vendredi 20 août 2021

jacques Halbronn Le maillon faible du centurisme: le second volet

Le maillon faible du centurisme : le second volet par Jacques HALBRONN Le cas du second volet des éditions "centuriques" - le canturisme étant une hypostase de l'oeuvre de Michel de Nostredame (1503-1566) nous apparait comme le "talon d'Achille" de tout un édifice construit de toutes pièces bien après la mort de leur prétendu auteur, ce qui n'est pas sans faire songer - ce que dénonçait Spinoza, au milieu du XVIIe siècle (traité théologico-politique, - au prétendu lien entre Moïse et le Pentateuque. En effet, la comparaison entre les deux volets des éditions centurique conduit à penser que lse deuxième volet serait une imitation -donc forcément postérieure - du premier, à la solde du parti d'Henri de Navarre, le futur Henri iV; pour faire pendant au premier volet au service de la ligue catholique. Il serait donc recommandé aux partisans du centurisme de se délester, pour le moinse, d'un second volet ô combien suspect de contrefaction et d'antidatation. En comparaison, le premier vol centurique semblerait presque authentique! A La seconde Epitre à Henri II On sait depuis 40 ans et la traduction française de l'ouvrage en espagnol de Daniel Ruzo (ed du Rocher, 1982) que l'Epitre au roi Henri second datée de 1558 est une imitation d'une épitre adressée au même roi, celle là datée de 1556 (cf nos Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat, 2002) Les faussaires n'auront même pas tenté de se référer à la précédente épitre pour donner le change. B Les emprunts à la Guide de Charles Estienne Depuis 1987, avec l'article de Chantal Liaroutzos (Suivez la Guide, in Réforme Humanisme Renaissance), nous savons que plusieurs quatrains du second volet ont été repris de la Guide des Chemins de France de Charles Estienne (vers 1550), à moins qu'"il ne s'agisse d'un autre ouvrage du même genre et du même auteur, autour de pélerinages. Il s'agit des Voyages de plusieurs endroits etc (1552) antérieur de peu à la Guide (cf Connétable "Réponse à J. Halbronn", Espace Nostradamus. (Ramkat) Un n tel procédé pour "pondre" des quatrains à la chaine, ne saurait au demeurant honorer son auteur si tant est que l'on continue d'attribuer le second volet au dit Michel de Nostredame. Nous avons même montré qu'un des quatrains de ce type aura été ajusté pour annoncer le couronnement d'Henri de Navarre à Chartres, alors que l'origine chez Estienne était "Chastres" (Arpajon). Ce procédé aura d'ailleurs fait apparaitre le nom de Varennes (cf le commentaire de Georges Dumézil), ce qui montre que le prophétisme peut faire feu de tout bois. C le contexte de la Ligue Chavigny, dans le Janus François, n'aura pas hésité en s'adressant au nouveau roi à mentionner des quatrains issus toujours du second volet se référant à Mendosus et à Lorvarin, soit les anagrammes assez transparents des maisons de Vendôme et de Lorraine, ce qui désigne les deux camps en présence. Un autre quatrain est censé annoncer la défaite de la maison de Guise par le dit Nostradamus et d'ailleurs Chavigny délimite la période de la Première Face du Janus François par deux dates favorables à la percée du protestantisme: 1534 et 1589 (assassinat d'Henri III) figurant en sous-titre. D Le modéle des trois centuries Si la formation du premier volet est quelque peu laborieuse avec ses additions successives que furent au départ les Centuries IV et VII, celle du second volet ne nous offre aucune variante; On ne dispose que d'un seul état à 3 centuries ne souffrant aucun ajustement, comme d'un seul jet. Une telle perfection nous semble assez suspecte et est révélatrice d'un phénoméne d'imitation. Rappelons qu'il a certainement existé une édition à six centuries se terminant par un quatrain en latin (supprimé dans certaines éditions comportant des quatrains additionnels.(cf St Jaure, 1590, Grandes et merveilleuses prédictions, Ces 6 premières centuries avaient été produites à partir d'une édition à trois centuries augmentée d'un certain nombre de quatrains comme ce sera le cas au delà de la VIe Centurie. Il est donc tout à fait improbable qu'ait pu exister une édition des deux volets dès 1568, comme le voudrait encore démontrer Patrice Guinard, contre toute évidence. Ce second volet date vraisemblablement de peu de temps avant le couronnement à la cathédrale de Chartres - dont on a vu qu'un texte de la Guide aura été retouché dans ce sens, et peu de temps avant la parution du Janus François de Jean Aimé de Chavignt qui y recourt. Croire que sous la Ligue on aurait refusé de publier le second volet déjà paru reléve du roman. JHB 19 08 21

jacques Halbronn La question des additions dans les éditions centuriques 1588 1590

La question des additions dans les éditions centuriques 1588-1590 par Jacques Halbronn Nous partirons de l'édition parisienne Veuve Nicolas Roffet, 1588 (Biblio 0128 pdf prophéties.it) ¨ . Le titre implique une addition à la « dernière centurie ». de 39 articles. Nous avions pensé que cela visait la VIIe centurie mais en fait c'est en fait une addition à la Centurie VI et c'est par erreur selon nous que l'on aura noté « Centurie VII » alors que les quatrains ajoutés sont numérotés de 72 à 84 c'est à dire à la suite des 71 quatrains de la Vie. Autre erreur : on aura mis 39 articles au lieu de 29 puisque 71 + 29 = 100. La comparaison avec le traitement de la Centurie IV dans cette même édition parisienne est tout à fait parlante lorsqu'il s'est agi de compléter la dite centurie s'arrêtant à 53 quatrains pour parvenit, au prix d'une addition à 100 Prophéties de M . Nostradamus adioustées outre les précédentes impressions Centurie IV. Prophéties de M. Nostradamus adioustées nouvellement -Centurie VI (et non VII) Le scénario se répéte : on part d'une centurie qui n'arrive pas jusqu'à 100 et l'on annonce une addition : « adioustées » dans les deux cas. Cela montre que la centurie VI tout comme la Cenurie IV a été constituée en deux temps au moins. Force est de constater que c'est par erreur que la formule « septiesme centurie » apparaît alors qu'il s'agit de la suite, de la continuation de la Vie centurie tout comme cela aurait été une erreur que de nommer cinquiéme centurie, la suite de la Ive Centurie. Bien pis, il est indiqué centurie VIIIe alors que la Centurie VI -(alias 7) n'en est qu'à 84 quatrains, la dite VIIIe centurie ne comprenant ici que 6 quatrains suivis du mot « FIN ».En fait ces centurie VII et VIII n'auraient du être que des additioins à la centurie VI et « dernière ». Si l'on additionne les 12 quatrains de la « VII « et les 6 quatrains de la « VIII », on obtient 18 quatrains alors que la VI s'arrétait à 71 quatrains., ce qui donnerait 89 quatrains à la VI. Que conclure ? Que les éditions 1557 ne rendent pas compte de cet état des choses, puisqu'elles ne signalent aucune addition à la différence des éditions parisiennes du même type que celle que nous utilisons ici et qu'elles proposent une sixiéme centurie à 100 quatrains plus une centurie VII à 40 o u 42 quatrains(selon les exemplaires conservés respectivement à Budapets et à Utrecht). Il s'agit là d'un contre sens, comme on l'a montré, l'ensemble devant se limiter à six centuries et les additions ne concernant pas une VIIe centurie mais une Vie centurie à 71 quatrains. Notons que l'édition Anvers 1590 St Jaure, comporte 99 quatrains seulement à la Vie centurie et 35 à la VIIe. Il apparaît qu' il a du exister une édition à 6 Centuries « pleines » se terminant par un quatrain latin et que l'on aura voulu ajouter des quatrains à cet ensemble pour constituer une viie centurie d’où la suppression du quatrain 100 dans l’édition Anvers St Jaure 1590. JHB 20 08 21