.
Or, il nous semble avoir montré qu'il n'était nullement conseillé aux "chercheurs' en astrologie de se donner pour objectif la démonstration de la véracité de l'agencement zodiacal dans l'ordre où il figure dans le ciel. Car de deux choses l'une, ou bien l'on nous démontre que le Zodiaque est valable au regard de la pensée astrologique ou bien qu'il ne l'est pas et dans ce cas, les astrologues devraient s'en démarquer et pas seulement en déclarant qu'une personne est composée de plusieurs signes!
Pour nous qui nous spécialisons dans la question des cycles, il est clair que les équinoxes sont - comme leur nom l'indique - des temps de battement, de transition et cela vaut par transposition pour les carrés, à commencer par ceux de la lune au soleil, qui correspondent aux deux demi-lunes que l'on a tant de mal à distinguer au premier coup d'œil. Rien à voir, ni de près ni de loin, avec le caractère de l'animal bélier, qui fit l'objet d'un culte dans l'Egypte ancienne! Le bélier, analogiquement, correspondrait beaucoup mieux, à une idée solsticiale qu'à une idée équinoxiale. On nous dit qu'il est dominé par Mars planète du printemps mais on oublie de nous dire qu'il y a aussi un Mars du Scorpion, en plein milieu de l'Automne!
Rien à voir, ni de près ni de loin, avec le caractère de l'animal bélier, qui fit l'objet d'un culte dans l'Egypte ancienne! Le bélier, analogiquement, correspondrait beaucoup mieux, à une idée solsticiale qu'à une idée équinoxiale. On nous dit qu'il est dominé par Mars planète du printemps mais on oublie de nous dire qu'il y a aussi un Mars du Scorpion, en plein milieu de l'Automne! Rien à voir, ni de près ni de loin, avec le caractère de l'animal bélier, qui fit l'objet d'un culte dans l'Egypte ancienne! Le bélier, analogique
Une théorie cyclique qui accorderait à ce passage, à ce sas (carré, à 90°) une valeur bélier serait vouée à l'échec prévisionnel! Selon nous, le carré est un moment équinoxial : on est dans le brouillard propre à l'aube et au crépuscule, en analogie avec les équinoxes.
Il faut insister sur le fait que le Zodiaque constitue un ensemble singulièrement hétérogène et totalement indéfendable sous la forme qui a été conservée par l'astronomie et qui correspond à une astrologie dévoyée et corrompue, à la façon dont le Tarot a mis en place une série de 22 lames dans un ordre tout aussi indéfendable et empruntant à des sources aussi diverses que le zodiaque, qui ne saurait se réduire à une symbolique des mois de l'année, telle qu'on la trouve dans les almanachs d'antan, en rapport avec la façon dont les hommes occupent leur temps. Ainsi, le Lion est-il parfaitement absent des dits almanachs, sauf quand ceux-ci prennent la peine de se référer (en écusson) au zodiaque, évidemment tout comme l'on peut se demander, a contrario, pourquoi le zodiaque ne comporte aucun oiseau mais un scorpion (à la place de l'aigle, nous dit-on et précédemment, pour partie (les Chelles), de la balance). En fait, si le printemps devait être marqué par une divinité, ce serait bien plutôt Vénus que Mars et les gémeaux, initialement, incarnaient le couple sur le mode vénusien, le mois des Gémeaux ( à partir du 10 Mai, avant la réforme grégorienne) étant traditionnellement celui des amours. Il n'est donc pas souhaitable que ceux qui ont voulu repenser l'astrologie n'aient rien trouvé de mieux que de recouper la symbolique zodiacale des astronomes et dans la foulée du public profane
.Faut-il accorder plus d'intérêt à la façon dont les astronomes ont baptisé les planètes en puisant dans diverses mythologies? Là encore, nos chercheurs sont tout heureux de (dé)montrer que leur système retrouve les attributions des divinités du Panthéon affectées à chaque planète et maintenue par l'astronomie, tant pour les planètes connues de l'Antiquité que pour les "nouvelles " planètes. Encore convient-il de distinguer ces deux groupes : pour les planètes baptisées il y un grand nombre de siècles, l'on peut à la rigueur admettre qu'il y ait une certaine texture astrologique, intégrée socialement, qui correspondait à l'esprit d'époques reculées. Mais on ne saurait en dire autant, en tout état de cause pour les dénominations proposées et entérinées par les modernes astronomes, dans la foulée de Galilée et de sa lunette. Or, là encore, force est de constater que les astrologues qui pensent n'ont généralement rien de plus pressé de justifier, par leur théorie, les attributions d'Uranus, de Neptune et de Pluton aux transsaturniennes, comme correspondant pertinemment aux valeurs des dites planètes, par on ne sait quelle inspiration oraculaire dont les astronomes jouiraient. Comme si ce qui comptait avant tout, c'était de confirmer astrologiquement les dénominations véhiculées par les dits astronomes.
Uranus se vit assigner le Verseau, devenant ainsi le voisin de son fils -dans la mythologie - Saturne (en capricorne), tous deux faisant face aux luminaires (cancer-lion), soit des astres extrémes en rapport avec des signes correspondant aux saisons extrêmes, Eté face à Hiver. En ce sens, Mars-Vénus, doublement représentés (cf supra), correspondraient aux équinoxes et Saturne-Uranus-Luminaires aux solstices..Le couple Mars-Vénus à la connotation sexuelle avérée-ils forment un couple de divinités - correspondrait à un processus réputé rapide à l'instar des équinoxes qui ne sont que des points d'équilibre fugaces plutôt que générant des saisons à part entière. Nous nous portons en faux contre l'idée de Quatre Saisons, le 4 correspondant davantage à une structure mathématique comme dans le cas du cycle lunaire.
On comprend au vrai que le bélier ait pu profiter de l'attribution - mal comprise- de Mars à ce signe alors que Mars correspond ici d'abord, tout comme Vénus, à une planéte médiane, centrale, proche de la Terre, considérée comme centrale, et non pas extrême., Cette fois, c'est le critère proprement astronomique qui place Mars et Vénus aux équinoxes qui sont d'ailleurs le temps où l'homme et la femme, en dépit de tout ce qui les sépare, se rejoignent.
Mais si l'on poursuit dans la veine mythologique et symbolique, l'on observera que certains astrologues semblent accorder par trop d'importance à certais mythes contemporains.(voir notre étude sur les Deux Guerres Mondiales, dans le présent numéro du JBA) que l'astrologie ne devrait avoir de cesse de retrouver. On pense notamment à certaines représentations historiques populaires comme les deux principales guerres du XXe siècle ou encore l'opposition, la lutte entre communisme et capitalisme, correspondant à URSS et USA, autre couple. André Barbault a consacré beaucoup de temps et de pages à ces deux couples mythiques (les Deux Guerres, le deux Superpuissances durant plusieurs décennies). Pour lui, la validation de l'astrologie mondiale consista, nous semble-t-il, à (dé)montrer qu'une certaine astrologie des cycles planétaires était validée par sa faculté à sous tendre les mythes décrits plus haut.("La crise mondiale", suivie, quelques années plus tard, par "Les astres et l'Histoire")
En conclusion, l'on peut sérieusement se demander si certain "maîtres à penser " de l'astrologie des années Soixante ont été bien inspirés de vouloir recouper tant les valeurs mythologiques que les grand mythes instaurés dans les années Cinquante du siècle dernier. Pour des auteurs écrivant au sein d'un monde fortement marqué par de tels clivages et de telles dualités, la tentation était quasiment irrésistible que d'essayer d'y ajuster l'Astrologie. C'est d'ailleurs les années Cinquante qui voient le Zodiaque devenir un mythe moderne, relayé par la Presse....(avec la collection Zodiaque, aux Editions du Seuil, sous la direction de François Régis Bastide et avec André Barbault comme maître d'œuvre)
On se méfiera, plus largement, de toute interférence "mythologique" -ce que d'aucuns appellent notre "légende personnelle"- avec le cours d'une cyclicité normale et ce, déjà à un niveau individuel. Nous même; par le passé, avons-nous parfois accordé trop d'importance à l'idée de mémoire, à la répétition de certains événements. C'est là un piège dont l'astrologue doit sérieusement se défier!
Certes, la cyclicité implique-t-elle un retour, un recommencement mais cela ne saurait se faire de façon figée, c'est à dire littéralement. Que l'on soit amené à retrouver les mêmes sensations est une chose, que cela exige de retrouver exactement les mêmes lieux, les mêmes personnes, en est une autre. On pense aux "Vingt ans après", la suite d'"Un homme et une femme" de Claude Lelouch.(les deux films étant tournés en 1966 et en 1986, avec les mêmes acteurs, Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant).
Il faut se garder en astrologie de se brancher sur des cyclicités qui viennent parasiter le processus cyclique normal, naturel. Or, il peut arriver que précisément ce soient justement ces cyclicités là qui attirent particulièrement l'attention d'un astrologue ; il croit y trouver un terrain d'élection pour ses recherches. Certes, ce n'est pas sans raison que nous nous engagions dans des pèlerinages, des commémorations, cela correspond probablement à un certain penchant atavique pour la cyclicité, de la même façon que toutes les structures récurrentes que nous construisons (anniversaires, centenaires etc) et qui animent notre subconscient depuis des millénaires, bien avant d'ailleurs l'émergence de l'astrologie.
L'astrologue devra donc mettre en garde son client par rapport à de tels fantasmes (fantômes) susceptibles de perturber gravement le cours de nos vies, tant privée que publique en ce qu'"elles déterminent des échéances inadéquates, souvent en porte à faux par rapport à nos vraies cyclicités intérieures. Ces fantasmes issus de notre passé ou de celui du groupe auquel nous nous identifions, dont parfois nous épousons les vieilles querelles (c'est l'ennemi héréditaire) nous mettent à la merci d'une contingence, d'une rencontre fortuite qui risque de tout faire basculer. Les clients de l'astrologue sont évidemment tentés de mettre en avant de telles occurrences qui frappent l'imagination et dont ils pensent que cela structure leur existence. Comment n'attendraient-ils pas, en effet, de l'astrologue qu'il commence par expliquer de notre passé ou de celui du groupe auquel nous nous identifions, dont parfois nous épousons les vieilles querelles (c'est l'ennemi héréditaire) nous mettent à la merci d'une contingence, d'une rencontre fortuite qui r,] ’@ment au niveau politique. (voir notre étude sur les élections présidentielles de 2002 et 2007, en France, dans le JBA).
On perçoit les dangers d'une interdisciplinarité mal maitrisée. Comme il serait tentant, sur le principe, de rapprocher les cycles des astrologues des cycles des historiens ou des psychologues aux fins de les ajuster les uns aux autres! En réalité, il serait bien plus conseillé de considérer un tel ensemble, assez hétéroclite, de cycles comme se combinant par la force des choses, mais non pas comme coincidant les uns avec les autres. Nous dirons même que l'astrologue doit arriver en dernier, c'est à dire étudier comment nous réagissons astrologiquement aux cycles non astrologiques, comme certaines crises économiques, comme certaines guerres récurrentes (cf supra) ou comme certaines crises personnelles.(la réapparition de quelqu'un dans notre vie, comme dans "le Colonel Chabert" de Balzac ou Tetro, le dernier film de Coppola). Et de fait, nous ne vivons pas le plus souvent ces retours à l'instar de la "première édition", parce que nous ne sommes pas dans le même état astrologique -sauf coincidence, évidemment. Et de toute façon, dans le fil de telles mythologies, de tels retours ont quelque chose d'artificiel, avec une symbolique très prégnante qui n'existait évidemment pas la première fois....
Or, le propre de la cyclicité astrologique ne se situe pas au niveau d'une mémoire culturelle, elle implique une dynamique plus viscérale dont seulement plus tard l'on sera amené à percevoir les similitudes avec des situations antérieures. Au niveau d'une rencontre amoureuse, comment au vrai faire la part de la nouveauté et des réminiscences, même avec des partenaires différents? Dans l'absolu, à tout moment, nous refaisons ce que nous avons déjà fait (manger, dormir, aller au cinéma), tout ce qui relève d'habitudes. Mais cela dit nous ne mangeons pas parce que nous avons déjà mangé par le passé mais parce que nous avons à nouveau faim et nous dormons, une énième fois, parce que nous avons à nouveau sommeil. Mais comme dit Molière, dans l'Avare," il faut manger pour vivre et non vivre pour manger".. Ce sont là, répétons-le, des cycles qui n'ont pas attendu l'astrologie pour exister, l'astrologie reprenant bel et bien cette idée de cycle en lui conférant une dimension supplémentaire, d'où l'erreur de ceux qui veulent que l'astrologie corresponde à une réalité antérieure et extérieure à l'Homme, ce qui les conduit à adopter les transsaturniennes, "oubliées" par l'Astrologie antique!

JHB
25. 01. 10

Astrologie et science économique.

par Jacques HalBronn




L'économie, en tant que discipline, ne saurait être étrangère à la réflexion astrologique et l'on sait d'ailleurs que cette science est connue pour la place qui prennent les cycles. Il est possible que l'astrologie puisse contribuer, sous des formes qui sont à préciser, à son développement et y trouver des applications marquantes par de là la question de l'astrologie boursière (voir la vidéo de Solange de Mailly Nesle, reprise sur la télévision astrologique et nos entretiens avec J.F. Richard, ibidem). Pour notre part, nous avons étudié en son temps, quand nous menions des études de droit, dans les années soixante (Paris II, Assas) un cursus en "science éco".
Le maréchal Pétain déclarait, du temps de Vichy, "la terre, elle, ne ment pas!". L'astrologie a probablement pour origine le monde agricole mais elle ne saurait pour autant s'y réduire. D'où l'idée d'un passage de l'agriculture à la culture. En ce sens, les astrologues seraient des cultivateurs de l'âme.
Face au paysan qui sème et qui attend que ça pousse et que vienne le temps de la moisson, de la récolte, de la vendange, se place un autre niveau d'humanité qui est confronté à la même problématique mais sur d'autres plans et selon d'autres rythmes.
Quand nous disons que l'astrologie s'origine dans l'agriculture, il faut entendre qu'elle transpose les lois propres à celle-ci vers d'autres enjeux. En aucune façon, est-il question, ici, de laisser croire que l'on passerait insensiblement et comme naturellement de l'influence du soleil à celle de Saturne quant à notre vie sur Terre.
Notre idée de l'Histoire de l'Astrologie s'articule sur cette démarche de transposition, qui est préférable à la notion d'analogie. Car par analogie, on donne souvent l'impression que les choses existent sur plusieurs plans, simultanément et dès l'origine. En revanche, la transposition implique un processus délibéré et forcément plus tardif que le modèle ainsi utilisé. On pourrait aussi parler d'une transplantation, pour rester dans la terminologie agricole, terme dont on sait qu'il est souvent utilisé au figuré comme l'est justement le mot Culture..
Par opposition à une astrologie agricole qui n'implique l'homme qu'indirectement et pas exclusivement --l'homme devant se conformer aux phases de la nature à commencer par les saisons, dans chaque hémisphère, l'astrologie que l'on appelle souvent judiciaire (ce qui lui confère une dimension juridique, législative, légale, l'apparentant au domaine du Droit, de la Justice), quant à elle fait de l'Homme l'agent même du processus et non plus celui qui s'adapte à un fait déjà accompli même si l'agriculture a été considérablement développée par l'Homme, tant au niveau des "labourages" que des "pâturages", comme disait Sully, sous Henri IV. En l'occurrence, cette agriculture fera de plus en plus appel à la machine, à commencer par la charrue et entretient ainsi des rapports assez ambigus avec l'industrie et la technologie. A contrario, l'astrologie judiciaire se passe de tout attirail mécanique et les télescopes et les ordinateurs ne lui sont pas indispensables contrairement à ce que nombre d'astrologues imaginent. En effet, pour nous, l'astrologie cultive avant tout l'humain, elle l'élève comme on élève des animaux pour les perfectionner, améliorer leur race (eugénisme), ne parle-t-on pas des éléves et du maître?
Tout comme l'agriculteur, le cultivateur passent par un moment d'attente entre le moment du labourage et des semailles et celui de la moisson et de la récolte, nous pensons qu'il en est de même pour les hommes-semences (pour reprendre un expression chère aux astrologues humanistes) qui s'interrogent sur le seuil à passer avant que ce qu'ils ont distribué autour d'eux ait en quelque sorte un certain "rendement", terme qui signifie qu'on leur "rende" la monnaie de leur pièce. En ce sens, l'astrologue serait à l'instar d'un agronome conseillant l'agriculteur, celui qui observerait et conseillerait les hommes qui sèment. et notamment les leaders, les chefs, dans tous les domaines. Cet astrologue d'un nouveau genre étudierait la durée d'attente, de latence entre le moment de l'émission et celui de ses effets sur le terrain.(à l'image de la procréation)
Ce moment de battement entre deux pôles est à mettre en analogie avec les équinoxes qui sont aussi des temps de passage, de transition entre un passé révolu et un futur encore virtuel.
L'astrologie ne saurait rester étrangère aux questions économiques. Un cycle pour nous doit se traduire en termes d'échanges, donc d'économie. Il y une phase A favorable aux investissements, c'est à dire où l'on donne sans retour immédiat avec tous les risques que cela comporte, cette phase ne concerne forcément qu'une minorité d'entrepreneurs (on parle beaucoup de nos jours des autoentrepreneurs) et comme dit l'adage "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer", Et puis il y a une phase B, qui va impliquer une population beaucoup plus importante, celle de ceux qui vont sanctionner (pouce vers le haut ou pouce vers le bas, comme dans les jeux de cirque, panem et circenses) les dites entreprises et opérer un tri. Chacun votera avec son porte monnaie, pour des sommes relativement faibles mais dont le total peut être colossal, ce qui fait que certains chanteurs, certains auteurs (comme Dan Brown) peuvent devenir
très riches alors que leur fortune est la somme de millions de faibles contributions (le prix d'un CD ou d'un livre)
Ce propos s'inscrit dans ce que nous avons dit plus haut par rapport à l'agriculture. La réaction du "public" - un singulier qui recouvre un pluriel -des "gens", intervient en phase B, celle de la moisson, de la récolte. On est passé - au figuré - du stade des semences qui peuvent être réparties par une seule personne à celui de la moisson qui exige beaucoup plus de mains. On pense aux vendanges qui mobilisent beaucoup de monde, pendant une courte période de temps.
Autrement dit, l'argent est chaque fois présent: un entrepreneur doit payer des employés; des collaborateurs pour engager une action dans une certaine direction, et son personnel peut n'être motivé que par le fait qu'il reçoit un salaire mais, dans un deuxième temps, l'argent ainsi distribué devra servir à acheter des produits. C'est ce qu'avait compris Henry Ford quand il faisait acheter ses voitures par ses ouvriers...Certes, l'argent des employés n'ira pas nécessairement vers ceux qui l'ont versé mais globalement cela fera marcher l'économie, par un processus de circulation.
La contribution de l’astrologie, telle que nous la concevons du moins, serait de préciser ces deux temps de façon "scientifique" et non, comme c'est le cas encore de nos jours de manière empirique. Il est des périodes, au sein d'un cycle, qui doivent encourager l'entreprise et lui donner les moyens de se mettre en place par l'injection de crédits. Cette période est une période de gestation, c'est à dire qu'elle est sinon invisible du moins quelque peu souterraine au regard du public. Puis, après une période de latence, l'on passe à la seconde phase où le public sera invité à "voter" et pas forcément avec un bulletin de vote mais, comme on l'a dit, avec de l'argent, par une contribution qui ne fera sens que si elle présente un caractère collectif, "massif" (du mot masse), avec un phénomène de "foule". L'important, astrologiquement, est de savoir à quel moment cette phase 2 commence et de l'encourager éventuellement en accordant des crédits cette fois non plus aux entrepreneurs mais aux consommateurs (crédit à la consommation). Question de timing : lorsque le temps sera venu d'une réaction collective, cela se saura, se sentira et ce sera spontané. En attendant un tel basculement, il est préférable que les entrepreneurs se montrent solidaires les uns envers les autres avant de faire appel, prématurément, à des réflexes collectifs. On aura donc compris que l'Etat pourra et devra, selon ce schéma, intervenir alternativement à deux niveaux : des sommes importantes accordées à un nombre limité de projets quidevront être étudiés spécifiquement et un par un et ensuite des facilités accordées indifféremment - par une baisse de la TVA, des taxes etc- à la population dans son ensemble, étant entendu que les entrepreneurs bénéficieront d'une assurance leur permettant de survivre décemment même en cas d'échec car c'est l'émulation entre tous les intervenants en phase A qui conditionnera la dynamique de la phase B.de façon à que les dits entrepreneurs "tiennent" jusqu'à la prochaine phase A. Quant à ceux qui auront gagné le "gros lot" du fait d'une large adhésion du public, ils devront alimenter ce fonds d'aide à leurs concurrents malheureux, ne serait-ce que par les impots qu'ils paieront à l'Etat.
Mais l'astrologie se devra d'aider à sélectionner ces futurs entrepreneurs, censés être portés par cette phase A. Les dits candidats devront passer un examen permettant de déterminer si leur profil de vie a correspondu dan le passé -s’ils ne sont pas trop jeunes - à des actions significatives lors des phases A précédentes. Autrement dit, les astrologues décerneraient des certificats de compétence entrepreneuriale. Ces personnes ainsi "patentées" seront considérées par les sociétés respectives comme une ressource majeure et leur vie préservée avec le plus grand soin, à la différence des autres qui ne comptent que par leur nombre, aucun élément n'étant en soi indispensable, si ce n'est à l'échelle de la famille où l'on est censé être irremplaçable, d'où la fascination qu'exerce une telle institution finalement très valorisante à une petite échelle.. C'est pourquoi l'assassinat d'un leader,- ou tout simplement sa maltraitance, à tous les niveaux - est un crime de la plus haute gravité et qui ne saurait être jugé selon la même aune que pour ce qui concernerait un individu quelconque. En cela, la Shoah est une opération d'autant plus haïssable qu'elle a affecté indistinctement des millions de personnes et parmi elles des êtres disposant d'un précieux potentiel génétique, d'où un appauvrissement en proportion de l'Humanité et notamment de l'Occident, en fait la Shoah est un suicide ou en tout cas une mutilation commis par l'Occident - directement ou indirectement (en laissant faire, en n'étant pas capable d'intervenir- que dire de quelqu'un qui n'a pas su protéger les trésors qu'il avait sous sa garde?) - portant atteinte à des parties vitales de son être..
Entendons que par 'astrologues", nous n'entendons pas nécessairement ceux qui embrassent actuellement cette carrière mais un nouveau recrutement et une nouvelle formation s'adressant à de nouvelles catégories de personnes, avec d'autres motivations que précédemment.
En conclusion, on aura compris qu'une certaine astrologie dite "sérieuse" développe un discours qui nous fait songer aux vies antérieures où nous serions tous des réincarnations de tel personnage célèbre. ou à des généalogistes qui vous proposeraient de vous rattacher à une famille noble. La vente de thèmes, sous une forme certes plus subtile, s'apparente à un tel commerce en ce qu'elle affirme que chaque individu a "droit" à une carte du ciel personnelle, à des prévisions individuelles dans un monde où les gens savent pertinemment qu'ils sont marqués par des comportements collectifs, qu'ils achètent des produits fabriqués à l'identique en quantité "industrielle", qui consomment des produits culturels de masse (d'où le mot mass media), bref dans un monde où face à une caste de décideurs, d'acteurs de premier plan, le "public" se voit cantonné à applaudir bruyamment à la fin d'un spectacle, en frappant dans ses mains, ce qui est assez infantilisant; il faut l'avouer et qui est à la portée d'un enfant de 3 ans! Ce n'est que lorsque l'on tombe malade que la dimension individuelle ressort, c'est à dire justement quand l'on détonne. à moins de considérer que l'intérêt pour l'astrologie soit déjà en soi pathologique quand il n'est pas le fait de personnes exerçant d'importantes responsabilités, ce qui constitue de fait la cible naturelle de l'astrologie individuelle. Encore que nos travaux aient montré que même les leaders étaient marqués par les mêmes cycles au même moment, ce qui nous conduit à penser que le thème natal - même sous des formes épurées comme chez Jean-Marie Lepeltier ou chez Michel Gauquelin- n'offre, avant tout, qu'un intérêt très relatif et avant tout d'ordre thérapeutique, ce qui de toute façon ne correspond à la vocation principale de l'astrologie et qu'en aucune façon on ne cherchera à valider scientifiquement. Le vrai socle scientifique de l'astrologie, c'est le cycle qui n'est capté que par une minorité d'humains qui le répercutent autour d'eux par un processus de capillarité..

JHB
23. 01. 10

L'astrologie et le mirage de la modernité

par Jacques HalBronn


Où se situe l'émergence du phénomène astrologique dans l'Histoire de l'Humanité. Notre conviction est que celle-ci n'est pas à chercher aux origines de l'univers, du monde et pas même de l'Humanité. Son apparition est relativement tardive, elle correspond à un processus de transposition de rythmes connus de très longue date avant la "naissance" de l'astrologie, tels que ceux relatifs au soleil tant au niveau des saisons que de son "rapport" à la Lune.
Mais, il est tout aussi vrai que l'astrologie ne saurait appartenir, relever de la présente modernité - puisque chaque époque a sa modernité et ses modes dont on dira qu'elles sont vouées tôt ou tard à être révolues.
D'autres modernités sont passées après elle, qui ont également laissé leurs marques, leurs traces. L'astrologie serait ainsi prise en sandwich entre des strates plus anciennes qu'elles et d'autres plus récentes qui tendent à se surimposer à son propre modèle sans pour autant l'effacer pas plus que l'astrologie n'aura aboli ce qui l'a précédée.
Or, à entendre bien des astrologues, force est de constater qu'ils confondent ces trois niveaux pour n'en faire qu'un seul, procédant ainsi à une sorte de télescopage diachronique. Pour ces astrologues qui représentent actuellement la grande majorité, soleil et lune font partie intégrante de l'astrologie tout autant que les planètes les plus récemment découvertes. C'est notamment la position d'un Jean-Pierre Nicola dont le "système RET" intègre en un seul et même dispositif les trois niveaux que nous avons distingués, même s'il distingue effectivement trois niveaux (R, E, T), avec en R soleil, Vénus et Mercure, en E Mars-, Jupiter et Saturne et en T Uranus, Neptune et Pluton, la Lune ayant une place à part.
Selon nous, la cc-
Certes, dans l'absolu, l'on pourrait imaginer qu'une planète se substituât à une autre, comme une dynastie royale prend la place d'une autre mais on ne saurait faire "régner" toutes les planètes à la fois! Encore que la tendance de l'astrologie à accorder un thème natal à tout un chacun puisse s'accompagner de considérer chaque planète comme ayant des droits à la royauté!
Les astrologues d'aujourd'hui (voir notre entretien avec Lila Kerlanne, sur la télévision astrologique) admettent que leurs prédécesseurs ne devaient pas se débrouiller trop mal avec les planétes connues dès l'Antiquité. Beaucoup d'entre eux, néanmoins, n'hésitent pas à soutenir que la modernité légitime l'intégration dans le corpus astrologique de nouveaux astres comme d'aucuns encouragent les néologismes en linguistique, les emprunts, au nom de la même modernité, au lieu d'essayer de rendre compte de la modernité en élargissant le champ d'application des mots déjà en circulation.
Notre seul critère est celui de l'Homme en tant que sujet et non des objets auxquels il peut avoir affaire. Et cet Homme n'a fondamentalement pas changé depuis des millénaires, d'un point de vue génétique, anatomique.
Qu'avant l'établissement de l'Astrologie et après elle, d'autres systèmes aient pu se mettre en place, de cela on ne saurait douter au point que l'on pourrait soutenir, au nom même de la dite ,modernité, que le temps de l'astrologie est révolu! C'est dire que l'argument de la modernité est une arme à double tranchant!
Plus raisonnablement, nous dirons que la "couche" astrologique n'a pas disparu mais qu'elle est prise en sandwich entre des structures plus anciennes et d'autres plus récentes, ce qui la place dans une situation délicate selon que l'on remonte trop haut dans le temps ou pas assez. Nous croyons bien plutôt à des additions à un système, venant se surajouter, qu'à des modifications d'un système comme le voudraient tant d'astrologues. L'astrologie, pour nous, a été fixée de façon très spécifique et limitative à un certain stade de l'Histoire de l'Humanité. Des modernités successives ont pu fort bien inventer de nouvelles formes de cyclicité mais ce n'est plus de l'astrologie au sens où nous l'entendons, quand bien même se servirait-on d'astres, il s'agirait d'une néo-astrologie dont le statut épistémologique serait tout autre et dont l'impact ne concerne qu'une certaine communauté d'astrologues et leur clientèle (dans tous les sens du terme).
L'idée d'une astrologie qui considérerait que nous sommes tous directement récepteurs des messages cosmiques -point de vue que nous réfutons- semble trouver quelque apparence de confirmation du fait de l'emprise technologique et spécialement informatique qui tend à supprimer toute dépendance des uns par rapport aux autres, les machines sont nos esclaves et nous sommes tous désormais des "rois". Certes, nous dépendons encore des concepteurs tels que Steve Jobbs (voir le Courrier International du 28 janvier 2010) mais un beau jour, les hommes seront bien assez équipés pour ne plus avoir encore besoin des dits concepteurs. Le progrès pourrait alors s'arrêter de sorte que nul ne puisse plus prendre le pouvoir. Telle est l'utopie développée par certains, tel Denis Marquet, dans le cadre, notamment, de l'association astrologique Source. Le thème astral se trouverait dès lors entériné par la modernité technologique la plus récente.
De telles perspectives semblent ignorer ou plutôt vouloir ignorer que ce qui rassemble les hommes ce sont justement les leaders, œuvrant dans tous les domaines et que lorsque ces leaders font défaut, c'est la débandade. Il est d'ailleurs intéressant de noter que ce sont souvent des êtres relativement influents qui tiennent de tels propos, ce qui est pour le moins paradoxal car en exerçant un certain ministère de la parole, ils montrent bien à quel point les sociétés ont besoin de pasteurs, comme dirait l'Evangile, pour conduire les ouailles. Ces personnages n'ont apparemment pas compris que tout le monde n'est pas fait à leur image, qu'il existe naturellement des élites/ Faudrait-il en nier l'existence au nom de la nouvelle modernité? Est-ce que la Shoah ne s'inscrirait pas alors dans le fil d'une telle modernité antiélitiste, qui refuse l'existence de tout "peuple élu", de toute entité humaine supérieure? En ce sens, l'astrologie ne serait-elle pas perçue par certains comme le moyen de remplacer le pouvoir des hommes par celui, somme toute, plus acceptable des astres qui ne seraient perçues que comme des mécaniques? On sait à quel point une certaine pratique de l'astrologie tend à rechercher la mathématique au sein même du psychisme humain, d'où les comparaisons de thème, degré à degré, les transits calculés avec la plus grande précision.
Le message de l'astrologie moderne - que nous réprouvons, hâtons-nous de le préciser - serait celui d'une humanité constituée d'êtres tous dotés d'un "équipement" astrologique comparable, -le thème natal - mais dont les modulations peuvent varier à l'infini, ce qui garantirait la spécificité de chacun, même au sein d'un monde structurellement uniformisé.
Face à une telle vision astrologique des choses (de gauche), nous revendiquons une autre astrologie (de droite si l'on veut) qui, tout au contraire, rappellerait l'existence d'une caste dominante (d'essence masculine) tirant son pouvoir de son rapport privilégié au cosmos.et impulsant périodiquement toute l'Humanité, dans son sillage, lui apportant une énergie qui permet à cette humanité d'essence féminine, tout aussi périodiquement, mais avec quelque décalage dans le temps, - à l'instar d'un accouchement se produisant 9 mois après la conception- de se rassembler et de s'unir en un processus collectif fort et qui, pendant un temps, se passe très bien des leaders, à la façon dont une femme qui a accouché n'a plus besoin de l'homme, est délivrée de son emprise, prend la suite.
Il est d'ailleurs assez remarquable qu'au nom d’une modernité démocratique voire post-démocratique, l'on nous invite, comme le fait un Denis Marquet, à une relecture du Tarot de Marseille. C'est ainsi que l'arcane du Chariot (VII) est décortiquée -suivant en cela certaines observations d'A. Jodorowski- pour en arriver à une lecture selon laquelle le pouvoir serait factice : on nous montre que les roues du "char" sont mal placées, que les chevaux sont mal dessinés, qu'ils tirent à hue et à dia. Bref, le Tarot ne mettrait en scène le pouvoir que pour s'en moquer. On oublie que le Tarot est marqué par les maisons astrologiques et que le Chariot est en phase avec des maisons de pouvoir. En effet, autrefois, encore à la Renaissance, chaque maison astrologique était représentée par une image et l'on retrouve en partie cette série dans le Tarot, comme la maison de la Mort ou celle du mariage (arcane de la Mort, de l'amoureux). Mais Jodorowski - qui a tenté de sacraliser le tarot de Marseille - a habitué certains tarologues à disséquer le moindre détail du dit jeu de Tarot pour dénaturer les significations des lames. Rappelons que le Tarot de Marseille n'est qu'une version parmi d'autres et que les conclusions que l'on peut être tenté de tirer de cette version du Tarot ne vaudraient pas pour d'autres versions. D'ailleurs, l'on peut se demander -mais on est là en pleine équinoxialité, c'est à dire en pleine confusion - ce qui conduit à ne pas chercher de cohérence d'ensemble (voir nos études à ce sujet)- si les astrologues sont disposés à répercuter ces lectures des arcanes majeurs du Tarot sur leur interprétation des maisons astrologiques correspondantes.(quid de la maison X, par exemple?)....



JHB
29. 01. 10