samedi 18 septembre 2021

jacques Halbronn La production des études d’histoire dans le champ astrologique et nostradamique 1940 -2010 en France

La production des études d’histoire dans le champ astrologique et nostradamique 1940 -2010 en France par Jacques Halbronn Nous avons opté pour cette période d’une bonne soixantaine d’années comme cadre sociologique. On abordera la question des interactions dans le temps et dans l’espace au sein du dit corpus en observant le fil rouge des études autour de Jean-Baptiste Morin des années 1940 aux années 1990/ Les années 40 . Dans les années quarante parait l’ouvrage de Renée Simon consacre à Henry de Boulainviller et Hiéroz écrit sur Jean-Baptiste Morin (dit de Villafranche): Une « Astrologie selon J. B. Morin de Villefranche » . Ed des Cahiers Astrologiques, 1941. (réédition 1999 Ed. Traditionnelles) Du même Hiéroz: . L’Astrologie mondiale et météorologique de Morin de Villefranche. Traduction intégrale du 25e livre de « l’Astrologia gallica : » des Constitutions universelles du ciel/ Paris, Leymarie ; 1946 Renée Simon,… À la recherche d’un homme et d’un auteur, essai de bibliographie des ouvrages du comte de Boulainviller Boivin Livres 1942 Henry de Boulainviller, historien, politique, philosophe, astrologue 1658-1722 / Renée Simon… Boivin Livres 1941 Un révolté du Grand siècle : Henry de Boulainviller… / Renée Simon,… ; préface de M. Henri Gouhier,… Éditions du Nouvel humanisme Livres 1949 Astrologie mondiale , histoire du mouvement de l’apogée du soleil ou Pratique des règles d’astrologie pour juger des événements généraux, 1711, par le comte Henry de Boulainviller. Texte établi par Mme Renée Simon,… Présentation par Mme Renée Simon. Étude particulière par M. J. Duvivier,… Livres 1940 Henry de Boulainviller, historien, politicien, philosophe, astrologue, 1658-1722, thèse… / par Mme R. Simon impr. de Louis Jean Livres 1941 traité des jugements des thèmes généthliaques de rantzau henri RANTZAU Henri, HIéROZ Jean -. Edité par Éditions des Cahiers Astrologiques, Paris IX, 1947, 1947. Les années 70 En 1974-75, paraissent deux ouvrages liés à l’astrologie au XVIIe siècle, ceux d’Elisabeth Labrousse et de Jacques Halbronn E. Labrousse Entrée de Saturne au Lion L’éclipsé de soleil du 12 août 1654 La Haye Nijhoff 1974 compte rendu par J. Halbronn in Revue d’histoire des sciences Vol. 33, No. 1 (JANVIER 1980), pp. 85-87 . Paris Armand Colin J. Halbronn Les Remarques Astrologiques sur le Centilogue de Ptolémée de Nicolas Bourdin, Paris, Reztz. (coll. Bibliotheca Hermetica. Dir. René Alleau) Partie d’un diptyque avec le Livre des fondements astrologique d’Abraham Ibn Ezra, Paris,Retz 1977, Préface Georges Vajda Dans notre édition des Remarques, nous montrons que Morin avait donné en français des éléments d’une Astrologia Gallica à venir Cet oiuvrage était inconnu de Selva et de Hiéroz. 1976 H. Selva. La théorie des déterminations astrologiques de Morin de Villefranche (1902). Paris, Ed. Traditionnellles, Préface à la nouvelle édition par André Barbault Il faudra attendre une vingtaine d’années pour que succéde une nouvelle vague avec Jacques Halbronn, à nouveau, en 1993, puis l’année suivante Michèline Grenet et Hervé Drévillon . Les années 90 Robert Benazra Répertoire Chronologique nostradamique Préface J. Céard, Paris La Grande Conjonction-trédaniel (collection dir. par J. Halbronn) 1990 J. Halbronn Etudes sur l e Centilogue de Nicolas Bourdin.(1651) Ed La grande Conjonction-Trédaniel 1993 Pierre Brind’amour Nostradamus, astrophile, Presses Universitaires Ottawa, 1993 (suivi d’une édition critique des Prophéties, Ed Droz, 1996) partie d’un diptyque avec l’Astrologie du Livre de Toth d’Etteilla 1788. Ibidem Micheline Grenet La passion des astres. De l’astrologie à l’astronomie 1994 Hachette Hervé Drévillon .Thèse de doctorat de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, « Lire et écrire l’avenir. Astrologie, prophéties et prédictions dans la France du XVIIe siècle (1610-1715) » sous la direction de Roger Chartier. Parution révisée Ed Champ Vallon 1996. Jean Céard, directeur de thèse de Halbronn est membre du jury 1994 J Halbronn Astrologie et Prophétie. Merveilles sans images. Ed Bibliothèque Nationale. Alexandre Y. Haran Messianisme politique et rêve impérial en France aux XVIème et XVIIème siècles Thèse parue chez Champ Vallon On parlera d’une troisiéme vague dans les années 2002-2003. 1999 Thèse d’Etat de J. Halbronn, Paris X, sous la dir de Jean Céard Le texte prophétique en France. Diffusion Presses Universitaires du Septentrion. 2000 J. Halbronn Catalogue Alphabétique des Textes Astrologiques Français, (CATAF) site du CURA.free.fr 2002 J. Halbronn Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat 2002 (diptyque avec le Sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle) et en 2005, Papes et prophéties, Décodage et interprétation. Ed Axiome 2003 H Drévillon et Pierre Lagrange Nostradamus. L’éternel retour , Ed Gallimard. 2007 J. Halbronn Le dominicain Jean Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique; Post Doctorat. Ecole Pratique des Hautes Etudes, Quelques remarques épistémologiques autour du dit corpus astro-prophétique. Il est clair que tout travail de recherche est peu ou prou tributaire des publications qui l’auront précédé. Il est bon de signaler les dites publications et souhaitable d’en avoir pris connaissance. Toute la question est de déterminer comment il convient de procéder et c’est parfois délicat car cela peut conduire, notamment dans le cadre d’une thèse, à en relativiser l’importance. Ce principe est d’ailleurs valable pour tout jury de thèse qui entend apprécier la contribution d’un candidat à l’état de la question, ce qui est loin d’être toujours le cas. Le cas d’Hervé Drévillon nous apparait comme particulièrement significatif sinon exemplaire à ce propos.. Entre la soutenance de la thèse et la parution aux ed. Champ Vallon, Dréillon a pris connaissance du diptyque de J. Halbronn paru au premier semestre 1993 mais qu’il n’avait pas eu le temps de prendre en compte. Le contraste entre la thèse et l »ouvrage qui lui fait suite est assez saisissant et Drévillon aura ainsi pu conférer à son travail une nouvelle dimension. Il cite d’ailleurs les deux ouvrages d’Halbronn dans sa bibliographie. Ces limites ne l’auront pas empéché d’obtenir les félicitations du jury et la mention Très Honorable On abordera notamment la question des notes en bas de page dans l’édition Champ Vallon 1996. D’une façon générale, Drévillon n’est pas avare de notes de bas de page tant pour les sources premières que secondaires. S’il ne mentionne pas notre éditiond des Remarqyes Astrologiques de Morin -(Retz, 1975) c’est probablement par inadvertance puisque cela ne figure même pas dans la bibliographie.. Il traite de Gassendi sans signaler nos travaux. (cf pp. 166 et seq) ou bien il omet de donner notre nom (o? 247) quand il signale en tête de sa Conclusion » ‘Auteur d’un traité d’astroloie savante publié en 1785 Etteilla etc » sans signaler que l’ouvrage qu’il indique en bas de page comporte une importante étude de notre part., cela ne sera indiqué que dans la bibilographie. Il n’aura pas non plus le souci de signaler en notes de bas de page notre travail sur Graindorge devant l’Académie Royale des Sciences mais cette fois, il n ‘y aura même pas de mention même réduite la portion congrue à notre ouvrage, signalé uniquement dans la bibliographie. Inadvertance? Mais Graindorge n’en figure pas moins dans l’index et en bas de page, Drévillon donne la référence des archives! Il y a là une désinvolture et/ou une incurie qu’il convenait de dénoncer. Le fait de signaler les travaux d’un auteur dans la bibliographie -en vrac- sans indiquer de quelle façon on l’aura utilisé ne nous semble guère honorable.. Il est vrai que Drévillon ne fournit pas un index des chercheurs dans son domaine avec les pages correspondantes et l’éditeur ne semble pas s’en être inquiété.. Si l’on examine la bibliographie de Drévillon dans Lire et écrire l’avenir./ L’astrologie dans la France du Grand siècle (1610-1715) Champ Vallon 1996, l’on ne trouve pas d’ouvrage lui ayant fourni les titres des ouvrages qu’il cite en dehors de nos propres travaux mais il s’abstient de mentionner nos contributions dans les Actes de Colloque de 1984 et de 1986 qu’il signale sans plus de précision ce qui lui évite de nous citer expressément. Pas de mention donc de nos « variations d’impact des “comètes” en France. Etude bibliographique (fin XVe - fin XVIIIe siècles)”, in Actes du Colloque La comète de Halley et l’influence sociale et politique des astres, Bayeux 1991, et pas davantage de notre « revealing process of translation and criticism in the history of astrology », in Curry Astrology, science and society, historical essays Woodbridge 1987 En 2003, Drévillon publie une biographie de Nostradamus chez Gallimard., peu de temps après l’ouvrage d’Halbronn sur le sujet. Il mentionne le dit ouvrage en précisant que les thèses qui y sont soutenues sont « controversées ». mais cela ne le conduit nullement à remettre en question une chronologie des éditions qui affecte inévitablement le travail biographique puisqu’il attribue à Nostradamus des publications fictives, sans plus de précaution. Drévillon sera par ailleurs dans le jury de post doctorat de Halbronn, en 2007. Résumons – nous: Drévillon utilise les travaux de Halbronn en 1996 sans en signaler correctement ce qu’il leur a emprunté, se contentant de placer les dits travaux au sein de sa bibliographie et 7 ans plus tard, il ne tient pas compte des objections du même Halbronn quant à l’attribution des Centuries à Michel de Nostredame. On peut dire que Drévillon se sera engagé à deux reprises sur un terrain miné et en tout état de cause sa contribution de chercheur en la matière semble des plus ténues et ne sera pas marquante. Comme on dit: ce qu’il dit d’intéressant n’est pas de lui et ce qu’il dit qui lui soit propre n’est guère intéressant. 11. 09 21 JHB Cet article a été publié le Jeudi 26 août 2021 à 17 h 19 min et est catégorisé sous ASTROLOGIE, NOSTRADAMUS. Vous pouvez suivre les réponses à cet article par le fil Flux des commentaires. Vous pouvez laisser un commentaire. Les trackbacks sont fermés. Éditer cet article.

Jacques Halbronn La dialectique entre le producteur et le consommateur au prisme du rapport hommes-femmes

Jacques Halbronn La dialectique entre le producteur et le consommateur au prisme du rapport Hommes-femmes Depuis longtemps, nous avions émis la pensée selon laquelle celui qui prend trop de plaisir à gouter ce que le monde a à lui offrir ne sera pas en mesure de puiser en lui même sa source de plaisir. Récemment, nous avons mis l’accent sur l’éclectisme qui caractériserait la psychologie féminine. Nous opposions le philosophe et le « prof de philo ». Celui qui connait trop bien le monde qui l’entoure risque de ne pas se connaitre (« Connais-toi toi même » du frontispice du Temple de Delphes, attribué à Socrate., c’est à dire de ne pas connaitre son « propre mode d’emploi ». Il est plus facile d’apprendre à utiliser une machine qu’à activer ses propres facultés car dans un cas, on est dans le visuel et dans la communication avec autrui alors que dans l’autre, on est livré à soi-même, ce qui commence avec l’apprentissage du langage qui précéde celui de la lecture. Est-il souhaitable qu’un enfant apprenne à se servir de tel appareil au lieu d’exploiter ses propres ressources? Le contraste est remarquable entre ce que le monde a à nous offrir et ce que nous avons à offrir au monde! Peut-on se plaire dans la compagnie des oeuvres littéraires, plastiques, musicales et en même temps engager une recherche personnelle ne se réduisant pas à former sa bibliothèque ou sa discothéque? Nous posions déjà cette question en 1964 en classe de philo: « est ce que la culture ne doit pas déboucher sur la création? » Il y a là un sevrage nécessaire mais après tout, ne convient-il pas que chacun suive sa propre voie et n’emprunte pas celle qui ne lui correspondrait pas? That is the question! La question de la « culture » semble bien se situer au coeur du débat car il y a d’un côté les producteurs et de l’autre les consommateurs qui ne jouent pas dans la même cour même s’il y a interaction, interdépendance. Le contraste est frappant entre celui qui vit pour son oeuvre et celui qui se complait à jouir de toutes les facettes de ce que la Culture lui offre, qui collectionne toutes sortes d’oeuvres de toutes sortes d’époques et de pays.. C’est ainsi que les femmes sont fort nombreuses dans le public des concerts et sur scéne et qu’elles ne sont qu’un tout petit nombre parmi les « compositeurs ». Cela ne devrait pas surprendre outre mesure, il nous semble. Contraste entre l’infini de k’ensemble des oeuvres disponibles dans les musées, les bibliothèques et l’enjeu d’une recherche personnelle spécifique étalée dans le temps. Mais alors pourquoi une telle division du travail fait-elle tant probléme encore en ce début de XXIe siècle, au point de devenir un sujet tabou? ne serait ce pas le symptome d’une mauvaise conscience sinon d’une mauvaise foi? Pour mieux nous faire comprendre, prenons l’exemple de la prédation Il y a deux types d’oiseaux de proie ceux qui tuent et ceux qui consomment la proie, la charogne- abandonnée- on les appelle des charognards. Voyons ce qu’on trouve sur Wikipedia à propos du « vautour charognard »: « C’est un charognard, se nourrissant essentiellement de cadavres d’animaux et des déchets qu’il repère en survolant la savane et les alentours des habitations humaines, y compris les décharges et les abattoirs. Il se déplace souvent en troupe et est très abondant. Dans une grande partie de son territoire, il y en a toujours plusieurs de visibles haut dans le ciel à n’importe quel moment durant la journée. » Il y a comme un lien entre le charognard et la mort comme si cette bête avait peur du vivant qu’il était incapable d’atteindre. Cette parabole du charognard que nous proposons exprime assez bien le décalage entre le producteur et le consommateur de culture, en prenant le terme culture au sens large de production intellectuelle, artistique, scientifique. En fait, il y a là plusieurs acceptions du mot « création »: une compilation, une anthologie ne peuvent-elles pas être qualifiées de « »créations »? Celui qui programme un récital à partir de pièces de divers « compositeur » n’accomplit-il pas, à sa manière, un acte « créatif »? D’ailleurs, le terme même de « compositeur » prête à confusion puisque composer c’est combiner, arranger, ordonner, ce qui peut relever du domaine du « charognard », de celui qui accommode différents mets d’origines diverses, pour en faire un « plat »? On touche là à la notion de syncrétisme, d’une unité instaurée après coup à partir d’éléments de sources très variées, dans le temps et dans l’espace. A contrario, ce qui est vivant déconcerte: cela bouge encore, cela n’est pas terminé, « parfait ». Ce qui est mort est plus facile à gérer. On sait qu’en musique, les concerts accordent bien plus de place aux compositeurs morts qu’aux vivants. Autrement dit, l’instinct des producteurs ne serait pas celui des consommateurs, cela relève de logiques différentes. Le producteur n’a pas une mentalité de charognard et le consommateur est habitué à se plaire à des produits déjà reconnus, établis. Le producteur a l’instinct du chasseur alors que le consommateur « chasse » le producteur, entend s’approprier son gibier. Le consommateur arrive en second. Il met en forme ce que le producteur a su attraper au vol. De la même façon, la femme transforme le sperme de l’homme en un embryon qui donnera naissance à un « nouveau né ». Elle arrive en second et le sperme ayant jailli dans son vagin n’est plus de même nature que celui qui circulait chez l’homme avant le stade de l’éjaculation… On retrouve ici la dialectique de la matière et de la forme. Et rappelons le début du Livre de la Genése: On notera que « Dieu » ne sait pas exactement où son action, son impulsion va le mener. Il constate, après coup, que c’est « bon » Dieu dit: « Que la lumière soit! » Et la lumière fut. ד וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-הָאוֹר, כִּי-טוֹב; וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ. 4 Dieu considéra que la lumière était bonne, Mais le texte nous dit אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. Cela signifie qu’avant cette « création », il existait déjà quelque chose qui allait devoir être transformé. Cette « création » correspond donc bien à un second temps et en ce sens « Dieu » s’apparenterait à un charognard qui se sert de ce qui est déjà là, qui préexiste et ce « chaos », c’est le vivant. Le travail de ces deux poupulations doit être distingué. Le charognard explore tout ce qui est resté à l’abandon – il n’a plus qu’à se servir – alors que le vrai chasseur, le vrai prédateur est à l’affut d’une proie en mouvement. Il peut mettre beaucoup de temps pour y parvenir et ne saurait se contenter de ce qui traine ici et là et se présente inerte sur son chemin. On aura compris que les motivations ne sont pas les mêmes et que le ressenti des uns ne sera pas celui des autres. Le charognard ne connaitre pas le plaisir d’un contact premier avec un réel sauvage, il devra se contenter de ce qui a déjà été défloré. L’avantage pour le charognard, c’est qu’il a devant lui un champ illimité de possibles, puisqu’il a mis la barre plus bas alors que le prédateur devra se surpasser pour vivre l’expérience du « premier contact », de la première fois. Le charognard est condamné à n’arriver qu’au second rang. JHB 18 09 21

Jacques Halbronn 1979 et l'attente prévisionnelle d'André Barbault dans sa revue L'Astrologue

Jacques Halbronn 1979 et l’attente prévisionnelle d’André Barbault dans sa revue L’Astrologue Le numéro 48 de la revue L’Astrologue (4e trimestre 1979) comportait un texte inttulé « Les premières doriphories de la crise mondiale ». (p.100). On sait que le terme « crise mondiale » avait déjà fait l’objet d’un ouvrage de Barbault, une quinzaine d’années auparavant, en 1963 : La crise mondiale 1964-1965 (Ed Albin Michel)., au lendemain d’une vraie crise mondiale celle des années 1961-62 qui avec le recul nous apparaissent comme le moment le plus proche de l’idée d’une crise mondiale -crise de Berlin, crise de Cuba.. Signalons qu’en 1989, à la veille de la conjonction Saturne Neptune, la revue l’Astrologue ne jugera pas nécessaire de préparer les esprits à une échéance annoncée depuis les années cinquante par le même Barbault. Ironie de l’Histoire, c’est justement en 1989 que Barbault connaitre le gout du succés qui lui avait été refusé au cours de la décennie qui était en train de se terminer. Etudions donc la tonalité des propos de Barbault en cette fin de 1979 qui précéde une « décade » vouée à être mémorable selon ses dires, celle des années 80 alors juste en train de se profiler. « »Depuis 1975 nous sommes entrés dans le processus qui nous achemine vers une nouvelle grande crise mondiale » Et de se référer à son étude du 23 février 1977 « Relisons un texte de Barbault paru dans le numéro 42 de sa revue sous le titre « Tradition et révolution de l’astrologie mondiale », 2e trmestre 1978 « J’ai maintenant l’absolue conviction que ce que découvriront les futurs historiens de l’astrologie, penchés sur nos travaux actuels, leur apparaitra comme une véritanle et même éclatante révolution de l’astrologie mondiale » Reconnaissons que Barbault aura effectivement « révolutionné’ l’astrologie mondiale, ce qui n’est pas rien, en tout état de cause et est un signe de vitalité en soi. Quant .à la valeur intrinséque de la dite révolution, c’est une autre paire de manches. Barbault fait déjà une prévision sur le regard qui sera porté sur son oeuvre : »Elle apparaitra à nos successeurs comme ayant été accomplie etc » (Communication faite aux Rencontres 1978 de la S.F.A. le 5 février 1978) En 2021, avec le recul, le texte de Barbault datant de 1979 semble symboliser le destin de l’astrologie, toujours en quête d’une reconnaissance toujours remise à plus tard/ Revenons sur le cycle Saturne-Neptune qui correspond à la période précédant celle de l’indice cyclique. En 1979, c’est déjà de l’histoire ancienne dans son rapport à l’astrologie et il a renoncé à « parier » sur le rattrapage soviétique qui avait été son cheval de Bataille depuis son article de janvier 1953 dans le périodique communiste L’Yonne Républicaine. (cf son Pronostic Expérimental en Astrologie, Payot, 1973) On sait qu’à partir de 1990, au lendemain de la fin du Mur de Berlin, il y reviendra, et ce d’autant plus que l’indice cyclique s’était révélé décevant et embarrassant. Mieux valait avoir deux fers au feu. Arrêtons nous un instant, tout de même, sur la « Mort de Staline », titre d’un article de Barbault dans son bulletin « Astrologie Moderne » (du mois d’Avril 1953). Certes, cette mort aura eu des conséquences significatives mais il reste qu’en elle même, astrologiquement, c’est un fait tout à fait contingent et qui ne saurait relever d’une quelconque dialectique cyclique. La mort d’un empire, oui, la mort d’un homme, non car les deux morts ne se situent pas sur le même plan. La période de 7 ans ouverte par le passage de Saturne en signe équinoxial- car la conjonction Saturne Neptune de 1952-53 eut lieu en signe équinoxial - aura enclenché la communauté charbon acier puis le traité de Rome et l’on voit bien que l’on est loin d’une histoire de maladie et de mort d’un leader aussi important soit-il. A ce propos, la conjonction Saturne Neptune de 1988-89 eut lieu en signe solsticial et Barbault ne fut pas en mesure de distinguer la différence d’impact des deux conjonctions, ce qui rendait son pronostic singulièrement flou car l’astrologie a vocation à mettre en évidence des polarités, car c’est par le jeu des polarités que son propos fait sens, faute de quoi il reste vain, En l’occurrence, la phase équinoxiale eut certainement des effets favorables à tout processus fédéraliste , favorable à une démarche impériale, coloniale et cela ne dépendit pas de l’état de sante du Camarade Stalin. C’est là une fausse causalité qui réduit l’astrologie à une forme de divination! En 1954, dans ce climat équinoxial, la France n’entend pas renoncer à l’Algérie et il faudra l’arrivée de Saturne en Capricorne pour qu’elle change son fusil d’épaule. De même en 1956, l’URSS interviendra en Hongrie., toujours dans le contexte de la même phase équinoxiale et là encore, le facteur mort de Staline n’est qu’un épiphénoméne qui ne saurait être au coeur d’une recherche astrologique digne de ce nom. D’ailleursn Barbault le savait bien et son indice cyclique vise un tout autre registre événementiel, d’une toute autre dimension. En fait, son article nous apparait comme une remise en cause de tout son travail sur Saturne-Neptune, après la déconvenue de l’opposition saturne Neptune de 1971. En fait, Barbault en 1979 avait renoncé à parier sur le cheval du communisme pour « prouver » l’astrologie mondiale. Mais dix ans plus tard, en 1989, il est rattrapé par le cycle en question, d’autant que tout le milieu astrologique applaudit à une prévision faite si longtemps à l’avance mais qui aurait d’ailleurs pu être validée aussi bien par l’effondrement du bloc communiste comme ce fut le cas que par son expansion. Une prévision à double entente. Rappelons pour mémoire que les phases équinoxiales favorissent le dépasement des frontières, des clivages historiques alors que les phase solsticiales viennent renforcer le poids d’un passé refoulé. JHB 17 09 21