Les astrologues ont pris de la distance avec les 12 signes/constellations du Zodiaque, quand ils ont subdivisé le dit Zodiaque en trois et quatre séries de signes : triplicités (feu, terre, air, eau), quadruplicités.
(cardinaux, fixes, mutables). Nous avons là trois aspects: la conjonction pour le zodiaque d'un seul tenant, comme dans le cas du cycle saisonnier, le trigone pour la division en 3 types, et le carré pour celle en 4 types.
A partir du moment où l'on subdivise le zodiaque, l'on génère des sous-cycles au sein du cycle saisonnier, des recommencements périodiques.
Paradoxalement, le choix de cycles planétaires plus lents que le cycle solaire aura conduit à opter pour une alternance cyclique plus limitée que celle du cycle annuel. On ne va pas étudier Saturne, par exemple, au travers des 12 signes mais au travers de 3 ou de 4 signes, ce qui se comprend du fait de la durée même de la planéte, qui est quasiment 30 fois plus longue que celle du soleil (du moins en apparence, en fait c'est celle de la révolution de la Terre).
Cela dit, nous ne pensons pas, pour notre part, qu'il faille prendre en compte le "vrai" Zodiaque, celui qui est lié aux équinoxes et aux solstices quand il s'agit d'analyser le cycle d'une planéte lente. Le principe doit en fait s'appliquer à la subdivision du cycle que telle planète forme avec telle autre planète, voire avec telle étoile fixe. C'est pourquoi nous sommes très sceptiques sur l'importance à accorder au passage de Pluton dans le Capricorne, par exemple, comme le font actuellement tant d'astrologues.
Que le Zodiaque saisonnier puisse être une source d'inspiration (de jure) pour traiter des planètes lentes est une chose, qu'il faille pour autant le prendre en considération de facto, en est une autre.
Par ailleurs, il nous faut avouer que la division en trois du cercle ne nous parait pas s'imposer, si ce n'est pour accueillir les 4 Eléments (le Sefer Yetsira n'en retient que trois, et laisse la Terre de côté), ce qui a l'avantage de mettre en évidence le retour au Feu trois fois par cycle, ce qui sous tend une philosophie qui a toute sa valeur, notamment dans une dialectique Yin Yang alors que le retour au signe du bélier est loin d'être aussi explicite.
Tout se passe, au bout du compte, comme si les astrologues avaient ainsi voulu prendre leurs distances par rapport aux 12 signes du Zodiaque, ne cherchant nullement à faire du bélier un signe de tel ou tel Elément ou marqué par telle ou telle planète. Les noms des signes n'étaient pas considérés, autrefois - voir par exemple chez Abraham Ibn Ezra, que nous avons traduit (Retz, 1977)- comme une donnée astrologique mais astronomique ou méta-astronomique. Autrement dit, contrairement à ce que d'aucuns imaginent, les divers dispositifs astrologiques ne sont pas là pour expliquer le zodiaque mais bien plutôt pour s'y substituer.
JHB
21. 02. 10
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