samedi 11 décembre 2021

Jacques Halbronn Retour sur ANEV (Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau 1979

Jacques Halbronn Retour sur ANEV (Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau 1979 Il y a un peu plus de 40 ans paraissait un ouvrage collectif, issu d'un Colloque tenu en septembre 1977, à Paris. Ces Actes de colloque (oragnisés avec la Revue de Roger Faloci, Lautre Monde-auront fait date quant à la qualité des contributeurs, dont certains n'avaient d'ailleurs pas participé à ces rencontres. Ce fut d'ailleurs un esquisse de nos Guides Astrologiques à partir de 1982, puisque chaque auteur avait fourniu une présentation de sa carrière. Il nous a semble intéressant d'examiner un tel corpus avec le recul de quelques décennies, ce qui est toujours une bonne chose, d'autant que nous avons quelque peu passé le cap fatidique de l'An 2000 qui occupait les esprits à l'époque. Mais commençons justement par donner une liste exhaustive des collaborateur, dans l'ordre de la "table des matières": Andrée Petibon, Jacques d'Arès, Robert Amadou, Fernand Schwarz, David Williams, Jean Charles Pichon, Christian Meier Parm, Jean Phaure, M. L. Chaterji, Hans Andersen, Gustave- Lambert Brahy, Jean Sendy, Julierre Du Rouchet, Jean Hoyoux, Michel Villeneuve, Catherine Aubier? Germaine Holley, Jacqueline Bony-Belluc, Krista et Hecto Leuck, André Delalande, Serge Hutin avec Henri Caillaud, Max Lejbowicz, Alexander Ruperti, Pierre Heckel, Blanca Hernandez Lupion, sans oublier Raymond Abellio. François Gibelin (Rossi), Paul Roland, R. Ripert, Jean Paul Bourre, Arnold Waldstein, Daniel Giraud plus une table ronde dirigée par nous même, avec Guy Leclercq, Jean Bromennac, Arthur Le Bau, André Gauthier Walter pour ne citer que ceux qui n'avaient pas été mentionnés par ailleurs. Cette table ronde nous apparait comme d'un intérêt tout particulier. Force est de constater certaines absences comme celle d'un André Barbault. On rapprochera ce Colloque de celui que nous tiendrons en 2004, entièrement filmé et accessible sur notre chaine You Tube Téleprovidence, 25 ans plus tard dont la liste des participants fut également imposante, même si l'on constate l'émergence d'une autre génération. ,Là encore, l'on remarque, en quelque sorte, des absences, comme celle de Barbault, une fois de plus, dont nou s étions la "bête noire"ce qui contribua à le marginaliser. On notera qu'une telle participation dans les deux cas diffère remarquablement des Colloques organisés par Yves Lenoble -et non filmés- entre 1990 et 2003 ne réunissant qu'une poignée de chercheurs face à une salle composée d'étudiants. Il est clair qu'un tel Colloque pouvait s'avérer dérangeant en ce qu'il touchait à des points essentiels de la doctrine astrologique/ Essayons de faire le point sur cette question sensible du Zodiaque. Pour commencer, l'on notera qu'André Barbault, en dépit de la publication des Editions du Seuil avec ses 12 livrets, avait totalement mis de côté un tel débat puisque, avec son frère ainé, Armand, il avait élaboré une astrologie qui entendait s'en émanciper à tous égards avec sa théorie des conjonctions planétaires, qui n'y accordait plus le moindre rôle, les aspects prenant la place des signes, en tant que facteurs structurants. N'y avait-il pas en effet double emploi même si le dispositif des Dignités planétaires figurant dans la Tétrabible de Ptolémée, reliait structurellement planétes et signes? A entendre Barbault, il convenait de ne pas s'encombrer du passage des planétes dans les signes, ce qui évitait et évacuait le débat sur la précession des équinoxes, pourtant à la base de la théorie des Ere précessionnelles, au coeur d'Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau. On ajoutera une mise à l'écart des étoiles fixes par dessus le marché par delà la question des constellations. Il ne restait plus en lice, dans l'astrologie selon Barbault, que les planétes, mais pas seulement celles connues de toute antiquité mais les "nouvelles", confortant l'idée d'une astrologie "moderne" au fait des avancées de l'astronomie. Tout cela permettait d'être en prise avec diverses critiques adressées à l'astrologie, quitte , au demeurant, à force, à la rendre impuissante. En tout cas, une telle astrologie avait le mérite stratégique de renouveler le débat et d'échapper aux attaques habituelles de la pârt notamment des astronomes comme Paul Couderc, auteur d'un Que Sais je (aux PUF) dans les années cinquante, sur l'Astrologie. Avec son indice cyclique Barbault irait encore plus loin en ne tenant plus ,compte de l'identité des planétes, toutes placées sur le même pied, indifféremment; en quelque sorte dépersonnalisées. Or, nos travaux sur le cycle de Saturne montreraient au contraire qu'il importait de regarder du côté de l'écliptique sinon du Zodiaque avec ces passages de Saturne autour du point vernal et non en faisant appel à un autre partenaire planétaire. En effet, avec Barbault, c'était toute la cyclicité astronomique qui se trouvait bousculée. D'une part avec le cycle Saturne Neptune qui ne respectait nullement les données numériques propres à l'agencement du systéme solaire. Selon la planéte associée, Saturne changeait de durée de cycle : 36 ans pour Saturne Neptune, 20 ans pour Jupiter Saturne alors que son cycle était de 28 ans environ , ce qui la reliait aux 28 jours de la Lune (cf aussi la Loi de Bode) et par ailleurs, l'indice cyclique brouillait allégrement l'ordre des révolutions planétaires. On était donc loin, au final, avec Barbaut, d'une quelconque orthodoxie astronomique ou mythologique, ce qui le distinguait des recherches d'un Jean Pierre Nicola et sa théorie des Ages. Mais revenons à Aquarius et au débat lancé notamment dans la table ronde par Guy Leclercq. On butte selon nous, sur une question de méta-langage, c'est à dire à la terminologie utilisée par les astronomes et qui en elle même n'a aucune prétention scientifique pas plus que le nom des rues. Si les astronomes ont jugé bon d'emprunter au cycle des saisons la série des 12 signes zodiacaux, liés aux 12 rencontre soli-lunaires au cours d'une année terrestre, était ce une raison pour que les astrogues en tirent le parti que l'on connait et de même pour ce qui est du nom des planétes? Et en ce sens, André Barbault n'avait pas tort de n'y pas y attacher trop d'importance. Mais fallait-il, pour autant, jeter le bébé avec l'eau du bain et notamment le référentiel saisonnier à base des axes des équinoxes et des solstices, divisant l'année non pas en 12 mais en 4? Et d'ailleurs, la mise en évidence de la précession des équinoxes ne témoignait-elle pas d' un certain intérêt pour les dits axes? De la part de qui? Des astronomes ou des astrologues? A priori, les astronomes n'avaient que faire du cycle saisons et de la précession qui l'affectait. C'était donc une affaire pour les seuls astrologues. Cela nous renvoie à l'importance du 4: 4 saisons mais aussi 4 temps soli-lunaires marquant notamment le calendrier juif, avec la célébration du "premier du mois" lors de chaque nouvelle Lune (néoménie). Le 7 ressortait avec les 4 semaines et comme on a vu plus haut, ces mêmes chiffres se retrouvent avec Saturne et l'on pense au Songe de Pharaon avec 7 vaches maigres devorant 7 vaches grasses et selon l'interprétation de Joseph (Livre de l'Exode), cela signifiait deux périodes de 7 années, soit un demi- cycle de Saturne. L'on sait aussi que dans la Bible, existe un rapport entre le jour et l'année, qui est celui de la Lune et de Saturne.(cf aussi les directions secondaires en astrologie) C'est tout cela que nos travaux sur Saturne (15 ans après la sortie d'Aquarius) mettait en branle sur cette simple observation que certains événements marquants se produisaient avec Saturne passant dans la même région du ciel, abstraction faite de tout aspect avec une autre planéte. Le défaut des ères precessionnelles tient à l'importance acccordée aux constellations . En principe, on doit relier deux points entre eux : si l'on se sert du point vernal, la logique voudrait qu'on le mît en rapport avec un point stellaire. L'étoile fixe se combine fort bien, par ailleurs, avec une planéte et forme couple avec elle sans affecter le cycle naturel de la planéte. à la différence de ce qui se passe dans un cycle incluant deux planétes, où la planéte la plus rapide doit poursuivre la plus lente, ce qui casse, comme on a dit plus haut, l'harmonie générale du systéme. Quelles sont les raisons de ce refus d'associer une planéte avec une étoile? D'aucuns argueront du fait que l'étoile n'appartient pas à notre systéme solaire mais elle n'en est pas moins l'arrière-plan pouvant servir de repére et c'est ainsi que l'ont compris les astronomes eux mêmes en instaurant des constellations. Donc pourquoi être plus royaliste que le roi. En fin de compte, si l'on ne saurait souscrire à la connexion point vernal- constellation, on retiendra que l'idée de rechercher l'étoile correspondant au point vernal à telle ou telle époque, est bel et bien mise ici en exergue /Cette connexion cycle des saisons et cycle précessionnel est au coeur de la pensée astrologique et montre qu'il est vain d'opposer astrologie sidéraliste et astrologie tropicaliste. On notera que l'Histoire des Religions fut le lieu de l'essor de la théorie des ères et cela ne va d'ailleurs pas sans enjeu théologique. Déjà Albumasar avec sa théorie des grandes conjonctions Jupiter Saturne spécualait sur la durée de la religion musulman, en associant celle-ci à la triplicité d'eau, ce qui lui permettait d'en fixer le terme. De même, la prophétie des papes de Malachie (voire notre ouvrage Papes et prophéties, Ed Axiome, 2005) spéculait sur la durée de la papauté. En ce sens, la question de l'Ere du Verseau n'est pas sans impacter sur l'avenir reservé au Christianisme, à la fin de l'ère des Poissons. (cf le débat de l'une des commissions, lors de notre Colloque de 2004, en ligne sur notre chaine You Tube) Toutefois, ce qui diffère entre l'approche rétrospective et la prospective, c'est que, cette fois, l'on peut se demander à quel symbolisme l'on aura affaire. Car pour les ères précédentes, on avait droit carrément au symbole zodiacal correspondant, la question qui se pose est celle d'une influence consciente ou subconsciente du schéma zodiacal. Or, on entend le plus souvent que cette nouvelle Ere imposera son esprit "aquarien" à l'Humanité, il ne s'agirait donc pas d'une simple volonté de se conformer culturellement à la signalisation céleste. Cela fait penser au passage de l'Ancienne Alliance à la Nouvelle Alliance, de lois consciemment acceptées à des lois dictées à notre psychisme de façon subconsciente. JHB 10 12 21

Jacques Halbronn Méthodologie Chronéme/Choréme. Savoir à qui s'adresse un texte et de qui il émane

Jacques Halbronn Méthodologie Chronéme/Choréme. Savoir à qui un texte s’adresse et de qui il émane Il est essentiel de déterminer la destination d’un texte.. C’est notamment le cas des Dix Commandements et du « Ecoute Israel ». Force est de constater que les Juifs ont cru que certains commandements leur étaient destinés alors meme que cela visait une autre population qui leur était soumise, à savoir les « Israélites », les gens du Septentrion. Que nous dit notamment le commandement du Shabbat? Qu’il s’agit d’un jour de repos. Mais qui doit se reposer, se protéger de la charge de travail qui lui est assignée sinon l’esclave? On retrouve cette préoccupation sous le Front Populaire (1936)avec les « congés (vacances) payés », avec la semaine de ’40 heures. Dès lors, le respect du Shabbat ne saurait faire sens pour les employeurs qui ne partagent pas les mêmes préoccupations. Il en est de même pour la récitation du « Ecoute Israel » (Shema Israel) lequel, comme son nom l’indique, s’adresse à la communauté d’Israel qui n’est pas celle de Judée. Il suffit de lire les Livres des Prophétes pour noter que ceux ci s’adressent le plus souvent à la communauté du Nord, celle de la Maison d’Israel (Samarie, Galilée). Ces commandements – Mistwoth- renvoient d’ailleurs à la Nouvelle Alliance (Jérémie XXXI) laquelle vise les mauvais serviteurs, qui désobéissent à leur maitre. Autrement dit, il y aurait là une perte de conscience de dualité: savoir distinguer entre l’autre et soi même et ne pas tout confondre car cela fait désordre, cela sonne faux. C’est donc tout le rituel actuel en vigueur dans les synagogues qui serait à réaménager, y compris d’ailleurs en ce qui concerne la lecture annuelle du Pentateuque (Torah) qui comporte, notamment dans le Livre de l’Exode , un texte centré sur les « enfants d’Israel » ‘et ce, dès le premier verset. On peut se demander s’il n’y pas eu, à un certain stade, confusion (on pense au dernier film d’Almodovar, Madres paralelas) au sein d’une bibliothèque de textes, à une époque où l’hébreu s’était assez largement perdu. On aura confondu la littérature propre à la maison de Judah avec celle propre à la maison d’Israel. (cf notre mémoire sur la plateforme SCRIBD). Une telle confusion nous est par ailleurs familière avec le corpus Nostradamus au sein duquel auront fini par cohabiter textes authentiques et imitations, piratages. Par ailleurs, en ce qui concerne l’ensemble centurique, le premier volet fut réalisé au service de la Ligue et le second -et cela vaut pour l’Epitre à Henri II, imitation d’une première épitre (cf nos Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus. ed Ramkat, 2002) que l’on ne peut comprendre que comme annonçant le retour du protestantisme, pour la fin du xVIIIe siècle.