vendredi 7 juillet 2023

jacques halbronn Projet de Collection " Syncrétismes" en 4 volumes. Français Anglais, Judéo-christianisme, Astrologie- Astronomie, Masculin -féminin

jacques halbronn Projet de Collection "Syncrétimes" en 4 volumes Français/Anglais, Judéo- christianisme, Astrologie(Astronomie, Masculin/Féminin.. Wikipedia " Un syncrétisme est un mélange d'influences. Le terme de syncrétisme vient du mot grec συνκρητισμός / sunkrêtismós signifiant « union des Crétois ». Initialement appliqué à une coalition guerrière, il s'est étendu à toutes formes de rassemblement de doctrines disparates, et est surtout utilisé à propos de religion." Pour nous, le syncrétisme consiste dans la (con)fusion entre des domaines qu'il importe de distinguer. Nous aborderons quatre cas illustrant les méfaits du syncrétisme, c'est à dire de l'assimilation de données distinctes à un seul et même corpus. cf notre texte: Ésotérisme philosophique, ésotérisme historique I Français-Anglais Les interactions entre ces deux "langues" sont d'une grande richesse et complexité et ce dans la longue durée et pour nous, on est face à un continuum. Il est clair qu'il ne s'agit pas de langues "étrangères" l'une à l'autre, en raison de leur interpénétration. à grande échelle. On soutiendra, pour notre part, que l'anglais tel qu'il est devenu reléve de la sphère de la francophonie, tout en étant une dérivation hybride. On peut dire que l'anglas à la fois enrichit et appauvrit le français de par la maladresse de nombre de ses emprunts sans que l'on puisse mettre les différences sur le compte d'un modéle spécifiquement anglas..(cf notre Eloge de l'erreur, Ed Lierre & Coudrier, 1999 qui reprend les grandes lignes de notre mémoire de 1987 (Paris V) "LINGUISTIQUE DE L'ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE " et "Essai de description du système du français à la lumière des relations interlinguistiques" ibidem, 1989) Notre approche, actuellement, à la diffèrénce de nos précédents mémoires tiendra grand compte du passage de l'écrit à l'oral et des codes de prononciation. Nous mettrons particulièrement l'accent sur les "marqueurs" de genre et de nombre, sur le passage de la matrice (radical) et de ses dérivés.. On est en présence avec l'anglais d'un corpus syncrétique, ce qui est le cas, également, de notre second volet. La partie centrale de l'Ancien Testament ou Tanakh regroupe les textes de Prophétes (en hébreu Neviim, d'où le "na" de Tanakh)/ La liturgie synagogale judaique comporte en son centre le "Ecoute Israel" (Shéma) et les Dix Commandements/ De même qu'il s'est consttué (cf indra) un judéo-christianisme, nous sommes en face d'une franco-britanisme. et dans les deux cas, ces syncrétismes auront contribué à l'impact respectivement du judaisme et de l'anglais dans le monde mais au prix d'une forme de remplacement. Nos travaux en linguistique nous auront par ailleurs permis de signaler certaines altérations et corruptions de l'hébreu, sous la forme qu'on nous le présente couramment, notamment en ce qui concerne les marqueurs de genre (cf infra) On étudiera, au nom d'une inguistique critique, les diverses corruptions tant en français, anglais qu'hébreu. En tout état de cause, une langue est porteuse d'un certain message, non pas celui de quelque texte, mais de par sa propre structure. Plan I une langue est une architecture ( dessein intelligent) corruptible sur laquelle il faut veiller II Une langue sert à organiser la société en strates verticales et horizontales . Niveaux de langue II Bible judéo-chrétienne En effet, la comparaison entre nos deux corpus élargis permet de mettre en évidence ce double syncrétisme franco-anglais et judéo-chrétien mis en oeuvre dans la Bible' Chrétienne laquelle englobe les deux volets. En fat l'ooposition entre les deux Tesraments esr larement factice et reléve comme il est courant dans la champ prophétique (cf notre thèse d ''Etat Le texte prophétique en France Formaton et fortune. Presses Universitaires du Septentrion, 1999) d'un processus d'antidatation/ En fait; le Pentateuque est fortement impacté par le narratif du Royaume sécessioniste d'Israel, et notamment pour ce qui est du Livre de l'Exode. Les chapitre III et IV du Livre de la Genése ont été ajoutés à un texte commençant au ch V. Pour nous le mot Adam ne désigne pas l'Humanité toute entière mais uniquement les Juifs lesquels vont être stigmatisés par le "péché originel", une invention des Israélites. . Or, selon nous, il existe une filiation ehtre l'israélitisme et le Christianisme, d'où notre formule de l'israélo-christianisme.. avec la récitation d'un étrange "Ecoute Israel" qui normalement s'adresse non pas aux Judéens mais est censé interpeller les Israélites/ Cela dit, on connait la fortune qu'aura connu le terme" Israel" pour désiger les juifs jusqu'au nom choisi en 1948 pour baptiser l'Etat hébreu et cela s'est perpétué dans le Talmud avec le Ein Mazal le Israel (cf notre thèse de 3e cycle parue en 1985 sous le titre "Le monde juif et l'astrologie. Histoire d'un vieux couple, Ed Arché). On parlera de judaisme "adamique" pour souligner qu'Adam, dans le Pentateuque ne vis pas toute l'humanié mais seulement un certain "peuple", vu que lorsque Cain , fils d'Adam, est banni, il doit se protéger du reste de l'humanité. Plan I La judéité d'Adam et son alliance avec le "Créateur" II La rupture de l'alliance entre les Juifs et les "Israélites" III Astrologie-Astronomie Les deux domaines sont liés et l'astrologie actuelle ne parvient pas à s'émanciper de la turelle de l'astronomie. C'est ainsi que le Que Sais je sur l'Astrologie (PUF) est actuellement l'oeuvre d'astronomes dont Philippe Zarka(.Directeur de Recherche au CNRS. Laboratoire d'Études Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA, UMR CNRS 8109) Observatoire de Paris, à Meudon) depuis près de 20 ans. Il est vrai que les astrologues eux -mêmes auront accordé depuis plus de 2 siècles la plus grande importance aux recherches astronomiques sur le systéme solaire et sur les noms qui ont été attribués aux "nouvelles" planéteS. En ce qui concerne la genése phénoméne astrologique la plupart d'entre eux veulent y voir une forme d'influence environnementale, la Tétrabible, ouvrage clet de la tradition astrologique est associée à l'astronome Claude Ptolémée (IIe siècle de notre ère). par ailleurs connu pour son Almageste. L"idée la plus répandue chez les astrologues passe par la prise en compte de l'ensemble des données du systéme solaire, et cela peut englober les principaux astéroides situés entre Mars et Jupiter. Le thème natal se présente d'ailleurs comme une "carte du ciel" à interpréter. Il importait donc de déterminer quelle est la partie utile du systéme solaire pour appréhender la programmation de l'Humanité, ce qui nous aura conduit à nous concentrer sur la planéte Saturne, dont le cycle peut être déctoupés en 4 périodes de 7 ans ou en 2 périodes de 15 ans environ. En ce qui concerne le Zodiaque, seules les 4 saisons nous intéresseront avec leurs axes équinoxiaux et solsticaux encore que pour nous le découpage doit se faire avant le passage de Saturne.(cf notre brochure L'Astrologie selon Saturne, 1994-1995 Ed La Grande Conjonction) Il convient de s'intéresser au "néo-prophétisme" de la Renaissance qui combine astrologie et prophétisme (cf notre catalogue d'exposition Astrologie et Prophétie, BNF 1993) Nostradamus incarne n tel syncrétisme, combinaison entre des bases astrologiques et des Centuries de quatrains(cf notre étude de Lichtenberger (Revue française d'Histoire du Livre) et Papes et prophéties, Ed Axiome, 2005° I Le Ciel de notre Terre II La perversion astronomique de l'Astrologie IV Masculin/féminin L'on sait à quel point de nos jours, l'on tend à faire prédominer la théorie dite du genre, laquelle vise à nier les différences entre les sexes qui ne seraient que le fruit de l'éducation, relativisant ainsi d'autres la référence anatomique. Nous avons notamment élaboré un disposif dit des "topiques sensorielles", inspiré de Freud mettant en évidence l'existence de comportements opposés sur le plan sensoriel, et cela dès la naissance dans les régions les plus diverses, culturellement. Nous avons récemment introduit la thèse selon laquelle les femmes correspondraient à un processus "lunaire" et les hommes à un processus "saturnien", soit un rapport d'un jour pour un an.(28 jours pour 28 ans), ce que nous relions à la question de l'Ancienne et de la Nouvelle alliances, telle que formulée au ch XXXI du Livre du Prophéte Jérémie. Le langage(cf supra), à l'évidence, témoigne de la dialectique du masculin et du féminin, au sens de ce que nous appelons la morpho-phonologie, qui est l"étude des marqueurs de genre, de nombre etc (cf supra). On s'intéressera notamment à la tendance diffamatoire chez les femmes, liée à la prééminence du "ça" de la parole Il reste qu'en ce début de XXIe siècle, l'on tende à "évoluer" vers une humanité 'unisexe, ce qui est un autre avatar du syncrétisme. Plan I Les topiques sensorielles II L'utopie égalitaire JHB 07 07 23 . Contact Jacquyes Halbronn 8, rue de la Providence 75013 Paris Tel SMS 06 60 75 52 48

Jacques Halbronn La réception du Centiloque au XVIIe siècke en France, de Nicolas Bourdin à Jean Bapstiste Morin

jacques halbronn La réception du Centiloque au XVIIe siècle en France, de Nicolas Bourdin à Jean-Baptiste Morin Cette étude fait pendant en quelque sorte à notre post doctorat "Le dominicain Jean Giffré de Réchac (alias de Ste Marie) et la naissance de la critique nostradamique en France au XVIIe siècle (EPHE Ve section, 2007) En effet, la dimension critique est également flagrante chez un Moiin de Villefranche quand il publie en 1654, peu avant sa mort, ses Remarques Astrologique ou le Commentaire du Centiloque de Ptolémée par Nicolas Bourdin.deux ans avant 'ECLAIRCISSEMENT DES VERITABLES QUATRAINS DE MAISTRE MICHEL NOSTRADAMUS... Grand Astrologue de Son Temps, & Specialement pour la Connoissance des Choses Futures" de notre dominicain.(paru anonymement, souvent faussement attribué à un certain Etienne Jaubert) Le dit siècle, en effet, se caractérise par l'éveil d'un certain esprit critique, dans la ligne d'un Descartes et d'un Spinoza. Dans le domaine de la critique astrologique, il importe de citer l'oeuvre d'un Johannes Kepler, d"ailleurs référé par Bourdin. et mis en cause par Morin.apparait comme une oeuvre de référence à l'instar des Centuries de Nostradamus. Nous avons consacré deux études au Centiloque en 1975 et en 1993 autour de Morin et de Bourdin;les Remarques déjà citées et le Centilogue de Ptolomée ou la seconde partie de lUranis (avec en postface Etudes autour des éditions ptolémaïques de Nicolas Bourdin (1640-1651) Ed Trédaniel. On se concentrera ici pour commencer sur l'aphorisme 50 signalé par Nostradamus, auteur mentionne par ailleurs, par le dit Morin et son traitement par nos astrologues français. "Il faut surveiller avec soin chacun des 119 conjonctions des planétes car c'est par elles que l'on acquiert la connaissance des forces mystérieuse qui produisent dans le monde la génération et la corruption" Julevno nous explique comment l'on est parvenu à ce chiffre: (p. 27) ' Les sept planétes conjointes successivement l'une avec l'autre forment 21 conjonctions , puis conjointes ensuite par trois font 35 conjonctions puis par 4 forment 35 conjonctions puis par 5 font 21 autres conjonctions et enfin par 6 forment 7 conjonctions, au total 119 conjonctions (voir aussi l'explication de Bourdin du même ordre) Nostradamus cite le Centiloque à deux reprises, la première (p. 11) Nostradamus se référe en latin au 4e aphorisme (en fait le 5e). "Potest qui sciens est etc"," Celui qui connait la nature des astres peut facilement en détourner les mauvais en sachant se mettre en garde contre leur maléfique influence avant qu'elle ne se manifeste" (traduction Julevno), la seconde fois sans numéroter l'aphorisme 50 (p. 42) à propos des 119 conjonctions. Passons aux "remarques " de Morin sur le dit aphorisme ainsi commenté: Morin n'admet pas que les planétes les plus lentes aient de plus grands effets. "Aucun bon astrologue, assure Morin, ne dira que Saturne ou Jupiter causent de plus grands effets que le Soleil ou la Lune" Morin, se veut astrologue et théologien comme d'illeurs Nostradamus; un siècle plus tôt, Morin affirme ainsi que " La Sapience divine a fait toutes les planétes et les étoiles fixes pour affectera principalement la Terre, qui est le domicile de l'homme (...) Ce qui paraitra clair au jour du Jugement quand Dieu mettant fin à la génération des hommes tous les mouvements cesseront, comme il est prédit en plusieurs endroits de la Sainte Ecriture à laquelle tous les Coperniciens doivent croire s'ils sont Chrestiens" L'outil des grandes conjonctions, comme le montre Bourdin dans le commentaire du dit aphorisme, est de permettre à l'astrologie de baliser l'Histoire bien moins que de prévoir ce qui va advenir, du fait du manque de recul.(p. 157) Cette approche se situe aux antipodes d'une astrologie qui attend des effets immédiats des conjonctions: " Bourdin écrit " Que si ces grandes causes des événements signalez les ont précédez de plusieurs années l'on ne s'en doit pas estonner si les corps céleste n'opèrent pas en un instant mais avec le temps nécessaire à la disposition de la matière affectable" Au demeurant, Nostradamus, dans une publication du début des années 1560, cite l'aphorisme 50 du Centiloque à l'appui de son travail sur les "grandes conjonctions".. (sur le Centiloque attribué à Ptolémée (cf Richard Joseph Lemay, Beyrouth, 1962 sur l'auteur présumé du Centiloque "Abu Maʻshar and Latin Aristotelianism in the Twelfth Century: The Recovery of Aristotle's Natural Philosophy Through Arabic Astrology" Passons à présent à quelques exemples frappants de dissensions entre ces deux astrologues ainsi qu'avec un Kepler dans les Remarques Astrologiques, toujours autour d'aphorismes du Centiloque. Morin n'hésite pas à pointer les "fautes" de son confrère, Marquis de Vilennes, ce dont il annonce s'en expliquer dans son Astrologia Gallica dont il a le manuscrit sous les yeux; Il s'en prend également à Cardan.(Aphorisme VII) et aux astrologues arabe (Aphorisme XIV): 'toute la doctrine des Arabes pour les interrogations faites indépendamment de la figure natale est vaine, fausse, trompeuse et diabolique" A l'aphorisme XVII, Morin- en jouant sur les mots, Mor déclare que Bourdin bâtit ses maisons sur un sable mouvant" A l'aphorisme XX,Morin met en avant l'argument des deux hémisphères contre le raisonnement de Bourdin cherchant à valider l'attribution de tel signe à telle partie du corps:" En la partie australe,il suivrait que la Balance dominerait la tête"Morin n'épargne pas les aspects de Kepler tout en proposant pour sa part le semi sextile et le quinconce(p. 119) Morin à propos des astrologues arabes et indiens constate qu'ils ont "péché à pousser leur science jusqu'où elle ne pouvait aller" JHB 07 07 23

jacques halbronn Nostradaus et sa productioin astrologfique non centurusée Années 1550-1560

Jacques Halbronn Nostradamus et sa production astrologique non centurisée. Années 1550-1560 L'habitude avait été prise depuis longtemps de réduire le corpus Nostradamus aux seules éditions des Centuries, ce qui avait notamment impacté le recours à son oeuvre en prose qui constitue la partie la plus authentique de ses publications, les quatrains des almanachs n'en étant qu'un appendice. aléatoire. C'est ainsi que ceux qui traitèrent de la présence des dates dans son oeuvre se fixèrent quasi uniquement sur le dit "canon" centurique (Chomarat, Brind'amour (cf infra) ignorant les interactions entre la prose de Nostradamus et ses secrétions versifiées. En 2002, dans nos Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, nous avions publié des reproductions partielle d'almanachs, de pronostications, de présages et dès 1999, Bernard Chevignard avait fait connaitre des "Présages en prose" (Ed Seuil) à partir du manuscrit du Recueil des Présages Prosaïques.(mais il n'avait pu poursuivre ce travail d'édition jusqu'au bout) On utilisera un corpus de quatre documents en prose qui connurent une réédition papier depuis le début du XXe siècle : en 1906, et en 1999 Ces documents sont respectivement datés des années 1550 et des années 1560. I Les années 1550 On dispose de deux publications authentiques in Présages de Nostradamus intr. Bernard Chevignard Ed Seuil 1999 La Grande Pronostication Nouvelle pour 1557 (Ed Kerver) et Pronostication nouvelle pour l'an 1558 ed Kerver Dans les deux cas; Nostradamus ne s'en tient pas dans son préambule à ses Pronostications réservées à une seule année mais en regroupe plusieurs:"non tant seulement de cette présente année( par exemple 1558 mais aussi plusieurs des suivantes presque iusques à 1562 et du moys de May ou est une autre conjonction" Alors que dans les almanachs, le découpage est mensuel, distribué en 12 parties (cf notre étude de l'almanach pour 1562, infra) dans les pronostications, il est saisonnier, distribué en 4 parties sur la base des 4 signes cardinaux . Toutefois, la Pronostication est complétée par l'étude des Lunes, mois par mois avec une description hebdomadaire. (nouvelle lune, (premier/dernier)quart de lune, pleine lune) et d'une publications antidatée également reproduite par B. Chevignard mais non signalée comme un faux par lui se fiant au Recueil des Présages Prosaiques,, daté de 1589! Les Significations de l'éclipse 1559 , Ed Kerver En tout cas, ce sont ces textes en prose qui auront constitué la matrice des quatrains qui en dérivent, et dans certains cas, cette matrice n'est pas fournie alors que ses dérivations sont présentes, comme dans le cas des quatrains dérivées de l'Epitre au Pape Pie IV, remplacée par une fausse épitre à Henri II laquelle n'aura pas servi , en revanche, de matrice. II Les années 1560 1906 "Reproduction très fidéle d'un manuscrit inédit (sic) de M. Nostradamus dédié à S. S. le Pape Pie IV; Magdebourg Les praedictions de l'almanach de l'an 1562, 1563, et 1564 On note le même procédé pluri- annuel que nous avions décrit pour le Préambule de la Pronostication pour 1558 (cf supra) "depuis l'année 1563 du mois de septembre jusqu'à l'an 1570" Nostradamus. se réfère à la théorie des grandes conjonctions Jupiter Saturne, passant d'une triplicité à une autre " sir le base des 4 Eléments. aérée, aquatique, ignée etc La première en 1425 le 30 aout . et il y suit ainsi l'état de la puissance de l'Eglise ( sur les dites conjonctions, c f notre étude ".Pierre d'Ailly . Des conjonctions planétaires à l'Antéchrist" in Bulletin de la Société Historique de Compiégne. 1993 Colloque européen de Pierre d'Ailly à Christophe Colomb ) .Nostradamus cite abondamment Albumasar,le père de la theorie des "Grandes Conjonctions." Mais on trouve également cité (p; 13) le 50e aphorisme du Centiloque (issu de Ptolémée) dont Nostradamus se contente d'extraire un passage sans fournir la numérotation de l'aphorisme:"Ne pretermittas centum et XIX coniunctiones" Julevno traduit " Il faut surveilller avec soin chacune des 119 conjonctions des planétes"" (cf sur le travail de Giuseppe Bezza, http://www.yveslenoble.com/2014/07/05/du-nouveau-a-propos-du-centiloque-de-ptolemee/, ce qui pouvait préter à confusion; Que nous dit ce 50e aphorisme? Il sera commenté au XVIIe siècle par Nicolas Bourdin et par Jean Baptiste Morin de Villefranche (cf nos éditions de 1975 et 1993) "Il faut surveiller avec soin chacune des 119 conjonctions des planétes"(trad. Julevno 1914= Ed. Chacornac, p. 27 Nous y reviendrons dans le cadre d'une étude spécifique. Ensuite, Nostradamus va traiter comme signalé pour l'appendice de la Pronostication pour 1558 (cf supra)les configurations mois par mois et pour chaque mois, de sept jours en sept jours sur la base des rencontres soli-lunaires et non plus Jupiter- Saturne; ces différentes configurations couvrant des périodes d'ampleur très diverse.. d'un côté des siècles, de l'autre des semaines! Pour les rencontres des luminaires, Nostradamus étudie la position en "maisons", de semaine en semaine mais il va revenir sur le cycle des "grandes conjonctions" dès le mois de Janvier 1562; Nous reproduisons ci dessous un passage déterminant pour sa démonstration: Car par la conjonction qui sera l'année qui s'en suit 1563 du mois de septembre de Saturne à Jupiter (sic) sortant de la triplicité aquatique et entrant dans la triplicité ignée le monde sera tout perverti pour le fait de la religion et l'an 1603 sera la fin de la centième et XIX. (e) conjonction, cest à savoir de Saturne à Jupiter car pour vray là sera faite une mutation et changement du monde" . Nostradamus s'adresse au pape mu par un sentiment d'urgence comme s'il n'avait pu se rendre compte plutôt de la situation. Il déclare avoir avancé la date de parution de son almanach pour 1562 (p. 20) "pour donner avertissement" Dans le préambule de l'almanach, Nostradamus invoque "Dieu" (p 35) pour qu'il intervienne avant la fin de 1570 faute de quoi toute une partie du monde sera "consumée" Ce propos prophétique - Nostradamus se prend pour une sorte de Jonas- sera immédiatement répercuté en langue italienne.(cf Francesco Barozzi, notice Wikipedia: "Pronostico Universale di tutto il mondo (Bologne, 1566), est la traduction d'un recueil d'almanach (de prophéties) de Nostradamus pour les années 1565-1570." Contrairement à ce qu'affirme Patrice Guinard qui n" avait pas eu en main l'original français (Cura.free.fr), il ne s'agit pas d'un faux. Nous avons montré dans notre post doctorat (2007) que les textes en prise de Nostradamus avaient servi de matrice à toutes sortes de quatrains d'abord dans la almanachs annuels puis dans les Centuries et cela vaut notamment pour son Epitre au pape Pie IV (cf notre étude) remplacée, substituée par une fausse épitré à Henri II dans le corpus qui nous est connu. Dans le texte étudié, il est fait référence à une Epitre au Pape (p. 79). On trouve une telle EPitre en tête de l'Almanach nouveau pour 1562 (Paris, Guillaume le Noir) avec le quatrain de l'An universel) Cette épitre s'intitulé "Les praedictions de l'almanach de l'année 1562 (...) Pio IV" en date du mois de Mars 1562" mais l'on connait aussi une Epitre au pape datant du mois d'avril 1561 (sur les épitres au pape, voir notre étude " Une attaque réformée oubliée contre Nostradamus,(1561)"; in Bulletin Réforme Humanisme Renaissance n° 33, 1991. ANNEXE Une communication de Brind'amour à notre Colloque de 1991 ( à l'Eglise Ste Anne, Paris XIIIe (cf les Actes sur SCRIBD) en préparation de son Nostradamus Astrophile (1993) paru après sa mort (Ed Klincksieck) Mais ici Brind'amour s'appuie sur des quatrains centuriques plutpot que sur les textes en prose. On, a joint une communication du regretté Pierre Brind'amour donnée au Colloque de 1991 que nous avions organisé sur l'histoire de l'Astrologie, à l'Eglise Sainte Anne de la Butte aux Cailles ( Paris XIIIe), reprise sur le site du CURA. Les Actes ont été finalement mis en ligne sur la plateforme SCRIBD. On notera dans le texte ci dessous que Brind'amour ne mentionne pas l'importance des grandes conjonctions Jupiter- Saturne lesquelles jouent un trôle si déterminant dans notre corpus de l'édition de 1906 (cf sipra) On comparera ce premier corpus avec celui du Recueil des Présages Prosaiques constitué des brouillons de Nostradamus en vue des éditions annuélles( cf l'édition de Bernard Chevignard), l'objet étant toujours de faire apparaitre quelque forme de norme sans laquelle il est vain de tenter d'engager une méthologie critique. Il est clair que Nostradamus se trouve assez à l 'étroit dans un cadre annuel;"autres innumerables factions se préparent non seulement pour la présente année mis presque jusques à l'an 1585 lors que je trouve encores plus grand tumulte qu'il ne fut jamais . ANNEXE Une communication de Brind'amour à notre Colloque de 1991 ( à l'Eglise Ste Anne, Paris XIIIe (cf les Actes sur SCRIBD) en préparation de son Nostradamus Astrophile (1993) paru après sa mort (Ed Klincksieck) L'astrologie chez Nostradamus par Pierre Brind'Amour On peut considérer que l'astrologie remplit chez Nostradamus trois fonctions, correspondant à trois champs d'application: une fonction inspiratrice dans les Centuries, une fonction structurelle dans les almanachs et les pronostications et une fonction professionnelle dans la mesure où Nostradamus pratique l'astrologie judiciaire et reçoit des clients. Les épîtres à César et à Henri II qui servent de préfaces aux Centuries présentent l'astrologie comme une sorte de support mathématique à l'inspiration prophétique proprement dite, à l'enthousiasme au sens propre et apollinien du terme. [1] Cela recoupe ces autres affirmations où le prophète prétend pouvoir assigner une date absolue à toutes ses prophéties [2] ; autrement dit les notations astrologiques servent à dater les événements, en fournissant des indications sur les saisons ou les mois, et même sur les année. [3] Quand Nostradamus écrit, "Le Sol à l'urne seront prins fluves en glace" [4] pour décrire une gelée en janvier, l'astrologie lui sert de référence calendaire. Le procédé est parfois exploité à fond, comme dans le quatrain suivant: X, 67 Le tremblement si fort au mois de May, Saturne, Caper, Iupiter, Mercure au boeuf, Venus aussi, Cancer Mars. En Nonnay Tombera gresle lors plus grosse qu'un oeuf.[5] La position des planètes est celle de mai 1549; d'autres sources confirment qu'il y eut un fort tremblement de terre dans la région de Montélimar le 4 mai 1549, suivi peu après d'une forte averse de grêle. [6] Cependant malgré cette fonction technique de l'astrologie dans les Centuries, sa fonction principale consiste à fournir au poète qu'est aussi Nostradamus un monde de références symboliques, cosmiques et mythologiques. Alors qu'en tel endroit Nostradamus se contentera d'écrire: "Foudre en Bourgoigne fera cas portenteux" [7] , ailleurs il élaborera ainsi: "De la sixiesme claire splendeur celeste, Viendra tonner si fort en la Bourgoigne" [8] ; il faut entendre que Jupiter, qui est la sixième planète dans l'ordre de distance par rapport à la terre (en commençant par la lune), lancera ses foudres en Bourgogne. Les allusions sont souvent subtiles; quand il écrit: "Second & tiers qui font prime musique, Sera par Roy en honneur sublimee" [9] , il me paraît entendre qu'un roi comblera d'honneurs les Jovialistes et les Martialistes, gens de robe et gens d'épée dans le jargon astrologique de l'époque; Jupiter et Mars sont la deuxième et la troisième planètes [10] qui produisent l'harmonie des sphères, ici appelée la prime musique. L'astrologie joue dans les almanachs et les pronostications un rôle plus fondamental, puisque c'est elle pour ainsi dire qui dicte la structure de ces ouvrages. L'almanach au sens strict du terme est composé de trois éléments: 1) un calendrier des jours et des mois de l'année, 2) un férial (fêtes des saints et fêtes mobiles) et 3) des indications astronomiques: position de la lune à midi tous les jours et entrée du soleil dans les signes. Les pronostications en prose qui suivent dans les almanachs nostradamiens ou qui sont publiées séparément sont des élucubrations prophétiques fondées sur la revue des thèmes astrologiques des phases de la lune, des saisons (équinoxes et solstices) et des éclipses. Nostradamus y décrit généralement les phases de la lune mois par mois et commente les aspects planétaires que portent a son attention les éphémérides dont il se sert; la trame de sa pronostication lui est donc fournie par les éphémérides de référence. Cela est si vrai qu'il est parfois impossible de tirer quelque chose d'un passage à moins d'avoir ces éphémérides sous les yeux. De quelles éphémérides s'est-il servi et comment les a-t-il utilisées? Il possédait la plupart des éphémérides publiées à son époque: celles de Carellus, Léowitz, Molétius, Pitatus, Simus et Stadius, et se servait de toutes. Pour donner un exemple, celui de l'almanach pour 1566 [11] , les données lunaires du calendrier sont prises à Molétius, avec des recours occasionnels à Carellus et Simus; dans la pronostication, les phases de la lune et les éclipses sont prises à Carellus, Molétius, Simus et Stadius. Cyprien Leowitz, Ephemeridum novum, 1557: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1566: click to enlarge Nostradamus ne pratique aucune interpolation chez ces auteurs, c'est-à-dire qu'il ne fait pas la réduction au méridien de Lyon ou de Paris; il arrive qu'il cite divers moments pour un même phénomène astronomique, une éclipse par exemple, parce que ses sources sont accordées à des méridiens différents ou même relèvent de théories astronomiques différentes (c'est le cas de Stadius qui se fonde sur les théories récentes de Copernic). Nostradamus ne pratique pas l'interpolation non plus quand il donne la position du soleil au moment des équinoxes et des solstices; il se contente de transcrire la position à midi; cela conduit à des résultats incongrus qui scandalisent ses adversaires, comme en 1557 un équinoxe vernal à 0° 53' du Bélier ! [12] Ces pratiques révèlent un piètre technicien de l'astrologie, un piètre mathematicus. Certes Nostradamus pouvait être pressé ou n'accorder qu'une valeur relative à la précision mathématique, mais l'examen minutieux des passages où il combine ses sources montre qu'il saisit mal les concepts astronomiques et même celui des échelles de temps. A partir de 1557 la renommée que lui assure la vente de ses almanachs lui amène une clientèle individuelle; Nostradamus devient un astrologue professionnel. On vient de partout pour le consulter; un volumineux courrier s'échange entre Salon et le monde extérieur. La provenance de ses clients est variée: le premier président de Provence, l'évêque d'Apt, l'avocat général de la légation d'Avignon, le fils d'un médecin de Bourges, un marchand de Breslau, un étudiant allemand, un malheureux religieux italien désireux de fuir sa congrégation, une marquise, un conseiller du roi à Turin, un seigneur génois, un juge à Salon, un juriste d'Avignon, un capitaine catholique dans l'armée de Limoux, des marchands à Lyon et Augsbourg, et les fleurons de sa clientèle: les futurs François Il, Charles IX, Henri III et Rodolphe II. La version allemande du jugement porté sur le thème de ce fils aîné de l'empereur Maximilien comprend 46 chapitres suivis de 28 aphorismes et forme un manuscrit de 119 feuillets. [13] Le jugement porté sur le thème de Jean Rosenberger, un grand bourgeois d'Augsbourg qui exploite des mines dans le Tyrol, occupe 42 chapitres et occasionne l'échange de 21 lettres. Nostradamus est si pris par son travail astrologique et la rédaction de ses almanachs qu'il en cesse presque toute activité médicale. La plupart des consultations concernent des nativités, mais il y a souvent leurs corollaires que sont les directions et les révolutions annuelles. L'astrologue assure alors un suivi pendant plusieurs années. On le questionne aussi sur des sujets précis ; c'est ce qu'on appelle les élections : sur un trésor enfoui en Espagne, sur un autre trésor, caché dans une ruine dans un champ en Italie, sur un anneau magique, sur un vol d'objets précieux dans la cathédrale d'Orange; on veut savoir si une soeur est toujours vivante dans un couvent en Angleterre, si le moment est venu de se marier, si un séjour à Rome sera bénéfique pour sa carrière, si le nouveau pape (Pie IV) pourra unifier l'Eglise, etc. Le gros de notre information provient du manuscrit BN fonds latin 8592 que Jean Dupèbe a si doctement édité en 1983 à Genève chez Droz sous le titre de Lettres inédites. Ce manuscrit comporte un nombre important de carrés astrologiques [14] , lesquels se laissent diviser en deux groupes: les thèmes qui ont été dressés par d'autres que par Nostradamus (Par Cyprien Léowitz notamment) et ceux qui sont de lui. Or les carrés nostradamiens présentent trois caractéristiques qui les font immédiatement reconnaître. La première: les astres n'occupent pas toujours sur le carré la position (le triangle) qu'ils devraient occuper; plusieurs occupent les mauvaises maisons. Dans le thème du 19 août 1517 pour donner un exemple extrême, il y a six erreurs de ce genre. L'explication de cette anomalie est peut-être la suivante. Tous les carrés présentent la domification dite de Régiomontanus, une situation qui trahit un effort d'uniformisation de ces documents en vue de la publication éventuelle du manuscrit, mais le texte des lettres fait état d'autres systèmes de domification; peut-être aura-t-on recalculé les pointes des maisons d'après le système de Régiomontanus tout en gardant les astres dans les mêmes maisons qu'avant. La deuxième caract'ristique des thèmes nostradamiens est l'absence d'un rapport strict entre la position du soleil, l'heure après midi et le Milieu du Ciel. En effet en ajoutant l'heure vraie après midi à l'ascension droite du soleil vrai, on devrait trouver l'ascension droite du Milieu du Ciel, ce que nous appelons aujourd'hui le Temps Sidéral. Ce rapport ne se vérifie jamais exactement chez Nostradamus parce que dans l'usage de ses tables des maisons, quoiqu'il choisisse le Temps Sidéral qui se rapproche le plus de ce qu'il cherche, il ne prati que aucune interpolation. Autrement dit, ses maisons ne sont pas interpolées pour le moment exact que réclament la position du soleil et l'heure après midi; il se contente d'une approximation et transcrit tel quel ce qu'il trouve dans ses tables. La troisième grande caractéristique des carrés nostradamiens est que toutes les positions planétaires sont transcrites telles quelles; ce sont celles qui valent pour midi de la date au méridien qui est celui des éphémérides; aucun effort n'est fait pour trouver les positions intermédiaires. Ce trait rappelle la pratique qui était la sienne dans les almanachs. Pour revenir à la domification, Nostradamus en pratiqua longtemps trois types. Le premier, que nous nommons aujourd'hui méthode des maisons égales, est appelé par lui méthode chaldéenne ou babylonienne, ou encore méthode de tous les astrologues, ou méthode selon le planisphère. Le second, que nous appelons méthode de Porphyre et qui divise en trois parts égales les angles formés sur l'écliptique entre le Milieu du Ciel et l'Ascendant et entre l'Ascendant et le Fond du Ciel, est appelé par lui méthode indienne. Et le troisième, le plus intriguant en ce qui nous concerne, qu'il dit lui être propre ou provenir de ses ancêtres, mais qu'il ne décrit pas. Le fait qu'il se serve d'un instrument, peut-être un astrolabe, pour le mettre en oeuvre, fait songer à cette méthode dite aujourd'hui d'Alcabitius, appelée par John David North la "méthode standard", qui divise en trois parts égales les angles semi-diurne et semi-nocturne, c'est-à-dire les angles de la sphère droite entre le Milieu du Ciel et l'Ascendant, et l'Ascendant et le Fond du Ciel. Lors de son passage à Lyon à l'été 1555, quand l'astrologue écossais Jacques Bassantin lui demande quelle méthode il estime la meilleure, de celle des anciens ou de celle des modernes (entendez pour cette dernière celle de Régiomontanus), Nostradamus répond que c'est bien beau, que ces épicycles ! [15] Il n'a pas grande idée de quoi son interlocuteur lui parle à cette époque. Mais avec le temps, il abandonne les autres méthodes et se met à celle de Régiomontanus. Il est temps de conclure. Nostradamus paraît s'intéresser à l'astrologie dès l'époque de ses études médicales à Montpellier dans les années 1530, mais cet intérêt, que partagent bon nombre de ses contemporains, n'est ni exclusif, ni intensif. Avide de se faire connaître, il publie après son mariage et son établissement à Salon des ouvrages faciles, destinés à un large public: d'une part un recueil de recettes pour fardements, médicaments et confitures en 1552-1555, d'autre part des almanachs annuels de 1550 à 1554. Le succès des almanachs l'entraîne sinon malgré lui, du moins plus rapidement qu'il aurait voulu au pinacle de l'astrologie européenne. Il n'a ni la préparation technique, ni les connaissances mathématiques pour affronter la concurrence des Gaurico, des Cardan, des Léowitz, des Dee, mais il est doué d'une superbe imagination et réussit à convaincre tout le monde, parce qu'il en est convaincu lui-même, qu'il possède un don personnel de clairvoyance hérité de ses ancêtres; ce don, dans le contexte astrologique, devient un don de l'interprétation, don qui le fait priser des connaisseurs et rechercher de par le monde. L'exemple suivant est révélateur. Calculant le thème de Laurent Tubbe, un jeune Allemand qui étudie le droit à Bourges, Nostradamus obtient le Scorpion pour Ascendant. Mais Tubbe a déjà dressé son propre thème, de façon compétente: nous pouvons en juger puisque c'est la version du thème qui est conservée dans le manuscrit des lettres latines; au surplus Tubbe a fait voir le carré au frère d'Erasme Reinhold (l'auteur des Tables pruténiques ) et à Cyprien Léowitz, et ceux-ci l'ont approuvé or c'est la Balance que Tubbe obtient pour Ascendant. Que va-t-il faire? Il écrit à Nostradamus, le premier décembre 1560. [16] De themate meo miror nec placet mihi Scorpio horoscopans, malim Libram... "Je m'étonne de mon thème et il ne me plaît pas que le Scorpion y soit à l'Ascendant; je préférerais y voir la Balance..." Sed nihil tribuo meo iudicio: nam quae volumus credimus libenter. Ego aliquando thema meum dedi fratri Erasmi Reinholdi autoris tabularum Pruthenicarum: is propter Solem, Lunam et Martem constitutos in suis domibus thema laudabat... "Mais je ne me fie pas à mon interprétation, car on croit trop volontiers ce que l'on souhaite. J'ai un jour montré mon thème au frère d'Erasme Reinhold, l'auteur des Tables pruténiques; il en a fait l'éloge..." Cyprianus etiam multa saepius mihi bona ominatus est. Sed unus Nostradamus est mihi instar omnium. Heu! quàm triste hoc est Arabicum "apotélesma". Averte oculos a figura cui horoscopat Scorpius, Marte in angulo constituto. "Cyprien m'a de même souvent prédit de nombreux biens. Mais il n'y a qu'un Nostradamus, lequel vaut en ce qui me concerne tous les autres. Hélas! combien sombre est cet énoncé arabe : Méfie-toi d'un thème dont l'ascendant est le Scorpion et où Mars se trouve angulaire." Mieux vaut donc un thème mal calculé et sinistre dressé par Nostradamus, qu'un thème bien calculé et positif dressé par d'autres. La foi en Nostradamus, comme toute foi, transporte les montagnes. [1] Epître à César, par. 27. "... l'Astrologie judicielle: par laquelle et moyennant inspiration et revelation divine par continuelles supputations, avons nos propheties redigé par escrit " ; Epître à Henri II, par. 7-8 " ... mes nocturnes et prophetiques supputations, composees plus tost d'un naturel instinct, accompagné d'une fureur poëtique, que par reigle de poësie, et la plus part composé et accordé à la calculation Astronomique, correspondant aux ans, moys et sepmaines des regions, contrees, et de la plus part des Villes et Citez de toute l'Europe ... " « Texte [2] Epître à César, par. 53; Epître à Henri II, par. 89. « Texte [3] La doctrine astrologique de la chorographie, qui assigne des régions aux planètes et aux signes du zodiaque, lui sert aussi à désigner les lieux; Epître à César, par. 29 ; voir aussi le passage de l'Epître à Henri II, par. 8, cité ci-haut. « Texte [4] C VI, 52, 4. « Texte [5] La ponctuation des vers 3 et 4 est mienne et reflète l'analyse de la conjoncture astronomique. « Texte [6] Cf. Jean Perrat, La chronique d'un notaire d'Orange, éd. L. Duhamel, Paris, 1881, p. 76; Baron de Coston, Histoire de Montélimar, t. II, Paris, 1973, p. 200; A. Lacroix, Histoire de Montélimar, Nyons, 1974, p. 273. Le mot du texte est Annonay, tout près de là. « Texte [7] C II, 76, 1. « Texte [8] C I, 80, 1-2. « Texte [9] C X, 28, 1-2. « Texte [10] En commençant l'énumération par l'autre bout cette fois, la première planète étant Saturne. « Texte [11] Almanach pour l'an M. D. LXVI. auec ses amples significations & explications, composé par Maistre Michel de Nostradame Docteur en medecine, Conseiller et Medecin ordinaire du Roy, de Salon de Craux en Provence. A Lyon. Par Anthoine Volant, & Pierre Brotot (Osler Library of the History of Medicine, Montréal, N° 3509). « Texte [12] Laurens Videl, Declaration des abus ignorances et seditions de Michel Nostradamus ... Avignon ... 1558, f. B1r (BN Rés. Ye.433). « Texte [13] Ms Kungliga Biblioteke D.1343 (Stockholm). « Texte [14] Non publiés par Jean Dupèbe, ils le seront par mes soins dans Nostradamus Astrophile. « Texte [15] Laurens Videl, Op. cit., f. C4v. « Texte [16] Dupèbe, Op. cit., lettre XVIII, p. 64-65. « Texte JHB 07 07 23

Jacques halbronn Aperçu de ses publications en Histoire de l'Astrologie, en français et en anglais

Halbronn (J.), Remarques astrologiques de Jean-Baptiste Morin sur le commentaire du Centiloque de Ptolémée, ou la seconde partie de l’«Uranie» de Messire Nicolas Bourdin, Marquis de Villennes, Paris, 1975, 303 pp. Halbronn (J.), ‘Les historiens des sciences face à l’activité astrologique de Kepler’, in Comptes Rendus du 104e Congrès National des Sociétés Savantes (Bordeaux, 1979), Sciences, Paris, 1979, fasc. 4, pp. 135–145. Halbronn (J.), ‘The Revealing Process of Translation and Criticism in the History of Astrology’, in Astrology, Science and Society: Historical Essays, ed. P. Curry, Woodbridge, 1987, pp. 197–217. Halbronn (J.), Introduction bibliographique à l’étude de l’astrologie française, Université de Paris 9e (thèse), 1989. Halbronn (J.), ‘Pierre Gasendi et l’astrologie judiciaire: approche bibliographique’, Quadricentenaire de la Naissance de Pierre Gasendi, 1592-1655. Annales de Haute-Provence 113 (1993), pp. 255–270. Halbronn (J.), ‘L’empire déchu ou l’astrologie au XVIIe siècle’, Politica Hermetica 11 (1997), pp. ?–?. Halbronn (J.), ‘Les résurgences du savoir astrologique au sein des textes alchimiques dans la France du XVIIe siècle’, in Aspects de la tradition alchimique au XVIIe siècle. Actes du colloque international de l’Université de Reims-Champagne-Ardenne (Reims, 28 et 29 novembre 1996), ed. F. Greiner, Paris-Milano, 1998, pp. 193–205. Halbronn (J.), ‘L’astrologie sous Cromwell et Mazarin’, Politica Hermetica 17 (2003), pp. 70–94. Halbronn (J.), ‘The Importance of Comets for the Cause of Astrology: the Case of Pierre Bayle in the Years 1680-1705’, in Astrology and the Academy. Papers from the Inaugural Conference of the Sophia Centre, Bath Spa University College, 13-14 June 2003, eds N. Campion, P. Curry, M. York, Bristol, 2004, pp. 181–201.